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Terres en friche, territoire plus riche

En 2016, le Plan de développement de la zone agricole (PDZA) mettait en lumière que 2213 hectares de terres étaient en friche dans la MRC, alors que 24 500 ha étaient utilisés à des fins agricoles. Son Plan d’action 2017-2022 a pour objectif de remettre en culture le plus possible ces terres à l’abandon. Pour arriver à ces fins, on aura recours à une approche collective fonctionnant par secteur.

Les municipalités ayant les plus grandes superficies en friche sont Dudswell, Cookshire-Eaton et La Patrie. Le but ici est de maximiser l’exploitation des terres existantes et de tirer le plein potentiel du Haut-Saint-François.

Nouvelle approche, nouvel essai
À la suite d’un grand recensement, 900 parcelles de terre ont été identifiées comme étant en friche sur le territoire. De ce lot, 700 possèdent un potentiel agricole, tandis que le reste a été classé comme friche forestière. C’est sur les premières que s’attarde Marc-Sylvain Pouliot, conseiller en développement agroforestier au Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François.

Dans ses analyses, M. Pouliot constate qu’une grande majorité de ces 700 parcelles font moins de 3 ha. Toutefois, certaines possèdent une superficie pouvant aller jusqu’à 10 ha et représentent une offre intéressante. C’est sur cette force du nombre que compte s’appuyer l’approche collective préconisée par le PDZA. En regroupant les parcelles disparates d’un secteur et en les proposant en lot, on pense être en mesure d’attirer l’œil de producteurs potentiels.
Le conseiller en développement agroforestier reste tout de même réaliste. Il est conscient qu’un propriétaire ayant une parcelle en friche risque d’avoir déjà tenté de la céder à des voisins. La différence de l’approche du PDZA est cette fois-ci de créer une masse critique en liant les parcelles isolées. « Ça peut faire quelque chose de potentiellement intéressant pour un producteur qui trouvera un intérêt à les remettre en culture », espère M. Pouliot.

L’union fait la force
Le travail ici en est un délicat puisque le temps presse et qu’il s’agit d’un projet sur le long terme. Suite à l’identification des friches, on en fait l’analyse pour évaluer s’il s’agit d’une terre favorable ou non à l’agriculture, tous les sols de la région n’ayant pas les mêmes aptitudes à la production. Ensuite s’en suivrait un contact avec le propriétaire pour évaluer sa motivation à céder une parcelle de son terrain.

De l’autre côté, plus une terre est à l’abandon longtemps et plus sa remise en état de culture s’avère ardue. Sans entretien, la nature reprend le dessus au fil du temps et il en coute plus cher pour retrouver un statut exploitable. Malgré ces contraintes, Marc-Sylvain Pouliot est confiant de pouvoir maximiser les terres du Haut. L’approche collective permet même d’entrevoir le partage ou la location des ressources, voire même la fondation d’une coopérative.
Le conseiller du PDZA invite d’ailleurs tous les propriétaires possédant des parcelles de terre en friche et souhaitant s’en départir à le contacter au mspouliot.cld@hsfqc.ca ou au 819 560-8500 poste 2210.

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