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Alternative à la profitabilité selon Robert Roy

Préfet MRC HSF

L’individu Robert Roy, précise-t-il, et non à titre de préfet de la MRC du Haut-Saint-François, croit que Valoris ne pourra être profitable si le gouvernement n’apporte pas son aide. Pour y arriver, il faut que le gouvernement du Québec reconnaisse Valoris auprès de Recyc-Québec et ainsi obtenir des redevances. « Ce qui ferait toute la différence », soutient-il.
« Il faut que le gouvernement reconnaisse Valoris comme un incontournable pour détourner la matière première des déchets. L’entité Valoris va avoir besoin d’une aide gouvernementale pour pouvoir poursuivre sa mission. Il ne faut pas oublier ce que Valoris est aujourd’hui. C’est une orientation gouvernementale qui lui a donné des règles en disant on doit plus mettre dans les déchets des papiers, plus de carton, plus de putrescibles en 2020. Valoris a été construit en fonction de faire respecter ces règles », d’insister le préfet. D’ailleurs, plusieurs membres du conseil d’administration de Valoris, dont fait partie M. Roy, entendent profiter de la rencontre du caucus libéral de l’Estrie du 11 septembre prochain, pour faire valoir leurs points.
Augmentation
Quant à la récente augmentation des coûts de 45 $ la tonne pour une majoration de 53 %, M. Roy est d’avis que c’est la moins coûteuse pour les citoyens de la MRC du Haut-Saint-François. L’entente, explique-t-il, prévoit que Valoris doit tout faire pour éviter un déficit et si cela devait se produire, qu’il serait assumé à parts égales entre la Ville de Sherbrooke et la MRC du Haut-Saint-François ou en dernier recours, augmenter le tonnage. Le préfet mentionne que selon les chiffres obtenus, Valoris se dirigeait vers un déficit approximatif d’un million $ pour 2017. Pour M. Roy, partager un déficit de cette ampleur soit 500 000 $ par région alors que le Haut-Saint-François compte un peu plus de 20 000 personnes et quelque 200 000 pour Sherbrooke lui paraissait inéquitable. Il mentionne que 80 % des matières proviennent de Sherbrooke et 20 % du Haut-Saint-François. « Si j’augmente le tonnage, Sherbrooke va payer 700 000 $ et le Haut-Saint-François 200 000 parce qu’il (Valoris) va avoir ajusté la tarification en conséquence. Là, je m’assure que l’utilisateur payeur va payer sa juste part. Le Haut-Saint-François n’aura pas un coût supplémentaire à absorber. »
Pour ce qui est du fonctionnement de Valoris, M. Roy le compare à un faux départ. Les projections étaient de l’ordre de 3 M$ de revenus par année alors que la réalité est de 300 000 $. Toutefois, le préfet semble optimiste, « avec les gens en place, on est en très bonne main. On a arrêté l’hémorragie et on travaille sur des moyens à plus long terme. »

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