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Deux rendez-vous inspirants dans le câdre des journées d’action contre la violence faite aux femmes

Deux activités empreintes d’émotion et d’espoir ont regroupé plusieurs participantes au Centre des Femmes du Haut-Saint-François, La Passerelle. Les rendez-vous se déroulaient dans le cadre de la campagne Journées d’action contre la violence faite aux femmes.

La première rencontre du 5 décembre dernier visait dans un premier temps à faire le lancement de la campagne #MoiAussi #MeeToo à l’image du Haut-Saint-François. Dans un second temps, la parole était donnée aux participantes pour s’exprimer et déconstruire les discours banalisant à l’endroit des femmes agressées ou victimes d’inconduites sexuelles. Face à l’expression véhiculée à l’effet que les femmes provoquent l’agression par leur habillement, les participantes rétorquent qu’avec un gilet à col roulé, les femmes se font agresser. On précise que le fait d’accepter une invitation ne donne pas le droit à l’autre d’agresser sexuellement. Les femmes ajoutent que selon les données du réseau des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) précisent que les fausses accusations seraient de 2 % incluant tous les crimes confondus. Alors, il est faux de croire qu’un fort pourcentage de dénonciation des femmes est inventé. « Les gestes sont trop traumatisants et difficiles à vivre pour qu’ils soient inventés », d’ajouter Andrée, intervenante. Cette dernière mentionne que l’exercice s’est avéré fort intéressant et positif pour les participantes « puisqu’elles ont demandé d’avoir un suivi qu’on va faire après les Fêtes. »

Le lendemain 6 décembre avait lieu au même endroit la soirée commémorative et d’action contre la violence faite aux femmes en mémoire des 14 étudiantes victimes d’une tuerie à l’École polytechnique de Montréal, il y a maintenant 28 ans. Ces femmes ont été abattues pour la simple raison qu’elles aspiraient à des métiers traditionnellement masculins. Invitées à résumer en un mot ce que leur inspirait cet acte barbare, les participantes ont mentionné incompréhension, colère, peine, tristesse, espoir, impatience, indignation, solidarité et autres. Une discussion sur les gestes à poser pour éliminer la violence faite aux femmes s’en est suivie. La sensibilisation, l’éducation et l’implication des municipalités à s’engager contre la violence conjugale et sexuelle font partie des gestes retenus.

D’autre part, les participantes ont formulé le souhait que la soirée de commémoration se déroule dans un endroit public l’an prochain, afin de sensibiliser davantage de gens à la cause. Mentionnons que les activités étaient organisées par le Centre des Femmes du Haut-Saint-François, La Passerelle, en collaboration avec La Méridienne, maison d’hébergement pour les femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants.

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