Actualités, Thématiques

La danse country : Plus qu’une passion, une façon d’être

Autrefois décrié, le monde country a obtenu ses lettres de noblesse. Ils sont plusieurs milliers de personnes au Québec, de tous âges, de toutes professions à vivre à ce rythme que ce soit entre autres par l’équitation ou la danse. Ces deux façons de faire sont populaires dans le Haut-Saint-François. Plusieurs personnes enseignent notamment l’art de cette danse sur notre territoire. Le journal a voulu en savoir davantage en visitant l’École de danse Country Pop de Marie-Pier Verret à Cookshire-Eaton.

La jeune trentenaire danse le country depuis l’âge de 10 ans et possède son école depuis 4 ans et demi, dont un peu plus d’un an à Cookshire-Eaton. Outre son travail régulier, cette passionnée courrait jusqu’à tout récemment quatre soirs/semaine de Coaticook, Sherbrooke, Cookshire-Eaton et Magog pour transmettre sa passion, et ce sans compter les soirées country qu’elle organise régulièrement. Admettant que cela en faisait beaucoup, elle confie avoir remis la section de Coaticook à une collègue, histoire de respirer un peu.

Sa motivation dans ce rythme effréné est évidemment la danse. « Pour moi, danser, c’est vivre en général. » Le country, explique-t-elle, est le reflet de la vie au quotidien. Au cours d’une journée, on accumule diverses sortes de stress, des frustrations et la danse libère de tout cela. « L’effet de groupe, c’est bénéfique. Il arrive que des gens me disent : ce soir, ça me tentait pas, ils ne sont pas de bonne humeur. Mais ce n’est pas long, la bonne humeur revient. L’effet du country sur le groupe, c’est puissant. Ici, on est solidaire, c’est comme une famille. Les gens s’intègrent bien que tu sois bon ou non. Les élèves s’entraident entre eux. Il n’y a pas de bonne façon de danser le country. Moi, je leur enseigne à atteindre leur plein potentiel. Chacun trouve sa couleur, son rythme, il n’y a pas de stress », insiste l’enseignante. La danse country est accessible à tous, assure Mme Verret, il suffit de persévérer. « En moyenne après trois cours (de 2 heures), les gens commencent à atteindre la fluidité. »

Mme Verret fait bouger son monde sur des airs de country américain et populaire. Sans parler d’association d’enseignants, elle parle d’une certaine confrérie où les enseignants se respectent et s’entraident. « Il y a beaucoup de chorégraphes dans le monde en général qui font des chorégraphies. Celles qui sortent du lot souvent, on les enseigne. Partout au Québec, il y a plusieurs professeurs de danse, on se consulte à savoir lesquelles on enseigne chez nous, comme ça les gens peuvent danser partout pareil. »

Couple
Luc Vachon et sa conjointe Guylaine Beaulieu font de la danse country depuis près de 8 ans maintenant. « Quand j’ai pris ma retraite du hockey, je me cherchais autre chose à faire. Ma femme aimait danser, elle faisait de la danse sociale. On voulait faire de quoi en couple ». « Lui, il aimait voir les couples danser, mais il ne dansait pas. Ç’a été plus difficile pour lui au début, mais c’est devenu une passion », d’exprimer Mme Beaulieu. « On aime ça, on a du plaisir et ça développe le côté social. Ça fait une belle expérience », ajoute-t-elle. Le couple aime danser, mais ne le fait pas aussi souvent qu’il le souhaiterait. « Les premières années, on en faisait beaucoup », de mentionner le couple, mais avec les enfants et petits-enfants, les occasions se font plus rares. Ce duo, considéré de niveau intermédiaire, adore leur loisir et souhaite bien saisir les occasions de danser lorsque leur horaire le permet.
L’école de Mme Verret compte approximativement 400 élèves, dont 80 % sont des femmes réparties à divers endroits. Plus d’une quarantaine de personnes se présentent régulièrement aux cours à Cookshire-Eaton. La moyenne d’âge des participants, estime l’enseignante, serait de 20 à 38 ans, mais on en a jusqu’à 60 ans et plus. L’engouement pour la danse country semble indéniable. D’ailleurs, le couple champion mondial de danse country, Marc Davidson et Sylvie Raymond, a fait une prestation de leur talent lors du récent Week-end 100 % country qui se déroulait à Ayer’s Cliff.

Article précédentArticle suivant
©2024 Journal Le Haut-Saint-François