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Non au projet de salle communautaire

actualite HSF

Monsieur Ghislain Bolduc

J’ai assisté à la dernière réunion du conseil municipal de Cookshire-Eaton à l’Hôtel de Ville, étant citoyen et résident de Cookshire. J’ai appris, à ma grande surprise, le projet d’une salle communautaire pour le secteur de Johnville. Il s’agit d’un projet de 1 140 000 $ moyennant un emprunt de 350 000 $ et de 65 % en subvention, qui serait de votre part. Laissez-moi vous exprimer mon opposition à ce projet. J’ai posé diverses questions aux députés ainsi qu’au maire, sans toutefois avoir de réponses claires. J’ai demandé quel serait l’impact financier pour les citoyens de Cookshire-Eaton par rapport à leur compte de taxes. La réponse qu’on nous a donnée fut que l’impact n’était pas connu. Pourtant, ayant un projet de cette envergure, un maire ainsi que les conseillers municipaux devraient être en mesure d’expliquer de tels impacts. Le tout démontre une non-responsabilité et une forme d’incompétence. Je trouve totalement inacceptable qu’un conseil de ville ignore l’impact financier d’un tel projet pour sa population. Pour sa part, le conseiller Yvan Tremblay du district 2 s’est même permis d’être arrogant envers les citoyens qui lui posaient des questions, le tout, sans raison et réponses valables, tout en appuyant qu’il s’agit de son projet depuis plus de 2 ans. À noter que monsieur Tremblay réside lui-même à Johnville. Monsieur semble totalement fermé à l’opinion des citoyens de Cookshire, ce qui démontre une opposition à la démocratie. Une grande majorité de personnes s’opposent visiblement au projet, incluant des résidents, même de Johnville. J’ai personnellement rappelé l’incident de l’été dernier quant à la pénurie d’eau potable. Des voyages d’eau provenant de Sherbrooke ont couté plus de 10 000 $ à la municipalité. J’ai expliqué l’importance d’investir pour un système d’eau potable adéquat. Je considère l’approvisionnement en eau potable d’une municipalité comme étant un service essentiel. Certains conseillers, ainsi que le maire lui-même, se sont contentés de répondre que le tout ne s’était jamais vu en 100 ans et que le tout ne devrait plus se reproduire. Le tout laisse sous-entendre que les installations datent de plus de 100 ans et doivent être grandement désuètes. De plus, due aux changements climatiques, la situation risque de se reproduire. J’ai recommandé à la municipalité d’investir dans ce qui est prioritaire, en l’occurrence, un système d’approvisionnement en eau potable fiable et adéquat. Le conseil municipal ne prenait pas la situation au sérieux.

 

Par ailleurs, l’investissement de près de 1,2 million de dollars me semble plutôt démesuré quant à la proportion de la population qui utilisera l’installation. Le conseil municipal n’était pas en mesure de nous décrire clairement et en détail l’utilisation de l’actuel et supposément problématique bâtiment actuel.  Le tout ne démontre, en aucun cas, la réelle nécessité d’une telle installation sur le territoire de Johnville. Ma suggestion serait d’effectuer les réparations, qui ne devraient pas atteindre 1,2 million de dollars.

Considérant que vous ayez votre mot final quant à ce projet (subvention disponible), je vous demande de prendre en considération les priorités de notre petite municipalité et de viser un développement durable.

D’autre part, la municipalité fait exploser nos évaluations municipales et nos comptes de taxes, mais nous impose des dépenses non prioritaires, tout en endettant d’avantage et inutilement la municipalité. De son côté, monsieur Daniel Spénard, de la MRC du Haut-Saint-François, m’a dit qu’il s’agit peut-être d’une erreur (pour l’évaluation marchande) et m’indique que des frais de 60 $ sont exigibles afin de «régler» la situation. J’ai suggéré à monsieur Spénard de faire venir, de mon côté, un évaluateur professionnel et que si les montants ne concordaient pas que nous serions dans une situation problématique. Monsieur Spénard est devenu fortement sur la défensive en appuyant que je lui fais des menaces. Il a fait l’affirmative à plusieurs reprises durant l’appel. J’ai trouvé le comportement de monsieur Spénard tout à fait inacceptable et non professionnel.

Considérant les circonstances, je crois que nous, les citoyens de Cookshire-Eaton, faisons face à une impasse. Je considère la situation municipale en état de crise et des répercussions se feront ressentir à court, à moyen et à long terme.

Advenant l’absence de réaction de votre part, je devrai me faire entendre par les moyens disponibles au sein d’une société démocratique.

Veuillez agréer mes salutations les plus distinguées,

 

Frédérick Dumais

Cookshire-Eaton

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