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Découvrir et savourer le Haut-Saint-François

Nous apercevons les membres du comité organisateur en compagnie des conférenciers. De gauche à droite, nous retrouvons Marc-Sylvain Pouliot, conseiller en développement agroforestier au CLD, Nathalie Bresse, mairesse d’Ascot Corner, Maurice Doyon, conférencier, Henri Lemelin, ex-président de l’UPA du Haut-Saint-François, Jean-Paul Gendron, président de l’Agence de la forêt privée de l’Estrie, Sylvain Rajotte, conférencier, et Stéphane Leblanc, de la Commission scolaire des Hauts-Cantons.

Près d’une cinquantaine de personnes regroupant des décideurs politiques et des principaux acteurs socio-économiques du Haut-Saint-François ont pris le temps de parler et de goûter l’agriculture du territoire lors de la Tablée du PDZA (Plan de développement de la zone agricole), qui se déroulait récemment à la salle Guy-Veilleux de Cookshire-Eaton.


L’initiative organisée par le comité du PDZA visait à regrouper tout ce beau monde pour discuter et échanger sur les enjeux des secteurs agricole et forestier. Robert Roy, préfet de la MRC, souligne que le PDZA du Haut-Saint-François est le premier à regrouper la forêt et l’agriculture.


D’ailleurs, les tables étaient soigneusement mises pour diffuser toute l’information pertinente permettant aux convives d’avoir une bonne idée de l’importance de ces deux secteurs d’activités que ce soit en termes d’emplois, d’investissements et de revenus. Le napperon, pour commencer, présentait diverses statistiques sur la forêt et l’agriculture. On y mentionnait, entre autres, que le couvert forestier correspond à 83 % du territoire de la MRC et que cette industrie génère 31 % des emplois du secteur industriel. On dénombre 2 271 propriétaires forestiers dont 840 sont reconnus producteurs forestiers. Il est également mentionné que 41 % du territoire forestier est certifié FSC (Forest Stewardship Council), 3 forêts anciennes et 9 forêts refuges. En outre, un petit jeu, qu’on appelle les quatre coins, était remis aux participants. Huit questions étaient posées avec les réponses à l’intérieur. On pouvait découvrir notamment que le nombre d’usines de première transformation en sciage dans la MRC est de 7 cumulant plus de 170 emplois. Au secteur agricole, il était indiqué que la MRC dénombre 796 producteurs pour 470 entreprises agricoles, dont 29 en mode biologique représentant plus de 24 000 hectares en culture qui ont généré 92 M$ en revenus. S’y ajoutaient des données indiquant qu’on retrouvait sur notre territoire 14 fermes aquacoles pour 61 % des ces entreprises en Estrie, 151 fermes vaches-veaux pour 28 % de ce secteur estrien incluant 30 % de la production estrienne de bouvillons avec plus de 1 900 têtes en inventaire. On y faisait également part de la production porcine, acéricole sans oublier les arbres de Noël avec 43 entreprises produisant 37 % de la production estrienne.


Ce n’est pas tout. Les participants ont véritablement savouré l’agriculture d’ici par des produits provenant de la Fromagerie P’tit Plaisir, la Ferme Ô P’tits soins, Ferme le Sabot d’or, Domaine des Chasseurs, Charcuterie Scotstown, Ferme Coop Point du jour, Boucherie Blouin, Ferme du Coq à l’Âne, l’Érablière Tradition d’Antan et Ô Jardins d’Églantine. Tous ces produits ont été soigneusement agencés par le traiteur l’Orchidée. Les produits brassicoles de la Brasserie 11 comtés et Cidrerie Verger Ferland agrémentaient le tout. Mathieu Garceau-Tremblay, maître brasseur, expliquait les divers produits dégustés au cours du repas.


Conférenciers
Deux conférenciers spécialisés dans leur domaine respectif ont mis en évidence l’impact de la forêt et de l’agriculture dans le développement économique de la MRC. Sylvain Rajotte, ingénieur forestier, directeur général d’Aménagement forestier et agricole des Sommets, a présenté un portrait de la forêt. Il a mis en évidence divers éléments que ce soit en termes d’entreprises, d’emplois directs et indirects en lien avec l’importance de la forêt comme potentiel de développement économique du territoire. Lançant à la blague que le Haut-Saint-François était la capitale forestière du Québec, le conférencier s’est ravisé en soutenant que le territoire était certainement parmi les cinq plus importants.


Maurice Doyon, Ph. D., originaire de Saint-Isidore-de-Clifton, professeur titulaire du Département d’économie rurale de l’Université Laval, a fait part de deux recherches sur l’importance régionale et les enjeux de l’agriculture comme les marchés de proximité et le commerce électronique. En se basant sur la recherche, il mentionne que les fermes familiales contribuent de façon importante à la stabilité de l’économie rurale et que celles sous gestion de l’offre notamment les productions d’œufs, de poulet et des produits laitiers comptent pour une partie importante de cette contribution économique. Il souligne l’importance de la gestion de l’offre comme moyen d’assurer une stabilité des revenus.


Les participants ont appris beaucoup au cours de la soirée, mais ils ont également été invités à contribuer en répondant à une question à savoir ce que les municipalités pouvaient mettre de l’avant pour favoriser le développement des secteurs agricole et forestier du territoire. Les réponses viendront bonifier le sondage qui a été effectué auprès de 11 municipalités visant à mieux connaître les initiatives et les enjeux relatifs aux secteurs de l’agriculture et de la foresterie sur le territoire.


Mentionnons que le député de Mégantic, François Jacques, a participé à la tablée et que Marie-Claude Bibeau, députée de Compton-Stanstead, ministre de l’Agriculture et de l’Agroalimentaire, a effectué un bref passage en début de soirée.

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