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Après 20 ans d’inactivité, le Centre culturel de East Angus de retour avec une programmation régulière

Après presque 20 années sans programmation régulière, le Centre culturel de East Angus a repris du service en 2018-2019 en proposant une minisérie de cinq spectacles. Cette première saison culturelle depuis des lustres se terminera le 4 mai prochain avec une prestation intimiste de Kevin Parent.

Une longue absence
La salle d’East Angus a perdu son titre officiel de diffuseur culturel donnant droit à des subventions gouvernementales il y a près de deux décennies. « Lorsqu’il y a eu la fin du financement, le comité a cessé ses activités de production de spectacles », relate David Fournier, le directeur général de la ville, selon les informations qu’il a obtenues. Sans l’aide provinciale, certains des spectacles présentés dans la salle d’une capacité d’une centaine de personnes seulement devenaient déficitaires. Selon les nouveaux critères, seul un centre de diffusion par région pouvait être reconnu et c’est le Centre culturel de Weedon qui avait alors hérité du titre.

Certaines représentations ponctuelles ont tout de même été organisées à la salle d’East Angus au fil du temps. Les dernières en lice furent celles de Michaël Rancourt et du groupe Les Bellifontains. Puis, quelques événements simultanés sont venus raviver la flamme culturelle dans la ville.

La convergence des efforts
Il y a tout d’abord eu les rénovations de la salle Richard-Martel à l’automne 2017, qui ont dégagé la totalité du deuxième étage en enlevant le foyer central. Ensuite, une volonté politique a alloué un budget dédié à une offre de spectacles l’année dernière. Au même moment, rien n’était certain du côté de Loisirs Cookshire qui n’avait rien présenté depuis l’automne 2017.
Tranquillement, une petite équipe s’est mise en place. Caroline Paré, Suzanne Bussière, l’ancienne bookeuse du comité original, ainsi qu’Andrée Lehoux et Carole Paillé, du comité du centre culturel, ont formé un premier petit noyau citoyen. S’est joint à elles Jocelyn Phaneuf, membre du groupe Jaune et résident de la ville. Avec ses contacts dans le monde musical, il a contribué au passage de Steve Veilleux, chanteur de Kaïn, dans la petite salle le 16 février dernier.

Entretemps, le logo du Centre culturel s’est refait une beauté et sa salle de spectacles s’est dotée d’un nouveau système de son. La polyvalente Louis-Saint-Laurent prête également du matériel de scène. Fort d’une équipe et de l’appui de la ville, « tout était en place pour qu’on reparte les spectacles », se réjouit le directeur des loisirs, Vincent Héraud.
La première tête d’affiche de la saison 2018-2019 fut France D’Amour. En décembre, le spectacle de rodage de l’humoriste Alexandre Barrette afficha complet. Plus récemment, celui de Dan Bigras vit la totalité de ses billets s’envoler. On s’attend à ce que le spectacle de clôture de la saison du chanteur Kevin Parent connaisse le même sort.

Une offre en continu
Autant les citoyens que les responsables de la salle se montrent satisfaits. Le Centre culturel de East Angus a ceci de différent qu’il offre aux spectateurs la possibilité d’être tout près de l’artiste, et ce, à des prix comparables aux grandes salles moins chaleureuses qu’on retrouve par exemple à Sherbrooke.
En plus de la petite équipe citoyenne, le directeur des loisirs de East Angus est entouré de trois conseillers municipaux qui s’impliquent dans le succès de la salle Richard-Martel. Les efforts déployés par les élus Meagan Reid, Antoni Dumont et Nicole Bernier vont tous dans le même sens. « C’est toujours d’essayer d’attirer les jeunes familles », résume Vincent Héraud. « On vise à rendre la Ville de East Angus la plus dynamique possible. »

La programmation 2019-2020 du Centre culturel devrait être annoncée lors du premier rendez-vous de la saison des Concerts de la gare, le 27 juin prochain. Se voulant le plus inclusif possible, l’établissement accueille toujours les candidatures de ceux et celles intéressés à se joindre à son comité.

L’offre prévue pour la prochaine saison se veut encore une fois volontairement réduite, vu la présence d’autres diffuseurs déjà actifs sur le territoire et qui sont souvent des organismes municipaux, comme au Centre culturel. « On veut pas être en compétition, mais plus en complémentarité avec eux », termine le directeur général David Fournier.

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