Quand faut-il laver sa voiture en hiver ?

Avec la neige, le verglas, la gadoue, le sable, le gravier et le sel, les véhicules se salissent rapidement sur les routes en hiver. Il est donc important de laver votre voiture régulièrement, et ce, même en cette froide saison.

La fréquence des lavages varie en fonction de la météo et de l’épandage des produits déglaçants sur les routes. Un nettoyage est toutefois recommandé environ une fois par mois. Que vous optiez pour le lavage automatique ou que vous le fassiez vous-même, concentrez votre attention sur le dessous du véhicule et sur les roues, là où la saleté s’accumule le plus. Profitez de l’occasion pour vérifier et ajuster, au besoin, la pression des pneus.

Évitez de laver votre véhicule les journées où le mercure est trop bas et préférez celles où la température est douce et près du point de congélation, tout particulièrement si vous lavez votre voiture à l’extérieur (attendez que le soleil l’ait un peu réchauffée !).

Quelle que soit la méthode de lavage, utilisez un chamois pour bien essuyer les joints de caoutchouc des portes et du coffre arrière. Idéalement, nettoyez votre voiture dans un lave-auto ou un garage pour que votre entrée ne se transforme pas en patinoire !

Un nettoyage régulier de votre véhicule en hiver permet de ralentir la progression de la rouille et d’éliminer les sources de corrosion. Notez toutefois que le lavage ne remplace en rien les traitements antirouille, lesquels offrent une protection inégalée.

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Projet de serres de cannabis médicinal : Weedon interpelle les partis politiques

Le maire de Weedon, Richard Tanguay, s’invite dans la présente campagne électorale. En s’appuyant sur le projet de serres de cannabis médicinal de l’entreprise MYM Nutraceuticals qui est au point mort et toujours dans l’attente d’un permis d’exploitation de Santé Canada. M. Tanguay demande aux divers partis politiques ce qu’ils proposent pour mieux accompagner et supporter les petites municipalités rurales, considérant les problématiques de dévitalisation, de vieillissement de la population et de pénurie de main-d’œuvre.

Dans un communiqué de presse, le maire de Weedon rappelle que le projet de MYM Nutraceuticals et les investissements projetés de plus de 200 M$ apportent une solution structurante pour la municipalité. À la suite de l’arrêt du chantier de construction et au départ des gardes de sécurité, les bureaux locaux sont maintenant fermés et les employés régionaux furent congédiés. Le projet stagne depuis plusieurs mois, car la compagnie attend des réponses de Santé Canada en lien avec ses demandes de licences, explique-t-il.

Alors que le projet faisait rêver au départ, l’inquiétude remplace peu à peu l’espoir, « le cynisme s’implante, les gens voient que ça n’avance pas, ils sont désillusionnés, comme les élus et les employés. La communauté se démobilise et ça va être dur de se relever si ça ne fonctionne pas », d’exprimer le maire de Weedon.

La municipalité avait déjà interpellé le gouvernement fédéral en juillet dernier, apparemment sans grand succès. « Le gouvernement fédéral nous a complètement abandonnés. On nous répond toujours la même cassette, comme quoi c’est un dossier important et que le gouvernement le garde en tête. Concrètement, on ne nous aide pas, on ne nous accompagne pas, on ne communique pas avec nous », se désole M. Tanguay.

Un débat sans gagnant mais animé par moment

Même si le débat s’est déroulé dans le respect mutuel, il a donné lieu à quelques échanges animés.

Le débat auquel participaient six des sept candidats de la circonscription de Compton-Stanstead n’a pas permis d’établir de vainqueur. Sans surprise, la députée sortante, Marie-Claude Bibeau du Parti libéral, a été la cible des participants, mais il n’y a pas eu de K.O. Le débat s’est même animé lors- que les thématiques du développement économique et de l’agriculture ont été abordées.

Plus d’une cinquantaine de personnes s’étaient déplacées à la salle Jean-Hardy d’Ascot Corner pour assister au traditionnel débat organisé par la Chambre de commerce du Haut-Saint-François. Les candidats Marie-Claude Bibeau du Parti libéral, David Benoit du Bloc Québécois, Jessy Mc Neil du Parti conservateur, Paul Reed du Parti populaire du Canada, Jean Rousseau du Parti vert et Jonathan Therrien du Parti Rhinocéros participaient au débat. La candidate Naomie Mathieu Charette du Nouveau Parti démocratique était retenue à l’extérieur pour ses études.

Cinq thèmes ont été abordés au cours du débat soit les enjeux sociaux, le développement économique, l’agriculture, la mobilité et l’environnement. Après un temps de réponse minuté, les candidats pouvaient débattre sur chacun des thèmes abordés.

Le développement économique et l’agriculture ont donné lieu aux échanges les plus intenses de la soirée. En débat, c’est la députée sortante qui a lancé les hostilités en interpellant son opposant conservateur pour lui demander s’il était au fait que c’était son gouvernement, conservateur, en 2013, qui avait refusé les services de sécurité aéroportuaire à l’aéroport de Sherbrooke alors que la ville de Sherbrooke avait signé une entente avec une compagnie aérienne. « Je suis désolé de vous dire qu’on ne peut pas compter sur le Parti conservateur pour nous aider avec l’aéroport de Sherbrooke. » « Apparamment, on peut pas compter sur les libéraux non plus », de lancer du tac au tac, Jessy Mc Neil. « Vous avez eu 4 ans pour perdre votre temps. Je prends le dossier en main et je peux vous assurer que les choses vont aboutir. » La clé pour voir enfin les vols, c’est la signature d’une entente entre le propriétaire soit la corporation de l’aéroport de Sherbrooke et la ville de Sherbrooke avec une compagnie aérienne, de préciser Mme Bibeau alors que M. Mc  Neil rétorque que « la clé est 500 000 $ pour que le dossier aboutisse. » Le candidat Rousseau ajoute « la clé c’est pas ça du tout, c’est que la ville de Sherbrooke cède l’aéroport à la MRC du Haut-Saint-François et qu’elle développe elle-même son expertise. Les vols, ça ne marchera pas ça. Ça fait 35 ans qu’on travaille là-dessus et il y a rien qui se fait. » M. Benoit soutient que « ça prend une ville d’un certain format comme Sherbrooke qui soit capable de supporter l’évolution du projet jusqu’à ce qu’il soit rentable. » Dans un autre ordre d’idée, le candidat du Bloc s’est adressé à son opposant conservateur en lui reprochant que sa formation politique voulait mettre sur pied un ministère des régions rurales. « Vous êtes en train d’implanter une nouvelle patente au Québec alors qu’il en existe déjà. Vous allez décider d’une autre structure pour nous dire comment gérer notre propre argent. »

« On va aider les régions à mieux se développer, on donne des outils supplémentaires. On est pas là pour s’immiscer, mais pour appuyer les provinces », d’expliquer Jessy Mc Neil.

Au secteur agricole et à la question de savoir si les partis vont bonifier les programmes de gestion des risques d’entreprise (GRE) et indexer les budgets en fonction de la hausse des recettes monétaires, Marie-Claude Bibeau rappelle qu’en juillet dernier il a été convenu avec tous les ministres de l’Agriculture que le programme agri-stabilité notamment devait être une priorité et qu’il en serait question lors d’une rencontre d’ici les fêtes. Le Bloc propose de mousser la bonification de l’ensemble des programmes du secteur agricole, alors que le candidat conservateur adhère à la bonification des programmes GRE en soutenant que les producteurs agricoles ont besoin de stabilité. Le candidat du PPC est en faveur de l’abolition de toutes formes de subvention qui ont pour effet d’éliminer la possibilité que de meilleures solutions soient créées en provenance du privé. En débat, le ton a rapidement monté autour de la question de la gestion de l’offre, les candidats reprochant à Mme Bibeau et son gouvernement d’avoir abandonné les producteurs agricoles. Elle reconnaît que ça été difficile, mais rappelle l’engagement du gouvernement à payer des compensations aux producteurs de lait, volaille, oeuf et aux transformateurs. Les candidats Benoit et Mc Neil reprochent au gouvernement de se traîner les pieds pour payer les producteurs. « Vous n’avez même pas été capable de faire les chèques en quatre ans », de lancer Jessy Mc Neil. Le candidat bloquiste ajoute que sa formation travaillerait à faire adopter une loi qui protégerait davantage l’agriculteur « pour qu’il n’y ait plus de brèche dans la gestion de l’offre. » Paul Reed rappelle que son parti préconise l’abolition à la gestion de l’offre considérant qu’il s’agit d’un système injuste envers les autres producteurs et l’ensemble de contribuables.

À la question portant sur la mobilité en milieu rural pour faciliter l’accès au travail et la façon de lutter contre la pauvreté et la précarité des femmes, les réponses sont variées. Le candidat conservateur propose l’internet haute vitesse partout sur le territoire et des programmes d’aide aux activités et à l’apprentissage. Le rôle de député, de mentionner Mme Bibeau, est d’accompagner les municipalités et organismes lorsqu’ils ont des projets. Elle rappelle que son gouvernement a mis en place un programme de 500 M$ pour les femmes entrepreneurs en plus d’avoir mis de l’avant plusieurs mesures sociales en leur faveur. Pour David Benoit, une façon de régler les écarts socio-économiques passe par le travail, le développement du transport en commun sur le territoire et l’internet accessible pour tous.

Au chapitre de l’environnement, les candidats ont été invités à proposer les mesures qu’ils entendent mettre de l’avant pour favoriser le recyclage, mais également la transformation des matières récupérées. Mme Bibeau rappelle que son gouvernement a investi dans la transition énergétique. Elle souligne que pour l’oléoduc, chaque dollar investi, le gouvernement en injecte 15 $ pour la transition énergétique. Elle ajoute que des investissements ont été effectués dans la science, la recherche, l’innovation et le développement. Jean Rousseau dit trouver aberrant qu’on parle d’investissement en environnement alors que l’on continue d’aider les compagnies pétrolières. » Pour le bloquiste, la production de l’hydro-électricité et le développement du transport en commun constituent des éléments importants pour un avenir vert. M. Mc Neil propose de prendre l’électricité du Québec et la traverser pancanadien tout en favorisant l’électrification des transports.

Au domaine des enjeux sociaux, il était demandé aux candidats leur stratégie pour consolider le logement social, communautaire et privé dans le comté. M. Rousseau précise que le programme de revenu minimum garanti pour un certain seuil pourra aider à défrayer le coût des logements ainsi qu’un programme pan canadien pour mettre à niveau les logements.

Pour sa part, M. Benoit soutient que les programmes du gouvernement en matière de logements sociaux ne tiennent pas compte de la réalité québécoise comme le programme déjà en place Accès logis. M. Mc Neil parle du programme d’accès à la propriété que son parti souhaite mettre en place par le biais de la SCHL ainsi qu’un programme de rénovation écoresponsable pour améliorer la qualité des logements et l’intention de nommer un ministre des Affaires rurales qui aura pour effet de rendre meilleur le développement des régions. M. Reed parle de réduction d’impôt et l’élimination de la gestion de l’offre qui apporteront plus d’argent dans les poches des contribuables. Mme Bibeau rappelle les allocations canadiennes aux enfants a permis de sortir 300 000 enfants de la pauvreté, a également bonifié le supplément de revenu garanti et toutes les mesures sociales ont permis de sortir plus de 900 000 personnes de la pauvreté. En termes de stratégie du logement social, la candidate libérale parle de 55 G$ investis sur un horizon de six ans. Enfin, mentionnons que le candidat Rhinocéros en a faire rire plus d’un avec des réponses loufoques selon les différents thèmes abordés au cours de la soirée.

Questions
Parmi les questions posées, Monique Scholz fait part de son cynisme envers la chose politique alors que les libéraux avaient promis la réforme électorale qui a été abandonnée en cours de route. Elle ajoute qu’il en est de même pour l’ensemble des partis politiques qui formulent « un paquet de promesses. On se demande si ça peut être vrai ou non », souligne-t-elle. Des producteurs agricoles ont demandé qu’elles étaient les mesures d’aide pour l’agriculture biologique et les formes d’aide pour les producteurs de lait de brebis, chèvre et autres aux prises avec les conflits commerciaux. Un citoyen, Jacques Gourde, a demandé pourquoi le gouvernement avait payé pratiquement le maximum pour l’achat de l’oléoduc.

Jessy Mc Neil ; Quatre engagements

Jessy Mc Neil, Parti conservateur

La sécurité des voies ferrées, l’internet haute vitesse accessible à tous, le développement de l’aéroport de Sherbrooke et l’agriculture sont les engagements fermes qu’entend mener à bien le candidat du parti conservateur Jessy Mc Neil.

Il précise que cela peut sembler peu élevé en termes de nombre, mais assure avec détermination qu’il ira jusqu’au bout pour les réaliser. Bien entendu, d’autres dossiers seront traités, mais les engagements énoncés sont fermes.

« Je veux sécuriser les gens par rapport au chemin de fer. Il passe à plein de place dans des petits villages et actuellement on n’a pas l’engagement clair de Transports Canada que les rails sont sécuritaires. » Soulignant que la voie ferrée peut être un actif important au développement économique, le candidat insiste pour dire qu’il s’agit avant tout d’une question de sécurité. Il déplore le fait que ce soit fréquemment des organisations citoyennes qui font les démarches pour obtenir des réponses ou actions. Il faut corriger et rendre les voies sécuritaires, insiste-t-il.

Le comté se définit par sa grande partie rurale et M. Mc Neil entend bien travailler à rendre l’internet haute vitesse accessible partout sur le territoire. « On est en 2020 et c’est inacceptable que les cellulaires ne fonctionnent pas dans certains endroits. » Il rappelle que sa formation politique « souhaite vraiment prioriser les régions » tout en soulignant que son chef, Andrew Scheer, en avait fait un engagement.

Le développement de l’aéroport de Sherbrooke s’inscrit dans les cartons du candidat. La raison pour laquelle le gouvernement conservateur n’a pas embarqué en 2013, explique Jessy Mc Neil, est dû au fait qu’il considérait le projet de 100 000 passagers annuellement était irréaliste. Les nouvelles données, précise-t-il, à 27 000 passagers par année, lui semblent plus réalistes et plus près d’une réalisation. Le coût de 500 000 $ pour concrétiser le tout ne semble pas faramineux aux yeux du candidat.

Le quatrième point, précise M. Mc Neil, est plus à l’étape de projet et touche le monde agricole. Il s’agit d’un incubateur avec la participation d’Énergir permettant d’accueillir le fumier et en retirer le méthane comme source d’énergie. « Les producteurs pourraient récupérer le fumier et l’utiliser pour leur culture. C’est innovant et ça génère de l’énergie », précise-t-il.

Le candidat rappelle les différents engagements de sa formation politique que ce soit des mesures d’aide auprès de personnes handicapées, des aînés, favoriser les familles qui ont besoin de coup de main pour des activités de leurs enfants, des programmes de rénovations écoresponsables, pour améliorer le parc immobilier avec un montant qui peut atteindre 3 600 $ par année. « Toutes des choses qui vont favoriser à mettre plus d’argent dans les poches des contribuables. » Il rappelle la volonté de son parti à nommer un ministre des affaires rurales « dans le but de donner la place qui revient à la ruralité. » Enfin, le candidat promet d’être « disponible à cent pour cent, prendre les dossiers et les amener à bon port. »

Marie-Claude Bibeau ; L’aéroport une priorité

Marie-Claude Bibeau, Parti libéral

Sans surprise, pour la députée sortante de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, l’aéroport de Sherbrooke « demeure une priorité régionale au niveau du développement économique. » Elle assure qu’il n’y a plus de blocage et que le rôle du fédéral en matière de sécurité aéroportuaire est rempli. Elle ajoute vouloir travailler à dénicher du financement additionnel une fois que la ville de Sherbrooke et la corporation de l’aéroport auront signé une entente avec un transporteur et que le plan d’affaires sera complété.

Mme Bibeau assure qu’elle travaillera d’arrache-pied pour que l’aéroport de Sherbrooke soit admissible au programme fédéral appelé Initiative pour les infrastructures régionales. Elle précise que l’aéroport de Sherbrooke a d’ailleurs déposé un projet qui est présentement en analyse.

Quant à Valoris, Mme Bibeau reconnaît qu’en matière de récupération, c’est davantage de juridiction provinciale et municipale. « Par contre, si le parc éco-industriel va de l’avant, là ça va être mon rôle de les accompagner, les entreprises, parce que là, il y a beaucoup d’opportunités. Avec un gouvernement libéral, on peut aider les entreprises qui sont dans le développement des technologies vertes. » Elle fait référence notamment aux opportunités de financement et de réduction d’impôt pouvant aller jusqu’à 50 % pour les entreprises qui vont développer de nouvelles technologies à zéro émission.

La protection des lacs est un autre aspect que Marie-Claude Bibeau mentionne lui tenir à cœur. Elle ajoute que l’allégement du guide des procédures à suivre pour les municipalités apporté par Transports Canada n’est qu’un début. « Le but est de donner aux municipalités des outils réglementaires qui vont leur permettre de contrôler la navigation sur leur lac en fonction de la réalité. »

Mme Bibeau soutient que le rôle de député est d’accompagner les leaders régionaux, « élus, entrepreneurs, bénévoles qui tiennent les associations communautaires à bout de bras. » Elle rappelle avoir mis en place une veille de projets afin d’aller chercher toutes les opportunités de financement qui peuvent leur venir en aide. « On a fait énormément d’accompagnement et même quand il y a des programmes qui sont près d’être développés, ça nous permet même d’influencer les critères de ces programmes-là pour que les gens de notre région puissent en bénéficier au maximum. »

La candidate précise jouer également un autre rôle d’accompagnement, cette fois auprès des citoyens concernant « des dossiers hautement à caractère humanitaire. On s’entend quand les citoyens viennent cogner à la porte de leur député, c’est vraiment qu’ils sont dans leur dernier retranchement, qu’ils vivent des situations difficiles. » Apporter l’aide nécessaire, recommander les personnes au bon service peut changer la vie de certains, exprime-t-elle.

Au secteur agricole, Mme Bibeau entend finaliser les compensations de tous les secteurs liés à la gestion de l’offre, lait, volaille et œufs. « C’est une priorité incontournable pour moi. » Elle rappelle également l’engagement de son gouvernement à revoir tous les programmes de gestion de risque.

Jean Rousseau met de l’argent sur la table

Jean Rousseau, Parti vert

Le candidat Jean Rousseau du Parti vert y va d’un engagement personnel dans le cadre de la présente campagne. Il s’engage à verser 25 % de son salaire net mensuellement pour venir en aide à des organismes ou personnes dans le besoin. «  C’est 2 000 $ tous les mois pendant toute la durée de mon mandat », d’exprimer M. Rousseau.

« Ça va peut-être me prendre une fondation pour le faire, mais il y aura une personne qui s’occupera de prendre les demandes. » Par ce geste, le candidat souhaite venir en aide aux gens dans le besoin, que ce soit des parents pour payer une inscription à leur enfant, pour payer le loyer, les banques alimentaires, les Centres d’action bénévole ou autres.

Parmi les engagements de comté, la gestion de l’offre arrive en tête de liste pour M. Rousseau. Il estime que les producteurs ont perdu lors des deux traités de libre-échange. « Je trouve épouvantable qu’on risque de perdre des fermes familiales, c’est une tradition. » Dans un autre ordre d’idée, le candidat fait part de la bonification du revenu minimum garanti applicable aux étudiants, les personnes âgées et les familles à faible revenu. Il inclut également la gratuité des études post secondaires jusqu’au baccalauréat.

M. Rousseau parle également d’électrification du transport en commun surtout dans la ruralité. « C’est carrément avoir des autobus zéro carbone. Ça permettrait d’améliorer nos émissions de gaz à effet de serre. »

Reconnaissant qu’il est parfois difficile de promouvoir la culture en milieu rural, le candidat propose de venir en aide à ce secteur d’activité en taxant « adéquatement les Netflix et Amazon de ce monde, autrement dit, tous ceux qui vendent des biens de consommation en ligne ou qui donnent des services en ligne. » Le candidat précise qu’entre 15 % et 25 % de ces revenus seront réinvestis dans la culture surtout au niveau régional.

Reconnaissant que les travailleurs étrangers temporaires font partie de la réalité dans le comté, M. Rousseau propose qu’ils soient intégrés plus facilement à la société. Il souhaite « éliminer la paperasse » pour que ce soit plus facile pour les employeurs et permettre aux travailleurs de revenir au même endroit l’année suivante. Mentionnant que cette façon de faire permettait de contrer la pénurie de main-d’œuvre, il en ajoute une autre s’adressant plus spécifiquement aux personnes retraitées. « On veut augmenter le seuil sur lequel seraient imposés les montants gagnés par les retraités. Le premier 15 000 $ qui serait gagné de plus que sa pension de vieillesse serait non imposable. Moi, je pense qu’à 65 ans, quand tu as une pension de 20 000 $, je pense que tu mérites le 15 000 $ supplémentaire amplement », d’exprimer M. Rousseau.

Le candidat souhaite également décrocher des fonds additionnels pour venir en aide aux municipalités notamment pour les usines d’épuration d’eau, protéger l’eau potable, précise-t-il. « On pense qu’il y a encore des municipalités qui ont besoin d’aide à ce niveau-là. C’est de plus en plus un souci d’avoir de l’eau potable. »

M. Rousseau invite les gens à voter pour le Parti vert « parce qu’on est le seul parti qui a un vrai programme pour faire face aux changements climatiques d’aujourd’hui. »

Naomie Mathieu Chauvette, environnement et agriculture

Naomie Mathieu Chauvette, NPD

Pour Naomie Mathieu Chauvette, candidate du Nouveau parti démocratique dans Compton-Stanstead, protection de l’environnement et développement de l’agriculture vont de pair. Elle entend multiplier les efforts pour stimuler ces secteurs qui ont de grandes affinités, estime-t-elle.

La candidate se dit soucieuse de contribuer à bâtir un environnement vert pour les générations à venir. Elle souhaite travailler à faire une transition énergétique vers des énergies vertes. Un premier pas, estime-t-elle, serait la réduction des gaz à effet de serre tout en favorisant les emplois verts, comme la construction de panneaux solaires et autres. En lien avec ce type d’emplois, elle souhaite stimuler la multiplication des marchés publics sur le territoire. « En plus de faire rouler l’économie locale, ça diminue les transports pour l’alimentation et permet aux consommateurs d’obtenir des produits frais dans leur assiette », d’exprimer Mme Mathieu Chauvette.

Dans la foulée environnementale, elle rappelle son opposition et celle de sa formation politique envers l’oléoduc. Elle ajoute que son parti favorise la rénovation écoénergétique des logements en apportant une attention particulière à l’utilisation de produits locaux de façon à éviter les transports.

Revenant sur l’agriculture, la candidate mentionne que « les libéraux ont brisé trois ententes commerciales qui ont coûté énormément cher à nos producteurs de Compton-Stanstead. Ce qui est dommage, c’est que les libéraux n’ont rien fait pour les indemniser. » Elle estime que le remboursement sur une période de 8 à 10 ans qui nécessitera deux à trois mandats est beaucoup trop long alors que les producteurs ont besoin d’aide maintenant. Elle rappelle que le NPD souhaite encourager les petites fermes et les marchés locaux pour assurer une pérennité et l’épanouissement de ces petites productions. D’un même souffle, elle ajoute que sa formation politique s’engage à protéger la gestion de l’offre pour les producteurs, les consommateurs tout en aidant la transition des fermes familiales par une réduction des taxes de transfert.

« On va investir dans les infrastructures de téléphone cellulaire et internet haute vitesse pour que tous les producteurs puissent avoir accès. Ça les prive d’avoir la technologie pour servir leur clientèle. »

Au domaine de la santé, Naomie Mathieu Chauvette considère que c’est un volet indispensable dans la vie, c’est « pas normal que des gens n’aient pas accès aux médicaments et aux soins nécessaires. La santé, c’est la base de tout. On veut l’assurance maladie partout au Canada, oui ça va coûter cher, mais à long terme, ça sera profitable pour les Canadiens et Canadiennes. »

Présentement aux études, Mme Mathieu Chauvette assure qu’elle sera disponible une fois élue. « Moi, je suis là pour me battre et défendre les principes. Je suis très dynamique et à l’écoute. Moi, je fais ça pour les bonnes choses, pas pour la popularité ou le pouvoir. »

David Benoit, l’agriculture en priorité

David Benoit, Bloc Québécois

Il est clair pour David Benoit et son parti le Bloc Québécois que les agriculteurs sont une priorité. Il rappelle l’engagement de sa formation politique à ne soutenir aucun budget tant que les crédits pour les compensations financières ne seront pas versés aux producteurs touchés par la brèche dans la gestion de l’offre. « On a eu des promesses du Parti libéral, mais l’argent n’est pas encore là. Nous autres, on veut s’assurer que dans un budget, l’argent soit sur la table. »

M. Benoit précise que son parti entend pousser une loi interdisant toute brèche dans la gestion de l’offre. « On veut que ça ne se reproduise plus. On n’aurait pas à mettre de l’argent en compensation si on avait protégé notre système de gestion de l’offre », précise-t-il.

« La sécurité ferroviaire, il est hors de question qu’on laisse les choses aller. Ça s’est encore dégradé. Il n’y a absolument rien qui a été fait. Est-ce qu’on attend un autre déraillement de train ? » M. Benoit trouve anormal qu’un regroupement de citoyens pour la sécurité ferroviaire soit contraint de faire des menaces judiciaires « pour que le ministre Marc Garneau bouge. » Le candidat assure que le bloc va intervenir pour forcer le gouvernement à prendre ses responsabilités et s’assurer de la bonne qualité des rails au Québec.

Sur la scène locale, le candidat dit garder un œil sur l’évolution du dossier de construction de serres de cannabis médicinal à Weedon. « Il y a énormément de financement qui a été fait. Laisser la situation périr ce n’est pas envisageable. Il est clair que je veux travailler en partenariat pour voir qu’est-ce qu’on peut faire pour que ça débloque, qu’est-ce qu’on peut faire pour la municipalité, la région pour que le projet aille de l’avant. »

Au chapitre du développement économique, M. Benoit qualifie d’aberrant le fait qu’il n’y ait pas de réseau de cellulaire ou internet adéquat sur le territoire. « Si on veut éviter les écarts entre les grands centres et les régions, ça passe en grande partie grâce à ça. Si on veut que l’économie prolifère et que les entreprises puissent s’épanouir, ça passe par ça. Si on veut avoir de l’information de qualité, ça passe également par un internet décent. » Il mentionne que le bloc préconiserait la création d’un CRTC québécois, le CQRT, « c’est-à-dire laisser un organisme indépendant gérer les télécommunications au Québec pour les besoins des Québécois. »

Le candidat rappelle la volonté d’empêcher le fédéral de s’immiscer dans les affaires provinciales. Il soulève à titre d’exemple la Loi 21 portant sur la laïcité de l’état incluant le port des signes religieux au Québec. « On veut s’assurer que le fédéral s’occupe de leurs champs de compétence et laisse le Québec décider des leurs en toute quiétude sans utiliser l’argent de la population du Québec. M. Benoit dit trouver aberrant que le gouvernement canadien prenne de l’argent public appartenant aux Québécois pour contester les lois du Québec.

Faisant appel aux électeurs, M. Benoit soutient qu’il est le seul à travailler exclusivement pour les intérêts des Québécois. Les autres candidats, précise-t-il, des autres formations politiques, devront à un moment ou un autre se plier à la ligne du parti qui pourrait aller dans le sens contraire des intérêts québécois.

Paul Reed, équitabilité pour tous

Paul Reed, Parti populaire du Canada

Le candidat du Parti populaire du Canada, Paul Reed, n’y va pas d’engagement particulier pour le comté de Compton-Stanstead puisqu’il soutient que les intérêts des citoyens sont les mêmes que pour l’ensemble du Canada. Il ajoute que la plateforme dans laquelle on retrouve une approche équitable et responsable correspond aux besoins de chacun des Canadiens.

Le candidat rappelle que sa formation politique préconise de couper les subventions aux entreprises. L’argent récupéré permettra entre autres à équilibrer le budget d’ici deux ans et par conséquent apporter davantage d’argent dans les poches des contribuables. M. Reed souligne que les subventions « créent de l’injustice dans notre système en plus d’augmenter l’endettement » se traduisant par de l’inflation et des augmentations de taxes. « Tous les autres partis sont prêts à dépenser de l’argent que nous n’avons pas. Nous, on prend ça au sérieux. »

Pour le candidat, la réduction de la taille de l’état fédéral en retournant des pouvoirs aux provinces semble être une avenue judicieuse. « Quand les problèmes sont gérés à un niveau local, les gens peuvent apporter des solutions régionales. Le transfert aux provinces permet de gérer leurs problèmes à leur façon. Ça ne sera pas au gouvernement fédéral de dire aux provinces quoi faire pour recevoir de l’argent du fédéral. »

Quant aux projets plus spécifiques au comté, M. Reed soutient que ce n’est pas au gouvernement fédéral de dire quoi faire. « Le gouvernement fédéral ne devrait pas s’ingérer et investir l’argent des contribuables dans des projets à sa guise. Les citoyens doivent choisir les projets qui sont importants pour eux et trouver des projets durables qui vont s’autofinancer ou financés par le privé. Le rôle du gouvernement devrait se limiter à l’élimination des barrières administratives favorisant la réalisation du projet. » Pour le candidat, la façon d’être équitable envers toutes les régions, c’est d’arrêter les subventions et de choisir quels projets vont voir le jour et quels ne le verront pas. M. Reed mentionne que plusieurs dossiers dans lesquels le gouvernement a apporté de l’aide se traduisent par de pures pertes financières.

Un engagement significatif qui touche plusieurs producteurs agricoles du comté est l’abolition de la gestion de l’offre. En soulignant que seulement 10 % des agriculteurs bénéficient du programme, M. Reed le qualifie « d’injuste, qui revient à subventionner des grosses entreprises fermières avec l’argent qui vient de tous les citoyens. C’est un transfert de richesse vers les plus riches qui vient des plus pauvres. Cette façon de faire a des répercussions négatives sur les autres industries. Faut être équitable envers toutes les industries. »

Éliminer les subventions, équilibrer le budget permettra d’amener plus d’argent dans les poches des contribuables, estime M. Reed. « On préfère que les gens dépensent leur argent comme ils veulent plutôt que le gouvernement le prenne et le redistribue. » M. Reed invite les citoyens à consulter la plateforme de sa formation politique.

Réduction de la vitesse sur la route 112 : Déçue, East Angus s’interroge

La mairesse de East Angus, Lyne Boulanger, ne croit pas que la réduction de la vitesse jusqu’aux portes de sa municipalité permettra de réduire les accidents et empresse les responsables à trouver une solution rapide.

Déçue de ne pas avoir été avisée de la décision du ministère des Transports du Québec région Estrie de réduire la vitesse de 90 à 70/km sur un tronçon de la route 112 d’Ascot Corner jusqu’à la porte d’East Angus, la mairesse Lyne Boulanger est d’avis que cette mesure, temporaire, créera d’autres problèmes et empresse les intervenants à trouver une solution rapidement.

Mme Boulanger déplore n’avoir jamais été consultée avant cette prise de décision. Elle mentionne avoir écrit au ministre des Transports, François Bonnardel, le 19 septembre dernier, et être toujours dans l’attente d’une réponse. « Les représentants du ministère des Transports peuvent bien confirmer que l’implantation d’une zone de 70 km/h sur un peu plus de 6 km entre Ascot Corner et Westbury/East Angus ajoute que quelques secondes de plus de route pour les usagers, mais nous savons tous très bien que cette solution temporaire n’améliora pas la situation et ne réduira pas le nombre d’accidents sur la route 112. Cette décision est seulement une réponse au triste accident survenu le 2 septembre dernier près de l’intersection du chemin Paul », précise Mme Boulanger.

Elle ajoute que la municipalité a reçu plusieurs plaintes de citoyens d’East Angus. Les élus, indique-t-elle, pressent le gouvernement du Québec de prendre dès maintenant des engagements clairs afin d’améliorer réellement la sécurité des usagers de la route 112 entre Sherbrooke et Westbury/East Angus. Elle ajoute que « la route 112 est l’accès rapide à plusieurs municipalités dans la MRC du Haut-Saint-François. La réduction de la vitesse est un élément supplémentaire qui réduit les possibilités au développement économique et résidentiel et cela n’est pas seulement pour East Angus, mais également pour les autres municipalités du Haut-Saint-François. Aujourd’hui, tout va très vite et le temps est compté. »

Mme Boulanger rappelle qu’il est important de connaître rapidement les actions que le gouvernement entreprendra afin d’améliorer concrètement la sécurité sur la route 112, tout en précisant que selon l’avis de plusieurs, cela ne passe pas par la réduction de la vitesse.

Abolition des commissions scolaires : Un impact majeur

Yves Gilbert, président de la CSHC, estime que l’abolition des commissions scolaires est une perte pour la démocratie.

Le projet de loi déposé à l’Assemblée nationale du Québec par le ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, concernant l’abolition prochaine des commissions scolaires ne fait pas l’unanimité. Ce changement aura un impact majeur dans les régions, estime Yves Gilbert, président de la Commission scolaire des Hauts-Cantons. Il se dit « profondément déçu que le gouvernement de la CAQ ait mené sa réflexion de réforme de la gouvernance scolaire sans nous mettre dans le coup ». Il s’oppose au projet, car selon lui, c’est « une menace à l’autonomie des régions ». Il n’a pas l’intention de rester inactif dans le dossier.

Le projet prévoit abolir les commissions scolaires et les transformer en centres de services, et ce dès le 29 février 2020. Les élections scolaires prévues en novembre seront donc annulées. Les conseils des commissaires deviendront des conseils d’administration composés de 16 membres, soit 8 parents, 4 membres du personnel scolaire et 4 membres issus de la communauté. Ce projet de loi n’affecte pas les commissions scolaires anglophones afin de respecter le droit à la gestion et au contrôle stipulé dans l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. Rappelons qu’au Québec, sur 72 commissions scolaires, 60 sont francophones, 9 anglophones et 3 de statut particulier. M. Gilbert estime cette décision inquiétante « parce qu’ils sont en train de développer un système à deux filets. Quand on dit que les anglophones sont très attachés à leurs valeurs, leurs traditions, leurs écoles et bien ça s’applique aussi à nous, présidents, présidentes et commissaires par rapport à leurs milieux, leurs écoles. »

Selon le gouvernement, le projet de loi permettra entre autres de réduire la bureaucratie, faire des économies, dépolitiser la gouvernance scolaire et donner plus d’autonomie aux écoles. Toutefois, M. Gilbert n’est pas du même avis, car selon lui, « on éloigne les décisions qui sont prises, parce que c’est un pouvoir centralisé qui s’en vient. » Il croit que les régions rurales en seront plus affectées. Il ne croit pas que l’abolition du conseil des commissaires sera bénéfique puisque c’est son rôle de s’assurer d’une répartition équitable des ressources financières, matérielles et humaines.

Selon lui, nommer une personne au conseil plutôt que de l’élire n’aura pas non plus un effet positif « Un citoyen peut m’interpeller, alors que dans un titre de personne nommée, elle n’a pas de compte à rendre aux citoyens. Au niveau de la représentation citoyenne, c’est là que ça blesse », affirme-t-il.
M. Gilbert ne prévoit pas se plier à cette loi aussi facilement. Il tient à défendre son point de vue et travailler avec la communauté afin de mettre en évidence qu’il y a une perte de démocratie. En Estrie, les Commissions scolaires de la Région-de-Sherbrooke, des Hauts-Cantons et des Sommets ont convenu d’adopter une position commune. M. Gilbert a été nommé porte-parole et compte se rendre en commission parlementaire afin de démontrer qu’une erreur est en train de se créer. « On souhaite que ce soit un dialogue et non une représentation simple. » Il aimerait que ce soit un débat démocratique où le gouvernement sera prêt à écouter ce que les hommes et les femmes ont à dire. Selon lui, « la démocratie scolaire ne doit pas se décider qu’à Québec, cela concerne aussi les régions. »

MAP-O-Saint-François laisse des traces

Nous apercevons sur la photo les jeunes participants fiers de leur récolte. D’ailleurs, l’initiative a fait parler d’elle à l’ensemble du Réseau des Carrefours jeunesse-emploi du Québec (RCJEQ).

Les interventions pour aider les jeunes adultes de 16 à 35 ans à intégrer ou réintégrer le marché de l’emploi sont multiples. Une d’entre elles, MAP-O-Saint-François, est une démarche de croissance de soi s’étalant sur une période de quatre mois. L’objectif pour les participants est d’identifier un projet dont la communauté a besoin, les obligeant à exploiter leurs forces tout en découvrant leurs aptitudes. Le groupe de jeunes a fait mouche en s’associant avec la municipalité de East Angus tout en impliquant des élèves de la Cité-école Louis-Saint-Laurent dans une démarche environnementale intitulée Ramasse ta ville. Le projet consistait à recueillir des déchets jonchant le sol le long de la voie ferrée ainsi qu’en périphérie de la cité-école.

Hommage à des bâtisseurs

Nous apercevons de gauche à droite, Stephen P. Gauley, Randi Heatherington, Sylvain Lessard, directeur général du CJE, et Emmanuel Sfiligoi.

L’équipe du Carrefour jeunesse-emploi a profité du récent 5 à 7 pour rendre un vibrant hommage à deux membres du conseil d’administration, Randi Heatherington et Stephen P. Gauley. Ces personnes sont impliquées au sein de l’organisme depuis les tout premiers moments remontant à la mise sur pied du comité provisoire chargé de mettre en place l’organisme.

Mme Heatherington représente la communauté anglophone au sein du CA alors que M. Gauley en assume la présidence depuis plusieurs années. Tous deux se sont montrés surpris et heureux de l’hommage. Ils ont souligné le développement de l’organisme et sa capacité de s’adapter à l’évolution du milieu pour offrir les services adéquats. Emmanuel Sfiligoi, attaché politique du député de Mégantic, François Jacques, a remis aux deux administrateurs un certificat de l’Assemblée nationale en reconnaissance de leur implication.

Le CJE, un apport indéniable

Une soixantaine de personnes, participants et anciens, collaborateurs, partenaires, ont souligné le 20e anniversaire du Carrefour jeunesse-emploi du Haut-Saint-François dans le cadre d’un 5 à 7 qui se déroulait, la semaine dernière, au Centre communautaire de Dudswell.

L’ambiance était à la fête et aux retrouvailles pour certains. Des gens de la première heure étaient sur place se rappelant de nombreux souvenirs. Les participants ont eu l’opportunité d’échanger en savourant des produits du terroir accompagnés de bières provenant de la Brasserie 11 comtés. Le maître-brasseur Mathieu Garceau-Tremblay animait la dégustation.

Au cours de la rencontre, on a présenté une capsule mettant en vedette des personnes ayant contribué au développement de la ressource. Le premier coordonnateur Christian Gauthier a rappelé les balbutiements de l’organisme. Des anciens employés, Rémi Vachon et Renée-Claude-Leroux ont abordé leur passage au CJE et le tremplin qu’il a constitué que ce soit au niveau professionnel ou autres. Gilles Denis, homme d’affaires bien connu dans le milieu, Claudia Beauregard, femme d’affaires ayant eu recours aux services du CJE, Martial Gaudreau, directeur général de la Commission scolaire des Hauts-Cantons, Cyntia Blais, qui a effectué un retour aux études avec l’aide de l’organisme, ont témoigné de la contribution du CJE à divers niveaux. Le préfet suppléant, Richard Tanguay, ainsi qu’Emmanuel Sfiligoi, attaché politique du député de Mégantic, François Jacques, ont souligné l’apport du CJE dans la communauté tout en leur souhaitant une longue vie.

Préparer son avenir avec la Coop d’initiation à l’entrepreneuriat collectif

Depuis 2001, la Coopérative jeunesse de services, devenue la Coop d’initiation à l’entrepreneuriat collectif (CIEC), forme des jeunes et leur permet d’expérimenter l’entrepreneuriat. Les jeunes de 13 à 15 ans sont amenés à créer une véritable entreprise avec un conseil d’administration, un comité finances, un comité marketing et un comité ressources humaines.

L’équipe est accompagnée par deux coordonnateurs. La coop offre des services en tous genres comme la tonte de gazon, du désherbage, de la peinture, du lavage de voitures, du jardinage et de l’entretien ménager. Cette main-d’œuvre est également fort populaire auprès des entreprises agricoles. Au moins une dizaine de jeunes du territoire participent annuellement à la démarche et en ressortent fort satisfaits. La formule comportant un volet éducatif permet également aux participants de gagner de l’argent au cours de la période estivale.

Place aux jeunes, ça marche

Sur la photo, nous apercevons un groupe lors d’un séjour exploratoire en janvier 2009.

Depuis 2000, le CJE mène l’activité Place aux jeunes. L’objectif, au départ, était d’éviter l’exode des jeunes et s’orchestrait sous la forme de trois séjours exploratoires débutant le vendredi pour se terminer le dimanche. Les rencontres ponctuées d’interventions par divers acteurs du milieu et de visites du territoire, les jeunes étaient amenés à redécouvrir leur région. La démarche a évolué au fil des années et vise maintenant à attirer de nouveaux arrivants. Bien que la formule du séjour soit toujours en vigueur, celle-ci est personnalisée et peut s’adapter de façon individuelle. La démarche est éprouvée et donne des résultats probants puisque depuis 2001, 340 jeunes ont participé aux séjours exploratoires organisés dans le Haut-Saint-François.

Depuis 2004-2005 (où l’on commence à recenser les migrations réussies), 77 jeunes ont migré dans le HSF en utilisant les services de Place aux jeunes (séjours exploratoires, accompagnement individuel, journées découvertes et cyberbulletin).

En mars 2019, un séjour s’est déroulé sous la thématique de l’agriculture. Un groupe de jeunes désireux de développer, entre autres, de nouvelles cultures ont visité le territoire et rencontré les acteurs du milieu agricole.

Le CJE du Haut-Saint-François en évolution depuis 20 ans

Nous apercevons sur la photo de gauche à droite, Diane Groleau, secrétaire-préposée à l’accueil, Sylvain Lessard, conseiller-intervenant, Christian Gauthier, coordonnateur, et Isabelle Dumas, conseillère-intervenante.

Le Carrefour jeunesse-emploi (CJE) du Haut-Saint-François a ouvert ses portes le 1er février 1999 et effectué son assemblée de fondation le 15 mars de la même année. À ses premiers moments, l’organisme dont la mission est de soutenir et guider les jeunes adultes de 16 à 35 ans dans leurs démarches d’insertion socioprofessionnelle, en les accompagnant dans leur cheminement volontaire vers l’emploi, un retour aux études, dans le démarrage d’une entreprise ou d’un projet comptait sur quatre employés. Vingt ans plus tard, force de constater que l’organisme sans but lucratif n’a cessé de se développer, s’ajustant aux besoins de sa clientèle en multipliant les services, les interventions, en plus de devenir un joueur actif au sein de la grande communauté du Haut-Saint-François. Plus de 5 000 jeunes ont utilisé les services ou participé à des projets représentant au moins 25 000 visites depuis sa création.

Nous apercevons l’équipe du CJE comprenant les employés et membres du conseil d’administration.

Usinage RM en constante croissance

On aperçoit les cinq actionnaires de l’entreprise, Charles et Richard Matteau, Carole Tardif, Louis Matteau et Philippe Laroche.

Depuis cinq ans, Usinage RM ne cesse de s’agrandir et d’innover. Renouvellement des tours conventionnels, acquisition de nouvelles machineries et logiciels projettent l’entreprise d’East Angus vers l’avenir.

Fondé en 1982 par Richard Matteau, Usinage RM se spécialise dans la conception et la fabrication de pièces usinées pour l’industrie et de pièces de maintenance. L’entreprise dessert le Québec, mais également une partie de l’Ontario. Lors du démarrage de la compagnie, Carole Tardif, épouse de M. Matteau, s’est jointe à l’équipe dans le but d’aider au niveau de la comptabilité et des tâches administratives. Elle a débuté à temps partiel, mais voyant l’ampleur que prenait l’entreprise, elle s’y est mise à temps plein. C’est en 1985 que M. Matteau déménage son usine à East Angus dans le but de se rapprocher de ses clients potentiels.

En 1997, Richard Matteau a fait l’acquisition de son premier tour à contrôle numérique; depuis ce temps, Usinage RM a renouvellé et ajouté 6 machines CNC à son parc machine.

Réorganisation d’entreprise
En 2009, il entreprend les démarches de transfert de l’entreprise. Une réorganisation est faite et ses fils Charles et Louis, ainsi que Philippe Laroche, un employé de longue date, deviennent actionnaires de la compagnie. Malgré ces changements, M. Matteau assure que pour lui, la retraite n’est pas prévue prochainement : « Ce n’est pas une urgence. On veut faire ça lentement. On s’organise, on essaie d’être là pour organiser la structure de l’entreprise. C’est sûr que d’ici quelques années, il faudrait commencer à pouvoir se retirer tranquillement. »

Des employés fidèles

Alors que la pénurie de main-d’œuvre est un sujet qui touche plusieurs employeurs de la région, Usinage RM peut compter sur la fidélité et l’implication de ses employés. Ceux-ci bénéficient de plusieurs avantages sociaux, dont des horaires flexibles, une très bonne rémunération, des congés mobiles et une assurance groupe avantageuse. Les employés ont également accès à diverses formations : « On mise beaucoup sur la formation. Que ce soit en milieu de travail, la formation sur les machines, la formation spécialisée ou sur les logiciels de programmation », explique Louis Matteau.

Être entrepreneur comporte ses avantages et ses difficultés. « Le fait d’être cinq actionnaires permet de diviser les tâches selon les forces de chacun », mentionne Charles Matteau. Selon lui, un des plus grands défis de son rôle d’actionnaire et d’entrepreneur est la conciliation travail-famille.

Investissement et innovation
Bénéficiant de l’aide du Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François, Usinage RM a grandement progressé au cours de la dernière année. Grâce au dossier élaboré avec l’organisme, l’entreprise a pu obtenir un financement de la part d’Investissement Québec, mais également du CLD lui-même. Avec cette aide financière, elle a pu acquérir de nouvelles machineries et de nouveaux outillages qui vont permettre d’augmenter son efficacité et sa rapidité pour devenir beaucoup plus compétitif. Le financement a également permis de rénover, réaménager les bureaux et d’installer de la climatisation à la grandeur de l’usine dans le but d’augmenter le bien-être des employés en milieu de travail. Diverses formations pour les nouveaux logiciels ont aussi été possibles grâce à cette aide.

Étant membre de la Chambre de commerce du Haut-Saint-François, l’entreprise a également accès à divers avantages qui lui permettront de continuer à avancer et se démarquer.

Belle ambiance pour les exposants du marché public de Dudswell

De gauche à droite : Domenica Guzzo, Marjolaine Larocque, Denis Vecrin, François Beaumont, André Choquette, Steve Carrier et Michèle Tanguay. Absente de la photo Véronique Carbonneau.

La météo était clémente pour ce premier marché public au Jardin Patrimonial de Dudswell. L’événement a rassemblé 7 producteurs et 1 commerçant provenant de la MRC du Haut-Saint-François. Organisée par un comité de citoyens, cette journée était un avant-goût du marché public qui se tiendra toutes les semaines au cours de la prochaine saison estivale.
Une belle variété de produits était offerte, fruits, légumes, produits du terroir et mêmes paniers de fleurs. Marjolaine Larocque, responsable de l’événement, explique que ce marché est une belle vitrine pour les nouveaux producteurs de la région.

Les députés de Compton-Stanstead, Marie-Claude Bibeau, et de Mégantic, François Jacques, ainsi que Mariane Paré, mairesse de Dudswell, participaient au dévoilement du logo qui marquera le marché public de 2020. L’événement se tiendra de façon hebdomadaire et pourra recevoir une vingtaine de producteurs de la région.

Deux projets ont été mis en place par le comité de citoyens, soit le marché public et les jardins collectifs. Concernant ce dernier, l’objectif pour l’an prochain est de l’agrandir et d’y inclure une section pour initier les enfants au jardinage.

Plusieurs activités étaient proposées lors du récent marché public comme des jeux gonflables, une exposition d’artistes, un atelier culturel pour les enfants, une conférence historique et de l’animation musicale.
Mme Larocque se dit satisfaite autant pour la participation des producteurs que de l’achalandage.

Les consultations complétées, on prépare le rapport final pour l’agrandissement du LET

Nous apercevons des citoyens se livrant à un exercice, inscrivant sur une feuille les façons qui leur semblent efficaces pour diffuser l’information dans le milieu.

L’atelier du 25 septembre portant sur les communications, l’implication sociale et le volet économique marquait la dernière séance publique de consultation concernant l’agrandissement du Lieu d’enfouissement technique (LET) à Bury. Les responsables de Valoris sont maintenant à rédiger le rapport final qui sera présenté aux citoyens lors d’une rencontre publique.

Dans le dernier atelier auquel participaient quelque 25 personnes, on a abordé la communication et les types de communications. Les participants se sont regroupés en équipes pour inscrire sur une feuille les différentes façons qui leur semblaient appropriées pour transmettre l’information et diverses initiatives communautaires faisant en sorte que les gens puissent se l’approprier. Atelier de cuisines, tournoi de golf, projet de parc sont diverses suggestions proposées. Dans le bloc 4, Jean-Jacques Caron, directeur du projet d’agrandissement du LET, a présenté trois scénarios mettant en évidence les coûts du projet d’agrandissement. Les montants avancés s’appliquent essentiellement sur le LET et ne tiennent pas compte de l’ensemble des opérations de Valoris. En tenant compte d’un tonnage annuel de 99 500 tonnes, le scénario 1 prévoit des coûts variant entre 41 $ et 45 $ la tonne pour un site dont la hauteur d’enfouissement maximale est de 34 mètres. Sa durée de vie est évaluée à 54 ans. Toujours avec le même tonnage annuel, le scénario 2 prévoit des coûts variant entre 52 $ et 56 $ la tonne pour une hauteur maximale du site de 24 mètres avec une durée de vie de 38 ans. Le troisième scénario prévoit un coût total variant entre 62 $ et 65 $ pour une hauteur d’enfouissement maximale à 14 mètres pour une durée de vie de 29 ans. À noter que le coût varie de façon proportionnelle avec la hauteur du site d’enfouissement, qui lui a un impact sur la durée de vie.

Du côté de Valoris, on indique que les personnes n’ayant pu prendre part aux rencontres peuvent encore donner leur opinion et participer à la version en ligne des ateliers jusqu’à la fin du mois d’octobre. On assure que les commentaires seront inclus dans le rapport. Les vidéos des rencontres publiques sont disponibles sur la chaîne YouTube. Il en est de même pour tous les documents liés à la démarche qui se retrouvent sur le site web dédié à l’agrandissement au http://letvaloris.com.

Dans un communiqué de presse, on mentionne que le rapport des rencontres est en cours et que celui-ci doit être validé. Pour ce faire, on demandera l’aide de citoyens qui ont cheminé tout au long de la démarche amorcée en février dernier. Ce rapport sera inclus dans l’étude d’impact sur l’environnement qui est en préparation par la firme mandatée par Valoris. L’étude doit être remise au ministère de l’Environnement et de la Lutte aux changements climatiques d’ici la fin de l’année. L’étape suivante avec les citoyens sera avec le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement.

Le président de Valoris et maire de Sherbrooke, Steve Lussier, se dit « très fier de ce que l’équipe de Valoris a accompli depuis février dernier. C’est assez incroyable ce qui a été fait. L’atmosphère a complètement changé. Nous sommes passés d’un climat d’affrontement et de méfiance à un lieu d’échange, de collaboration et de respect mutuel. » M. Lussier remercie les citoyens qui se sont prêtés à l’exercice. Ce dernier ajoute que la tâche n’est pas terminée pour autant et que les efforts se poursuivent pour obtenir l’agrandissement du LET.

« L’information recueillie pendant les ateliers est d’une grande richesse pour nous. En plus de nous aider à améliorer les éléments techniques, elle nous aide à identifier certaines préoccupations et problématiques en lien avec la gestion de matières résiduelles. » Denis Gélinas, directeur général par intérim chez Valoris, poursuit en rappelant que de produire des déchets comporte un coût monétaire et environnemental.

M. Caron complète en soutenant que « le rapport des rencontres contiendra des suggestions à mettre en place pour atténuer les impacts de l’agrandissement sur l’environnement, mais aussi pour continuer à développer une relation harmonieuse avec la communauté. »

Opinion du lecteur

Niveler par le bas

Monsieur le Premier Ministre,
Je n’apprendrai rien au dirigeant d’entreprise que vous avez été que des incompétents réussissent parfois à se glisser dans la hiérarchie jusqu’à des postes en autorité où ils ont peu de savoir-faire. Enseignant, maintenant à la retraite, j’ai vécu au cours de ma carrière au moins deux épisodes navrants où mon directeur d’école était qualifié par certains de «simple d’esprit», de «parfaite poire» ou de «pire tarte» que le système d’éducation ait jamais connu. Je ne peux pas croire que votre ministre de l’Éducation, également un ancien enseignant, n’a jamais connu cette situation lamentable et veuille en multiplier les exemples.

Les deux directeurs d’école dont je parle n’avaient reçu aucune formation psychopédagogique, ou si peu, au profit d’une bonne formation administrative. Résultat, seuls les budgets comptaient pour eux les amenant à gérer leurs écoles comme des «McDo». Les enseignants n’avaient pas trop de problèmes à obtenir les sommes nécessaires pour, par exemple, du nouveau matériel, académique ou de bureau, des activités académiques et para-académiques, etc.

Par contre, leurs subalternes du corps professoral ne pouvaient absolument pas compter sur le support de leur directeur dans des dossiers autres qu’administratifs. Même chose pour les élèves et leurs parents. Ces deux directeurs d’école affichaient, au chapitre des relations professionnelles autres qu’administratives, une incapacité crasse. Problème avec un enseignant, problème avec un élève, problème avec un parent ? Aucun secours, aucune réaction de la part du directeur si ça ne touchait pas le budget.

Heureusement, nous pouvions compter sur le support et les services de la commission scolaire avec laquelle nous devions alors communiquer, passant par-dessus la tête de celui qui aurait dû nous épauler en première ligne. De plus, j’enseignais alors en milieu défavorisé avec les problèmes exacerbés que l’on connaît, là où toutes les ressources doivent travailler de concert pour assurer un meilleur avenir à cette clientèle.

En remplaçant les commissions scolaires par des centres de services sans pouvoir, votre ministre de l’Éducation dit vouloir donner plus de responsabilités aux directions d’école, même celles occupées par de tels incompétents. Vous et votre gouvernement vous rendez ainsi, Monsieur le Premier Ministre, coupables de vouloir niveler par le bas des services essentiels offerts à la clientèle scolaire la plus vulnérable.

C’est un non-sens plus qu’inquiétant pour l’avenir de nos jeunes !
Il y a certes un ménage à faire dans l’organisation et la démocratie scolaires, mais, de grâce, ne jetez pas le bébé avec l’eau du bain.
Veuillez agréer, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes sentiments les meilleurs,

Claude-Gilles Gagné, Weedon

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