La scie mécanique a-t-elle un avenir ? (2 de 2)

Non ! Comprenons-nous bien, il s’agit ici d’opérations forestières d’envergure axées sur le volume récolté dans un contexte d’aménagement forestier, donc de coupes commerciales effectuées par des machines forestières dotées des derniers raffinements mécaniques et informatiques. L’entrepreneur désigné par le propriétaire ou le conseiller forestier cherchera à maximiser le rendement de ses machines – la multi et le porteur – tout en limitant les déplacements de ses «réguines» d’un chantier à l’autre… dans une forêt privée fragmentée.

Multi : volume et sécurité
Une multi (celle habituellement utilisée en petite forêt privée), ça opère ! Ses manettes aux mains d’un habile opérateur, elle peut récolter de 45 à 50 cordes 4 x 4 x 8 par jour, environ 110 m3s, dépassant même la charge de deux camions-remorques et, informatique aidant, livrer immédiatement des résultats de performance, des indicateurs utiles à l’évaluation et à la planification des chantiers. Et considérant les designs adaptés aux divers types de terrains forestiers et l’évolution fulgurante des technos cybernétiques (référence au titre de cet article), les opérations forestières deviennent de plus en plus une «affaire cérébrale» plutôt qu’un enjeu d’endurance physique. S’ajoute à cette tendance forte, la sécurité des travailleurs forestiers, motif no 1 de Domtar pour les récoltes sur ses terres forestières (160 000 ha en Estrie et Beauce).

Réduction des coûts de récolte
Voyons ce qu’en dit un forestier estrien à la réputation et crédibilité établies de longue date : « … les coûts de supervision sont passés de 2 $/m3s… à 0,75 $/m3s et risque de descendre à 0,65 $/m3s l’an prochain (2018) », dixit Sylvain Rajotte, DG, Groupement Sommets. Ça promet ! Surtout si l’on considère que le métier d’abatteur manuel manque de recrutement. Et à moins d’indications autres de la part du propriétaire et de certaines conditions de terrain, 100 % des travaux commerciaux sont mécanisés. C’est maintenant une tendance généralisée en forêt privée.

Trente entrepreneurs mécanisés en Estrie
Selon une étude de l’Agence de mise en valeur des forêts privées de l’Estrie (AMFE) menée en 2017, l’Estrie compte plus d’une trentaine d’entrepreneurs forestiers équipés du «tandem» multiporteur. Et tous, aux dernières nouvelles, avaient un carnet de commandes bien rempli. Pour la durabilité de leur entreprise, ils ont quand même manifesté deux préoccupations : le financement de leurs machines et le recrutement d’opérateurs qualifiés. Mentionnons ici que l’entrepreneur est à forfait alors que l’opérateur (si non-propriétaire) est à salaire; une équation qui doit s’équilibrer. Pareilles machines achetées usagées ou neuves, en état opérationnel, se conjuguent en un investissement, selon la capacité et les technologies mécaniques et informatiques, entre 600 000 $ et 1 500 000 $, et exigent un entretien méticuleux. À ces colonnes de factures, s’ajoutent les coûts de transport d’un chantier à l’autre dans une forêt privée, avons-nous dit, très fragmentée.

Des gros chiffres certes ! Mais qui doivent être considérés objectivement en fonction des résultats obtenus vs les efforts personnels physiques et financiers du propriétaire surtout quand le lot à bois moyen de 40 ha (100 acres) est une affaire minimale de 100 000 $ à l’acquisition. Si la plus-value de votre boisé comme investissement et l’aménagement forestier vous interpellent, la récolte par travaux mécanisés – si les volumes sont au rendez-vous – devrait être une option.

Des espaces pour la multi
Rassurons-nous, présentement en petite forêt privée estrienne, la récolte annuelle de bois commerciaux dépasse à peine les 50 % de la possibilité officiellement établie à 1 800 000 m3s. Pour la grande forêt privée (800 ha et plus d’un seul tenant; 123 000 ha pour cinq propriétaires), une forêt sous aménagement, à l’exception de quelques îlots de conservation, la possibilité selon prescriptions est récoltée mécaniquement. Amplement d’espaces forestiers pour la multi !
Pas trop convaincu ! Allez visiter FORESTERIE 4.0 ; FP Innovation y fait mention d’une multi avec opérateur à distance branché à sa machine via la connectivité.

Donc la mécanisation des travaux forestiers (aménagement, récoltes, voirie) est d’abord une affaire de fins calculs d’opérations et d’investissements qui visent à pérenniser un avantage économique, social, environnemental et culturel au fort potentiel identitaire. Qu’il soit manuel ou mécanisé, le bûcheron estrien est plus que jamais conscient de la préservation de « sa » ressource.

Jean-Paul Gendron

La scie mécanique a-t-elle un avenir ? (1 de 2)

Oui ! La scie mécanique est un outil de base multiple en éclaircie précommerciale que ce soit (avec la débroussailleuse), en foresterie urbaine (arboriculture), en acériculture (dégagement de tiges prometteuses), en élagage, pour «faire du ménage» dans son boisé, pour récolter et débiter son bois de chauffage (et en vendre au voisin cash), pour des besoins personnels en bois d’œuvre, pour récolter un bois à des fins spécifiques (lutherie). Elle est également un outil pour «faire une vanne» de bois à pâtes ou de sciage sans être exigeant sur le prix net du bois en regard de l’effort, du temps et de l’investissement consentis ou encore «faire sa vanne» sur une superficie ne répondant pas aux conditions opérationnelles d’une multi, pour le strict plaisir de partager du travail en forêt avec parents et amis. Rappelons que de sérieuses études temps-mouvement ont chronométré qu’un «bûcheux» expérimenté, faisant littéralement corps avec sa machine, pouvait empiler de trois à cinq cordes 4 x 4 x 8 au chemin quotidiennement. On comprend alors le puissant apport calorique de la cuisine de bûcheron; l’épicerie sera en conséquence.

Un travail exigeant, des propriétaires vieillissants
Mais bûcher, c’est un travail dangereux et énergivore ! Lever la main ceux et celles qui n’ont jamais eu d’accidents ou d’incidents forestiers avec blessures, si minimes soient-elles. Et avec l’âge, l’endurance a ses limites; bien sûr, on évoquera le gaillard de 60 ou 70 ans qui abat, débite, charge et empile sa corde de 4 x 4 x 8 sapin-épinette en moins de temps qu’il n’en faut pour préparer son chantier du jour. Le profil du propriétaire forestier, version 2012 (étude de la FPFQ) http://www.foretprivee.ca/wp-content/uploads/2013/01/Enquête-propriétaires-forestiers-2012.pdf révélait que l’âge moyen dudit propriétaire était de 55 ans. Quel est son âge en 2017 ? Sûrement pas pour participer à des olympiades forestières, d’autant plus que seulement 53 % de propriétaires sondés sont motivés pour la production de bois de pâte et de sciage et que cette même production de bois arrive au 7e rang des valeurs du propriétaire… en petite forêt privée. Si vous possédez 1 000 acres de forêt, c’est une autre histoire.

Un compte de banque bien provisionné
Mais qu’en coûte-t-il au propriétaire actif pour exploiter lui-même sa forêt, disons de 75 à 150 acres ? À vos calculatrices ! Deux scies mécaniques, bottes, vêtements, casques, gants (selon les standards CNESST), outils, tracteur adapté, chargeur, fuel, huile hydraulique et graisses, chaînes et câbles et autres indispensables = + de 30 000 $ ! Et comme on ne laisse pas ces précieux équipements au grand air en périodes inactives un atelier-garage s’impose ! Et les assurances ? Le lot a-t-il été financé aux trois quarts de sa valeur marchande par la Financière ? Et les chemins, les traverses de ruisseaux ? L’arpentage s’il en est ? Les taxes foncières ? La technique (conseiller forestier) et la comptabilité (impôt, subventions, remboursement). Et pour rehausser son statut de forestier actif, un pick-up 4 x 4 ragaillardit autant l’image que l’orgueil ! Aussi, pourquoi pas un camp forestier rustique ? Un forestier hyperactif a besoin de repos.

La passion d’abord
Bref, un lot à bois et une scie mécanique mènent loin dans la dépense et l’investissement. Faut être passionné. Certains diront qu’ils préfèrent «bûcher une vanne» que se défoncer dans le golf. À chacun ses valeurs. La scie mécanique a sans conteste son utilité et génère des agréments multiplicateurs; son attractivité et son espérance de vie comme outil sylvicole sont prometteuses; Canadian Tire, Rona et autres Home Depot en sont convaincus. La vôtre est-elle fin prête pour le prochain traitement forestier ou la prochaine vanne ? Ah oui ! Un oubli : votre lot est certainement giboyeux puisque vous avez opté pour aménagement forêt-faune. Ajoutez le coût de votre premier chevreuil.

Jean-Paul Gendron

Jean-Paul Gendron

La TGIRT Estrie veille à une utilisation harmonieuse de la forêt publique

À l’instar des 36 autres Tables locales de gestion intégrée des ressources et du territoire (TGIRT) au Québec, celle de l’Estrie a pour but d’assurer la prise en compte, dans la planification forestière, des intérêts et des préoccupations des personnes et organismes touchés par les activités d’aménagement forestier, ce qui n’est pas toujours évident.

En Estrie, 91 % des forêts sont privées 730 000 ha, pour 9 200 propriétaires. Or, 9 % de la superficie forestière soit 80 000 ha appartient à l’état donc public. « Compte tenu de l’accessibilité relative des forêts privées, les territoires forestiers publics sont très sollicités », de mentionner Jean-Paul Gendron, président de TGIRT Estrie. L’organisme doit donc coordonner et gérer « dans le meilleur intérêt des utilisateurs du territoire public, et surtout dans une optique de durabilité écosystémique, les visées de tout un chacun groupes et entreprises manifestant des prétentions d’usage de cette forêt publique certes très petite en superficie, mais riche de potentiels », d’ajouter M. Gendron.

Au-delà de la stricte récolte de bois, l’ensemble des usages, selon la loi, doit être coordonné par une table régionale mettant à contribution les porte-paroles des principaux organismes et structures régionales ainsi que les représentants du MFFP interpelés par la vocation de ce territoire. La TGIRT Estrie est une table de concertation régionale à laquelle siègent plus d’une douzaine de personnes incluant également des représentants des MRC du Granit, des Sources et du Haut-Saint-François, dont une représentante des Premières Nations Abénakis.

La coordination au sein de l’organisme se fait entre autres à partir de valeurs bien établies comme l’approvisionnement en matière ligneuse, la cohabitation harmonieuse des usagers, la production acéricole, le patrimoine paysager, les retombées régionales de la mise en valeur du territoire public, l’accès routier aux territoires publics, la biodiversité des milieux naturels, l’acquisition et l’intégration des connaissances.

« La concertation s’impose et chaque usager doit apprendre à partager le territoire en fonction des valeurs adoptées par l’ensemble. Foresterie durable, faune, activités de plein air, biodiversité, régime hydrique, paysages, accessibilité, droits ancestraux des Premières Nations sont autant de valeurs qui doivent animer la Table en fonction de la durabilité de l’écosystème et de son apport significatif aux dimensions économiques, sociales, culturelles et environnementales de l’Estrie », d’insister M. Gendron. Cela amène donc la TGIRT à composer avec les entreprises forestières, acériculteurs, chasseurs, randonneurs, écologistes, municipalités et la Sépaq qui se partagent un territoire fragmenté inégalement réparti dans la partie est de la région.

Le territoire public est donc fragmenté entre la Sépaq (parc Orford, parc du Mont-Mégantic, parc Frontenac), deux réserves écologiques (Samuel-Brisson et Gosford), la Forêt habitée Gosford (géré par la municipalité de Woburn), la Zec Louise-Gosford, la Zec Saint-Romain, des acériculteurs en location (1 200 000 entailles) et les parcs régionaux du Mont-Ham (MRC des Sources) et du Marécage des Scots (MRC du Haut-Saint-François). Les superficies accessibles aux forestiers pour la récolte de produits ligneux est de 37 500 ha couvrant surtout la zone frontalière de la MRC du Granit et quelques étendues dans les MRC voisines. La partie Louise (Zec Louise-Gosford), la Zec Saint-Romain et les deux parcs régionaux sont sujets à la récolte de bois par les bénéficiaires de garanties d’approvisionnement (BGA).

Soulignons que la possibilité forestière, donc de récolte, de l’UA 051-51 est établie par le Forestier en chef du Québec. Pour la période (2014-2017), sur une possibilité moyenne annuelle de 60 400 m3s, la récolte effective oscille autour de 74 % de ce volume, soit quelque 1 200 camions-remorques.

Des cordons-bleus en devenir à Un lunch presque parfait

La quatrième édition du concours Un lunch presque parfait a récemment pris fin à la Cité-école Louis-Saint-Laurent, à East Angus, au cours d’une compétition réunissant une dizaine d’étudiantes. L’équipe des Bleues, formée d’Audrey Patry-Descôteaux, d’Alexandra et Bianca Groleau, a été couronnée championne. Deux épisodes témoignant de l’aventure restent à être diffusés à la télévision.

Depuis le mois de novembre dernier, les étudiantes participantes se sont fait enseigner les bases de la cuisine au cours d’ateliers donnés par Jean-Patrice Fournier, chef propriétaire du service de traiteur Le Poivron Rouge, et Mylène Bernard, propriétaire de Petits Cupcakes. Ces derniers ont montré les secrets derrière la fabrication du pain et la cuisson des viandes. À ce sujet, chef Fournier a un conseil judicieux pour juger de la fraicheur d’un poisson : « Si tu y mets le doigt dans l’œil, puis qu’il ferme, c’est qu’il est frais. » Autrement, les élèves ont cuisiné des tartes au citron avec Mme Bernard, glacé des cupcakes et créé leur propre crème pâtissière.

Pendant ces semaines d’initiation et de préparation, les apprenties cuisinières avaient à planifier le menu qu’elles auraient à élaborer le jour de la compétition. Au cours de la semaine du 16 février dernier, les équipes étaient accompagnées par un membre du personnel de la Cité-école pour aller faire l’achat de leurs ingrédients dans l’un des deux IGA d’East Angus et de Cookshire-Eaton. Celles-ci avaient une limite de 75 $ pour acheter la nourriture nécessaire à l’élaboration d’un menu complet incluant entrée, repas et dessert pour cinq personnes.

Allez les Bleues !
La compétition s’est tenue en avant-midi le 16 février et laissait deux heures aux participantes pour tout préparer. Comme si cela n’était pas assez, des contraintes supplémentaires ont été données la journée même. La première était que le plat principal ne devait pas être présenté dans une assiette. Les équipes ont eu le réflexe de monter leur plat principal sur des planches à découper en bois.

De plus, elles avaient à intégrer un ingrédient mystère à leurs recettes parmi un choix de céleri-rave, de betterave jaune et de pousses de pois mange-tout. L’équipe des Bleues a sélectionné le céleri-rave, qu’elle a incorporé à son entrée. Le plan initial consistait en un potage de carottes, ananas et gingembre accompagné d’un pain à la poêle. Malgré la contrainte, le gout est demeuré le même. « C’était bon. On s’en rendait même pas compte », témoigne Bianca Groleau.

Le deuxième service de l’équipe gagnante était composé d’un filet de porc, accompagné d’une purée de patates douces et de carottes glacées au miel. La sœur ainée des Groleau relate ce qui a mené à la préparation de ce plat. « Le chef aidait toutes les équipes, puis il nous a dit que ce qui allait bien avec le porc, c’était la patate douce. Déjà, ça nous a aidés. Puis pendant les cours qu’il nous donnait, on a appris à faire cuire des filets de porc, puis du poisson, donc on savait comment le faire. Sinon, le reste, c’est notre imagination. »

Le trio a complété son offre avec une mousse au chocolat noir avec coulis de framboises, émietté de biscuit Graham, ganache au chocolat et framboises fraiches. Le menu élaboré des Bleues leur a valu la première place ainsi que plusieurs prix : grandes planches à découper d’une valeur de 380 $, kit à pâtisserie, tôles à biscuits, moules à muffins, douilles et poches, petit mélangeur à smoothies, spatules, tasses à mesurer et mitaines de four.

Résultats et récidive
Suite à leur première expérience à Un lunch presque parfait, les trois membres des Bleues se montrent plus que satisfaites. Elles comptent toutes prendre de nouveau part à la compétition l’an prochain. Elles essaieront même de recruter une quatrième partenaire pour faire partie de l’équipe.

Les réseaux MAtv et AXIONtv ont commencé à diffuser la microsérie de trois épisodes depuis le 26 février. Le deuxième du 12 mars montrera la seconde partie des ateliers prodigués par le chef Fournier et enseignant les bases culinaires. La journée de compétition des élèves sera quant à elle diffusée dans le troisième et dernier épisode, qui sera en ondes dès le 26 mars.

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Débrayage des centres de la petite enfance (CPE) fixé pour le 16 mars

Les parents dont leurs enfants fréquentent les CPE Le Ballon Rouge à La Patrie et Fafouin à East Angus devront prévoir un plan B puisque le Syndicat des travailleuses(eurs) des centres de la petite enfance de l’Estrie-CSN ont convenu d’une journée de grève, le 16 mars prochain.

C’est au terme de plusieurs journées de négociation, entre le syndicat et la partie patronale, que la rencontre du 21 février dernier s’est terminée « sur une bien mauvaise note ». La négociation tourne en rond, de mentionner Stéphanie Vachon, présidente du STTCPEE-CSN. « Nous avons tenté, tant bien que mal, de faire comprendre à l’APNCPE (Association patronale nationale des CPE), que la négociation traine en longueur et qu’il est inacceptable que des travailleuses soient sans contrat de travail depuis presque trois ans », s’indigne madame Vachon. « Nous croyons que nous avons épuisé notre capital de patience et nous sommes devant l’inévitable, c’est-à-dire l’exercice d’une journée de grève, laquelle est fixée au 16 mars prochain. Au risque de se répéter, nous sommes conscients des inconvénients qui incomberont aux parents, nous sommes cependant devant la rigidité de l’APNCPE et nous estimons que c’est le seul moyen d’être entendus et de négocier sur la base des conventions collectives existantes », ajoute la présidente du syndicat.

Parmi les 386 demandes, le syndicat prétend que l’APNCPE cherche à négocier à la baisse sur des sujets majeurs tels que les horaires de travail, la gestion participative, le choix de vacances, la gestion des pauses de travail, les choix que peuvent faire les équipes de travail locales, etc.

Le syndicat déplore aussi que l’APNCPE rejette l’entente de principe intervenue au national. Rappelons qu’en février 2016, l’APNCPE s’est retirée du processus de négociation nationale pour faire cavalier seul.

« Il est bien facile de comprendre l’exaspération du syndicat, considérant que les conventions qui sont échues depuis mars 2015 sont des conventions collectives négociées depuis de nombreuses années, nous ne sommes pas ici à la négociation d’une première convention collective », s’insurger Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie-CSN (CCSNE-CSN). « Dans le cadre du renouvellement d’une convention collective, on tente de pallier les problématiques vécues en cours de convention, il est ainsi difficile de croire qu’il y en a eu 386 en cours de convention. De plus, il est aussi inacceptable qu’il y ait une différence de traitement d’un CPE à l’autre dans la région de l’Estrie », de compléter M. Beaudin.

Mme Vachon croit qu’il « est possible, avec un peu de bonne volonté, d’arriver à une entente, nous y sommes parvenus dans les 2/3 des CPE de l’Estrie où nos membres sont présents. Deux rencontres sont prévues les 13 et 15 mars prochains, il sera loisible à l’employeur de démontrer sa volonté d’en arriver à une entente de principe », conclut-elle.
Si les résultats des prochaines négociations ne sont pas significatifs aux yeux du syndicat, les deux CPE du Haut-Saint-François concernés et 11 autres répartis sur le territoire estrien exerceront leur droit de grève, le 16 mars.

Un dîner intergénérationnel réussi à Saint-Isidore-de-Clifton

Forts du succès obtenu à sa première initiative, l’année dernière, les élèves de 5e et de 6e année de l’école primaire des Trois-Cantons de Saint-Isidore-de-Clifton ont concocté un dîner intergénérationnel auquel ont participé plus de 140 personnes réunies au sous-sol de l’église.

L’initiative a permis d’amasser des fonds qui serviront à défrayer les coûts d’un échange scolaire avec des élèves de la Colombie-Britannique au printemps prochain. Les élèves avec l’aide de parents et des cuisines collectives ont préparé un menu trois services comprenant soupe, repas principal ragout de pattes et dessert.

En fait, les élèves ont été victimes de leur succès. « On l’avait fait l’année dernière dans le cadre du concours québécois d’entrepreneuriat qui s’appelle maintenant Ose entreprendre. Ça avait bien fonctionné, on avait eu une quarantaine de personnes. Cette année, les personnes, les grands-parents, les aînés ont demandé qu’on le refasse. Là, les jeunes étaient très motivés pour le faire. Cette année, ça a pris plus d’ampleur que prévu, ils (élèves) ont eu chaud cette semaine », d’exprimer l’enseignant responsable Dany Marcotte. Initialement prévu à la salle Auckland pouvant accueillir 80 à 100 personnes, les responsables ont été contraints de déplacer le dîner dans une salle plus grande, soit le sous-sol de l’église.

Le dîner est le fruit d’un travail s’échelonnant sur deux mois et s’inscrit à l’intérieur du cheminement académique, d’expliquer M. Marcotte. Le processus comprend l’élaboration du menu, déterminer la quantité, l’achat des ingrédients, la façon de faire, etc. Pour le choix du menu, les parents ont été consultés, de mentionner M. Marcotte. Dans le processus s’effectue la répartition des tâches, « les jeunes ont roulé les boulettes, on a fait cuire, une autre équipe s’est occupée du potage, une autre a fait le dessert avec des parents. Aujourd’hui, on a une équipe responsable du service, une autre du dessert et de l’accueil », de mentionner avec fierté l’enseignant.

Grands-parents
Pierrette et Richard Duhaime de Bury sont des grands-parents qui ne ratent aucune activité de leurs trois petits-fils à l’école des Trois-Cantons, en occurrence Miguel pour l’occasion. « Quand il y a des activités, on participe. Quand ils font des spectacles, on est là. Les jeunes vieillissent assez vite, on aime mieux prendre le temps. C’est eux nos vedettes », d’exprimer avec une fierté évidente la grand-maman. « Maintenant que le grand-père est à la retraite depuis octobre, on est deux à participer aux activités », ajoute-t-elle.

La responsable du groupe d’élèves, Lilou Vallières, a pris la parole pour remercier les participants qui ont fait de cette initiative un succès. « Ça va nous aider pour l’échange étudiant avec la Colombie-Britannique en avril et juin prochains. On fait aussi de la décoration de sacs pour du financement », ajoute-t-elle. En entrevue avec un petit groupe d’élèves, ces derniers mentionnaient leur grande satisfaction. « C’est le fun; on avait des affaires à faire. On a un peu couru. » Bien qu’ils ont aimé leur expérience, ils confessent « le plus plate, c’est de placer la salle. » Mentionnons que les élèves ont obtenu de l’aide financière de la Caisse Desjardins des Verts-Sommets, des Hauts-Boisés et de la municipalité.

Rappelons que les élèves de l’école des Trois-Cantons recevront la visite d’étudiants de la Colombie-Britannique en avril prochain et qu’ils rendront l’appareil en juin. L’enseignant croit que le dîner permettra de dégager un surplus variant entre 500 $ et 1 000 $.

Lions

Une soirée de chasse appréciée de tous

Roger Rolfe et Valérie Bruneau de Cookshire-Eaton ont fait des heureux lors de la présentation de la troisième édition de la récente Soirée films de chasse, présentée à la nouvelle salle communautaire de Johnville. Plus de 300 personnes dont plusieurs enfants ont visionné la projection dans le cadre de la tournée de films Chassomaniak. Plusieurs prix de présence ont été tirés au cours de la soirée et les organisateurs ont remis une canne et un coffre à pêche à chaque enfant présent. Soucieux de contribuer au développement du milieu, les organisateurs ont remis les profits du bar au Club Lions de Johnville soit un montant de 1 845 $. Pleinement satisfaits de la participation du public, les responsables remercient les nombreux commanditaires qui ont permis de distribuer plusieurs prix de présence au grand plaisir du public.

actualite

Encore le Club de Johnville

Le Club de judo de Johnville s’est encore démarqué lors de la récente compétition qui se déroulait le 25 février dernier, à Victoriaville. Sept athlètes représentaient le club local. De ce nombre, Carl Bilodeau a remporté l’or dans la classe U14. De leur côté, Elsa et Loïc Girondier ont décroché l’argent dans leur catégorie d’âge, suivis de près par Dylan Robidas qui s’est assuré une troisième place sur le podium. Dans la classe U12, Jake Thompson s’est hissé à la deuxième position alors qu’Antoine Campagna et Sean Robidas ont respectivement remporté le bronze dans leur catégorie de poids U10.

RURART d’hiver

L’édition hiver de RURART marquait le début d’une année 2018 qui verra se produire trois autres occurrences de l’événement. Les représentations de la mi-février se sont déroulées en deux temps à la ferme La Généreuse, de Cookshire-Eaton. Au total, environ 90 curieux de nature et d’art y ont assisté.
La plus récente édition a réuni huit artistes de disciplines variées (musique, danse, peinture, marionnettes, conte). Ceux-ci ont passé une semaine en résidence sur le site de la ferme dans le cadre d’un programme de production.

« La soirée de vendredi fut très intime », relate Amélie Lemay-Choquette. « On était une vingtaine. Ça a amené une autre dynamique. Optimalement, on vise un 30-40 personnes. »
La journée de samedi fut la plus courue alors que plus d’une soixantaine de gens étaient présents. « Le rythme était plus lent. J’ai eu des commentaires disant comme quoi certains ne voyaient pas toujours bien. Notre capacité d’accueil serait d’environ 70 et on l’a atteinte ce soir-là », se félicite l’instigatrice et la directrice artistique de RURART.

Un parcours comme nul autre
Cette huitième édition La chaleur humaine au cœur de l’hiver consistait en un trajet d’une heure et demie sur le site de la ferme La Généreuse. Le point de départ se faisait au feu de joie extérieur, à proximité de la grange de bois centenaire. Premier arrêt  : la serre pour une démonstration de danse et de chant, interprétée par Claude-Andrée Rocheleau, de Sherbrooke. Après coup, le groupe débute un périple qui lui fait traverser un verger le long duquel il croisera une peinture sur verre format géant, suspendue à la branche d’un arbre ainsi qu’une musicienne armée de son générateur de boucles musicales. Accroché sur les murs extérieurs d’une shed abandonnée, le public peut admirer une série de peintures réalisées sous zéro par Hélène Routhier, de Montréal. Avant d’entrer dans la forêt, on assiste au sommeil de lutins dérangés par un congénère malin, le tout dans du mobilier de neige.
La marche en forêt est surréelle, alors qu’on est au milieu d’un groupe de gens qui, au départ, ne se connaissent pas les uns les autres. La foule procède de manière silencieuse, guidée par les faibles lanternes des guides-artistes. Allan Hurd sort un peu de nulle part et interprète un chant puissant qui détonne d’autant plus dans la noirceur. Au sortir de la forêt, le groupe débouche dans la cour de l’un des gites du site. Sur la corde à linge est accroché un drap blanc qui servira d’écran à une saynète de théâtre d’ombres. Dans la même veine, deux autres arrêts feront miroiter au public les détails de peintures sur verre à travers lesquelles est diffusée une lumière en mouvement.

La boucle est bouclée alors que le public est invité à gagner l’intérieur de la grange, faisant office de studio. On s’y recueille une dernière fois, le temps de présenter à la clarté les rurartistes qui ont animé le sentier d’hiver et de terminer avec une prestation musicale.

Les sens en éveil
À la mi-février, les parcours débutent à la clarté pour se terminer à la noirceur. « C’est la thématique liée à la saison », explique Amélie Lemay-Choquette. « Ça transforme la réalité et on n’a pas d’autre choix que d’apprivoiser la noirceur, l’ombre. »

Le silence est également partie prenante de l’expérience RURART. « Ça nous met dans un état de réceptivité et de sensibilité face à l’environnement dans lequel on se trouve. Dans ce cas-ci, la nature est notre partenaire. C’est aussi pour ça qu’on intègre la marche et que les arrêts ne sont pas collés les uns aux autres. C’est pour laisser le temps d’assimiler. »

Pierre-Alexandre Bergeron, vivant présentement à Thetford Mines, en était à sa deuxième participation à l’événement, après l’édition de l’automne 2017. Celui-ci connaissait trois des artistes qui présentaient des performances ce soir-là. « C’est un événement dans lequel je crois beaucoup. C’est super inspirant de vivre cet échange avec les artistes qui nous partagent ce qu’ils ont fait pendant une semaine. Pouvoir vivre ça, je trouve ça formidable. »

Grâce à l’apport d’une nouvelle membre de l’équipe, en l’occurrence Marie-Noëlle Doucet-Paquin qui agit à titre de coordonnatrice, RURART repart sur les chapeaux de roues. Après avoir été un événement intermittent au fil des ans, 2018 marque son retour saisonnier. La prochaine édition a pour thème Dansons les deux pieds dans le printemps et se tiendra les 27 et 28 avril. Une quinzaine de dépôts de projets a déjà été reçue. Souhaitant augmenter la présence d’artistes de la région à ses événements, Mme Lemay-Choquette invite les intéressés à lui proposer leur candidature. La marche à suivre se trouve sur le site internet www.rurart.ca.

L’événement se tiendra beau temps, mauvais temps à même le site de la ferme La Généreuse, une ferme pionnière en agriculture bio, qui offre ses espaces intérieurs et extérieurs aux artistes en résidence.

Sawyerville Seed Festival

The fifth Sawyerville Seed Festival took place mid-February at the Ramana Hotel, and achieved a new record in attendance. «There have never been so many people,» Chantal Bolduc, one of the organizers, said in French. «It was really above and beyond what we expected.»

The activity is an initiative of the Sawyerville Community Garden, and has begun to make a name for itself. «I’d say it’s become very widely known. People from Montreal and from St-Hyacinthe came. People came from everywhere,» Bolduc said. «Sawyerville has begun to stand out for its green approach.»

More broadly, the Seed Festival has become, over time, a meeting place for gardening entrepreneurs and enthusiasts. «What struck me is to see the energy in the room. To see and hear all the exchanges that take place. There was a lot of passion. People were waiting for this festival, and they were glad to be there. It is a day of exchange, not just of seeds, but of exchanges between people.»

Information and Sampling
The day of activities was punctuated by seven presentations. Between 50 and 75 persons attended each one. Yannick Côté, the man behind the Farm of the Unchained, or Wild, Gardener, spoke about his journey. He also unveiled his next project, the Cuisinier déchainé Restaurant, that is to be attached to the future microbrewery 11 comtés, or 11 Counties, opening this summer in Cookshire-Eaton.

Chantal Bolduc was happy about the planning. «Everything was well orchestrated. The fact that we had a presentation scheduled for noon prevented a traffic bottleneck at the lunch area.» No less than 130 dinners were served during the day, all concocted by the Community Garden volunteer team and their friends. Guests had a choice of chilli, moussaka or tabbouleh, accompanied by salad and soup.
Besides the rotating presentations, 10 or so kiosks were available for visitors. One was that of Yvan Perreault, creator of the forested farms and food-producing forests. Perreault offered some highly appreciated tastes of pancakes made with cattail flour with an elderberry coulis and pawpaw cream (asimina triloba). He also offered iced wintergreen tea.

Jean Huppé is the owner of Miel Pur Délice in Coaticook. This is the third year that he has had a kiosk at the Seed Festival. In addition to speaking about honey, he also discussed beekeeping. Several beekeepers came to exchange tricks of the trade with him.

Anne-Sophie Desrochers and Marianne Robert, both horticultural students at the Centre de formation professionnelle CRIFA in Coaticook, attended a presentation by their teacher, Renaud-Pierre Boucher. Desrochers also came to seek advice about cultivating medicinal plants, which she hopes to incorporate into the natural cosmetics that she creates.

The Start of the New Season
«What I am most proud of is to see the local producers who, while maintaining good organic and ecological methods, continue to grow. It’s a great pleasure to see that,» enthused Chantal Bolduc. «We have to encourage our producers. They offer us something valuable. If we want this to continue, and if we want other producers to emerge with a wider variety of produce, it depends on us.» For Bolduc, the future lies in greater food autonomy and respect for the environment. «We need to be very grateful to Mother Nature,» she concluded.

The Seed Festival announces the later return of the public market, known as the Sawyerville Village Market. The season begins on July 7 and continues every Saturday until September 22, from 10:30 a.m. to 12:30 p.m. Also at the Community Garden, a heritage outdoor bread oven that was built last year is at the disposal of the public. Persons wishing to participate or to ask any questions may contact Chantal Bolduc at 819-889-3196, or chantalbolduc99@bell.net.
«It’s a market for all of Cookshire-Eaton, not just the people of Sawyerville,» she concluded.

Fête des semences de Sawyerville

La cinquième Fête des semences de Sawyerville s’est tenue à la mi-février au complexe hôtelier Ramana et a battu des records d’affluence. « Il y avait jamais eu tant de monde », dit d’emblée Chantal Bolduc, une des organisatrices de l’événement. « C’était vraiment au-delà de ce qu’on attendait. »
L’activité est une initiative du Jardin Communautaire de Sawyerville et commence à être reconnue. « Je dirais que ça a rayonné très largement. Ça a été cherché du monde de Montréal, de St-Hyacinthe. Les gens, ça venait de partout », poursuit Mme Bolduc. « Sawyerville commence à se distinguer par son volet vert. »

Plus largement, la Fête des semences est devenue au fil du temps un lieu de rendez-vous entre les intervenants du milieu horticole. « Ce qui m’a frappé, c’était de voir l’énergie dans la salle. De voir et d’entendre tous ces échanges qui se passaient… il y avait beaucoup de chaleur. Les gens l’attendaient cette fête-là, puis ils étaient contents d’y être. C’est une journée d’échanges, pas juste de semences, mais d’échanges entre les gens. »

Informations et dégustations
La journée d’activités était ponctuée de sept conférences. De 50 à 75 personnes étaient présentes pour chacune d’entre elles. Yannick Côté, l’homme derrière la ferme du Jardinier déchainé, y présentait son parcours. Il y a aussi dévoilé son prochain projet : le restaurant Le cuisinier déchainé, qui sera annexé à la future microbrasserie 11 comtés à Cookshire-Eaton, dès cet été.

Chantal Bolduc se réjouit de la planification. « Tout était bien orchestré. Le fait d’avoir une conférence sur l’heure du midi a empêché d’avoir des bouchons de circulation à l’aire des repas. » Pas moins de 130 diners ont été servis ce jour-là, le tout concocté bénévolement par l’équipe du jardin communautaire et leur entourage. Les convives avaient le choix entre un chili, une moussaka et du taboulé, accompagnés de salade et soupe.

Outre l’alternance de conférences, on retrouvait sur place une dizaine de kiosques. L’un d’eux était celui d’Yvan Perreault, créateur de fermes forestières et de forêts nourricières. M. Perreault offrait des dégustations fort appréciées de crêpes à la farine de quenouilles avec coulis de sureau et crème de pawpaw (asiminier trilobé). Il était également possible d’y boire un thé des bois glacé.

Jean Huppé est le propriétaire de Miel Pur Délice, à Coaticook. Cela était la troisième année qu’il tenait un kiosque à la Fête des semences. Outre parler de miel, celui-ci était également sur place pour traiter d’apiculture. Quelques propriétaires de ruches sont venus échanger avec lui des trucs.

Anne-Sophie Desrochers et Marianne Robert, toutes deux étudiantes en production horticole au Centre de formation professionnelle CRIFA de Coaticook, étaient venues voir leur enseignant Renaud-Pierre Boucher pour sa conférence. Mme Desrochers venait également chercher des conseils pour la culture de plantes médicinales, qu’elle souhaite incorporer aux cosmétiques naturels qu’elle conçoit.

Le début de la saison
« Ce dont je suis le plus fière, c’est de voir les producteurs locaux qui, tout en recourant à de belles méthodes bio et écologiques, continuent de grandir. C’est un grand plaisir de voir ça », s’enthousiasme Chantal Bolduc. « Il faut les encourager, nos producteurs. Ils nous servent quelque chose de beau. Si on veut que ça continue, puis qu’il émerge d’autres producteurs avec d’autres variétés de produits, ça dépend de nous. » Pour Mme Bolduc, la suite des choses passe obligatoirement par une plus grande autonomie alimentaire et le respect de l’environnement. « Il faut savoir être reconnaissant envers Dame Nature », conclut-elle.

La Fête des semences annonce à plus long terme le retour du marché public, connu sous le nom de Marché villageois de Sawyerville. La saison débutera dès le 7 juillet pour s’étirer chaque samedi jusqu’au 22 septembre entre 10 h 30 et 12 h 30. À même le site du jardin communautaire, un four à pain ancestral, construit l’an dernier, est mis à la disposition du public. Pour y participer ou pour toute question, il est possible de contacter Chantal Bolduc au 819 889-3196 ou au chantalbolduc99@bell.net.
« C’est le marché pour tout Cookshire-Eaton, pas juste les gens de Sawyerville », termine-t-elle.

Ambrose Kibos de Weedon lorgne vers le NPD Québec

Ambrose Kibos, conjoint de Dre Gabriella Kibos, domicilié à Weedon, songe à faire le saut en politique sous la bannière du Nouveau Parti démocratique (NPD) du Québec et éventuellement briguer l’investiture pour le comté de Mégantic.

Le principal intéressé dit attendre la tenue du congrès du NPD Québec, prévu en avril prochain à Montréal, avant de prendre une décision finale. « Je ne sais pas encore si ça sera pour l’élection d’octobre ou l’autre », précise-t-il.

Dans l’hypothèse où le candidat devrait aller de l’avant pour la prochaine élection provinciale, tout serait à faire, à commencer par l’association du comté avec la tenue d’une investiture.

Le choix de ce véhicule politique pour M. Kibos repose sur l’équilibre. « C’est un parti d’équilibre entre les revenus et les dépenses. » Médecin de profession, M. Kibos mentionne que la santé, notamment la couverture de soins, le traitement des maladies et le coût des médicaments méritent une révision. Autre aspect, le fardeau fiscal imposé aux contribuables est beaucoup trop lourd aux yeux de celui qui aspire un jour occuper le poste de député.

Aide humanitaire en Haïti

Dixième visite annuelle à l’orphelinat de la congrégation des Petites Sœurs de Sainte-Thérèse en Haïti et les religieuses ainsi que les orphelines sont toujours heureuses de voir arriver Carmen Simard et sa petite délégation qui l’accompagne. Encore cette année, un projet a été réalisé, celui d’installer de la céramique dans les trois toilettes aménagées l’année dernière.

L’apport du groupe de trois femmes composé de Carmen Simard du secteur Johnville à Cookshire-Eaton, Hélène Brassard de Sherbrooke et Rachel Gaulin du secteur Bishopton à Dudswell, dépasse de beaucoup la réalisation d’un projet. Elles ont apporté, comme chaque année, du matériel scolaire et sanitaire, des livres, du linge, bijoux et bien d’autres. « Nos valises sont pleines quand on va en Haïti. Air Transat nous permet d’avoir 100 livres par valise et on en avait chacune deux bien pleines », d’exprimer Mme Simard.

La délégation locale est arrivée en Haïti avec 3 146 $ US en poches. Une partie de cette somme permettait aux travailleurs locaux d’acheter et installer la céramique alors que le reste servait à l’achat de nourriture, objets utiles comme des bols, médicaments et autres. « Avec ce qu’on a acheté, elles vont être bonnes pour trois à quatre mois », d’exprimer Mme Simard. Mentionnons que le montant provenait principalement de la Fraternité Haïti des Trois-Lacs, de Caritas Estrie et diverses activités de financement. Les élèves de l’école de Waterville ont également participé en donnant divers articles ainsi qu’une lettre personnalisée à laquelle les élèves de l’orphelinat ont répondu.

Outre l’aspect matériel et monétaire, nos ambassadrices apportent une richesse qui demeure longtemps dans le cœur des orphelines et religieuses, soit de l’attention et de l’amour qu’elles donnent sans compter aux jeunes orphelines. Mme Gaulin admet avoir trouvé l’expérience éprouvante, mais fort enrichissante sur le plan personnel. « J’ai vraiment eu un choc culturel. Ç’a été dur sur mon moral de voir les gens dans la pauvreté dans les petits villages. On ne voit plus la vie de la même manière après. Ici, on a tout et c’est vite. Là-bas, c’est plus lent, c’est simple, c’est très touchant. Elles (orphelines) sont très affectueuses, elles forment une famille et elles s’entraident. J’ai passé beaucoup de temps avec elles. On a joué au bingo. Elles aimaient beaucoup écouter la musique dans mon téléphone. » Mme Gaulin qui parraine une orpheline a profité de l’occasion pour rencontrer sa filleule âgée de 6 ans. En plus de passer du temps de qualité avec les orphelines, Mmes Gaulin, Simard et Brassard ont fait les ongles de mains et de pieds aux personnes âgées.

Après quatre journées bien remplies à l’orphelinat, notre délégation a fait un saut de deux jours à Papaye, le noviciat des religieuses regroupant l’Université Sainte-Thérèse. Comme pour le premier arrêt, on a distribué divers articles aux élèves, mais surtout prendre des photos pour remettre aux parrains-marraines d’établir un contact avec leur filleule. Mentionnons que ces derniers défraient notamment les études de leur orpheline. En fait, 132 étudiantes incluant l’orphelinat et celle de Papaye sont parrainées par des personnes de l’Estrie. Quant à nos ambassadrices, elles parrainent déjà une filleule alors que Mme Brassard en compte deux.

Pleinement satisfaite, Mme Gaulin se promet de répéter l’expérience que ce soit à Haïti ou ailleurs, mais cette fois avec sa fille. « C’est vraiment spécial ce que j’ai vécu. Lorsque je donnais de l’argent à diverses causes, j’avais toujours peur de savoir : est-ce que l’argent se rend vraiment. Là, je sais que ça se rend. Je l’ai vu de mes yeux et je sais ce que les jeunes en font. » Mme Simard se fait un devoir de s’assurer que l’argent se rend à bon port et soit remis aux bonnes personnes. De son propre aveu, la dame du secteur Johnville mentionne que les projets peuvent sembler relativement modestes pris individuellement, mais ils font une grande différence pour la qualité de vie des orphelines. Au cours des dernières années, l’implication de Mme Simard accompagnée de diverses personnes, avec la générosité des gens et organismes, a contribué entre autres à faire une bibliothèque, la fenestration et la toiture de la salle à manger, refaire une partie du dortoir, rafraîchir la salle d’études et faire des tables de chevet. Pour l’an prochain, on songe à refaire des chaises de classes et aménager un passage cimenté reliant l’école à la résidence des religieuses. « C’est de voir tout ce qui a été fait qui est encourageant », d’exprimer Mme Simard qui n’a pas l’intention de s’arrêter. D’ailleurs, elle invite les personnes désireuses de s’impliquer sous une forme ou une autre à communiquer avec elle en composant le 819 837-2259. La délégation a profité de l’occasion pour rencontrer l’évêque de Hinche, Mgr Désinord Jean.

 

Rachel

Unceded

The context within which the settlement of the Eastern Townships was initiated was touched on only briefly in the recent play, Settler Story. Those were tumultuous times, the late 1700s. Just a decade or two after the Anglo-French wars around the world, France had decamped from North America, and many of their Abenaki allies had fled north.

The traditional lands of the Abenaki had encompassed what is now New England, Quebec and New Brunswick. By 1792 most of those who were still alive had settled near Quebec City or other points north. That is the year the Lieutenant Governor of Lower Canada proclaimed that the crown lands of the province were to be surveyed and granted to settlers.
Enter Josiah Sawyer and his associates. «Where were the Abenaki who had previously lived here?» I asked playwright Kendra Parnell. «Most of them had already left the area and gone north,» she said. «Some stayed, but they didn’t interfere in the Sawyerville settlement.»
Wikipedia says a tiny bit more about the relations between the Abenaki people and English-speaking settlers in New England: «Much of the trapping was done by the people, and traded to the English colonists for durable goods. These contributions by Native American Abenaki peoples went largely unreported.»

But in general, Wikipedia says, the English settlements in New England had already forced the Abenaki people north in the late 1600s. That doesn’t mean they left willingly. It means that the land was taken from them by force or trickery. That’s what it means, the phrase «unceded territory.» Land that was taken, not given. And that’s where we live, on the unceded territory of the Abenaki First Nation.

What does it mean, to acknowledge we live on the unceded territory of a First Nation? To one man in Alberta, it means he has a moral imperative to share his land with a First Nation family. CBC News reported that Joel Holmberg has put a call out on Facebook for an Aboriginal family to cohabit his neck of the woods. He promises a traditional lifestyle with lots of moose around, and space to grow foods.

Why? «Seeing as how my five acres, though it constitutes my life’s work and I’ll be paying for it another 20 years, in reality it is stolen land and I know that,» he said.

IRISH NIGHT
The Eaton Corner Museum is organizing an Irish Night on Friday, March 9, at 7 p.m. Wanted: musicians, skits, or other talents for a variety show. Interested participants are invited to contact Serena Wintle. The event is at the Bulwer Community Centre, 254 Jordan Hill Road, Bulwer. Admission: $8. Info: Serena Wintle, 819-875-5210.

COLOUR CAFÉ, COOKSHIRE
Adults and others who enjoy combining colouring with conversation and snacks can now attend the Colour Café at two venues in Cookshire. Participants may bring their own colouring supplies or use what is available. A resource table at the events will offer information about services in English in the area. The two events are planned for Wednesday, March 14. At 2-4 p.m., the Café is at La Passerelle Women’s Centre, 275 Principale East, and at 6-8 p.m., it is at La Maison de la Culture John Henry Pope, 25 Principale West.

COLOUR CAFÉ, BURY
And now a new Colour Café is starting in Bury on Friday, March 23, from 10 a.m. to 12 noon., at the Eaton Valley Community Learning Centre (CLC) at the Pope Memorial Elementary School, 523 Stokes. It works just like the Colour Cafés in Cookshire.

COLOUR CAFÉ, EAST ANGUS
In the works is a special edition Colour Café in East Angus on Wednesday, March 28. Stand by for details.

I STAND UP FOR MYSELF
Standing up for oneself in the face of bullying is the topic of an interactive intergenerational workshop in Bury on Wednesday, March 21. If bullying is directed at someone age 55 and older, it’s called elder abuse. And that’s what this workshop is about: recognizing the signs of bullying and learning ways to address it when you see it happening to yourself or someone else.

Facilitating the workshop will be Marie-Philippe Dubuc from DIRA-Estrie, a regional community organization that works to prevent and counter elder abuse and mistreatment of individuals age 55 and older, as well as their families and those who work closely with them. Here’s one case where the acronym in French works in English, too. DIRA stands for Denouncing mistreatment, Informing, Referring, and Accompanying elderly persons, which sums up the organization’s strategy vis à vis elder abuse.

I Stand Up for Myself begins with a lunch at 11:30 a.m., followed by the workshop, ending at 2 p.m. Reservations for lunch: Call Kim Fessenden at 819-872-3771 x 2. Those wishing to share the meal are requested to donate $5 to help cover the cost of the meal. The meal is optional.

The event is at the Armoury Community Centre, 563 Main Street, Bury. It is a Health Link presentation. Health Link is a collaboration between The Eaton Valley Community Learning Centre, the CIUSSS de l’Estrie – CHUS’s Haut-Saint-François RLS, the Centre d’Action Bénévole du Haut-Saint-François, and Townshippers’ Association.

FLEA MARKET
The Bury Women’s Institute is organizing a Flea Market/Craft Sale on Saturday, April 28, at the Armoury Community Centre in Bury. To rent a table for $10, contact Frances Goodwin at 819-872-3318 or Irma Chapman at 819-872-3600.

CHURCH SERVICES
United. Sunday worship services are at 9:30 a.m. in Cookshire, and at 11 a.m. in Sawyerville. Info: 819-889-2838 (listen to message).
Baptist. In Sawyerville, the Sunday worship service is at 9 a.m. in French, and 11 a.m. in English. Sunday school is at 10 a.m. in English and French. Info: 819-239-8818.
Anglican. Sunday services are in Bury at 9:30 a.m., and in Cookshire, at 11 a.m., in the Trinity United Church hall, 190 Principale West. Info: 819-887-6802.
Do you have news to share? Call 819-300-2374 or email ra.writes@gmail.com by March 12 for publication March 21 and by March 26 for April 4.

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