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Brunch des élus de l’UPA

Le Syndicat local de l’UPA du Haut-Saint-François tenait récemment son brunch des élus municipaux. La rencontre était l’occasion pour les politiciens locaux de s’informer des réalités des producteurs. Du bœuf à la truite, en passant par le sirop d’érable et le bois, les sujets étaient variés, mais visaient tous un même but : faire de l’agriculture et de la foresterie un moteur économique pour le Québec et les régions.

Une cinquantaine de politiciens et de producteurs s’étaient donné rendez-vous à la salle Guy-Veilleux, à Cookshire-Eaton. Le brunch mettait en vedette les aliments de la région avec des fromages du secteur St-Gérard à Weedon, du sirop d’érable de Bury, du jambon d’Ascot Corner et des pommes de terres de Cookshire-Eaton. Suite au repas, les producteurs agricoles s’alternaient à l’avant-scène pour dresser un portrait sommaire de leur secteur d’activités.

Dans la MRC du Haut-Saint-François, la zone agricole représente 78 % du territoire, soit 180 000 ha. Y sont réparties 469 entreprises agricoles, dont le quart se trouvent à Cookshire-Eaton. Les principales productions sont le bœuf, le bois et le sirop d’érable.

Les multiples facettes du travail
Marcel Blais, producteur laitier, mentionnait que le lait engendrait des retombées de l’ordre de 30 M$ dans la MRC, soit une moyenne de 500 000 $ par ferme.
Représentant le Syndicat de la relève agricole de l’Estrie (SYRAE), Maude Fontaine était fière des 110 membres que compte l’organisation, dont 18 se trouvent sur le territoire du HSF. Celle qui est à la tête de la ferme Fontabel de Weedon faisait état de la hausse constante des ventes de foin de commerce. Le nord-est des États-Unis n’ayant pas un climat propice à cette culture, le foin local est de plus en plus en demande, et ce, jusqu’en Floride, en Californie et au Texas. « Le foin du Haut-Saint-François, il voyage ! », conclut-elle.

L’industrie porcine génère 300 emplois directs et indirects dans la région. Selon Denis Simard, 66 000 porcs sont produits localement chaque année. Ceux-ci sont tous abattus et transformés au Québec.

En aquaculture, la MRC compte 16 entreprises qui produisent 25 % du poisson du Québec. Sylvain Castonguay avance qu’une truite sur trois ensemencée au Québec provient du Haut-Saint-François. Cette production connait une hausse constante à l’échelle mondiale. À tel point qu’il se produit désormais plus de poisson que de bœuf dans le monde.
L’incendie de l’Abattoir Rousseau affecte plusieurs producteurs, dont ceux du secteur ovin. Pour Karine Fortier, il s’agit d’une grosse perte. « On avait minimum une cinquantaine d’agneaux par semaine qui étaient abattus là-bas. » Étant établie à Newport, la femme derrière la ferme Maple Leaf doit désormais effectuer un trajet de 1 h 45 pour rejoindre l’Abattoir Cliche à East Broughton. Yvon Bégin, producteur bio, constate le même problème dans son entourage, alors que les couts de production ont explosé avec l’ajout de transport supplémentaire.

Pour ajouter aux difficultés du transport, Pierre Ruel, vice-président de l’UPA HSF, rappelle que, à cause de l’état de la route 257, « quand on fait venir des camions de Beauce, ça représente une heure de détour pour arriver à La Patrie. »

Des 469 entreprises agricoles présentes sur le territoire, 230 sont des productrices de bovins. François Cloutier rappelle que l’Encan Sawyerville occupe le deuxième rang à l’échelle provinciale quant au volume de veaux transités (environ 15 000 par année). L’homme a profité de son allocution pour rappeler l’importance pour les localités rurales de se doter d’un système uniforme d’affichage des adresses civiques par mesure de sécurité lorsque surviennent des situations d’urgence.
Jonathan Blais, qui est acériculteur, n’était pas certain de faire la même profession que son père lorsqu’il était jeune. Il considère que les produits de l’érable bénéficient à l’heure actuelle d’un véritable engouement. Les 14 000 producteurs acéricoles québécois ont produit un record de 118 millions lb de sirop l’an dernier. Dans leur plan quinquennal, ils visent la barre des 185 millions lb à moyen terme.

Bien reçu par les élus
La majorité des municipalités de la MRC étaient représentées lors du brunch. Outre les maires de Cookshire-Eaton, Weedon, La Patrie et Westbury, on retrouvait des conseillers de Newport, Dudswell et d’Ascot Corner. Les attachées politiques Jacqueline Belleau et Sarah Lévesque représentaient respectivement les députés Marie-Claude Bibeau et Ghislain Bolduc. Finalement, le préfet Robert Roy considérait « très important qu’on fasse ce rapprochement entre la MRC, l’UPA et la CPTAQ. Si je suis ici aujourd’hui, c’est parce que je veux entrer en communication et travailler vous (les producteurs). »
Henri Lemelin, président du Syndicat local de l’UPA du Haut-Saint-François, était très heureux du déroulement de l’activité. « On a eu une belle réponse. Les propos et les discussions étaient très intéressants. »

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