Campagne de sensibilisation au IGA Cookshire

Dorénavant, les consommateurs pourront mettre un visage sur les produits locaux et régionaux. Un projet pilote présente à l’aide d’une affiche 19 producteurs dans deux épiceries de l’Estrie soit IGA Bouchard de Saint-Élie et IGA Cookshire, situé à Cookshire-Eaton.
L’initiative découle du Conseil de l’industrie bioalimentaire de l’Estrie (CIBLE) en lien avec les Créateurs de saveurs des Cantons-de-l’Est. L’objectif est de créer un lien additionnel avec les consommateurs. « Les gens ont l’impression de connaître le producteur et encouragent les gens de la place », de mentionner Annie Plamondon, chargée de projet au CIBLE. Le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ) contribue également au projet dans le cadre du programme Proximité, en accordant un montant de 12 000 $.

Les consommateurs découvriront au IGA Cookshire que ce soit dans la section fromages, aux fruits et légumes, en passant par le lait et les allées centrales, une affiche présentant le visage de 13 producteurs, leur nom ainsi que celui de l’entreprise et la ville où ils produisent. Les producteurs du Haut-Saint-François ont une affiche supplémentaire indiquant le nom de la MRC. Le IGA Cookshire va encore plus loin en présentant, dans la section des viandes et fromages, une bannière sur laquelle nous retrouvons les photos des trois producteurs du territoire, leur entreprise et leurs produits. Il s’agit de Daniel Jacques pour la Bleuetière chez Dan à Bury, Elijah Beauregard-Landry pour la Fromagerie Caitya de Sawyerville et de Pierre-Jean Désilet pour la Charcuterie Scotstown à Scotstown.

« Les produits agroalimentaires de la région ont leur place dans les épiceries et c’est pourquoi il me fait plaisir de les vendre dans mon commerce », de mentionner Pierre Genest-Denis du IGA Cookshire. Gilles Denis ajoute « ça encourage la relève. Le gros défi dans notre société est d’avoir de la relève. Oui, ça coûte peut-être un peu plus cher, mais il faut faire un effort. »

Pour Pierre-Jean Désilet, l’initiative « cadre avec ce qu’on veut offrir aux clients. On veut créer un lien. Nous afficher permet de mettre un visage sur le produit et de créer un partenariat. On pense à un enracinement dans la communauté. C’est aussi la reconnaissance du travail accompli. » Pour Marypascal Beauregard, copropriétaire de la Fromagerie Caitya, c’est une belle marque de support envers les producteurs locaux et les marchands qui les supportent. « Gilles nous donne toujours une belle place », précise-t-elle. Daniel Jacques est d’avis que cela va contribuer « à développer un sentiment d’appartenance et faire goûter mes produits. »

Robert Roy, préfet de la MRC du Haut-Saint-François, encourage les gens à acheter localement. « On ne soulignera jamais assez l’importance d’acheter des produits de la région, pour nos entreprises et pour notre économie locale. C’est donc important de mettre en place des moyens pour encourager les gens à acheter localement.  » M. Roy rappelle que l’industrie agricole du territoire regroupe 731 producteurs à travers 447 entreprises agricoles.

Inauguration du milieu de vie pour les femmes du HSF

Plus de 65 personnes à très forte majorité des femmes, provenant d’un peu partout sur le territoire et quelques hommes, spécifiquement invités pour l’occasion, ont participé à l’ouverture officielle du milieu de vie du Centre des femmes du Haut-Saint-François, La Passerelle, situé à Cookshire-Eaton.

La nouvelle résidence se veut un endroit inclusif, accessible, convivial et rassembleur pour toutes les femmes du Haut-Saint-François qui en ressentiront le besoin. La Passerelle est implantée dans le milieu depuis 34 ans. C’est un organisme où les femmes de tous âges vivant des situations diverses se rencontrent, s’informent, discutent, et agissent collectivement pour améliorer leurs conditions de vie. Que ce soit pour briser l’isolement, discuter, participer à des cafés-rencontres sur des sujets d’actualité, chercher de l’information, de l’écoute ou de soutien, le centre des femmes se veut un espace sécuritaire et sans jugement. Le nouveau milieu de vie permettra aux femmes de la MRC d’avoir un lieu qui leur appartient afin de créer des projets collectifs à leur image, précise-t-on.

La résidence est accessible aux personnes à mobilité réduite. Une rampe d’accès ainsi qu’une salle de bain adaptée y sont aménagées. Andrée, intervenante au Centre des femmes, mentionne qu’il s’agit de l’aboutissement d’un long processus. En plus d’offrir un endroit convenable pour les accueillir, on retrouvera plusieurs services comme un bureau avec accès à l’internet ainsi qu’un centre de documentation et un coin allaitement. La cuisine, souligne Andrée, est un lieu rassembleur où les femmes auront leur coin à elles. L’établissement dispose également d’une grande salle pour diverses activités. Les bureaux du personnel se trouvent au sous-sol, laissant tout le rez-de-chaussée aux utilisatrices.
Plusieurs dignitaires dont le préfet de la MRC, Robert Roy, Sylvie Lapointe, mairesse de Cookshire-Eaton, représentantes des députés de Mégantic et de Compton-Stanstead, Claude Forgues de Centraide Estrie et représentants des Caisses Desjardins ont souligné l’importance et la nécessité d’une telle ressource sur le territoire.

Invitées à exprimer en un mot ce que représentait pour elles le nouveau milieu de vie, les femmes ont mentionné « solidarité, rassembleur, liberté, énergie, accompagnement, réconfort, entraide, amour, écoute, partage, non-jugement, mobilisant. »
Mentionnons que le projet global est de l’ordre de 280 000 $. De l’aide financière provenant des divers paliers de gouvernement, d’organismes, de commerces, d’entreprises et des deux Caisses Desjardins du territoire permet à La Passerelle de souffler. Toutefois, cet appui ne couvre pas la totalité des frais. L’organisme mènera diverses activités de financement au cours des prochains mois pour combler le manque à gagner. L’aménagement reste encore à faire et les intervenantes aimeraient bien y aménager un jardin communautaire ultérieurement.

Weedon
D’autre part, les intervenantes mentionnent que le point de service à Weedon sera maintenu. On ajustera l’horaire du personnel en conséquence afin de maintenir l’accessibilité.

Sylvie Michon lauréate du prix Yanthe-Tribble

Sylvie Michon, infirmière au Centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) à Weedon s’est mérité le prix Yanthe-Tribble. Cette distinction, remise par l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de l’Estrie (l’ORIIE), est attribuée à une infirmière ou à un infirmier de l’Estrie qui se distingue par son professionnalisme et sa sollicitude envers la clientèle.

Membres du personnel, de la famille, de représentantes de la direction du CIUSSS de l’Estrie – CHUS ainsi que la présidente de l’Ordre régional des infirmières et infirmiers de l’Estrie sans oublier les résidants participaient à une petite fête pour souligner l’implication et l’excellent travail de Mme Michon depuis 33 ans.

Pour Mme Michon, qui ignorait l’existence de ce prix jusqu’à quelques jours, « ce prix est un grand prix pour des petits gestes au quotidien. » L’inscription de la récipiendaire s’est faite à son insu. « S’il y a un prix que j’aurais aimé gagner, c’est bien celui-là pour son côté humain. Je n’ai pas fait de grandes découvertes. J’ai pas fait des choses extraordinaires. C’est comme si pour la première fois, on reconnaissait les petits gestes. C’est là-dedans que je trouve ça beau. C’est touchant. Ça donne envie de poser les bons gestes avec une clientèle vulnérable. »
Pour la titulaire du prix, le côté humain est au centre de ses préoccupations. « Il y a du beau et du bon dans les CHSLD. Quand les gens entrent ici, c’est parce qu’il n’y a plus de place dans le réseau. On est leur maison de dernier recours. » Au-delà de leur perte d’autonomie et de leur maladie « ce sont des gens qui ont besoin de toute notre attention et notre amour. On est un milieu de fin de vie institutionnalisé. Le prix vient reconnaître la valeur des petits gestes », d’exprimer avec émotion Mme Michon.

D’ailleurs, c’est avec humilité qu’elle accepte la distinction en mentionnant « je suis qu’un maillon dans la chaîne, je veux que vous en receviez une part », lance-t-elle à ses collègues réunis lors de la remise officielle au CHSLD à Weedon.

Visiblement émue, Mme Michon mentionne « être avec vous, les personnes souffrantes, malades, collègues avec qui je partage les mêmes valeurs représente beaucoup. Il y a du beau et du bon dans les CHSLD. Ici, c’est comme une famille. »

Le choix de la récipiendaire du prix Yanthe-Tribble est fait par un comité qui tient compte de plusieurs critères comme l’efficacité, la générosité, le professionnalisme, l’implication dans le milieu, le partage de connaissances, l’empathie, la collaboration et autres, d’expliquer la présidente de l’ORIIE, Maryse Grégoire.

Mme Michon, qui est maintenant infirmière assistante du supérieur immédiat au CHSLD à Weedon, obtient toute la reconnaissance de ses collègues et membres de l’équipe interdisciplinaire. Ces derniers disent de la récipiendaire qu’elle est avant tout une infirmière engagée envers sa profession, une leader positive, une source de savoir pour ses pairs, mais avant tout, une personne humainement remarquable. On ajoute que les résidents sont au cœur de ses préoccupations. Mme Michon accorde une grande importance à la diminution des mesures de contentions ainsi qu’au suivi interdisciplinaire des interventions choisies afin de promouvoir la dignité des patients. L’infirmière intègre la famille dans la vie en CHSLD. Elle accorde beaucoup de valeur à ce que celle-ci participe aux soins de son parent. Elle partage même ses connaissances avec les familles. L’équipe de Mme Michon mentionne qu’elle est une personne avec qui il est facile de discuter, ouverte aux commentaires et aux possibilités d’améliorer du travail. La formation continue est une valeur professionnelle importante pour elle. En plus d’être une personne de référence pour son milieu, la récipiendaire constitue un pilier pour ses pairs et la relève.

Mme Michon n’est pas appréciée seulement de ses collègues, mais également des résidents puisqu’une d’entre eux était fière d’annoncer au terme de la rencontre que des bénéficiaires avaient préparé des petits biscuits en son honneur.

Journées d’action contre la violence faite aux femmes

Le Centre des Femmes du Haut-Saint-François, La Passerelle, en collaboration avec La Méridienne, maison d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants, invite les femmes à participer à deux activités qui se dérouleront au nouveau milieu de vie à Cookshire-Eaton, le 5 et 6 décembre prochains. Ces initiatives se dérouleront dans le cadre des 12 journées en cours jusqu’au 6 décembre de la campagne Journées d’action contre la violence faite aux femmes.

Le 5 décembre, les femmes sont invitées à participer au lancement de la campagne #MoiAussi #MeToo à l’image du Haut-Saint-François. Les organisatrices de l’événement donneront la parole aux femmes pour l’occasion. « On trouve ça important de leur laisser la parole, diminuer le sentiment de honte et de culpabilité », de mentionner Andrée, intervenante au Centre des Femmes La Passerelle. La deuxième partie de la rencontre servira à reprendre des discours sur les médias sociaux banalisant les propos des femmes qui dénoncent une situation. « On va se pratiquer à les défaire », d’ajouter Andrée.

Le lendemain 6 décembre, se tiendra un autre rendez-vous au même endroit. Cette fois, les femmes seront invitées à allumer simultanément la bougie à l’occasion de la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes en mémoire des 14 étudiantes de Polytechnique à Montréal. Ces femmes ont été abattues pour la simple raison qu’elles aspiraient à des métiers traditionnellement masculins. Les participantes seront invitées, si elles le désirent, à faire des témoignages dans une ambiance intime et en toute confidentialité. Les activités du 5 et 6 décembre se dérouleront à compter de 18 h.

Par ailleurs, les rubans blancs sont toujours disponibles dans le cadre de la présente campagne de sensibilisation. Les personnes désireuses de s’en procurer peuvent se présenter au milieu de vie à Cookshire-Eaton ou au centre communautaire de Weedon. Un kiosque sera aménagé pour l’occasion.

Mentionnons que La Méridienne diffusera leurs actions par le biais des réseaux sociaux principalement. D’autre part, l’organisme demande aux municipalités qui ont fait la démarche d’êre municipalité alliée contre la violence conjuale, de s’afficher dans les 12 jours. L’affichage peut être sur le panneau électronique de leur municipalité, au bureau municipal.

Un corridor scolaire non sécuritaire?

Deux résidentes et propriétaires de la rue Planche, à Cookshire-Eaton, vont déposer une pétition visant le retrait de 51 butées de béton en forme de cloche et formant un corridor scolaire lors de la prochaine séance du conseil municipal. Elles craignent entre autres des accumulations excessives de neige entre les obstacles, à l’approche de l’hiver.

« Les gens qui viennent me visiter demandent : ‘Est-ce que la rue est en construction?’ », déplore Solange Beaudoin. Nicole Laflamme rassure : « On veut pas de chicane ou partir une guerre. On veut juste que la ville explique. » « On veut les aider à penser », complète Mme Beaudoin.

En septembre dernier, la Ville de Cookshire-Eaton a procédé à l’installation d’une rangée de 51 cloches de béton jaune formant un corridor scolaire pour les élèves de l’école primaire Saint-Camille, circulant entre les rues Craig Nord et Bibeau. La décision découle d’une résolution du conseil municipal datant d’octobre 2016 visant à « améliorer la sécurité des élèves ».

Depuis deux mois, la rue Planche est également devenue un sens unique descendant des rues Craig Nord vers Bibeau. La résolution originale de la ville prévoyait toutefois un sens unique direction Craig ainsi qu’une limitation de la vitesse de circulation à 30 km/h, limite qui n’était indiquée nulle part lors de notre passage. La rue étant amputée du tiers de sa largeur, certains résidents avaient garé leur véhicule directement sur leur pelouse, maintenant que le stationnement de rue y est interdit.

« Tout ça me donne l’impression qu’on a voulu passer ça rapidement pour s’en débarrasser à la ville », redoute Mme Beaudoin. La décision a d’ailleurs été entérinée alors que l’actuelle mairesse, Sylvie Lapointe, était la conseillère du district concerné. « À la ville, on nous a dit que ce serait temporaire. Mais je peux pas croire qu’avec les couts encourus par l’installation et la peinture de 51 cloches, ça va disparaitre prochainement », poursuit la citoyenne. « Au moins, le nouveau conseiller du district 6, Michel Mercier, dit que c’est un dossier prioritaire pour lui. »

Des travaux à venir
Jointe par téléphone, la mairesse Sylvie Lapointe confirme l’état temporaire des installations. « Quand j’étais conseillère, la commission scolaire nous avait signalé une problématique entourant la sécurité des enfants de l’école St-Camille. On avait étudié plusieurs alternatives. Par exemple, un trottoir avait été suggéré. C’était des solutions qui nécessitaient de gros investissements alors que la rue sera à refaire d’ici deux ans. Les bornes étaient une solution simple, vu qu’on pouvait les déplacer et les réutiliser ailleurs. Mais on voit entretemps que le projet-pilote n’est pas apprécié. Avec la pétition, on va donc remettre le projet sur la table. On va pouvoir en discuter lors du conseil du 4 décembre. »

Parmi les désagréments encourus, les deux instigatrices de la pétition mentionnent la difficulté d’entrer et de sortir de leur cours en voiture, le déneigement qui s’annonce problématique autour des cloches et la source de pollution visuelle que représente la lignée de blocs de béton. « Disons que je souhaite mettre ma maison en vente, ça va lui faire perdre de la valeur », donne comme exemple Nicole Laflamme.
Solange Beaudoin et son conjoint Jacques Côté habitent la maison voisine de l’accès au débarcadère pour autobus de l’école St-Camille. M. Côté y est chauffeur d’autobus et stationne son véhicule à la maison entre les quarts de travail. Suite à l’installation des bornes de béton, celui-ci n’arrivait plus à sortir de sa cour et à accéder à l’entrée du débarcadère. Il a donc contacté le surintendant aux travaux publics, René Lavigne. « Il m’a répondu que ce serait beaucoup d’ouvrage de venir redéplacer ça. Je lui ai dit : “René, c’est beau. Je vais m’en occuper.” » Jacques Côté a donc lui-même déplacé trois bornes de 600 kg en recourant à un système de levier qu’il a conçu avec des éléments trouvés à la maison. Il arrive maintenant à manoeuvrer son autobus entre les obstacles pour accéder au débarcadère de l’école primaire. Sa conjointe n’est pas rassurée. « Est-ce que c’est nécessaire qu’on fasse tout ça ? Pour les réunions des fêtes qui s’en viennent, on va mettre les autos de la famille où ? »

Nicole Laflamme et Solange Beaudoin ont déposé des copies de la pétition qu’il est possible de signer au Dépanneur Chez Laro de même qu’au Proxim. Elles seront présentes en personne au IGA Cookshire le jeudi 30 novembre en avant-midi. Elles ont demandé à ce que leur démarche soit ajoutée à l’ordre du jour de la prochaine réunion du conseil municipal qui se tiendra le lundi 4 décembre à 19 h 30, à l’Hôtel de Ville.

Défi OSEntreprendre

Dans le cadre de la Semaine mondiale de l’entrepreneuriat, la SADC du Haut-Saint-François a donné le coup d’envoi du 20e Défi OSEntreprendre lors d’un 5 à 7, au Centre culturel de Weedon.

Une quarantaine d’entrepreneurs et de promoteurs en phase de démarrage s’étaient déplacés pour l’événement. Le Défi OSEntreprendre vise à faire rayonner les initiatives entrepreneuriales autant étudiantes que de créations d’entreprises. À l’échelle de la province, le Défi rejoint annuellement plus de 40 000 participants et remet diverses bourses allant jusqu’à 25 000 $. L’an dernier, la MRC du Haut-Saint-François a recueilli le double de candidatures dans le volet Création d’entreprise en comparaison avec l’année précédente, soit six projets. Cette année, la responsable locale du volet, Audrey Beloin, souhaite continuer sur cette lancée et doubler encore la participation. La date limite de dépôt des candidatures est fixée au 13 mars 2018.

La dernière finale locale avait récompensé l’Ébénisterie Wood You d’East Angus et De Cuisine en Cuisine, de Dudswell, en avril dernier. Mathieu Drouin, l’artisan derrière Wood You, avait fourni une planche à découper qui a été remise comme prix de présence lors du 5 à 7. Les autres prix distribués au cours de la soirée furent des bijoux de l’entreprise Mousseline ainsi que des sels fumés aromatisés produits par Les As du fumoir. Des bouchées concoctées par la chef propriétaire du restaurant Da Rita de Weedon, Rita Staniscia, étaient également distribuées aux invités sur place.

En tant qu’ancien participant au défi, M. Drouin était reconnaissant de l’expérience acquise. « J’ai commencé seul, avec l’aide de Véronick Beaumont du Carrefour jeunesse-emploi d’East Angus. J’ai pris un cours. Le Défi OSEntreprendre, c’était pas juste de l’argent. C’était aussi pour le défi personnel que ça représentait. Avec ça, je pouvais me comparer avec d’autres. J’en ai profité pour peaufiner mon plan d’affaires, puis pour faire du réseautage et des contacts. Ça m’a permis d’être où je suis aujourd’hui. On a d’excellentes ressources dans le Haut-Saint-François. »

Josianne Viau et Frédérick Martel-Leech sont les propriétaires des As du fumoir. « On avait assisté à la première édition du 5 à 7 l’an dernier. Cette année, on a pris connaissance des critères du défi, puis on a décidé de s’inscrire », relate M. Martel-Leech. Bien que la possibilité de remporter un prix monétaire demeure attirante, « le Défi reste une forme d’aide », témoigne Mme Viau. « Véronique [Carbonneau De Cuisine en Cuisine] et Mathieu [Drouin de Wood You] en sont de bons exemples. Leur entreprise a reçu un bon coup de pouce avec le défi. »
Parmi les gens présents à la soirée, on retrouvait une cohorte de Place aux jeunes venue découvrir la dynamique entrepreneuriale du Haut-Saint-François dans le cadre d’un séjour exploratoire d’une fin de semaine. Laurie Lebrun en provenance de St-Hyacinthe se trouvait en compagnie de Tanya Rouleau et de son conjoint Emmanuel Trépanier, tous deux nouvellement conseillers d’orientation chez Intro-Travail à East Angus. Le trio faisait partie de la cohorte de huit participants qui allait arpenter les quatre coins de la région pendant deux jours.

À travers la province et depuis les 20 dernières années, le Défi OSEntreprendre comptabilise plus d’un million de participants et plus de 80 000 projets soumis.

opinion

Plainte – Vaccination

Monsieur Denis Beaulieu, Commissaire aux plaintes, CIUSSS de l’Estrie
Décidément, deux plaintes visant deux évènements différents en aussi peu de temps de la part du même usager, le Centre intégré universitaire de santé et de service sociaux (CIUSSS) de l’Estrie fait sa marque…
Cette fois-ci, il s’agit de l’organisation cette année de la campagne de vaccination contre la grippe.

D’abord, je peux comprendre que Weedon se situe en région «éloignée», mais n’aurait-on pas pu prévoir quand même, comme c’était le cas les années antérieures, deux (2) jours de vaccination plutôt qu’un (1) seul ? Je ne suis pas dans le secret des dieux quant à la fréquentation, mais il m’a semblé de visu que plusieurs patients se prévalaient de ce service pendant les deux jours que durait cette campagne à Weedon. Les résidents de cette municipalité, de plus en plus vieillissante, ai-je besoin de le rappeler, avec tout ce que cela comporte d’inconvénients ou qui habitent tout près n’avaient pas, en cas d’incapacité le jour de vaccination fixé à Weedon, à se déplacer plus loin, jusqu’à Sherbrooke dans certains cas, pour recevoir ce service.

Autre sujet de mécontentement, le temps que nécessite la prise de rendez-vous. Personnellement, je suis certain que je ne suis pas le seul à qui c’est arrivé. J’ai mis deux jours avant de pouvoir parler à quelqu’un. Ne me dites surtout pas qu’on peut communiquer avec le centre de prise de rendez-vous par Internet: trop de personnes âgées n’y ont pas accès. Il ne leur reste que le téléphone.

La première journée, j’ai attendu près d’une heure sans parler à qui que ce soit. La deuxième, presque aussi longtemps avant qu’une personne physique, plutôt qu’une «maudite machine à répondre», daigne enfin s’occuper de moi.

On dit que la musique adoucit les mœurs, mais quand on a entendu Für Elise en boucle huit fois pendant cette longue attente, les nerfs commencent à se sentir dangereusement stressés.

Je ne peux pas croire que le CIUSSS-Estrie, avec un budget de plus de deux milliards de dollars (2 G$), ne puisse pas trouver une petite enveloppe budgétaire pour faire installer peut-être une ou quelques ligne(s) téléphonique(s) supplémentaire(s) et y affecter du personnel temporaire pour cette période d’achalandage accrue.

Si je me fie à la réponse que vous m’avez fait parvenir suite à la dernière plainte que je vous ai formulée concernant le stationnement, je n’ai pas beaucoup d’espoir que vous puissiez, que vous vouliez même donner suite à celle-ci, ne serait-ce que de la transmettre au personnel concerné. Il a fallu que je vous adresse deux fois la même plainte pour que vous décidiez de la transférer à la direction des services techniques de qui relèverait ces problèmes.

Je vous prie d’agréer, Monsieur Beaulieu, l’expression de mes sentiments les meilleurs,
Claude-Gilles Gagné, Weedon

Un lunch presque parfait

L’arrivée du mois de novembre marquait le lancement de la quatrième édition d’Un lunch presque parfait à la Cité-école Louis-Saint-Laurent d’East Angus.

La compétition culinaire réunit quatre équipes d’étudiants de deuxième à quatrième secondaire qui s’affronteront lors d’une grande finale le 16 février 2018. Entretemps, ceux-ci seront filmés par l’équipe technique formée de six élèves dont le travail sera diffusé par les chaines MAtv, Câble Axion et Transvision.

D’ici la finale, les apprentis cuisiniers se feront montrer les bases par le chef Jean-Patrice Fournier du Poivron Rouge. Ils verront ainsi la cuisson des viandes en plus d’élaborer leurs propres barres tendres, raviolis et pizzas pochettes. Mylène Bernard, fondatrice de Petits Cupcakes, leur montrera les rudiments de la pâtisserie. Lors de la finale, les onze participants devront concocter un menu comprenant une entrée, un plat principal et un dessert.

Marie-Claude Labbé est technicienne en loisirs à la polyvalente et organisatrice de la compétition. « Le but est de donner aux élèves le gout de cuisiner et la motivation de bien s’alimenter. » L’ampleur du projet grandit d’année en année. « La première année, on avait eu une capsule vidéo d’André Ducharme, qui est narrateur et scripteur d’Un souper presque parfait. La deuxième, on a mieux structuré la compétition. Pour la troisième année, ça a été le scénario. Pour la quatrième édition, on va prétourner des capsules informatives avec le chef Jean-Patrice. On va ensuite faire des tournages avec les jeunes lors des ateliers et de la finale. Un lunch presque parfait a de plus en plus d’influence. On en parle à travers la province, même jusqu’au Parlement ! » Mme Labbé confie avoir de grands projets pour la cinquième édition en 2018-2019. « On regarde pour faire un recueil des meilleures recettes des éditions antérieures et de peut-être faire une compétition interécoles. »

Grâce à un prix reçu de la Fondation Desjardins, l’aire de cuisine des étudiants a été renouvelée. Trois émissions d’Un lunch presque parfait de 28 minutes seront produites et animées par l’enseignant Alexis Dalpé. Les IGA de Cookshire-Eaton et d’East Angus, de même que la Légumerie Groupe Dionne, située à Cookshire, sont commanditaires et partenaires de l’émission. Les Moulures JONH, de Sherbrooke, ont spécialement conçu des planches à découper identifiées à l’image de l’émission.

ACTU-Rachel

Count-down

So much news; so little space! Here are two timely little somethings for lexophiles and pun-lovers: «Santa’s helpers are subordinate clauses.» And, «A calendar’s days are numbered.»

NEWPORT BAZAAR
Newport’s Little Christmas Bazaar, 3rd edition, is to be on Saturday, December 2, from 9 a.m. to 4 p.m., at the Newport Municipal Hall, 1452 Route 212, in Island Brook. Local artisans selling gifts for yourself or for others: Preserves, baked goods, weaving, the power of stones, jewellery, essential oils, scented candles, decorations and more. Free entrance. Info: 819-889-1340 or 819-875-5227.

NEWPORT TEA
A Christmas Tea for seniors is planned by the Municipality of Newport on Tuesday, December 5, at 1:30 p.m., at the Municipal Hall, 1452 Route 212, Island Brook. Tea is donated by David’s Tea, music offered by Réjeanne Vachon, and a Viactive demonstration given by Christiane Côté and Ruth Shipman. Participants may help discuss new ideas for outings in the coming year. Free entrance. Info: 819-889-1340 or 819-875-5227.

COOKSHIRE HEALTH
Jessica Marais, accredited herbalist and ethnobotanist, is featured at the next Health Link presentation on Thursday, December 7, 11 a.m. to 3 p.m. in Cookshire. The session offers information about preparing for winter, staying safe and healthy during it, and taking part in free winter activities.

This special event is at the Manoir de l’Eau Vive, 210 Principale East. It begins with mini-presentations by local community organizations about useful services such as transportation, food and more. Next is lunch by the Manoir’s talented chef. During lunch hour, participants will also have a chance to visit the Manoir and learn about the services offered to its residents. After lunch, Jessica Marais will talk about many natural ways to stay healthy and enjoy the winter months.

Participation in the information sessions is free of charge; the lunch is $5. To help with planning, please register by Friday, December 1, at 819-566-5717 or ml@townshippers.org (Michelle Lepitre).

Health Link is a series of information sessions in English, a CHSSN initiative funded by Health Canada through the Roadmap for Canada’s Official Languages. This session has additional support from Ghislain Bolduc, MNA (Mégantic).

ARTISANS’ SALON
The Salon des artisans de Cookshire-Eaton is on Saturday and Sunday, December 9 and 10, from 10 a.m. to 4:30 p.m., at the John Henry Pope Cultural Centre. Look for crafts of quality and diversity, and a book exchange too. Hear the Chorale Dud’ili’d’Ham perform a selection of music from their repertoire. A bonus: Works by Louis-Pierre Bougie, artist-printmaker, are on exhibit until December 16. The Centre is located at the main intersection of Cookshire, 25 Principale East. Info: Claudia Racine, coordinator, 873-825-7003, maisondelaculturejhp@outlook.com, or visit Facebook/MaisondelaCultureJHP.

COLOUR CAFÉ
The upcoming sessions of the Colour Café are Wednesdays, December 13 and January 10, from 6 to 8 p.m. This fun, informal group for English-speaking adults offers a spot of socializing, relaxing, and colouring each month. No special talent is required. Free and open to all. At the Maison de la culture John Henry Pope, 25 Principale E. in Cookshire.

Are you interested in a daytime colour café group? Would mornings or afternoons work better for you? Let Michelle Lepitre know at 819-566-5717, ml@townshippers.org.

VIACTIVE BREAK
These exercise sessions for persons aged 50-plus are taking a bit of a break over the holidays. The four bilingual groups in Bury, Cookshire, Newport and Sawyerville all end on December 13 and resume on January 17. Info: Diane Grenier, Volunteer Coordinator, Centre d’action bénévole du Haut-Saint-François, 819-238-8541 (option 9) or coordo@cabhsf.org.

CHROMATIC CONCERT
The Atelier Auckland welcomes cellist Anne-Marie Leblanc for an intimate and sensitive concert in chromatic immersion in the digital studio. It sounds more melodic in French, «en immersion chromatique dans le studio numérique.» But the experience promises to be beyond language – a voyage through the centuries in music and in colour. The evening begins with an aperitif; the first glass is complimentary. The immersive concert is followed by an interview and discussion with Leblanc, led by Sylvain Dodier. The event is on Saturday, December 16, at 7:30 to 10:30 p.m., at the Atelier Auckland, 15 Principale, Saint-Isidore-d’Auckland. Fee: $35. Space is limited; registration is required. Info: 819-620-7549 or luc.pallegoix@me.com.

ART SALE
During the Atelier Auckland’s winter Expo Vente, one Christmas Tree is offered for each artwork purchased. On Saturdays, 2 – 7 p.m., until December 23, visit the Atelier in St-Isidore-d’Auckland, 15 rue Principale, Saint-Isidore-d’Auckland. Info: call 819-620-7549 or visit lucpallegoix.com.

APPLE PIES
Sawyerville United Church Stewards & Helpers still have apple pies for sale! «Take & Bake» pies are $9 each. Order from Janice Lowry at 819-889-2498 or Theda Lowry at 819-889-2734.

CHURCH SERVICES
United. On December 3, the service is at 10:30 a.m. at the Trinity United in Cookshire, with St. Mark’s Chapel Choir from Bishop’s University, directed by Sarah Heath and accompanied by Liz Warlund and Mi-Kyong Lee. Soup and sandwiches to follow. On December 10, White Gift Sunday is at 9:30 a.m. in Cookshire, and at 11 a.m. in Sawyerville. Bring gifts to donate to local elementary schools for those struggling, and new and gently used winter outerwear. Info about gifts: Rev. Tami Spires, 819-452-3685. Info about schedule: 819-889-2838 (listen to message).

Messy Church. «We wish you a Messy Christmas,» on Monday, December 11, at 5:30 p.m. for singing, storytelling, a craft and meal. It’s free of charge for all ages, at the St. Paul Anglican Church, 550 Main St., Bury. Info: Rev. Tami Spires: 819-452-3685 or spiresta@hotmail.com.

Baptist. In Sawyerville, the Sunday worship service is at 9 a.m. in French, and 11 a.m. in English. Sunday school is at 10 a.m. in English and French. Info: 819-239-8818.

Anglican. On December 3 and 10, Sunday services are in Bury at 9:30 a.m. and in Cookshire at 11 a.m. Note: The Cookshire services are in the theatre at the Manoir de l’Eau Vive, 210 Principale East. Info: 819-887-6802.
Do you have news to share? Call 819-300-2374 or email ra.writes@gmail.com by December 4 for publication December 13 and by January 3 for January 10.

Le père Noël s’arrête dans quelques municipalités

Le père Noël a déjà entamé une tournée de reconnaissance avant la grande nuit et profitera de l’occasion pour s’arrêter à divers endroits sur le territoire du Haut-Saint-François. Le bon vieux bonhomme s’arrêtera pour saluer les enfants et leur remettre un petit présent en attendant la grande nuit de Noël.

Selon les informations obtenues par le journal, le père Noël s’arrêtera dans plusieurs municipalités. Par la magie dont lui seul a le secret, il est possible que celui-ci soit à deux endroits simultanément.

East Angus
Il s’arrêtera le 1er décembre à la Vieille Gare du Papier à East Angus à compter de 18 h à 21 h. Le vieux bonhomme distribuera des présents. Il y aura sur place de l’animation, du maquillage, des jeux gonflables, maïs soufflé et chocolat chaud.

Lingwick
Encore cette année, tout le village de Lingwick vibrera au rythme de Noël le 2 décembre dès 13 h. Une foule d’activités est prévue pour la journée. Les enfants sont invités à se promener dans le sentier enchanté, à gambader dans le parc des petits animaux de Peggy et à savourer gratuitement du chocolat chaud et de la tire d’érable. Celui qui sera tant attendu, le père Noël, arrivera à 14 h et il aura des présents pour les tout-petits. Les enfants des villages voisins sont également invités à faire partie de la fête. À l’intérieur de la salle municipale se trouvera le marché de Noël. La populaire exposition de crèches à l’intérieur de l’église revient à nouveau cette année. Au terme de l’après-midi suivra le souper traditionnel avec une soirée dansante.

Weedon
La vedette, en cette période de l’année, poursuivra sa tournée le 2 décembre au Centre culturel de Weedon à compter de 13 h 30. L’après-midi s’amorcera avec la présentation d’un conte intitulé Dans nos maisons avec marionnette et comédien. Suivra le dépouillement de l’arbre de Noël avec des présents.

Cookshire-Eaton
D’autre part, le père Noël fera un arrêt à la salle de la MRC à Cookshire-Eaton le 9 décembre entre 10 h et 16 h. Bien entendu, il aura des présents pour les petits. Il recevra un coup de main des pompiers pour l’occasion. Il y aura également des jeux gonflables et du bricolage.

Chartierville
Le père Noël s’arrêtera à Chartierville le vendredi 22 décembre.

Concours de labour de Lingwick

La cinquième édition du Concours de labour de Lingwick, qui se déroulait le samedi de l’Action de grâce sur le site de la Ferme Gilbert, attire de plus en plus les gens. La journée se terminait autour d’un méchoui auquel 140 personnes ont participé.

Seize laboureurs étaient inscrits dans les quatre catégories du concours: débutants, professionnels, 65 ans et plus et sulky. Hormis cette dernière catégorie où le laboureur est assis sur une charrue, les participants doivent contrôler un araire tiré par une paire de chevaux, selon la méthode traditionnelle. Ceux-ci se mesuraient l’un à l’autre sur des parcelles de terre qui leur étaient assignées, aussi appelée planches. Des juges évaluent ensuite l’aspect des sillons et raies engendrés selon des critères de largeur et de parallélisme.

Guillaume Gendron, du secteur Fontainebleau de Weedon, participait à son premier concours en tant que laboureur. Il était accompagné de sa conjointe Christine Lescault, originaire de Chartierville. Le couple début trentaine tentait sa chance dans la catégorie débutants. Un Clydesdale et un Shire, deux chevaux de trait, les aidaient dans la tâche. Malgré la température fraiche de la journée, M. Gendron avait les joues bien rouges après avoir complété quelques allers-retours sur le lot qui lui était attribué. Celui-ci est un ancien travailleur forestier qui a commencé à recourir aux chevaux par plaisir pour effectuer quelques menus travaux. Cela l’a mené à ensemencer un total de six acres de manière traditionnelle et sans machinerie le printemps dernier.

Brigitte Martel, une des organisatrices en compagnie des trois frères Gilbert, Serge, Robert et Guy, mentionne que le concours est de plus en plus fréquenté au fil des ans. Le recours à des méthodes dites ancestrales connait un regain d’intérêt. De plus en plus de gens vont utiliser des chevaux pour l’exécution de travaux manuels, par exemple sortir du bois de chauffage de la forêt. Certains participants n’hésitent d’ailleurs pas à se pratiquer sur leurs propres terres lorsque vient le temps des labours. « L’automne, il y a pratiquement un concours chaque fin de semaine. Près d’ici, il y a ceux de Compton, Cookshire, Island Brook, Lac-Drolet », rappelle Mme Martel. Certains concours de labour sont même quasiment centenaires, comme celui de Notre-Dame-de-la-Salette, en Outaouais, qui tenait sa 94e édition, quelques jours avant celui de Lingwick.

Greg Singer, un forgeron de Chartierville, était sur place pour faire la démonstration de son savoir. Celui-ci conçoit plusieurs objets sur mesure, que ce soit des rasoirs ou des pelles, en passant par des crochets et même des portails, tous en fer forgé.

Dans la catégorie des débutants, William Sylvester, 16 ans, a remporté la première place, tandis que son père, Jonathan Sylvester, faisait de même chez les pros. Chez les 65 ans et plus, Germain Boutin a terminé premier tandis que Martin St-Germain raflait aussi les honneurs dans la catégorie charrue sulky. Lors du dévoilement des gagnants en soirée, la famille Gilbert a également fait tirer deux forfaits de 700 $ en pourvoirie. Les récipiendaires furent Guillaume Gendron et Jonathan Sylvester. Brigitte Martel réserve déjà la date du 6 octobre 2018 pour la sixième édition du concours de labour.

Concert-bénéfice Noël à votre santé

Adultes et tout-petits seront gâtés cette année au traditionnel concert-bénéfice classique de Noël intitulé Noël à votre santé et Chantons Noël en famille.

Si les plus grands doivent débourser pour assister au concert du samedi soir, 9 décembre, en l’église Trinity United à Cookshire-Eaton, les tout-petits auront droit le lendemain en après-midi à un concert gratuit avec la présence du père Noël.
Les organisateurs de l’événement souhaitent partager la magie de Noël avec les enfants et c’est la raison pour laquelle ils sont invités à participer dimanche 10 décembre, dès 15 h à l’après-midi Chantons Noël en famille. L’activité est gratuite et la contribution est volontaire pour les familles désireuses d’appuyer la cause.

Soirée VIP
Tout comme l’année dernière, le spectacle du samedi soir sera précédé d’un cocktail dînatoire au Château Pope dans le cadre d’un 4 à 7. Les responsables du projet profiteront de l’occasion pour échanger et dresser un bref bilan de l’avancée des travaux en cours. Diverses surprises, dont un encan-bénéfice, sont prévues au cours de la soirée. Le coût du billet est de 120 $ incluant le 4 à 7 et le spectacle. Toutefois, les personnes désireuses d’assister uniquement au spectacle peuvent le faire en se procurant un billet au coût de 25 $.

Concert
Les amateurs de musique classique seront encore gâtés avec la prestation de trois artistes. Marianne Lambert, soprano, Julien LeBlanc, pianiste, et Myriam Genest-Denis à la flûte traversière ont concocté un spectacle touchant, émouvant, à la hauteur de leur talent. Le spectacle du dimanche sera différent avec des chants de Noël traditionnels et populaires où tous pourront se joindre et chanter avec les artistes.
Mentionnons que les profits du cocktail dînatoire ainsi que le spectacle du samedi soir serviront à supporter le projet d’aménagement d’une clinique sans rendez-vous pour tous au Centre de santé Cookshire. Les spectacles sont rendus possible grâce à la contribution de généreux commanditaires comme la Pharmacie Proxim, Tijaro entrepreneur général, la Caisse Desjardins des Hauts-Boisés, la ville de Cookshire-Eaton, Gaz Métro, Résidences Funéraires Cass, la Coopérative funéraire de l’Estrie ainsi que IGA Cookshire. Il est possible de se procurer des billets en se présentant au Centre de santé Cookshire ou en composant le 819 875-5535 poste 106. La campagne de financement en cours vise un objectif de 250 000 $. D’autres activités de financement sont prévues au cours des prochains mois.

Nez Rouge

Opération Nez rouge

En vue de sa saison 2017, Opération Nez rouge secteur Haut-Saint-François est à la recherche de raccompagnateurs bénévoles.
L’organisme offrira ses services les quatre premiers vendredis et samedis soir de décembre (1-2, 8-9, 15-16, 22-23) de même que lors du réveillon du 31 décembre. Les automobilistes ayant consommé de l’alcool pourront se prévaloir d’un chauffeur privé entre 20 h et 4 h du matin.

La centrale locale de Nez rouge se situera à la Vieille Gare du Papier d’East Angus. Richard Roberge en est le président depuis quatre ans. « On aimerait faire passer notre nombre de bénévoles d’une trentaine, l’an dernier, à une quarantaine cette année. Comme ça, on pourra augmenter le nombre de transports de 100 à environ 150. »

Un raccompagnateur bénévole recueille approximativement 50 $ en dons lors des trajets. Il peut alors remettre cette somme aux organismes communautaires de son choix. « En 2016, on a donné de l’argent à Moisson Haut-Saint-François, à la bibliothèque de Dudswell, à l’aile jeunesse du club Lions, à 11 municipalités du territoire… » recense M. Roberge. « L’important, c’est que les organismes choisis soient en lien avec les jeunes ou le sport. »

Les citoyens pourront rejoindre Nez rouge au 819 821-4646 pour faire une demande de raccompagnement. Ceux qui souhaitent s’impliquer en tant que bénévoles sont invités à contacter l’organisation au 819 832-4950 ou par le biais du site internet www.operationnezrouge.com. Il y aura tirage d’un voyage pour deux d’une valeur de 4500 $ dans un Club Med parmi les inscriptions reçues avant le 1er décembre.

Incendie à l’Abattoir Rousseau

Donald Rousseau, propriétaire de l’abattoir du même nom récemment incendié à Lingwick, n’est pas certain de repartir en affaires.
« Personnellement, je suis pas vraiment intéressé. Je sais pas si c’est ce que la communauté veut, mais pour l’instant, personne ne m’a appelé », témoigne M. Rousseau. L’abattoir en était à entreprendre sa haute saison de production et affichait complet jusqu’en janvier. L’entreprise desservait des producteurs régionaux et de l’extérieur.

« Il y a une question économique là-dedans. Avec les assurances, c’est pas encore réglé. Puis je sais pas ce qu’il va y avoir en bout de ligne parce que c’est la première fois que ça m’arrive », admet Donald Rousseau, quelques minutes avant un rendez-vous avec son assureur. « Au moins, j’avais assuré mes investissements. »

L’homme de Lingwick a constamment amélioré et rénové ses installations en 47 années d’opération. « Le dernier ajout datait de 2016. Il y avait des vestiges de 50 ans en arrière, du temps que mon père était propriétaire. J’aime mieux parler de ce que j’ai fait, que de ce que je ferai », termine Donald Rousseau, encore ébranlé par les événements survenus une semaine plus tôt.

Un incendie d’origine électrique a détruit l’Abattoir Rousseau dans la nuit du 14 au 15 novembre. L’entreprise comptait une douzaine d’employés.

Bike Show

Le Cookshire Bike Show ferme les livres

Après 14 années d’activités à distraire les «bikers» d’un peu partout en région au Québec et à faire du bien autour de soi en distribuant de l’argent à divers organismes pour les jeunes et moins jeunes, l’organisation du Cookshire Bike Show cesse ses activités et ferme les livres.

Pour une dernière fois, l’organisation a procédé à une remise d’argent lors d’un souper d’adieu, pour ainsi dire, auprès d’une douzaine d’organismes en vidant littéralement les coffres. C’est un peu plus de 20 000 $ qui ont été distribués faisant ainsi plusieurs heureux. Au cours de son histoire, Cookshire Bike Show a distribué dans le Haut-Saint-François et un peu à Sherbrooke plus de 100 000 $, d’exprimer Josée Pérusse, pionnière de la première heure avec Daniel Marquis, Marc Dolbec, Luc Brodeur et Bob Boutin.

C’est évidemment avec tristesse que le comité organisateur en est venu à cette conclusion de cesser définitivement les activités, d’expliquer Mme Pérusse. « On n’a pas de relève. Les commanditaires sont de plus en plus difficiles à aller chercher et on est essoufflés. On vieillit. La décision n’a pas été facile à prendre. Il a fallu trois réunions », mentionne-t-elle. Pourtant, l’événement connaissait un vif succès et était reconnu à l’échelle du Québec. « Le samedi, on allait chercher de 4 000 à 5 000 personnes. Pour la journée, on n’avait pas de problème de bénévoles, mais personne ne voulait prendre la relève.  » Organiser une édition débutant le vendredi soir pour se terminer le lendemain nécessitait un budget de 50 000 $. « Ce sont les commanditaires et la vente de bières qui nous permettaient de faire des profits », d’expliquer Mme Pérusse.

Cette pionnière mentionne que l’organisation à Cookshire-Eaton bénéficiait d’une bonne réputation. Elle admet que ce n’était pas une activité familiale, mais ajoute « c’est pas parce qu’on est des «bikers» qu’on est des bandits pour autant. » D’ailleurs, aucun incident déplorable n’a été rapporté au cours de cette période et l’organisation distribuait les profits dans le milieu. « J’ai tellement eu du fun à le faire et donner de l’argent et connaître du monde, ça va me manquer. Faire un événement pour avoir du fun, donner des sous, c’était ça notre mandat », de préciser Josée Pérusse. Force de constater qu’il a été bien rempli.

Canton de Lingwick, la force d’une petite communauté

C’est dans l’adversité que l’on reconnait la valeur des gens. La petite municipalité de Lingwick et ses 464 résidants ont connu leurs moments difficiles au fil des années avec la fermeture de l’école du village, du guichet de la Caisse Desjardins, du restaurant Le Caroussel. Ce cumul a de quoi démoraliser une communauté. Au contraire, les gens du Canton de Lingwick affichent une fierté étonnante et s’impliquent tous ensemble à faire de leur village un endroit où il fait bon vivre.

La population par le biais de ses 14 organismes avec l’appui de la municipalité a littéralement changé le visage de Lingwick au cours des dernières années. Le dynamisme dont elle fait preuve, à multiplier les activités de toutes sortes, ne fait pas qu’attirer les regards, les visiteurs, mais aussi de nouveaux arrivants.

L’implication des citoyens est palpable. Le journal avait demandé au maire de l’époque, Marcel Langlois, de convoquer quelques représentants afin de mesurer l’ampleur de l’implication communautaire au sein de la municipalité. À la grande surprise, ils étaient une quinzaine représentant 14 organismes. C’est avec sourire et enthousiasme qu’ils attendaient le journaliste pour transmettre leur passion.

Rare municipalité, Lingwick a la particularité de compter essentiellement des Lingwickois. Parmi les personnes rencontrées, certains provenaient de la Beauce, Montréal, Bromptonville, Sherbrooke, Victoriaville, Lingwick et des Laurentides. Mais à la question d’où venez-vous ? Tous répondent de Lingwick. « Lingwick, c’est chez moi. Je sens que mes racines ici sont plus profondes que où je suis né », d’exprimer Marcel Langlois. « Quand je suis arrivé, j’ai vu que les gens mettent à contribution leur esprit d’entrepreneurship au profit de la municipalité », d’exprimer André Hains, originaire de la Beauce. Les étranges, comme on les appelait à l’époque, « sont arrivés et mis du dynamisme dans la municipalité », d’ajouter Hélène Rousseau, femme de Lingwick, pure laine. « Il y a plus de différence ici, on a besoin de bras », d’ajouter Manon Rousseau, membre de la communauté. Force de constater que les citoyens font confiance aux nouveaux arrivants et sont conscients de ce qu’ils peuvent apporter. Nelly Marais, nouvelle arrivante depuis 1 an et demi, occupait un siège de conseillère municipale et a été réélue par acclamation.

Installé depuis quelques années, Jonathan Audet fait partie de la jeune relève. Impliqué dans l’organisation de La nuit du pont couvert, il avoue avoir regardé du côté de Saint-Camille avant de s’établir à Lingwick. « Ici, c’est une municipalité très vivante. » Père de trois enfants, le jeune homme a contribué à attirer une dizaine de personnes avec enfants.

Les organismes à Lingwick génèrent une implication bénévole de près de la moitié de la population, soit 200 personnes au cours de l’année. Que ce soit la Fête nationale, le tournoi de baseball poches régional, le Bike Stop 108, La nuit du pont couvert, le souper des chasseurs, le concours de labour, le brunch paroissial de l’Action de grâce, le village de Noël sans oublier la coopérative Les artisans de Lingwick et le marché public avec son P’tit Pub.

Contrairement à certains préjugés envers les personnes retraitées, la Fadoq à Lingwick semble être la bougie d’allumage, la dynamo qui alimente tous les organismes. La Fadoq redistribue les profits qu’elle tire de ses activités aux autres et les membres se proposent pour donner un coup de main. Bien que chacun reste indépendant, un partage de biens, de ressources humaines et techniques fait en sorte que tous travaillent dans le même sens et sont interreliés dans le succès de leur projet respectif. À la question pourquoi tant de vitalité, les participants lancent à l’unisson « parce qu’on se sent soutenu par la municipalité. » Effectivement, la corporation municipale met gratuitement à la disposition des gens les locaux, équipements, espaces publics et autres.

Chacun met la main à la pâte. Au marché public, en saison, chaque semaine, un organisme différent s’occupe du P’tit Pub et les profits sont divisés parmi les organismes participants. Les gens répondent présents aux diverses activités. À titre d’exemple, une quinzaine de personnes ont travaillé pendant 1 mois et demi à refaire les sept kiosques pour le marché public. Ils ont été 22 à repeindre les tables à pique-nique. « À la fin novembre, pour la décoration du village de Noël au centre du village, on est une vingtaine. Pour défaire les décorations, on était 25 personnes l’an dernier. C’est comme un party. Les gens sont fiers du succès et de la réalisation », d’exprimer Manon Rousseau. Quant à la relève, elle est déjà amorcée et elle ne fait pas peur aux gens en place. « Il va falloir accepter la relève, c’est de la nouveauté. Il faut pas penser qu’ils vont faire comme nous. On représente une époque, la relève va vivre avec son temps. La vie communautaire va continuer, mais autrement », d’exprimer les participants.

Zacharie Godbout, profession: agent de bord

Zacharie Godbout de Westbury vit présentement son rêve, celui d’agent de bord pour Air Transat. « Je travaille dans les airs et mon bureau est entre deux allées », lance-t-il tout sourire.

Le jeune homme est un bel exemple de détermination. Alors que rien ne le prédestinait pour atteindre cet objectif, il n’a pas hésité à mettre les bouchées doubles et surmonter les obstacles qui se dressaient devant lui. « L’école, ça toujours été dur pour moi. Plus jeune, on voulait m’envoyer en cheminement particulier. Mais c’est parce que j’avais un rêve que j’ai complété mon secondaire. Quand j’avais sept ans, avec la famille, on partait pour la République dominicaine et j’ai dit à mon père: je veux être comme la madame. »

Alors qu’il ne parlait pratiquement pas anglais, le jeune homme est parti à l’été 2015 passer un mois en immersion à Calgary. « J’étais dans un genre de famille d’accueil et j’avais des cours à l’Université de Calgary et des activités.  » À son retour, il s’est dirigé vers l’éducation aux adultes pour compléter son anglais et son français de secondaire V ainsi que son cours d’histoire de secondaire IV. Par la suite, en 2016, il a entamé sa recherche d’emploi pour devenir agent de bord. « J’ai fait six entrevues, à Montréal, à Québec. Ça marchait pas. Je me suis tanné et je me suis dit: je prends un break des entrevues. Je travaillais au Subway quand on m’a appelé pour une entrevue téléphonique à faire le lendemain. Ça ne me tentait pas d’appeler, mais ç’a été ma meilleure entrevue téléphonique. Un mois plus tard, en mars, on m’a convoqué pour une autre entrevue. » Après, plusieurs étapes et au terme de la dernière entrevue, « tout en anglais, se rappelle Zacharie, j’expliquais pourquoi c’était mon rêve et à la fin, elle me dit: es-tu prêt à aller essayer ton uniforme ? »

Depuis juin dernier, le jeune homme vit son rêve à fond. « Je suis basé à Toronto. Je vais monter ma séniorité et quand elle sera assez bonne, je vais essayer d’aller à Montréal. Je me donne cinq ans. » Zacharie est donc un des 3 000 agents de bord de la compagnie Air Transat. Il vole sur trois types d’appareils soit un Boeing 737, un Airbus 310 et 330. D’ailleurs, il a eu la chance d’être sur un vol avec le commandant Robert Piché. « Je faisais Toronto/Lisbonne au Portugal. J’ai eu la chance de lui parler, il est très sympathique. »

Selon Zacharie, être agent de bord ne se limite pas à servir les passagers, c’est beaucoup plus. La sécurité des passagers, explique-t-il, est au centre des préoccupations. « Il faut respecter plusieurs procédures de sécurité. Il faut être attentif aux usagers, il faut surveiller les gens qui embarquent à bord, s’ils ont l’air suspects. Si une personne est intoxiquée d’alcool ou autres, on peut lui interdire le vol avec d’autres procédures. » Une fois que les passagers sont bien installés en toute sécurité, le service peut commencer, d’ajouter l’agent de bord. Zacharie mentionne que le travail ne se limite pas à la sécurité et le service, « il faut être ambulancier, si une personne perd connaissance, pompier, si le feu prend aux fourneaux et même psychologue. »

En poste depuis à peine cinq mois, le jeune homme a déjà vécu des faits cocasses comme échapper du jus de tomate sur une personne ou un cube de glace dans le décolleté d’une femme. Règle générale, les gens sont gentils, précise-t-il, et comprennent.

Même s’il demeure à Toronto, Zacharie mentionne ne pas être souvent chez lui. « C’est pas un mode de vie comme tout le monde. Il faut être organisé, mais ne pas prévoir. Je vis dans mes valises. T’es partout ailleurs dans le monde sauf chez toi. L’été, c’est l’Europe et l’hiver, c’est le Sud. Mon horaire de travail, ça peut être Barcelone, Venise, Paris, Amsterdam. Quand on va en Europe, on reste au moins 24 heures sur place, parfois 48 heures parce qu’on vole de nuit. Il arrive que je travaille sept jours sur sept. » Mais cet horaire de fou, le jeune le veut bien. Il dit prendre tous les vols qu’on lui offre ou presque.

Zacharie adore son travail. « Ce que j’aime le plus, c’est être dans les airs. » On dit qu’un agent de bord perd 1 mois et demi de sommeil par année en raison du décalage horaire, mais Zacharie ne se formalise pas de ce détail. L’important est de faire ce qu’il aime: agent de bord, pour lui, c’est d’être au septième ciel.

Sylvain et Luc : deux artistes à la campagne

Situé en pleine campagne, le centre d’art et de nature Atelier Auckland à Saint-Isidore-de-Clifton rayonne de par les frontières du Haut-Saint-François. Les dynamiques propriétaires et artistes, Sylvain Dodier et Luc Pallegoix, font en sorte que ce petit coin de pays, en apparence, isolé, soit devenu l’épicentre d’un séisme culturel et artistique qui ne cesse de se développer.

Nos deux artistes font la démonstration, au quotidien, qu’il est possible de mener des carrières professionnelles épanouies en région, au Québec et en France simultanément, et ce, à partir de la campagne. Sylvain Dodier, écrivain, poète, médiateur culturel et artiste multidisciplinaire et Luc Pallegoix, illustrateur, créateur d’images virtuelles fixes ou animées, photographe et peintre notamment avec la technologie numérique, développent leur art simultanément avec le centre d’art et de nature.

La mise en commun des deux artistes remonte en novembre 2001 lors d’une rencontre à l’Agora de la danse à Montréal. « On s’était déjà rencontré à l’Agora », de mentionner Luc. À cette époque, ce dernier était directeur général et producteur pour la compagnie de danse Nathalie Pernette, tandis que Sylvain était adjoint à la direction artistique de l’Agora de la danse et directeur du Service d’action culturelle, poste qu’il a cumulé de 1993 à 2003. « On était au top de nos carrières et on voulait faire un premier projet ensemble. On s’est dit : on va faire un truc qu’on n’arrêtera pas ou que les conseils d’administration n’arrêteront pas », d’exprimer les deux artistes engagés. « On a commencé par un spectacle pour enfants en 2004, le show J’aime. » Par la suite, les projets se sont succédé, le magazine numérique J’@ime… express, le lancement du site SylvainEtLulu.com, dont sa popularité au Québec et en France a tenu nos artistes en haleine de 2006 à 2012. Puis à travers les animations dans les écoles et autres occupations professionnelles, s’ajoutent l’atelier en résidence ainsi que le centre d’art et de nature toujours en développement. Tout au long de cette période, nos artistes ont tout de même poursuivi leur carrière solo multipliant les navettes Québec-France.

Il arrive parfois que le hasard fasse bien les choses même si la situation peut sembler triste au préalable. Alors que le couple cherchait un local à Montréal, Sylvain Dodier, originaire de Saint-Isidore-d’Auckland, revient au bercail en raison de l’état de santé de son père. « Je suis revenu au foyer familial, mais je me suis installé dans le garage. On avait transformé le garage en atelier numérique et on dormait dans le garage », mentionne-t-il.

Comme tout artiste, nos deux comparses avaient une vision et un rêve pour le développement de leur art. Dans cette perspective, ils ont amorcé en 2008 une transformation du commerce qui abritait autrefois Aubaines chez Marcel. L’ancienne quincaillerie est devenue le loft ainsi qu’un atelier pour Luc et un autre pour Sylvain. La partie abattoir s’est métamorphosée en grand studio numérique tandis que la salle des moteurs et la boutique de vêtements sont devenues la résidence où on accueille les artistes.

« L’année 2012-2013 en est une charnière. Les gens viennent ici et ça confirme l’idée pour nous qu’on voulait faire une résidence, offrir un atelier pour artistes », d’exprimer avec détermination Sylvain et Luc. Le concept est d’offrir un atelier et toutes les accommodations nécessaires pour accueillir un artiste. Ils jouent en quelque sorte un rôle de mentor et puisent à travers leur vaste expérience professionnelle pour conseiller et appuyer l’artiste dans sa démarche artistique et l’atteinte de ses objectifs.

Situé en pleine nature, dans un décor paisible et reposant, le centre fait rêver les visiteurs. Sylvain et Luc ont prêté l’oreille aux demandes de leurs collègues artistes : « Pourquoi vous recevez pas ici ? » D’où l’idée de développer le centre d’art et la nature qui l’entoure. Pour nos artistes, l’effet n’est que bénéfique. Ils y puisent l’énergie et l’inspiration. « On a toujours les meilleures idées ici », précisent-ils. Les installations, le loft et le studio permettent d’adapter les lieux pour accueillir une exposition, présenter un mini-spectacle ou même pour des réunions. Le centre d’art et de nature est déjà lancé, on y a présenté trois expositions au cours des quatre dernières années et ce n’est pas terminé. Déjà, plusieurs artistes ont eu l’opportunité de s’y produire. L’idée d’ouvrir les portes et de faire un genre d’apéro 5 à 7 les vendredis au cours de la dernière saison estivale a permis de faire connaître l’endroit et créer un lieu de rendez-vous pour artistes et toute la population désireuse de faire de belles découvertes. Nos artistes ont commencé à développer le côté jardin, toujours en y présentant des œuvres d’art et n’ont pas l’intention de s’arrêter là. « On prépare le volet art, nature, culture. On essaie de voir dans quelle culture on va basculer. » Ils entendent bien utiliser une bonne partie des 75 acres disponibles pour développer un concept particulier. Le côté boisé, à leurs yeux, demeure un lieu où les artistes aimeraient travailler. L’idée de sentiers artistiques germe dans l’esprit de nos créateurs. « On pourrait y mettre des œuvres d’art », réfléchissent-ils à voix haute. Il n’y a pas de limites à leur imagination. « C’est un concept en évolution. C’est la même approche qu’en création. Il faut laisser le temps au temps. Ç’a joué sur mon écriture », précise Sylvain Dodier. Heureux et pleinement épanouis, nos artistes se plaisent à dire qu’ils ont développé l’art de vivre. Simultanément à tout cela, Sylvain fait des animations par vidéoconférences pour la France, crée des recueils de poésie sur écran blanc avec des élèves dans les écoles alors que Luc y produit les illustrations sur iPad. À l’image de son collègue, Luc ne chôme pas, la série de photos pour adultes qu’il a développée Les hommes cerfs, les ectomorphes connaissent un vif succès. « Si je n’avais pas habité ici, les gars n’auraient pas eu de tête de chevreuil. Si j’étais resté à Montréal, je n’aurais pas eu cette inspiration. »

Toute cette effervescence n’empêche pas nos artistes de s’intéresser à leur communauté de diverses façons. D’ailleurs, ils ont créé, il y a quelques années, le Fonds permanent en littérature jeunesse en mettant des centaines de livres à la bibliothèque municipale, particulièrement des livres jeunesse. Ce faisant, la bibliothèque municipale est une des mieux fournies en livres pour enfants sur le territoire. « C’est important de redonner au village », manifestent-ils.

Même s’ils sont pleinement épanouis, ils ne sont pas cloitrés pour autant. Le côté jet set, comme se plait à dire Sylvain Dodier, est toujours présent. Cela ne les empêche pas de faire une escapade à Montréal, Sherbrooke ou ailleurs, mais la quiétude du domicile les rappelle rapidement. Pour Sylvain et Luc, « être artiste n’est pas un travail, c’est une nature avec un statut social. Pour nous, c’est possible d’être à la campagne et de mener une carrière. C’est notre capacité à s’adapter, à transformer ce qu’on n’a plutôt que d’espérer ce qu’on n’a pas », de conclure tout souriant nos artistes.

Jacinthe Roger de Finition Jaro

Pendant ses études en chant classique, Jacinthe Roger se voyait vivre la vie d’artiste intello une fois arrivée à l’âge adulte. Elle ne se doutait pas que, à peine quelques années plus tard, elle serait une femme manuelle à la tête d’une entreprise de finition intérieure.

On peut tout de même dire que celle qui est à la tête de Finition Jaro a réalisé son rêve de carrière. Elle a quotidiennement recours à sa créativité pour compléter les divers mandats qui lui sont confiés. Elle doit également faire preuve d’une grande rationalité en tant que gestionnaire et propriétaire d’une entreprise qui emploie jusqu’à six personnes en haute saison. La seule chose qui diffère de son objectif initial, c’est que Jacinthe Roger n’a pas le temps de chômer !

Son initiation au monde de la peinture s’est faite un été en tant que peintre étudiante pour Collège Pro. Mme Roger a par la suite travaillé chez Décoration King à Sherbrooke. « Ça a été une véritable école. » De la peinture résidentielle et commerciale, la propriétaire de Jaro migre lentement vers l’industriel. « Rendus là, on ne calcule plus en gallons de peinture. On compte l’inventaire en poids. »

Les astres s’alignent
Après cinq années, n’étant plus certaine de vouloir poursuivre, Jacinthe Roger quitte Décoration King. « Ça a été le seul moment de ma vie où j’ai été au chômage. » La pause ne durera pas longtemps puisque le téléphone se mit à sonner. Encore aujourd’hui, la principale intéressée n’est pas certaine de qui l’aurait référée. « On me demandait “Ça a l’air que tu fais telle affaire ? ” Sans trop savoir, je répondais “Oui ! ” C’est comme ça que je me suis mise à faire des sidelines pour d’autres peintres. »

Avec l’argent des premiers contrats, Jacinthe Roger en profite pour s’acheter du matériel. Au même moment, son frère Marco démarre Vitrerie Miroplex à Ascot Corner. Il a un peu d’espace inutilisé. La sœur s’y installe un premier atelier démontable.

Les mois se succèdent sans que le téléphone ne cesse de sonner. Jacinthe Roger fait bâtir une rallonge, comme ses affaires et celle de son frère vont bien. Après trois années à être de plus en plus à l’étroit, la peintre acquiert une maison sur le chemin Bélanger à Ascot Corner dans le but d’y bâtir un garage servant d’atelier à son entreprise. Elle n’en a plus vraiment le choix comme ses activités sont plus ou moins compatibles avec celles de la vitrerie. Mme Roger passe 80 heures par semaine à pulvériser de la peinture au fusil alors que, tout près, des pièces de verre devant être exemptes de poussière sont en cours d’élaboration.

C’est vers cette même période qu’un premier employé intègre l’équipe de Finition Jaro. Aujourd’hui, sa main-d’œuvre varie entre 5 et 6 membres, au gré des contrats. « Je trouve que c’est une bonne taille. D’autres entrepreneurs m’ont dit qu’à partir de 7-8 dans l’équipe, tu perds un peu de contrôle sur la qualité par exemple. » Bien qu’elle n’ait pas exclusivement eu des employées, Jacinthe Roger considère la finition comme un domaine féminin. « Je le vois dans les détails, la minutie. Les employées que j’ai eues étaient en général plus perfectionnistes que les hommes. Les hommes de l’équipe font généralement la job de bras. Ils font la préparation des commandes et l’installation à domicile. »

Le service à domicile est d’ailleurs la spécialité de Finition Jaro. « On installe une tente de pulvérisation en plastique, puis on peinture au pistolet. Ça peut être pour des escaliers, des caissons d’armoires, des murs de lambris. C’est un service rapide qui peut prendre de deux à trois jours », indique Jacinthe Roger. « Ça fait aussi que c’est plus compliqué quand je recherche des employés, comme en ce moment. C’est des postes peu connus. Aussi, le peinturage se fait dans un environnement difficile. Il peut y avoir un stress de prestation lorsqu’on travaille chez les gens. Sinon, de manière générale, il y a le fait que tu es exposée à des produits chimiques. C’est souvent des femmes de plus de 45 ans avec beaucoup d’expérience qui ont travaillé ici. »

Malgré son parcours, Jacinthe Roger ne se considère pas comme une femme d’affaires. « J’aime ce que je fais, puis, en plus, ça rend les gens heureux ! » Celle qui n’a pratiquement jamais fait de publicité en 14 années d’existence bénéficie d’un bon réseau de contacts. « Je n’ai pas le sens du marketing développé. Je vais beaucoup fonctionner par référencement, auprès de collaborateurs. J’envoie même des clients à des compétiteurs des fois ! Ça va arriver que le téléphone ne sonne pas et je vais paniquer, puis, tout d’un coup, on aura trop de contrats et je vais souhaiter ralentir. Je crois que rien n’arrive pour rien et que la pensée crée. Il y a beaucoup de synchronicités dans ma vie. »

Espace Sheds

Le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François en est à développer un projet de mise en valeur des paysages et de la culture. À terme, Espace Sheds constituera un circuit d’une douzaine de sheds construites et éparpillées à travers la MRC.

La shed de Hampden
La première de ces sheds vient tout juste d’être terminée à Hampden. Celle-ci est située face à l’entrée du secteur Franceville du parc national du Mont-Mégantic. Elle constitue également une des haltes de la piste multifonctionnelle du Parc du marécage des Scots. Deux thèmes y sont abordés: les premiers colons établis dans le secteur, duquel tire son nom le chemin de Franceville, et l’ancienne mine du mont Mégantic.

Entre 1929 et 1955, plusieurs petites ouvertures de carrière ont été pratiquées à flanc de coteau sur le versant nord-ouest du mont. De la syénite, roche semblable au granite, y a été extraite. Celle-ci a été utilisée pour certaines pierres tombales du cimetière de Scotstown et sur les chantiers de construction de la région.

Suite à l’exode d’une importante partie de sa population vers les États-Unis, la province du Québec tente d’attirer des immigrants français. Une quinzaine de familles s’établissent dans les environs du chemin de Franceville entre 1870 et 1914. Parmi elles, les Constant, Fongellaz, Gabert, Oisel, Laumaillier, Pinoteau.

Un projet en deux phases
Par le biais d’Espace Sheds, le CLD poursuit des objectifs de mise en valeur et de protection du patrimoine, en plus de favoriser la rurbanisation, soit l’attraction et la rétention de la population. L’organisme souhaite aussi bonifier l’expérience des visiteurs empruntant le Chemin des Cantons et la Route des Sommets.

La préparation du projet a débuté en octobre 2014. Pour ce faire, le CLD est aidé financièrement par le ministère de la Culture et des Communications et la MRC. Après quatre années de repérage de lieux, de recherche documentaire et de représentation auprès des municipalités, la première phase sera inaugurée vers le milieu de l’année 2018. La seconde et dernière devrait suivre l’année suivante.

Dans un premier temps, le CLD vise dévoiler un total de 7 ou 8 sheds. Celles-ci se retrouveront entre autres à Weedon, East Angus, La Patrie et Cookshire. Un coup le projet complété, l’objectif sera d’avoir une shed par municipalité ou canton. Julie Pomerleau est l’agente de développement culturel derrière Espace Sheds: « Nous avons une bonne collaboration municipale. Les maires sont emballés et très participatifs. C’est un projet rassembleur. »
« À Weedon, la shed se retrouvera au Parc du barrage. À La Patrie, le site devrait être à la halte routière située au milieu de la ville. La poétesse Éva Senécal [native de l’endroit] y sera à l’honneur », détaille Mme Pomerleau.

Entre le cabanon et la grange
L’agente de développement culturel avoue que le choix du terme shed a été un enjeu lors de l’élaboration du projet. On aurait préféré lui trouver un équivalent français, mais, au final, aucun ne venait se substituer parfaitement à l’anglicisme. « Une shed, c’est plus gros qu’un cabanon, mais plus petit qu’une grange. On ne fait pas non plus un circuit touristique de cabanes ou de hangars. Finalement, ça désigne une réalité régionale qui nous est propre. C’était exactement le mot qu’il nous fallait. » C’est ainsi qu’Espace Sheds a été présenté puis accepté.

En se promenant en campagne, on voit encore beaucoup de ces petits bâtiments agricoles en bois. Les sheds modernes construites dans le cadre du projet en sont donc un rappel. « Elles auront toutes en commun d’être faites en bois et d’avoir un toit de tôle. Le bois vient ici rappeler la ruralité en même temps que la forêt, très présente dans la région. »

À terme, deux modèles de sheds modernes seront accessibles pour le public. Les permanentes offriront points de vue et contenu informatif, alors que les petites ne mettront qu’en valeur le paysage, mais seront mobiles. Dans tous les cas, chaque shed sera unique et inspirée du lieu.

« Dans nos sheds, on veut créer une bulle temporelle où il fait bon relaxer et s’imprégner du moment », explique Julie Pomerleau. Par exemple, la shed de Hampden comprend un double banc allongé sur lequel on peut s’installer pour lire ou regarder le ciel.

L’agente du CLD n’hésite d’ailleurs pas à comparer chaque shed à un objet d’art. La firme Pittoresco s’occupe de la conception de ces bâtiments remis au goût du jour. L’entreprise avait réalisé les installations de la Voie des pionniers, un circuit à saveur historique dans la Vallée de la Coaticook.

Son moyen de redonner à la communauté

Âgée de 67 ans, Lise Pratte vient tout juste de décrocher un doctorat en éducation. Pour l’avocate de profession, il s’agissait d’un rêve en même temps qu’une contribution pour les jeunes.

Avant d’arriver à l’âge de la retraite, Lise Pratte avait en tête quelques projets d’après-carrière. L’un d’eux était la vie à la campagne entourée de poules et d’érables. Ce rêve, elle l’a réalisé avec le Domaine Nature L & M, situé à La Patrie. Elle y vit avec son conjoint Michel, le M dans L & M. Le couple y accueille les visiteurs en offrant hébergement, produits de la ferme et pêche en étang. Se décrivant comme une femme d’action aimant apprendre, la docteure en éducation s’est vite rendue à l’évidence que la retraite devrait attendre. C’est en retraçant son parcours que fermette, Barreau et doctorat prennent leur sens ensemble.

Dans un premier temps, il faut savoir que Lise Pratte adore lire. « Lire, c’est comme manger », considère-t-elle. Et si l’on se fie à sa thèse de doctorat de 400 pages, Mme Pratte a grand appétit. Après son baccalauréat et son passage du Barreau, celle-ci débute à la Commission d’enquête sur les coûts des installations des Jeux olympiques de 1976 à Montréal. Elle fut la reporter des commissaires, soit « les yeux et la voix de tout ce qui se passait » dans les coulisses de la commission Malouf. « Je découvrais des termes d’ingénierie et de marketing. C’était fascinant », se remémore l’avocate.

Suite à la publication du rapport Malouf en 1980, Lise Pratte, grâce à ses nouveaux contacts, reçoit une offre pour le poste de secrétaire générale adjointe chez Imasco, maintenant Imperial Tobacco Canada. Elle entame, les soirs et fins de semaine, un MBA en ressources humaines et finances. Comme travail final, elle fait d’ailleurs une analyse de l’entreprise pour laquelle elle travaille. Elle émet des recommandations qui, sans être prises en considération par l’administration sur le coup, vont s’avérer être justes quelques années plus tard, alors que la compagnie se départira de certains secteurs moins rentables.

C’est à ce moment qu’un chasseur de têtes approche Lise Pratte pour lui proposer le secrétariat général chez Bombardier. Nous sommes en 1988 et la compagnie de Valcourt vient de se porter acquéreuse de Canadair. Dans un souci d’efficacité, Mme Pratte introduit les ordinateurs dans le bureau et crée une petite commotion. De cette période de cinq ans, elle garde le souvenir d’une grande effervescence alors que la compagnie procédait à l’achat d’une entreprise en moyenne chaque mois dans le monde.

Alors que Lise Pratte a la mi-quarantaine, une de ses amies proches est victime d’un AVC. De plus, une de ses voisines d’immeuble tombe en dépression. Dans les deux cas, la vie professionnelle intense serait en cause. Cela fait réfléchir Mme Pratte qui jouit désormais d’une expérience enviable. Elle peut de plus en plus choisir les gens avec qui elle travaille et affirmer son caractère indépendant. Elle prend conscience qu’elle n’aime pas être liée à une compagnie et que, à ses yeux, les relations humaines priment devant les profits.

Lise Pratte fait donc un virage vers le milieu éducationnel en œuvrant pour une commission scolaire. Elle conserve de son passage dans le milieu corporatif un intérêt pour le démarrage d’entreprises. Au fil des ans, elle porte plusieurs chapeaux en tant que formatrice, coach, mentore et conférencière ce qui l’amènera à participer à la mise sur pied d’environ 500 entreprises.

Elle effectue entretemps un retour sur les bancs d’école pour se perfectionner dans le cadre de ses nouvelles fonctions. Elle y fait la connaissance d’une professeure féministe, très proche de ses valeurs. C’est suite à cette rencontre que l’idée d’un diplôme universitaire de deuxième cycle commence à germer dans l’esprit de Lise Pratte. Celle-ci ne fera toutefois pas les choses de manière conventionnelle. Au lieu d’être une chercheuse académique, elle tient à être sur le terrain, en contact avec les gens. Sa maitrise en éducation, suivie huit ans plus tard d’un doctorat, est une forme de contribution. Elle souhaite tout d’abord mettre de l’avant l’histoire des jeunes. Mme Pratte veut que ceux « qui ne l’ont pas eu facile, les poqués, en viennent à croire en leurs capacités. » C’est une problématique qu’elle a souvent constatée chez les jeunes filles à qui « on n’a pas toujours appris à se valoriser. »

Même si Lise Pratte s’était juré d’en avoir fini avec les études après sa maitrise, le désir d’encourager la diplomation et l’insertion des jeunes adultes a eu le dessus. Elle atteint ainsi deux buts: la création d’une certaine forme de richesse et, de manière plus importante, porter une mission sociale. C’est pour la même raison que, même si elle ne pratique plus le métier d’avocat, Mme Pratte offre du temps comme recherchiste juridique au cabinet Blais de Lac-Mégantic. « C’est ma façon de contribuer à la communauté après la tragédie. »

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