Cahier automne

Internet haute vitesse – Branché partout peut-être d’ici 2023

Il en a été largement question au cours de la dernière campagne électorale, le branchement Internet haute vitesse (IHV) à l’ensemble du Québec, particulièrement en milieu rural, semble important aux yeux du gouvernement du Québec. Il en est de même pour celui du Canada.
Dans notre cour, l’OBNL Communication Haut-Saint-François avec la collaboration de la MRC travaille activement depuis plusieurs mois à élaborer une desserte en fibre optique pour l’ensemble du territoire. Le projet d’envergure pourrait nécessiter un investissement variant entre 20 et 30 M$. Le président de l’organisme et maire de Weedon, Richard Tanguay, admet « c’est très gros comme projet », mais ajoute du même souffle que c’est réalisable. « Oui, j’y crois. Il y a des régions qui y ont rêvé et sont en train de le mettre en place. Pourquoi on serait pas capable ? »

Pour y arriver, M. Tanguay compte sur les programmes de subventions existants et les prochains qui devraient être annoncés par les deux paliers de gouvernements. « L’objectif est d’aller chercher le maximum de subvention et que le reste du projet s’autofinance. » Le président de l’organisme croit qu’il est possible d’obtenir des subventions pouvant couvrir de 75 % à 80 % des couts. « Le gouvernement fédéral et le provincial devraient sortir de nouveaux appels de projets. » Pour le reste, M. Tanguay croit que l’OBNL pourrait contracter un emprunt qui s’autofinancera à partir des abonnements.

Projet
Danielle Jean, conseillère en communication et gestion de projets au CLD du HSF, mentionne que le but premier est de desservir les zones mal ou non desservies sur le territoire. Pour y arriver, l’organisme favoriserait « un projet de fibre optique connecté à la maison parce que c’est quelque chose qui va garantir que les gens vont avoir un service de qualité avec une bonne performance. » Le service de téléphonie fait également partie du décor, laisse-t-elle entendre.

Mme Jean admet que le branchement par fibre optique est l’option favorisée, mais pour déterminer s’il est possible de se l’offrir, l’organisme aura des devoirs à faire et des demandes de financement à déposer dans divers programmes.

Étapes
Il y a plusieurs étapes à franchir avant d’avoir la coupe aux lèvres. D’abord, explique Mme Jean, il faudra faire une étude préliminaire. Cette première étape sera confiée à une firme spécialisée. Présentement, l’ensemble du territoire est desservi de trois façons différentes, soit un réseau intermunicipal de fibres optiques, de quatre réseaux FTTH et de 22 tours de transmission wi-fi. La firme, retenue, devra dresser le portrait de la desserte actuelle, les forces, les faiblesses, les zones mal ou pas desservies. « C’est là qu’on va en profiter pour déterminer où la téléphonie cellulaire ne se rend pas », précise Mme Jean. À cela s’ajouteront les secteurs à desservir et un plan d’affaires. Lors de son évaluation, les professionnels auront à déterminer s’il est possible de mettre à profit le réseau de fibre intermunicipale. « On va demander si les brins disponibles sont capables de prendre le trafic qu’on va lui demander et si on peut le connecter. On a besoin d’avoir quelque chose capable de se connecter partout », d’ajouter Mme Jean. L’étude devra permettre également de déterminer le coût et « si c’est trop coûteux apporter la fibre, est-ce qu’on peut amener une technologie alternative ? L’étude préliminaire va nous dessiner ça plus clairement », exprime-t-elle.

Pour réaliser cette étude, l’organisme prévoit un montant de 125 000 $. Une demande d’aide financière de 100 000 $ est déjà déposée auprès du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR) alors que les municipalités contribuent également à la hauteur de 25 000 $ par le biais du Fonds de développement local et régional (FDLR). Au moment d’écrire ces lignes, les intervenants attendaient une réponse du FARR. M. Tanguay se montre confiant d’obtenir une réponse positive et assure que le projet est prêt à aller de l’avant.

La seconde étape sera de réaliser une étude d’ingénierie préliminaire. Le consultant devra préparer les devis pour l’ingénierie détaillée et l’installation selon le scénario retenu. Mme Jean précise que le tout devra être conforme aux exigences des critères d’admissibilité des divers programmes de subventions fédéraux et provinciaux. Le montant de 125 000 $ devrait couvrir ces études préliminaires avec la préparation des cahiers de charge pour les subventions et l’appel d’intention en vue de conclure un partenariat avec des fournisseurs d’IHV pour les différents services et/ou pour l’entretien du réseau. Mentionnons que la Ville de East Angus est déjà desservie en IHV, elle ne fera donc pas partie de la desserte prévue.

M. Tanguay assure que l’organisme Communication Haut-Saint-François vise à implanter un service efficace à cout abordable pour les citoyens. Ce dernier souhaite que la réalisation du projet soit complétée à moyen terme, c’est-à-dire dans une fourchette de trois à cinq ans.

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