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Piste cyclable Sherbrooke-Saint-Joseph-de-Coleraine

Le comité de suivi de la Piste cyclable de la Saint-François, reliant Sherbrooke à Saint-Joseph-de-Coleraine, en passant par le Haut-Saint-François et dont Richard Tanguay, maire de Weedon, en est le président, rencontrera, ce vendredi, la direction du ferroviaire du MTMDET pour demander le retrait du tronçon Saint-Joseph-de-Coleraine/Sherbrooke du moratoire. « Le projet est toujours sur les rails », d’affirmer avec conviction M. Tanguay.

Rappelons que le ministère des Transports du Québec (MTQ) vient d’imposer un moratoire sur les travaux effectués sur les voies ferrées au Québec, et ce jusqu’à la mi-mars. Cette décision vise les chemins de fer désaffectés le temps d’évaluer toutes les possibilités de transport ferroviaire existantes au Québec. Plus près de nous, il semblerait qu’une demande aurait été faite par des entreprises en Chaudière-Appalaches pour la remise en fonction d’un tronçon du rail entre Thetford Mines et Vallée-Jonction. Un moratoire sur la signature des baux et du démantèlement du rail serait imminent sur l’ensemble de l’emprise du rail de l’ancien Québec Central entre Sherbrooke et Vallée-Jonction.

M. Tanguay semble confiant de convaincre les intervenants de surseoir au moratoire du moins pour le tronçon Thetford Mines-Sherbrooke. « On a bon espoir que lorsqu’ils vont prendre connaissance de l’information, qu’ils vont se rendre compte que ce n’est pas viable. » Le président du comité de suivi aura également en poche des résolutions des municipalités participantes (Saint-Joseph-de-Coleraine, la Paroisse de Disraeli, les villes de Disraeli, Beaulac-Garthby, Weedon, Dudswell, East Angus, Westbury et Ascot Corner) soulignant leur intérêt et l’importance du projet. Les résolutions comprendront également la demande de retrait du moratoire sur la section du rail entre Sherbrooke et Saint-Joseph-de-Coleraine.

M. Tanguay soutient que le projet de piste cyclable de 94 km avance à grands pas et que des énergies importantes ont déjà été investies depuis quatre ans. On soulignera que des sections importantes du rail sont manquantes ou très instables entre Thetford Mines et Saint-Joseph-de-Coleraine. Le comité travaille présentement à la création d’un parc régional pour confirmer la gouvernance du projet. Des baux ont été signés ou sur le point de l’être alors que des sections ont déjà été démantelées notamment plus de 2,5 km à Disraeli. Des appels d’offres sont également en cours pour le démantèlement et que les délais de validité des offres ne permettent pas d’attendre jusqu’en mars 2019 pour octroyer les contrats. En outre, on soulignera que l’état général du rail et des infrastructures est médiocre. M. Tanguay souligne que « des études ont été réalisées pour la relance du rail dans cette section dans le passé et il n’y a pas d’intérêt des entreprises le long de la voie. La somme de plus de 300 millions $ a été avancée à l’époque pour la remise aux normes du rail, et ce, avant que le rail ne tombe dans la mine », du côté de Black Lake.

Projet
L’hiver dernier, les municipalités ont octroyé un budget permettant l’entretien futur de la piste cyclable, le marketing et l’embauche d’un chargé de projet. Embauché en mai dernier, Guillaume Simard travaille à faire avancer le projet. Ce dernier s’active présentement à la création d’un parc régional permettant de mettre sur pied une gouvernance permanente du projet. La prochaine étape sera de déterminer le type de véhicule qui veillera aux opérations quotidiennes comme un OBNL ou autres. La création de l’entité juridique n’empêche pas le projet de progresser, de laisser entendre M. Simard. Déjà, on a déposé une demande d’aide financière auprès du Fonds d’appui du développement aux régions pour un premier tronçon et on en prépare d’autres pour divers programmes d’aide financière. Le projet variant entre 19 et 24 M$ devrait se réaliser d’ici cinq ans, souhaite-t-on. Toutefois, cela dépendra des divers programmes disponibles, ajoute-t-on. M. Simard travaille également à élaborer une campagne de financement qui sollicitera les entreprises du milieu par le biais d’un plan de commandite. On souhaiterait obtenir une mise de fonds de 2 M$ provenant du milieu. Mentionnons que la MRC du Haut-Saint-François pilote le projet, mais avec la participation des municipalités impliquées de la MRC des Appalaches.

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