Arts et culture

Le Kirkin’ o’ des Tartans à Scotstown

Le Kirkin’ o’

«Ceud mìle fàilte», disait la bannière. Ce qui signifie «cent mille bienvenues» en Gaidhlig (gaélique écossais). C’était pour la cérémonie du Kirkin′ o′ des Tartans, qui se déroulait sous le grand abri-bois du Parc Walter MacKenzie le 6 août dernier, avec Roderick MacIver, présidant le rassemblement devant une foule de plus de 200 personnes.
L’événement venait boucler le Festival écossais, célébrant le 125e anniversaire d’incorporation de Scotstown. « Scotstown a été colonisé par les Écossais, et c’était là un hommage respectueux envers eux », disait Madeline Irving, présidente de la Société Ceilidh de Scotstown.
Kirking veut dire bénir en Gaidhlig, et les tartans sont les traditionnelles étoffes écossaises en laine tissée qui identifiaient les différents clans écossais. Il y avait le tartan du Québec, porté par la mairesse de Scotstown, Chantal Ouellet. Ensuite le Lion Luxuriant. Le drapeau de St-Andrews de l’Écosse. Le nouveau tartan de Scotstown, dessiné et tissé à la main par James MacAulay, et nouvellement enregistré au Registre des Tartans. Le tartan des Cantons de l’Est. Et quelque 45 autres tartans représentant des clans variés dont les descendants vivent dans cette région. En tout, 51 tartans ont été transportés à l’avant et exhibés durant la bénédiction.
M. MacIver a parlé des origines de la cérémonie de bénédiction. Elle aurait débuté en 1746, en Écosse, après la défaite du prince Bonnie Charlie, alors que gaélique, musique, danse, cornemuses et tartans furent interdits. « Ils plaçaient leurs mains sur une pièce de tartan dissimulée sous leurs vêtements près de leur cœur, et le ministre pouvait les bénir », racontait-il. « C’était la façon des Highlanders de démontrer leur loyauté ardente à leur culture et leur patrimoine. Nous pouvons être fiers de ce que nous faisons aujourd’hui. »

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