Inspirée des sons de la nature et du corps humain : Un CD hors des sentiers battus

Capter les sons dans la nature et les partager sur un album ou autrement font le bonheur de l’artiste. Crédit photo Sébastien Croteau.

Artiste multidisciplinaire, Claude-Andrée Rocheleau, participante à deux reprises à RURART et maintenant résidente de Cookshire-Eaton depuis deux ans, a choisi cette terre d’accueil entre autres pour la beauté des paysages et le réseau artistique qu’elle considère en pleine effervescence. Branchée, à l’écoute de la nature, elle s’en inspire à tout moment, enregistre les sons que ce soit les branches dans le vent, le craquement du sol sous les pas, les battements de son cœur et autres. Cette source d’inspiration, elle la transpose en musique et introduit les sons pour créer des pièces musicales sortant des sentiers battus. En pleine préparation du CD Enlever les couches, la compositrice interprète est fidèle à ses valeurs et projette de faire le lancement en nature vers le printemps ou l’été prochain.

L’artiste explique que le choix du titre correspond à sa démarche artistique de mettre des couches et enlever « les couches superficielles. Au niveau sonore, je compose en ajoutant des couches sonores une par-dessus l’autre, ce qui fait qu’à la fin, j’enlève. En musique, on a tendance d’en rajouter, rajouter. Je cherche à épurer, enlever et trouver l’essentiel, dans une pièce on peut même entendre le craquement d’une feuille. J’aime ça laisser la place au son. Dans les pièces, j’aime mieux que ce soit une fusion, un maillage des sons comme de l’aquarelle. Une couleur qui se transforme en une autre, c’est plus comme ça que je compose. »

Sa formation en musique classique et en danse auquel s’ajoute un bagage d’expériences artistiques comme le cinéma, théâtre lui permettent d’amener à bon port le projet qu’elle caresse depuis plusieurs années.
« C’est un projet qui remonte à 10 ans. J’avais envie de faire un album, mais le processus a été long. J’ai fait beaucoup de recherches avant de trouver ma couleur. Je n’avais pas confiance. J’ai fait écouter mes compositions à des amis. J’ai eu leur approbation et ça m’a donné confiance. »

Pour Claude-Andrée Rocheleau, le défi est de mettre ensemble les sons, produits par la nature, le corps humain et même les mouvements que lui inspire la danse afin de créer une rythmique, puis une mélodie. Tout ça est soutenu par des instruments comme un sitar, une contrebasse, des percussions, un instrument indien la shruti-box et beaucoup d’effets de voix, explique la compositrice.

L’album de plus ou moins une douzaine de pièces se veut tout en douceur et comprend de nouvelles compositions remontant à l’été dernier. La texture sonore vise à propulser l’auditeur au cœur d’un univers doux, naturel et enveloppant, explique-t-elle. L’artiste laisse aux personnes le soin de qualifier le CD selon leur appréciation. Ce qu’elle souhaite en revanche est que les gens l’écoutent avec leurs oreilles, leur cœur et leur âme. Que cela puisse créer un effet de méditation. Que les gens écoutent les éléments de la pièce et vivent leur propre expérience. « Je souhaite faire vivre une expérience méditative axée sur l’orchestration des créations sonores humaines au cœur de celles de mère Nature. Moi, quand je fais une chanson, ça me fait du bien. Je souhaite juste qu’elle fasse la même chose pour les autres. »
Sociofinancement
Afin de produire le CD, Mme Rocheleau a procédé par une campagne de sociofinancement dont l’objectif atteint était de 6 800 $. Le but de la démarche était multiple et permettait d’abord d’établir un contact avec les gens en plus de proposer un échange. Elle admet également que l’initiative apportait une certaine visibilité. « Ça m’a permis de me faire connaître et établir une grosse part de réseautage. »

Pour l’artiste, le lancement du CD ne sera pas une fin en soi au contraire. « Pour moi, c’est comme à la fois la fin d’un chapitre et le début d’un autre. Ça fait longtemps que je parle de faire un album. Là, je le fais. Pour moi, c’est comme une carte de visite. Je suis arrivée à toucher à la couleur de ma démarche artistique. C’est la fin d’une longue période de recherche et là ça laisse la place à une autre période de recherche. » Précédemment, Mme Rocheleau a réalisé le court métrage intitulé ÊTRE. Cette artiste multidisciplinaire ne se fixe aucune limite et poursuit sa quête artistique.

Quant à ses projets, elle en a déjà deux dans sa mire, dont un, en cours, concernant la danse et l’autre qui touchera le domaine du cirque. À cela s’ajoute un projet de couple, dit-elle, où avec son conjoint, ils travailleront à reproduire un paysage sonore avec des performances de danse.

L’artiste originaire de l’Abitibi a trouvé dans le Haut-Saint-François une source naturelle d’inspiration dont elle n’hésite pas à s’abreuver. Les personnes intéressées à se procurer l’album Enlever les couches peuvent communiquer avec Mme Rocheleau par courriel à l’adresse suivante : claudeandree@hotmail.ca ou sur le site web www.claudeandree.com

Un jeune bûcheron voit loin

Avec son processeur, Nicholas Paquette est en mesure de remplir les contrats avec une plus grande rapidité et efficacité. Crédit photo Kimberley Fontaine.

Initié par son grand-père, Nicholas Paquette a commencé à bûcher à l’âge de 9 ans sur la terre familiale de 700 acres à La Patrie. Passionné de la forêt, il acquiert en 2016, 100 acres de terre et démarre sa petite entreprise de bois de chauffage en offrant ses services, tout en poursuivant ses études en administration à l’Université Laval. Mais c’est en 2018 alors qu’il était sur le point de compléter son BAC qu’il s’inscrit à la formation Lancement d’une entreprise et développe son projet de service de location de processeur sur une base de temps plein. Âgé de 25 ans, le jeune homme admet ne pas manquer de travail tout en ajoutant que l’avenir s’annonce prometteur.

Pourtant, c’est par hasard qu’il a lancé son entreprise Le boisé Paquette. « J’ai rencontré Daniel en faisant une livraison de bois de chauffage chez eux (Daniel Martel, coordonnateur de la formation Lancement d’une entreprise) c’est là qu’il m’a parlé de son cours. Daniel, c’est quelqu’un de proactif. Il va te poser des questions, aller chercher de l’information d’une personne, tu vois qu’il s’intéresse à tes projets. Il m’a laissé sa carte et m’a dit : si tu veux parler de ton projet, on pourrait aller dîner ensemble. Moi, je faisais mon bois à la chaînesaw et la fendeuse à mon terrain à La Patrie. Il m’a parlé du cours qu’il donnait, toutes les personnes-ressources qu’on pouvait avoir pour m’aider à monter mon projet. On est allé dîner ensemble, il m’a expliqué qu’il faisait du coaching. Il m’a dit : moi je suis capable de t’aider pour ça, viens suivre notre cours, on va pouvoir te donner des outils. En 2018, je finissais mon BAC à distance et je suivais le cours Lancement d’une entreprise le soir. »

Au terme de cette formation, M. Paquette lançait son entreprise, un service de clé en main de location de processeur pour bûcher. « Moi, j’ai vraiment fait le cheminement le plus complet par rapport à l’entrepreneuriat et à l’école. J’ai fait un DEC au Cégep en gestion de commerce, j’ai été faire un BAC en administration à l’Université par la suite, j’ai fait une attestation pour Lancement d’une entreprise. À l’école, on te donne la théorie et après on te dit part et trouve-toi une job. Lancement d’une entreprise, c’est le côté pratique. J’ai monté mon plan d’affaires, j’ai monté mon site internet, j’ai été chercher du financement avec la SADC du Haut-Saint-François, puis j’ai acheté mon processeur. » Le jeune entrepreneur a investi plus de 100 000 $ pour faire l’acquisition de cet important outil de travail. Cette machinerie composée d’une scie circulaire comprend une table d’alimentation amenant le billot à la scie, puis à la fendeuse et poursuit son trajet sur le convoyeur. Selon M. Paquette, on retrouverait seulement deux processeurs de cette envergure en Estrie. L’avantage de cette machinerie, explique-t-il, est son efficacité et sa rapidité d’exécution. « Une fendeuse à deux hommes, tu fais deux cordes à l’heure. Avec le processeur, tu fais huit cordes à l’heure. » La plupart du temps, il se déplace sur les différents sites. Son marché se retrouve principalement dans le Haut-Saint-François, à Coaticook et un peu à Sherbrooke. Il lui arrive de se déplacer plus loin. « Dernièrement, j’ai été à Saint-Jérôme pour faire 1 000 cordes. Ça, c’est un bon contrant », dit-il en souriant.

Nicholas Paquette est optimiste quant à son avenir. « Il y a une pénurie de main-d’œuvre dans le secteur du bois de chauffage. Les producteurs de bois n’ont pas de main-d’œuvre pour les aider. Je suis là pour couvrir le manque de personnel. » Il semble que la réalité lui donne raison, puisque 70 % de l’année 2020 est déjà remplie, précise-t-il. Le jeune homme a le vent dans les voiles et aimerait bien dans un avenir rapproché faire l’acquisition d’un autre processeur et engager une nouvelle personne. Outre sa terre à bois à La Patrie, M. Paquette dispose d’un plan à Sherbrooke et un autre à East Angus qui n’est pas développé pour l’instant.

Projet
Déjà passablement occupé, l’entrepreneur caresse d’autres rêves dont celui de réaliser des capsules vidéo sur le bois de chauffage. « Les vieux savent comment faire, mais pas les jeunes. Je veux informer les gens sur la façon de bien corder le bois, comment l’entreposer, comment partir un feu. En faisant ça, je vais couvrir plus large et ça me fera connaître. » Comme si ce n’était pas suffisant, le jeune entrepreneur dynamique aimerait développer son érablière de 5 000 entailles à La Patrie pour développer des produits haut de gamme dans le but de les exporter en Europe.

Âgé de 25 ans, Nicholas Paquette voit loin et entend utiliser toutes les ressources disponibles pour réaliser ses rêves.

Atelier Les Becs-Scie : Mettre son canot sur son testament

Nous apercevons Jocelyne Giroux et Serge Lemay, propriétaires de l’Atelier Les Becs-Scie.

« Ce qui est intéressant avec ces canots-là, c’est qu’on peut les mettre dans notre testament parce que ça dure des années, voire des siècles si c’est bien entretenu ! », mentionne Jocelyne Giroux, copropriétaire de l’Atelier Les Becs-Scie, situé à Bury. Avec son conjoint, Serge Lemay, ils ont démarré récemment cette entreprise de restauration et fabrication de canots entoilés.

Une passion qui vient de loin
Leur passion pour ces embarcations remonte à plusieurs années. Mme Giroux pratique ce sport depuis l’âge de 9 ans, alors qu’elle était dans les scouts. Pour M. Lemay, ça remonte aussi au début de l’adolescence.
Lorsque les propriétaires se sont rencontrés, ils ont vite réalisé leur intérêt commun. « On a rencontré un homme qui avait un moule et ça m’avait tellement surpris, impressionné. Je me suis dit, un jour, je vais faire des canots. Ça fait 26 ans de ça ! », exprime Mme Giroux. Elle en a longtemps parlé avec son conjoint, du fait qu’elle voulait faire la fabrication de ce type d’embarcation, mais le moment n’était pas propice. En 2018, lorsque M. Lemay a suivi son cours de lancement d’entreprise, sa conjointe voulait faire de même, mais n’avait pas d’idée concrète à développer. C’est finalement en 2019 qu’elle s’est décidée à mettre en œuvre son projet de longue date. « Ça faisait longtemps que j’en parlais. Quand j’ai décidé de prendre mon cours, j’ai dit : moi je le prends là-dedans. Il a dit : Ok, on va partir ça », explique-t-elle.

Enseignante de formation, elle commence à se retirer tranquillement et suit présentement un cours en comptabilité. Un domaine qu’elle pourra mettre à profit dans l’entreprise.

Une pratique ancestrale
Le canot de bois a été inventé il y a très longtemps. Il a toujours eu une place très importante auprès des premières nations. Adapté à son environnement et fabriqué à partir de matériaux indigènes, il doit sa réussite principalement grâce à sa légèreté et sa facilité d’entretien. Le modèle de type entoilé est une adaptation moderne de celui en écorce. « Ces canots-là sont souvent fabriqués depuis longtemps, mais on peut tout restaurer », souligne-t-elle. « Ça se répare à l’infini », ajoute M. Lemay.

Plusieurs étapes sont nécessaires à sa restauration. Les entrepreneurs expliquent qu’il faut d’abord le «déshabiller» en retirant les différents morceaux. « On va le décaper, le sabler et le huiler. On doit regarder quelles pièces il y a à changer », mentionne la propriétaire.

L’artisan ajoute qu’un des avantages du canot entoilé, c’est qu’il peut être réparé n’importe quand, n’importe où. « T’es en expédition, tu peux le réparer avec un morceau de bouleau qui est dans le bois que tu vas gosser à la hache. Il ne sera pas beau, mais il va t’amener jusqu’à ton point d’arrivée. » Le fond est fait de cèdre, surtout parce que c’est un matériel imputrescible, donc il ne pourrit pas.

Puisque ce type d’embarcation existe depuis longtemps et qu’il peut être restauré à plusieurs reprises, il est possible pour les gens du métier de devoir travailler sur des pièces qui ont été construites il y a plus d’une centaine d’années. « Avec le gars qui m’a initié à ça, la réparation et la fabrication, le plus vieux canot que j’ai eu l’occasion de travailler dessus, il avait 137 ans! C’était en 96-97 environ, alors le canot avait été bâti en 1880 et quelques, 1870 peut-être », raconte le copropriétaire.

Mais d’où vient la clientèle?
À l’ère des réseaux sociaux, il est maintenant plus facile de se faire connaître à plus grande échelle. Parce contre, même si les demandes peuvent provenir d’un peu partout, les propriétaires veulent privilégier les clients de la région concernant la portion restauration de canot, principalement pour éviter les coûts de transport. Cependant, lorsque l’entreprise va s’agrandir, ils ne rejettent pas l’idée d’exporter ailleurs au Canada. Toutefois, pour l’instant, « Ça va rester artisanal. Ça va être du sur-mesure, c’est du personnalisé et c’est quelque chose qui est important pour nous, de rester, pas petit, mais de rester personnel avec le client », explique-t-il.

Un nom avec une signification particulière
Le nom de l’entreprise, Atelier Les Becs-Scie, n’a certainement pas été choisi au hasard. Le bec-scie est l’un des plus grands canards du Québec, aussi appelé Grand Harle. « C’est un oiseau aquatique, un canard aquatique, ça rappelle donc le canot, à cause de l’eau et la nature. Dans Becs-scie, il y a le mot scie qui représente l’atelier d’ébénisterie et le mot bec qui représente le couple. L’image choisie, c’est deux becs-scie, un mâle et une femelle. » En choisissant ce nom, le couple voulait également faire un clin d’œil à leur ami qui possédait une boutique de plein air spécialisé dans le canoë-camping appelé Le Huard et de qui ils ont appris le métier.

Selon M. Lemay, la partie restauration risque de prendre une plus grande place dans l’entreprise que la fabrication. « Même si tu veux fabriquer des canots, c’est plus la restauration qui va te faire vivre. Parce que la fabrication, ton canot est neuf, dans les cinq premières années, à moins qu’il t’arrive une bad luck, t’auras pas besoin de venir me revoir. » Malgré tout, ils aimeraient bien pouvoir profiter de l’hiver pour fabriquer de nouvelles embarcations et faire les restaurations durant les autres saisons.

Festivités du 150e à Chartierville : L’affaire de tous

Des bannières marquant des moments historiques de Chartierville seront disposées aux endroits stratégiques de la municipalité.

L’année 2020 sera spéciale pour les quelque 280 citoyens de Chartierville, puisqu’elle marquera le 150e anniversaire de l’établissement des colons dans ce qui s’appelait autrefois Emberton. Le conseiller municipal, Ken Cameron, qui a pris en charge la coordination des festivités, est en voie de s’entourer d’une petite armée de bénévoles désireux de s’impliquer de diverses façons selon leur centre d’intérêt.

Propriétaire avec sa conjointe d’une terre de sept acres, qu’il appelle son petit royaume, en riant, est établi de façon permanente à Chartierville depuis 2017. Ce nouvel arrivant, pour ainsi dire, anglophone de souche écossaise, est tout dédié à sa municipalité d’adoption. L’homme est bien confortable au sein de sa nouvelle communauté. « Tout ce qu’il faut ici, c’est de parler français et si vous êtes social, moi, j’aime parler avec le monde, les gens vont vous accepter. »

Il explique s’être proposé, lors d’une séance du conseil municipal, à prendre en charge l’organisation des festivités. D’abord, précise-t-il, parce qu’il est habitué d’organiser des choses et la seconde par amour de l’histoire. « Ce que ça m’apporte, c’est à l’intérieur de moi », dit-il sans développer davantage.

« Ça paraît bien de dire que je suis le coordonnateur, mais ce sont les citoyens qui font tout le travail », lance-t-il en riant. Il souligne au passage l’implication de la communauté et de la municipalité. « Nous sommes 280 à Chartierville et à la fête des bénévoles, il y en a une centaine qui est fêtée, c’est une bonne moyenne. »

L’organisation des festivités est l’affaire de tous, explique le conseiller. Il a d’abord présenté une ébauche de programmation au conseil municipal et par la suite en séance publique afin de valider le tout avec la population. Déjà, plusieurs activités sont prévues, mais le calendrier est encore en évolution, précise le coordonnateur.

La beauté de la chose, ajoute-t-il, est que les gens s’impliquent. M. Cameron dit recevoir des courriels des citoyens qui ne font pas que proposer des choses, mais également de participer à leur réalisation. « J’ai rencontré la fabrique et ils vont s’occuper d’organiser la soirée canadienne. » Le club de lecture de Chartierville, précise-t-il, a proposé d’inviter une auteure, Mme Yvette Labonne, qui vient de publier un livre et qui pourrait nous parler de l’histoire de Chartierville et des premiers arrivants. Le club a également proposé de rédiger un poème collectif sur le thème de Chartierville. D’autres suggestions affluent régulièrement, laisse-t-il entendre. « Je constate que les gens sont attirés. Ils s’offrent à faire des choses et peuvent réaliser leurs idées en participant avec nous. »

Festivités
Le coordonnateur explique qu’il ne s’agit pas de réinventer la roue. Certaines activités que ce soit de la musique traditionnelle, une exposition d’artisanat, des conférences, des hommages aux anciens bâtisseurs et autres viendront se greffer à celles déjà existantes et fort populaires comme la partie de sucre, Musique aux Sommets et Festival de la chasse.

Nouveautés

Par contre, de nouvelles activités viendront s’insérer. À ce chapitre, mentionnons en juin la procession en costume d’époque et chariot tiré par des chevaux ainsi qu’une célébration d’une messe commémorative à l’endroit même où fut célébrée la première. Suivront un dîner, souper ainsi qu’une soirée canadienne. En septembre, on prévoit célébrer les couleurs d’automne à l’ancienne halte au côté des lignes avec un feu de joie, des compétitions amusantes et autres restent à développer. On pense également organiser à l’occasion de Noël une messe de minuit. Évidemment, l’heure et même la date restent à déterminer, mais on désire y apporter une connotation d’époque avec calèche, chandelles, musique et peut-être un réveillon.

Autres attraits durables

Les festivités du 150e ne seront pas marquées que par des célébrations et événements. La communauté travaillera à laisser un souvenir indélébile dans l’histoire de la petite communauté. D’ailleurs, elle sera invitée, si ce n’est déjà fait, à identifier sur une carte qui leur sera remise les différents attraits et endroits stratégiques marquant l’histoire de la municipalité comme l’école de rang, l’ancienne croix et autres. Le tout sera compilé sur une carte qui sera encadrée. Celle-ci fera partie des outils promotionnels de la municipalité et sera remise entre autres aux visiteurs et dignitaires.
Ce n’est pas tout, les citoyens sont également mis à contribution pour faire une carte généalogique. En fait, on invite les enfants de fondateurs à identifier leurs aïeux qui sont arrivés les premiers à Chartierville, leur épouse, le nombre d’enfants, les nommer si possible, l’endroit où ils demeuraient et même raconter quelque chose marquant cette famille. Le tout pourrait être présenté sur écran géant ou autrement dans le cadre d’une journée retrouvailles par exemple. Parmi les éléments durables, on a fabriqué des banderoles marquant l’histoire de la municipalité. Elles seront installées aux endroits stratégiques de la localité.

Toujours au domaine de l’histoire, se tiendra de façon sporadique, au cours de la prochaine année, le Musée d’Yvon Côté. Photos historiques, artéfacts et autres y seront présentés. Comme l’indique le coordonnateur, bien que certaines choses soient arrêtées, la programmation est en évolution et pourrait y avoir des changements.

Chartierville ne mérite pas le détour seulement à l’occasion de son 150e. On y retrouve plusieurs attraits que ce soit la mine d’or, les sentiers pédestres, les artisans sur le rang Verchères avec André Phililbert, artiste peintre surnommé par certains « le peintre de la nuit », Claude Sévigny, artiste sans limites, qui assemble différents objets à partir de matériaux hétéroclites et sculpte aussi des jouets pour les jeunes et moins jeunes, la côte magnétique, le centre de soins avec vue sur les montagnes, sans oublier le nouveau mini-putt qui sera ouvert au public le printemps prochain.


Propriétaire avec sa conjointe d’une terre de sept acres, qu’il appelle son petit royaume, en riant, est établi de façon permanente à Chartierville depuis 2017. Ce nouvel arrivant, pour ainsi dire, anglophone de souche écossaise, est tout dédié à sa municipalité d’adoption. L’homme est bien confortable au sein de sa nouvelle communauté. « Tout ce qu’il faut ici, c’est de parler français et si vous êtes social, moi, j’aime parler avec le monde, les gens vont vous accepter. »
Il explique s’être proposé, lors d’une séance du conseil municipal, à prendre en charge l’organisation des festivités. D’abord, précise-t-il, parce qu’il est habitué d’organiser des choses et la seconde par amour de l’histoire. « Ce que ça m’apporte, c’est à l’intérieur de moi », dit-il sans développer davantage.
« Ça paraît bien de dire que je suis le coordonnateur, mais ce sont les citoyens qui font tout le travail », lance-t-il en riant. Il souligne au passage l’implication de la communauté et de la municipalité. « Nous sommes 280 à Chartierville et à la fête des bénévoles, il y en a une centaine qui est fêtée, c’est une bonne moyenne. »
L’organisation des festivités est l’affaire de tous, explique le conseiller. Il a d’abord présenté une ébauche de programmation au conseil municipal et par la suite en séance publique afin de valider le tout avec la population. Déjà, plusieurs activités sont prévues, mais le calendrier est encore en évolution, précise le coordonnateur.
La beauté de la chose, ajoute-t-il, est que les gens s’impliquent. M. Cameron dit recevoir des courriels des citoyens qui ne font pas que proposer des choses, mais également de participer à leur réalisation. « J’ai rencontré la fabrique et ils vont s’occuper d’organiser la soirée canadienne. » Le club de lecture de Chartierville, précise-t-il, a proposé d’inviter une auteure, Mme Yvette Labonne, qui vient de publier un livre et qui pourrait nous parler de l’histoire de Chartierville et des premiers arrivants. Le club a également proposé de rédiger un poème collectif sur le thème de Chartierville. D’autres suggestions affluent régulièrement, laisse-t-il entendre. « Je constate que les gens sont attirés. Ils s’offrent à faire des choses et peuvent réaliser leurs idées en participant avec nous. »
Festivités
Le coordonnateur explique qu’il ne s’agit pas de réinventer la roue. Certaines activités que ce soit de la musique traditionnelle, une exposition d’artisanat, des conférences, des hommages aux anciens bâtisseurs et autres viendront se greffer à celles déjà existantes et fort populaires comme la partie de sucre, Musique aux Sommets et Festival de la chasse.
Nouveautés
Par contre, de nouvelles activités viendront s’insérer. À ce chapitre, mentionnons en juin la procession en costume d’époque et chariot tiré par des chevaux ainsi qu’une célébration d’une messe commémorative à l’endroit même où fut célébrée la première. Suivront un dîner, souper ainsi qu’une soirée canadienne. En septembre, on prévoit célébrer les couleurs d’automne à l’ancienne halte au côté des lignes avec un feu de joie, des compétitions amusantes et autres restent à développer. On pense également organiser à l’occasion de Noël une messe de minuit. Évidemment, l’heure et même la date restent à déterminer, mais on désire y apporter une connotation d’époque avec calèche, chandelles, musique et peut-être un réveillon.
Autres attraits durables
Les festivités du 150e ne seront pas marquées que par des célébrations et événements. La communauté travaillera à laisser un souvenir indélébile dans l’histoire de la petite communauté. D’ailleurs, elle sera invitée, si ce n’est déjà fait, à identifier sur une carte qui leur sera remise les différents attraits et endroits stratégiques marquant l’histoire de la municipalité comme l’école de rang, l’ancienne croix et autres. Le tout sera compilé sur une carte qui sera encadrée. Celle-ci fera partie des outils promotionnels de la municipalité et sera remise entre autres aux visiteurs et dignitaires.
Ce n’est pas tout, les citoyens sont également mis à contribution pour faire une carte généalogique. En fait, on invite les enfants de fondateurs à identifier leurs aïeux qui sont arrivés les premiers à Chartierville, leur épouse, le nombre d’enfants, les nommer si possible, l’endroit où ils demeuraient et même raconter quelque chose marquant cette famille. Le tout pourrait être présenté sur écran géant ou autrement dans le cadre d’une journée retrouvailles par exemple. Parmi les éléments durables, on a fabriqué des banderoles marquant l’histoire de la municipalité. Elles seront installées aux endroits stratégiques de la localité.
Toujours au domaine de l’histoire, se tiendra de façon sporadique, au cours de la prochaine année, le Musée d’Yvon Côté. Photos historiques, artéfacts et autres y seront présentés. Comme l’indique le coordonnateur, bien que certaines choses soient arrêtées, la programmation est en évolution et pourrait y avoir des changements.
Chartierville ne mérite pas le détour seulement à l’occasion de son 150e. On y retrouve plusieurs attraits que ce soit la mine d’or, les sentiers pédestres, les artisans sur le rang Verchères avec André Phililbert, artiste peintre surnommé par certains « le peintre de la nuit », Claude Sévigny, artiste sans limites, qui assemble différents objets à partir de matériaux hétéroclites et sculpte aussi des jouets pour les jeunes et moins jeunes, la côte magnétique, le centre de soins avec vue sur les montagnes, sans oublier le nouveau mini-putt qui sera ouvert au public le printemps prochain.

Boutique créative écologique qui se démarque : Une première au Canada

Cynthia Tellier-Champagne, propriétaire du Studio d’art Shuffle, s’inspire de la nature pour créer. On l’aperçoit ici alors qu’elle taille un crayon de bois.

Du matériel artistique écoresponsable et un approvisionnement éthique, voilà ce que propose le Studio d’art Shuffle. L’entreprise créée par Cynthia Tellier-Champagne est unique en son genre au Canada et est basée à Sawyerville.

L’idée lui est venue, à la suite de ses études, alors qu’elle prenait un moment d’arrêt pour réfléchir à ce qu’elle voulait faire. « Ça m’a donné le temps de faire les changements que je voulais au niveau de ma consommation écoresponsable. » Elle a entrepris plusieurs modifications dans son mode de vie et dans son alimentation. Toutefois, elle a réalisé que du côté artistique, les matériaux utilisés ne correspondaient pas à ce mode de vie. « Dans ma pratique artistique, je continuais d’utiliser des produits vraiment emballés et toxiques, le genre de produits que tu ne peux même pas utiliser dans la maison, comme des fixatifs à pastel où tu dois aller dehors pour les utiliser. À un moment donné, ça n’avait plus de cohérence dans ma vie. » Elle s’est donc mise à chercher des alternatives pour finalement revenir à la base, aux méthodes utilisées avant l’industrialisation. Elle y a découvert diverses techniques pour fabriquer des matériaux d’art à base de plantes et de minéraux. Son objectif était de trouver des articles plus naturels et sans danger pour les enfants.

De passionnée à entrepreneure

« J’avais envie de partager ça avec les gens, je n’avais vraiment pas envie de garder ça pour moi. Je sentais aussi qu’il ne se passait pas grand-chose, j’avais vraiment envie de participer à ce changement, d’éduquer. » C’est dans cet état d’esprit que l’artiste a décidé d’ouvrir sa boutique. Pour elle, ce n’est pas seulement vendre des produits, mais aussi éduquer les gens. Elle veut faire redécouvrir des techniques existantes, mais aussi d’autres qui sont innovées par le bien de ses ateliers et de son blogue sur le site internet où elle y propose des recettes. Le but est de fabriquer le matériel désiré dans la quantité nécessaire pour éviter la surconsommation. La majorité des articles sont vendus dans des emballages compostables, ce qui diminue le niveau de déchets produits.

Des produits pour tous les goûts

« C’est vraiment une boutique qui essaie d’aller marier tout ce qui est plantes, produits doux pour la santé, mais pour les loisirs créatifs, l’artisanat, les bébés, les enfants, le bureau et les artistes professionnels », explique Cynthia Tellier-Champagne. Plusieurs gammes d’articles et de matériaux sont offertes. L’une d’elles est pour les artistes professionnels ou quiconque qui désire créer. Des pigments naturels pour que les gens fabriquent leurs couleurs. Elle y propose des huiles, des solvants naturels, des liants végétaux et des épaississants à base de minéraux. L’intention est de remplacer tout ce qui chimiquement peut compléter la coloration pour en arriver au résultat final. « On va avoir aussi tout ce qui est accessoires, des pinceaux, des contenants réutilisables et des pots. On s’arrange pour miser sur, est-ce que c’est essentiel ou est-ce que c’est juste un cossin qui va nous faire consommer inutilement », ajoute-t-elle. Pour cette gamme de produits, Mme Tellier-Champagne travaille en collaboration avec des artisans québécois afin d’avoir un maximum de produits d’ici.

Dans la boutique, elle y propose une gamme pour enfants où l’objectif est la réutilisation et des produits sans danger. Des crayons et des peintures rechargeables, des colorants naturels et comestibles à base de fruits et de légumes. « Quand on jette le crayon, il est encore bon, il n’a juste plus d’encre dedans. C’est désolant. Des peintures rechargeables aussi. Quand la couleur bleue est finie, on n’est pas obligé de se débarrasser de la palette ou d’acheter une autre palette au complet parce qu’il manque une couleur. » C’est dans cette optique que l’entrepreneure a soigneusement sélectionné ses matériaux.

Pour les écoliers et les professionnels, elle mise aussi sur la réutilisation. Des cahiers de notes rechargeables, des surligneurs en bois, des crayons permanents rechargeables. Le but est de trouver des moyens pour que les produits durent plus longtemps pour éviter de constamment avoir à racheter. L’artiste propose également une sélection de livres qui expliquent la fabrication de matériaux, des livres d’inspiration et de décorations au naturel.
Pour partager ses découvertes et son savoir, elle a d’abord ouvert une boutique en ligne. Elle participe également à divers salons d’artisanat et événements à raison d’une fois par mois. Elle possède quelques points de vente dans des boutiques pour enfants, mais aussi via d’autres artistes, en plus d’avoir une formule pour les professionnels, les organismes et les professeurs qui préfèrent s’approvisionner en plus grande quantité.

Toujours en quête de travailler dans le respect de la nature, Cynthia Tellier-Champagne utilise principalement des ingrédients locaux. « Pour l’instant, étant sur une ferme, je fais de la cueillette sauvage. À partir de l’année prochaine, on va aussi faire de la culture de plantes tinctoriales. Ce qui est merveilleux dans le paysage québécois, c’est qu’il y a vraiment une belle panoplie de plantes tinctoriales sauvages. » Puisque certaines teintes ne se retrouvent pas au Québec, elle doit les importer, mais elle prend tout de même le temps de bien choisir les entreprises pour s’assurer que toutes ses valeurs sont respectées.

La tête remplie de projets

L’artiste ne compte pas s’arrêter là. Elle prévoit agrandir son atelier et sa boutique pour offrir l’opportunité aux clients de venir choisir leurs produits. Elle veut également donner des ateliers et développer des résidences artistiques qui vont se dérouler sur plusieurs jours. Elle aimerait organiser diverses activités créatives en nature, sur sa terre qui lui sert de muse.

Passion et détermination : Centre équestre Équilibre

Nous apercevons Anne Grimard et Martin Bernier, propriétaires du Centre équestre Équilibre à Dudswell.

Reconnu à l’échelle nationale, le Centre équestre Équilibre de Dudswell offre des formations dès le plus jeune âge pour les passionnés des chevaux. Spécialisé dans le concours complet d’équitation (CCÉ), le centre tend à se démarquer à l’international par la qualité de ses parcours, de ses chevaux et de ses athlètes.

Anne Grimard et Martin Bernier, propriétaires du centre, sont installés à Dudswell depuis près de quatre ans. Ils se sont rencontrés par l’entremise du fils de ce dernier qui suivait alors des cours avec Mme Grimard dans le cadre du programme sports-études de l’école secondaire Le Salésien. Voyant le potentiel de la terre de M. Bernier, le couple a pris la décision d’y déménager le centre pour pouvoir l’agrandir et y accueillir des concours.

Se démarquer à l’échelle nationale
Le CCÉ est un sport qui regroupe en une seule discipline trois épreuves distinctes. Il y a le saut d’obstacles, le dressage et le cross-country. C’est pourquoi ceux qui y participent sont considérés comme des triathlètes. C’est l’une des rares disciplines qui se pratique encore dans les champs. Ce type de concours était à l’origine créé pour tester les capacités des chevaux de l’armée et comprenait sept épreuves, explique M. Bernier.

Les propriétaires affirment se démarquer par la qualité de leur terrain. Le plus de dénivellation possible tout en ayant des plateaux pour galoper, des passages dans les bois et des parcours qui changent à chaque compétition. Très peu de centres équestres au Québec peuvent offrir tous ces aspects dont possède le Centre Équilibre. Plusieurs arbres sont plantés chaque année afin de créer des parcours différents au niveau du cross-country.
Tous leurs circuits sont soigneusement réfléchis et montés. Ils n’hésitent pas à se rendre à l’extérieur du pays pour aller chercher des collaborateurs afin d’être assistés dans la conception des parcours.

Mme Grimard affirme que les terrains sont bien aménagés pour que les athlètes puissent travailler à l’extérieur tout au long de l’année. « D’avoir une track en rond avec des vallons pour entraîner les chevaux en tout temps dans l’année. Le footing est toujours correct, ça vaut de l’or. L’hiver, on l’ouvre, alors les chevaux continuent à travailler là-dedans tout l’hiver, ce qui fait qu’on a vraiment une longueur d’avance au printemps parce qu’on a pu travailler le cardio et l’équilibre. »

Les chevaux
Le couple fait tout le nécessaire pour avoir les meilleures races de chevaux possible pour leurs athlètes qui performent lors des concours. Ils ont au total un peu plus de 50 chevaux dans l’écurie. Une trentaine leur appartiennent et les autres sont pensionnaires, mais tous sont traités aux petits soins. Pour le futur, ils aimeraient aller jusqu’en Europe, chercher différentes races afin d’améliorer la qualité et la performance.

Passionnés depuis l’enfance

Ayant passé une partie de son enfance sur la ferme de son oncle et ayant un grand-père qui était éleveur de chevaux, M. Bernier est un passionné depuis très jeune. Quand il a acheté sa terre, il y faisait un élevage d’Angus noir pur-sang. Cowboy dans l’âme, il travaillait avec ses vaches à dos de cheval. « À cheval, tout se faisait très bien, calmement. »

De son côté, Mme Grimard a grandi à la ville dans une famille de musiciens, mais dès 7 ans, elle a su que son futur serait aux côtés des chevaux. Elle a démarré sa petite entreprise à l’adolescence en proposant des cours et des balades en calèche dans les cabanes à sucre et lors des mariages. « J’ai passé dans le journal quand j’étais jeune et le titre était La patronne de 13 ans ! », mentionne-t-elle amusée.

À eux deux, ils font presque tout sur la terre. L’entretien, la formation, l’organisation des concours et la création des parcours. « On est des passionnés, on aime ça. Peut-être un peu trop ! », mentionne en riant, M. Bernier.

Reconnaissance
Leur travail, leur détermination et celle de leurs élèves ont valu au Centre équestre Équilibre diverses distinctions. Ils ont notamment reçu le prix de la meilleure équipe de concours complet au Québec remis par l’Association canadienne de concours complet du Québec (ACCC-Q) ainsi que le prix Aramis du meilleur concours national au Québec 2018 remis par Cheval Québec.

Dans un futur proche, le couple a plusieurs projets en tête pour le centre. L’agrandissement des bâtiments, l’importation de chevaux de l’Europe et le développement des concours à l’international. Ils songent même à ajouter d’autres concours puisqu’il y a un autre niveau qu’ils aimeraient offrir.

« Plus on va monter les niveaux, plus on va avoir des gens de l’extérieur qui n’auront, entre guillemets, pas le choix de venir parce qu’ils ont besoin de ce concours pour les qualifications », explique Mme Grimard.

Canterbury Church: Community building

In front of the newly restored stained glass windows are the Canterbury Center committee members (left to right): Christian Veilleux, Tony De Melo, Gilles Gaulin, Candy Coleman, Ed Pedersen, and Bobby Jacklin, with John Mackley of the Bury Historical and Heritage Society.

They scaled the 55-foot tower, broke a hole into the floor of the bell chamber, and climbed in.

And there, atop the little Christ Church Canterbury, Gilles Gaulin, Steven Aulis, Ed Pedersen and Tony De Melo discovered an amazing bell. “To see the immensity of it!” said Pedersen. It was three feet across, five feet tall, and some three inches thick in places. Aulis said 6-inch beams support it.
The bell was installed in 1896 when the church was built. Later, its chamber windows were boarded over. It hasn’t rung in decades.

The four men are volunteers for the Canterbury Center Committee of the Bury Historical and Heritage Society. Their discovery in late September was the climax of a four-year marathon to repair and restore the distinctive church with its flying buttresses. It is situated at the corner of Route 214 and Canterbury Road.

“In 2015, the Society bought the church from the Anglican diocese for $1 on the condition that we use and repair and maintain it,” said Candy Coleman, member of the six-person committee.

Supported by other volunteers, the group raised funds by organizing a series of community events: flea markets, concerts, community suppers, and public markets. The idea was to open the new cultural center to the community and visitors. “We had good foot traffic,” she said. “It’s a little church in the middle of nowhere. Lots of time you have small churches, people drive by, but they’re never open.”

The idea was also to raise funds. And they did. They raised $70,000, with no grants or governmental help. Some was from an anonymous benefactor. The rest was donations from far and wide, from people whose families had once lived in the Canterbury area.

Then, the renovations. The foundation had rotted, so in 2018 they constructed a cement slab foundation beside the original site and moved the building onto it.

They also sent its three stained glass windows to Hugo Baillargeon, a stained glass artisan in Verdun, for restoration. In 1922, the windows had been created by the N.T. Lyon Company in Toronto, known for their “extremely high quality,” work. Baillargeon recommended new window frames be built for them.

Carpenter-craftsman Steven Aulis built the frames. He also re-built the Gothic front door from old floorboards, repaired many of the buttresses, re-built the cross atop the tower, and is now building new louvered windows for the tower.

Other achievements were new electricity, heating, a ditch and a culvert. Landscaping was done by Gilles Gaulin, Steven Aulis and Peter Lupi. And there’s more to do, said Coleman. More repairs, more landscaping. Plans are to paint the church in its original colours: white with green trim. “We want the church to reflect its authenticity, its heritage.”

“Thank you to the volunteers, in capital, huge dark font!,” she said. “There are a lot of little jobs, and it’s not really something you see, but it all adds up. Little unsung-hero work. It’s a big thank you to everyone who pitches in and helps out. There are only six of us on the committee. Without all the other volunteers, we’d be burned out!”

“The fact that it has happened is not an accident; it’s a result of people working together. People who are inspired and supportive of the whole project. Without the community, it wouldn’t have happened,” said Pederson.
“Our vision for the future is that the church will be an historical site and a center that will keep going, that someone will take over for us. That it will be there for another 100 years. The Historical Society has done so much already, it almost cries out, ‘I’m important now!’.”

And when will the Canterbury bell ring again? The weekend of August 2nd, 2020, suggested Pedersen. That’s when the Canterbury Committee plans to organize a celebration of the revitalized Canterbury Center. And that’s when the louvered windows will be installed, so the bell can be heard in all its glory.

L’église de Canterbury : construire une communauté

Ed Pedersen et Gilles Gaulin dans la chambre campanaire au sommet de l’église Christ Church de Canterbury. Afin de découvrir l’énorme cloche, ils ont bravé « 100 ans de mouches mortes », a dit Tony De Melo.

Ils ont escaladé la tour de 55 pieds, percé un trou dans le plancher de la chambre campanaire et ont grimpé à l’intérieur.

Et là-haut, au sommet de la petite église Christ Church de Canterbury, Gilles Gaulin, Steven Aulis, Ed Pedersen et Tony De Melo ont découvert une cloche étonnante. « Pour voir l’immensité de cela ! », a déclaré M. Pedersen. Elle mesurait trois pieds de large, cinq pieds de haut et quelque trois pouces d’épaisseur à certains endroits. M. Aulis a dit que des poutres de 6 pouces la soutiennent.

La cloche a été installée en 1896 lors de la construction de l’église. Puis, les fenêtres de la chambre campanaire ont été fermées. La cloche n’a pas sonné durant plusieurs décennies.

Les quatre hommes sont des bénévoles du comité du Centre Canterbury de la Société d’histoire et du patrimoine de Bury. Leur découverte à la fin de septembre a été le point culminant d’un marathon de quatre ans visant à réparer et à restaurer cette église très particulière avec ses arcs-boutants, qui est située à l’intersection de la route 214 et du chemin de Canterbury.
« En 2015, la Société a acheté l’église du diocèse anglican pour la somme de un dollar à la condition que nous l’utilisions, que nous la réparions et que nous l’entretenions », a déclaré Candy Coleman, membre du comité composé de six personnes.

Appuyé par d’autres bénévoles, le groupe a recueilli des fonds en organisant une série d’événements communautaires : marchés aux puces, concerts, soupers communautaires et marchés publics. Le projet était d’ouvrir le nouveau Centre culturel à la communauté et aux visiteurs. « Nous avions un bon trafic piétonnier », a-t-elle déclaré. « C’est une petite église au milieu de nulle part. La plupart du temps, vous avez de petites églises, des gens passent, mais elles ne sont jamais ouvertes. »

L’intention était aussi d’amasser des fonds et ils l’ont fait. Ils ont recueilli 70 000 $, sans subvention ni aide gouvernementale. Un certain montant a été offert par un bienfaiteur anonyme. Le reste a été constitué de dons provenant de partout, de personnes dont les familles vivaient autrefois dans la région de Canterbury.

Ensuite, les rénovations. La fondation avait pourri, alors en 2018, ils ont construit une fondation en dalle de ciment à côté du site d’origine et y ont installé le bâtiment.

Ils ont également fait restaurer ses trois vitraux par Hugo Baillargeon, un artisan du vitrail de Verdun. En 1922, les fenêtres avaient été créées par N.T. Lyon Co. de Toronto, une entreprise réputée pour son travail de très haute qualité. M. Baillargeon a recommandé la construction de nouveaux cadrages de fenêtre pour les vitraux.

Le charpentier-artisan Steven Aulis a construit les cadrages. Il a également reconstruit la porte d’entrée gothique à partir de vieux planchers, réparé de nombreux contreforts, reconstruit la croix au sommet de la tour, et il construit présentement de nouvelles fenêtres à persiennes pour la tour.
Les autres réalisations ont été la remise à neuf de l’électricité, du chauffage, un fossé et un ponceau. Un aménagement par Gilles Gaulin, Steven Aulis et Peter Lupi. Et il y a encore beaucoup à faire, dit Mme Coleman. Il est prévu de peindre l’église dans ses couleurs d’origine en blanc avec bordure verte. « Nous voulons que l’église reflète son authenticité, son patrimoine. »

« Un merci aux bénévoles écrit en immenses lettres majuscules ! », a-t-elle déclaré. « Il y a beaucoup de petits boulots et ce n’est pas vraiment quelque chose que vous voyez, mais tout s’additionne. C’est du petit travail de héros méconnus. Un grand merci à tous ceux et celles qui participent et aident. Nous ne sommes que six dans le comité. Sans tous les bénévoles, nous serions épuisés ! »

« Le fait que cela se soit réalisé n’est pas un accident; c’est le résultat du travail de gens qui collaborent ensemble. Des gens qui sont inspirés et qui appuient l’ensemble du projet. Sans la communauté, cela ne se serait pas produit, » a déclaré M. Pedersen.

« Notre vision de l’avenir est que l’église sera un site historique et un centre qui continueront de fonctionner, que quelqu’un prendra la relève pour nous. Que ce sera là pour encore 100 ans ! La Société historique a déjà tellement fait qu’elle crie presque : “je suis importante maintenant !” »

Et quand la cloche de Canterbury sonnera-t-elle à nouveau ? La fin de semaine du 2 août 2020, a suggéré M. Pedersen. C’est à ce moment-là que le comité de Canterbury songe à organiser une célébration du Centre de Canterbury revitalisé. Et c’est à ce moment-là que les fenêtres à persiennes seront installées afin que la cloche puisse être entendue dans toute sa splendeur.

Apollo de l’Étoile : Dévoilement de l’image de marque

Nous retrouvons au centre le préfet Robert Roy, à l’arrière de gauche à droite, Richard Tanguay, président du comité OSE le Haut et Dominic Provost, directeur général de la MRC et du CLD, lors du lancement de l’image de marque.

Le Haut-Saint-François compte sur un nouvel ambassadeur pour faire la promotion du territoire. Apollo de l’Étoile sera aidé des membres de sa famille et amis. À travers ses aventures, le jeune homme du genre, bande dessinée, fera connaître les gens du milieu, les projets, les valeurs et les événements qui animent le territoire.

Le lancement de cette image de marque à travers les personnages est le fruit d’une longue réflexion. La démarche, explique Dominic Provost, directeur général de la MRC et du CLD, remonte à 2014 lors d’une grande rencontre à laquelle participaient toutes les municipalités et les organismes du territoire. L’exercice s’est transformé au fil des années en démarche globale intégrée de développement.

Tout le processus débouche sur une vaste campagne de rétention et d’attraction s’adressant entre autres aux personnes de 45 ans et moins à l’ensemble du Québec. Les personnages, précise Richard Tanguay, président du comité OSE le Haut, ont leur propre histoire sous fond de ciel étoilé, d’astronomie et de complexité de la vie d’une famille du Haut-Saint-François. Ils véhiculeront les cinq valeurs définissant le Haut-Saint-François soit l’audace, la solidarité, la préservation, l’égalité et l’apprentissage. Tout cela s’articule à l’intérieur de huit changements identifiés qui sont déjà en voie de transformation ou en devenir. Il s’agit de développer le goût d’apprendre et d’entreprendre, augmenter la scolarisation et les compétences, augmenter la population active et sa qualification, avoir une culture d’égalité homme femme, avoir une culture de solidarité forte, avoir une vision d’avenir partagée et rassembleuse, avoir une croissance démographique dans l’Est du territoire tout en réduisant l’âge médian pour l’ensemble de ce secteur.

Il est également possible de suivre l’histoire d’Apollo et découvrir le Haut-Saint-François en visitant le site web Oselehaut.ca. « Dans le Haut-Saint-François, nous aimons toujours faire preuve d’audace et d’innovation et c’est exactement ce que nous avons fait », de compléter le préfet, Robert Roy.

Jonatan Audet redonne vie au Town Hall à Gould

En raison de la disposition de ses boiseries, la salle de spectacle offre une acoustique tout à fait exceptionnelle et M. Audet invite les artistes à vivre cette expérience.

Même si l’idée semble un peu «flyée», Jonatan Audet a les pieds bien sur terre. Il sait très bien que l’acquisition du bâtiment centenaire le Town Hall à Gould, dans le Canton de Lingwick, ne se transformera pas en pont d’or. Cela nécessitera des investissements et une bonne dose d’amour. Mais pour lui, il était important de saisir l’opportunité, faire revivre l’édifice. « Je veux le rendre accessible pour moi, mes proches et le public », exprime-t-il avec un brin d’émotion.


Ce lingwickois d’adoption, depuis 1999, vibre littéralement lorsqu’il parle du bâtiment. Il en a fait l’acquisition le 2 septembre 2018, jour de naissance de son père, maintenant décédé. Cela représente une symbolique importante pour le jeune père de famille. Le Town Hall a une vie, une âme perceptible.


Érigé au début du siècle, le bâtiment a servi d’hôtel de ville, de salle paroissiale, de lieu de mariage, de soirées dansantes. Plusieurs doyens de la municipalité ont vu leur couple se former dans l’une de ces soirées. L’édifice a même accueilli une loge de francs-maçons avant d’être vendu à des intérêts privés.


« Il y a de l’énergie ici, tout le monde le sent. Quand on ouvre la porte, nos yeux vont partout, on pousse un soupir de soulagement en entrant ici. On est envahi par un bien-être hors du commun, par la beauté de la place et l’énergie qui l’habite, c’est du positif. On sent qu’il y a du vécu. On sent que l’âme est bonne, qu’on se promène partout, peu importe l’étage sur lequel on est, on sent qu’il s’est passé des événements heureux, qu’il y a eu une communion vraiment à chaque étage. On voit que ça été fait pour accueillir du monde, on le sent. » Pour M. Audet, le bâtiment n’est pas qu’un édifice comprenant un rez-de-chaussée, un premier et second étage, c’est quelque chose de vivant, de tangible. Le coup d’œil est différent à chaque palier. Au rez-de-chaussée apparaît une salle avec deux grandes tables en parallèle, traversées de piliers rejoignant le plafond composé de tôle embossée. Le tout donne accès à la cuisine où trône majestueusement un énorme poêle à bois cuisinière double. M. Audet l’avoue, le poêle à lui seul constitue un centre d’attraction à couper le souffle. Au premier étage s’ouvre une salle de spectacle avec une scène. La disposition de la boiserie offre une acoustique unique prisée par les musiciens. Le deuxième étage, avec de grandes fenêtres donnant sur le pré à l’arrière, offre une luminosité incroyable, inondant la pièce. Cet espace qui accueillait autrefois les francs-maçons peut servir de dortoir pour des artistes qui seraient en résidence, de laisser tomber M. Audet.


Ce dernier a eu l’occasion de visiter à quelques reprises le bâtiment. Il lançait aux propriétaires de l’époque « si vous songez à vendre un jour, faites-moi signe. » Avec le recul, il avoue qu’il n’aurait probablement pas été en mesure d’en faire l’acquisition à cette époque. Toutefois, près de 15 ans plus tard, le signe qu’il n’attendait plus s’est présenté par courriel. Les astres étaient alignés et M. Audet a sauté à pieds joints. « Dans ma tête, fallait que je mette toute l’énergie. Fallait que je fasse tout ce qu’il faut pour y arriver et si je n’y arrive pas, au moins, j’aurai essayé. Ne pas avoir essayé, j’aurais eu des remords, des regrets. » Il avoue avoir eu des moments de questionnements et d’en avoir discuté avec sa conjointe. « Je me disais, je suis-tu fou de vouloir acheter ça ? C’est un puits sans fond, ça demande du temps, de l’énergie. Dans quoi je m’embarque. Finalement, ma conclusion ça été de me dire si je ne l’essaie pas, si je vais jusqu’au bout de cette idée-là, ce rêve-là, il va y avoir quelque chose qui va me manquer dans ma vie. Je vais être passé à côté de quelque chose pis je vais trouver que j’ai été peureux ou manqué de courage. Je me serais tout le temps demandé à côté de quoi je suis passé. »


Vocation
Pour l’instant, M. Audet a une vague idée de la vocation qu’il souhaite donner au bâtiment. « À court terme, c’est de vraiment laisser aller les choses, organiser des événements culturels avec le Centre Oscar-Dhu et autres organismes de la municipalité. En fait, je prête la place aux organismes. Je peux voir c’est quoi les besoins. » À moyen terme, le propriétaire aimerait que le Town Hall soit ouvert tout l’été et à plus long terme toute l’année. M. Audet se dit ouvert aux suggestions et à la collaboration. « Moi, je ne suis pas un tenancier de bar, mais si quelqu’un m’approchait pour dire : on ouvre tu un bar, ça pourrait peut-être m’intéresser de déléguer. » Lui-même artiste, le propriétaire aimerait offrir un lieu de création où les artistes pourraient habiter le temps de faire leurs choses et pourquoi pas clôturer leur passage par un spectacle ?


Le propriétaire se donne encore du temps pour définir la vocation du bâtiment. « Je ne suis pas pressé et je ne suis pas prêt. Il faut que je trouve la façon de faire qui va concilier les étages. Comment concilier l’aménagement de l’espace pour produire tout ce qu’on peut produire ? C’est quoi le meilleur scénario ? » À ce chapitre, M. Audet avance comme hypothèse la création d’un OSBL qui pourrait être maître d’œuvre des activités. Dans la foulée, il mentionne être à la recherche de partenaires, pas nécessairement financiers, mais « des gens qui sont prêts à mettre du temps, du jus de bras. »


Heureux de son acquisition, M. Audet est d’autant plus fier qu’elle s’ajoute à l’offre touristique de Gould notamment avec le Gîte Au Coeur du Hameau et la Ruée vers Gould.

Lancement de la campagne OSE le Haut ! et de l’image de marque : Apollo de l’Étoile porte-parole du Haut-Saint-François

Nous apercevons de gauche à droite Dominic Provost, directeur général de la MRC et du CLD du Haut-Saint-François, Richard Tanguay, président du comité de travail OSE le Haut, et le préfet, Robert Roy, présentant quelques personnages devant ce qui représentera la carte de visite de OSE le Haut.

Le Haut-Saint-François vient tout juste de procéder au lancement d’une vaste campagne de rétention et d’attraction pour le territoire en mettant de l’avant son image de marque, le nouveau porte-parole Apollo de l’Étoile.

elon les intervenants, c’est à l’image de la démarche OSE le Haut qui se veut audacieuse, originale et innovante qu’on a choisi Sherbrooke comme fer de lance de la campagne qui s’étalera sur plusieurs années.

Plusieurs partenaires de la ville reine et des autres MRC de l’Estrie étaient invités au lancement de la campagne qui se déroulait au Musée de la nature et des sciences à Sherbrooke. Comme pour marquer la couleur du Haut-Saint-François, c’est en utilisant le transport en commun, un autobus de Transport de personnes HSF, que la délégation du Haut-Saint-François a débarqué sur place.

OSE le Haut est beaucoup plus qu’une simple campagne; elle est le résultat d’une longue réflexion amorcée en 2014 à l’occasion d’un forum auquel participaient les municipalités et organismes du territoire. S’en est suivie la démarche globale intégrée de développement à laquelle ont participé divers acteurs socio-économique, culturel, de la santé, du milieu scolaire et autres. Le tout a débouché sur la campagne OSE le Haut à laquelle vient se greffer l’image de marque avec Apollo.

Apollo est présenté sous forme de bande dessinée avec comme toile de fond le ciel étoilé. Le jeune homme est accompagné de ses grands-parents Margaret Elliot et Adélard de l’Étoile, son oncle et tuteur Gustave «Gus», d’un ami colombien Juan, un Écossais Alan Ferguson, de la petite fatigante, Julie, sans oublier la mère Manon et du père décédé, Bob Grant. Apollo, explique Robert Roy, préfet de la MRC du Haut-Saint-François, « agira comme ambassadeur du territoire et deviendra le porte-étendard des projets et de la réussite des initiatives des gens du Haut. »

« OSE le Haut, d’ajouter Dominic Provost, directeur général de la MRC et du CLD du Haut-Saint-François, est en fait l’histoire d’une communauté qui se prend en main et qui cherche à infléchir le destin en fonction de valeurs souhaitées et de l’adoption de huit changements. Ce portrait et ses priorités collectives nous ont permis de dégager cinq valeurs qui habitaient le territoire, mais qui étaient endormies. » On retrouve l’audace, la solidarité, la préservation, l’égalité et l’apprentissage. « Cela a permis de cibler huit changements qu’il était important d’atteindre afin d’améliorer la qualité de vie sur le territoire », de préciser M. Provost. Les changements identifiés et auquel le milieu a commencé à intervenir sont : développer le goût d’apprendre et d’entreprendre, augmenter la scolarisation et les compétences, augmenter la population active et sa qualification, avoir une culture d’égalité homme femme, avoir une culture de solidarité forte, avoir une vision d’avenir partagée et rassembleuse, avoir une croissance démographique dans l’Est du territoire et réduire l’âge médian pour l’ensemble de ce secteur et surtout dans l’Est. D’ailleurs, la clientèle 45 ans et moins à l’ensemble du Québec est particulièrement visée par la campagne en cours.

Richard Tanguay, président du comité de travail OSE le Haut et maire de Weedon, mentionne que la démarche en cours a été fignolée. « Pour concrétiser cela, notre groupe de travail a fait appel à des professionnels en communication et marketing de la région afin de doter le Haut-Saint-François d’une image de marque forte et distinctive pour favoriser le rayonnement et l’attraction de notre territoire. C’est ainsi qu’est né Apollo de l’Étoile, sa famille et ses amis qui sont des illustrations qui portent nos valeurs et nos projets au moyen des caractéristiques des personnages qui ont été inventés. Ces personnages ont même une histoire sous fond de ciel étoilé, d’astronomie et de complexité de la vie d’une famille du Haut-Saint-François. » L’histoire raconte une journée dans la vie d’Apollo où l’on apprend pourquoi il vit avec son oncle et surtout pourquoi il veut raconter à toutes et à tous les mérites et les atouts du Haut-Saint-François. Pour lui, c’est la meilleure façon pour que sa mère qui travaille à l’étranger revienne vivre auprès de lui. Entouré de sa famille et d’amis, Apollo se donnera donc comme mission de faire connaître le territoire du Haut-Saint-François en poursuivant le travail de sa grand-mère qui est aux fins de cette histoire, l’initiatrice de OSE le Haut. Par la démarche, les responsables ont convenu d’attirer les gens non pas avec les attraits touristiques du territoire, mais en misant sur la vie du milieu et les changements en cours.

La promotion de l’image de marque se fera à travers les médias sociaux, le site web Oselehaut.ca, les divers salons ainsi qu’à travers le journal régional Le Haut-Saint-François. La rétention et l’attraction de nouveaux arrivants dans le monde rural au Québec est un défi, d’expliquer M. Provost. « Nous, on dit aux gens que si vous venez dans le Haut-Saint-François, c’est ce que vous allez vivre, une région avec des valeurs et des changements susceptibles d’améliorer la qualité de vie. »

Les campagnes d’attraction et de rétention sont courantes au Québec, mais les intervenants sont convaincus que l’image de marque et l’ensemble du concept OSE le Haut avec ses valeurs et ses changements sont audacieux, originaux et innovants donc se démarquent des autres. Une enveloppe approximative de 70 000 $ est consacrée à la campagne en cours. Toutefois, l’investissement en temps, l’implication de ressources humaines de divers organismes impliqués dans les changements en cours sont nettement supérieurs, de laisser entendre MM. Roy, Tanguay et Provost. « Comme le proverbe le dit; seul, on va plus vite, mais à plusieurs, on va plus loin.

Justement, nos statistiques socio-économiques nous démontraient que malgré tous les efforts et les projets réalisés dans les vingt dernières années, les résultats n’étaient pas concluants. Nous devions travailler ensemble et en profondeur, plutôt que de travailler sur une suite de projets ponctuels.

C’est ce que nous avons commencé à faire », de conclure M. Provost.
Mentionnons que le Haut-Saint-François compte 22 759 personnes et constitue le 3e plus important territoire estrien. On note que 52 % de la population vit dans l’Ouest du territoire à moins de 30 minutes du centre-ville de Sherbrooke. Il existe plus de 110 entreprises manufacturières dans lesquelles on retrouve plus de 1 800 employés. On compte également plus de 200 commerces. Le couvert forestier occupe 83 % du territoire représentant 31 % des emplois industriels. Le secteur agricole joue également un rôle important avec 796 producteurs pour 470 entreprises agricoles. Parmi celles-ci, 19 sont parmi les grands employeurs de la région de l’Estrie.

Grands vents et inondations : Plusieurs municipalités touchées

Les installations du parc Pomerleau à Ascot Corner ont littéralement été inondées par les eaux. Nous apercevons à droite le dessus des bandes de la patinoire.

Le 1er novembre dernier, le Québec a subi les caprices de Dame nature. Les fortes pluies et les vents violents ont causé bien des dégâts. Le Haut-Saint-François n’a pas été épargné. Plusieurs citoyens ont dû être évacués durant la nuit et tôt le matin. Presque tous les élus s’entendent pour dire que la situation est pire que la crue des eaux du printemps. Le niveau de l’eau a monté très haut et très rapidement. « C’est arrivé d’un coup, ç’a été une surprise », mentionne entre autres, la mairesse de Lingwick, Céline Gagné.

Débordements de rivières et évacuations

Le niveau de la rivière Saint-François a monté plus haut qu’au printemps, inondant une fois de plus le parc Pomerleau à Ascot Corner. Quelques rues se retrouvant sous l’eau ont dû être fermées à la circulation. Toutefois, les citoyens n’ont pas eu à être évacués.

À Cookshire-Eaton, la rivière Eaton a débordé et un tronçon de la route 108, entre la 212 et la 214 était inaccessible à la circulation vendredi, par mesure préventive. Certains riverains ont dû être évacués au cours de la nuit de jeudi à vendredi, mais ont pu regagner leur domicile dans l’après-midi, le niveau de la rivière ayant baissé.

East Angus et Westbury ont également vécu plusieurs inondations, causées, notamment par les feuilles qui obstruaient les bouches d’égout. Le chemin de fer près du chemin Gosford Ouest a lui aussi été abîmé par la montée des eaux.

La rivière au Saumon à Lingwick est sortie de son lit et a inondé les champs avoisinants. Toutefois, aucune résidence n’a été touchée et donc personne n’a dû être évacué. Même scénario pour La Patrie où plusieurs terres agricoles ont été immergées.

À Weedon, l’état d’urgence a été déclaré à 12 h le vendredi. Quelques personnes ont été évacuées et prises en charge. Elles ont été hébergées dans un hôtel à Sherbrooke, faute de places disponibles dans la région. Toutefois, elles ont toutes pu regagner leur domicile dans la journée de dimanche.

Plusieurs tronçons de route complètement détruits
Si la pluie et les inondations ont fait des dommages, c’est l’érosion des routes et les bris qui ont suivi qui risquent de coûter plus cher. Pour Dudswell, près de 200 000 $ sont estimés pour la réparation des routes.
Bury n’a pas été épargnée. Selon le maire Walter Dougherty, les dégâts sont parmi les pires qu’ils ont eus depuis des années. Plusieurs secteurs ont été inondés, mais c’est principalement l’état des routes qui a fait craindre les citoyens. Beaucoup de chemins ont été partiellement abîmés, mais pour d’autres, ils étaient totalement impraticables. C’est le cas notamment de la route 255 où un tronçon a complètement été détruit, mais rapidement réparé.

Pour Ascot Corner, Cookshire-Eaton, Hampden, Scotstown et Westbury, les vents ont causé beaucoup de dégâts. Des arbres sont tombés un peu partout et plusieurs routes ont été grandement endommagées. Dans le secteur de Johnville, un chemin s’est complètement effondré. Les pompiers ont dû intervenir, à quelques reprises, pour des sauvetages.

À Weedon, des routes, qui normalement ne se brisent pas parce qu’elles sont en hauteur, se sont retrouvées détruites. Le chemin du Barrage a été pratiquement tout emporté et le Rang 2 Sud a pour sa part été sectionné en trois parties.

Un mur parti au vent
La polyvalente d’East Angus a subi un bris assez considérable. Un pan de mur a littéralement été arraché par le vent. Les étudiants et membres du personnel ont dû être évacués et transférés à l’aréna en milieu de journée pour assurer leur sécurité. L’intérieur de la bibliothèque était visible de l’extérieur. Heureusement, personne n’a été blessé et les réparations ont été entamées en fin de journée pour se terminer au cours de la fin de semaine.

Des pannes dans toute la MRC
Une des grandes problématiques reste les pannes de courant. Presque toutes les municipalités du Haut-Saint-François ont subi des pannes d’électricité. En général, le courant est revenu en moins d’une journée, mais en milieu rural, certains abonnés en ont été privés pendant plusieurs jours. Des hébergements temporaires et de l’aide étaient proposés aux gens qui en ressentaient le besoin. À Cookshire-Eaton, un centre d’accueil à la caserne de pompiers était ouvert pour les citoyens ayant besoin d’eau, de prendre leur douche ou simplement profiter d’un peu de chaleur.

Des travaux pour prévenir
N’étant pas à leur première expérience du genre, la municipalité de Lingwick avait entrepris divers travaux en 2019 en prévision des conditions météorologiques. Certains chemins ont donc été surélevés de quelques pieds afin d’éviter aux citoyens de se retrouver, une fois de plus, isolés à cause des inondations. Mme Gagné mentionne que ces travaux ont fait leurs preuves et ont permis de diminuer les dégâts. À Dudswell, les élus songent non seulement à faire des travaux en prévision, mais ils planifient améliorer leur système d’information d’urgence offert aux citoyens avant les sinistres. L’objectif est d’aider les gens à préparer leur trousse d’urgence 72 h afin de mieux gérer les situations à venir. Les municipalités touchées se relèvent et pour certaines, la facture risque d’être salée.

Tout le Haut-Saint-François se souvient

Scotstown, Weedon, Bury, East Angus, Sawyerville, Saint-Isidore-de-Clifton, Cookshire-Eaton et Island Brook ont organisé différentes cérémonies commémorant le jour du Souvenir. Sur la photo, nous apercevons Marcel Dumont, président de la Légion royale canadienne filiale 025 et de dos, Martin Baillargeon lors de la cérémonie de dépôt de couronnes ayant lieu à Weedon.

À l’occasion du jour du Souvenir, différentes cérémonies commémoratives ont eu lieu dans huit municipalités du Haut-Saint-François au cours de la fin de semaine et ce lundi. Plusieurs vétérans, élus municipaux et membres de la communauté étaient présents pour se remémorer les événements.

Samedi et dimanche, Scotstown, Weedon, Bury et East Angus ont marqué l’Armistice autour de leurs différents cénotaphes respectifs. Les municipalités de Sawyerville, Saint-Isidore-de-Clifton, Cookshire-Eaton et Island Brook ont pour leur part, souligné la commémoration lundi.

À Weedon, samedi après-midi, près d’une cinquantaine de personnes ont assisté à la cérémonie officiée par Marcel Dumont, président de la Légion royale canadienne filiale 025.

C’est dans une ambiance respectueuse et remplie de gratitude envers ceux et celles qui ont servi que les citoyens ont pris le temps de se souvenir et de remercier les anciens et nouveaux combattants. « Les Canadiens et Canadiennes doivent se souvenir de tous ceux qui ne sont pas revenus, aussi bien que ceux qui reviennent avec des blessures visibles et d’autres avec des blessures psychologiques qui sont plus difficiles à apercevoir », mentionne M. Dumont.

Au cours de la cérémonie, ont également pris la parole, Manon Jolin, représentante de Marie-Claude Bibeau, députée de Compton-Stanstead, François Jacques, député de Mégantic, et Robert Roy, préfet de la MRC du Haut-Saint-François. Chacun leur tour, ils ont remercié à leur façon les vétérans et militaires pour les services donnés, mais également d’avoir rendu possible la liberté dans laquelle nous vivons aujourd’hui. Ils ont aussi mentionné le travail, encore de nos jours, effectué dans les pays étrangers afin d’offrir cette liberté à d’autres.

Lors de ces cérémonies, plusieurs personnes présentes sont touchées de près ou de loin par les guerres, que ce soit des militaires, vétérans, membres de la famille ou amis. Ces événements permettent aux citoyens de se regrouper et ainsi briser l’isolement, comme à Weedon, où M. Dumont a invité l’assemblée à se réunir autour d’un café à la salle communautaire.
Cette année, le jour du Souvenir avait également pour but de rappeler le 75e anniversaire du débarquement de Normandie. Si la journée du 6 juin 1944 s’est avérée victorieuse, elle a été lourde de conséquences sur le plan humain pour les membres de l’armée canadienne qui ont subi beaucoup de pertes.

« Le jour du Souvenir, nous avons l’honneur et le devoir de nous souvenir et d’offrir notre gratitude. Nous nous souviendrons d’eux », a exprimé M. Dumont.

Les voyages forment la jeunesse : Une centenaire à Weedon

Marcelle Lussier-Poudrier, au centre, entourée de sa famille. À sa droite, sa sœur, Laurianne Lussier-Leclerc et à sa gauche, son fils Maurice Poudrier. Sur la rangée du haut, on aperçoit ses autres enfants, de gauche à droite, Marc, Armand, Lucie et Claire.

C’est entourée de sa famille que Marcelle Lussier-Poudrier a récemment célébré son centième anniversaire au CHSLD de Weedon.

Témoin de plusieurs grandes inventions au cours de sa vie, c’est l’accessibilité aux voyages qui l’a le plus marquée et impressionnée.

Pendant près de 20 ans, elle a parcouru le monde et a grandement profité de cette innovation. Son dernier voyage remonte en 2005, alors qu’elle avait 86 ans. Elle y a visité la Croatie pendant un séjour de plus de trois semaines.
Originaire de Windsor, elle ne croyait certainement pas se rendre à cet âge. Selon ses dires, il n’y a pas de recette gagnante. Elle a travaillé toute sa vie dans plusieurs domaines différents, dont enseignante et couturière. C’est sans compter tout le travail à la maison et sur la terre.

Claire Poudrier, fille de Mme Lussier-Poudrier, mentionne que sa mère, malgré son âge, a encore toute sa tête et est très au fait de l’actualité. Lors des dernières élections, elle n’a pas hésité à se renseigner et débattre son point de vue. Elle a encore sa vivacité d’esprit, au grand bonheur de ses enfants.

François Jacques, député

Bilan positif pour François Jacques : un an plus tard

François Jacques, député de Mégantic.

François Jacques, député de Mégantic, vient de compléter sa première année comme représentant de cette circonscription à l’Assemblée nationale. Après plusieurs accomplissements, il estime que le bilan est positif.

Élu aux élections du 1er octobre 2018, il est devenu membre de la Commission de l’administration publique et membre de la Commission des relations avec les citoyens le 30 novembre 2018. Le 4 septembre dernier, il a été nommé adjoint parlementaire pour le volet affaires municipales de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest.

Dans la dernière année, M. Jacques a participé à plusieurs événements organisés sur le territoire et n’a pas hésité à aller à la rencontre des citoyens. Il estime avoir tenu parole en soutenant plusieurs entreprises, organismes communautaires, citoyens et municipalités dans leurs projets. Il mentionne avoir parcouru pas moins de 40 000 kilomètres au courant de l’année pour être présent auprès des citoyens. Le député et son équipe ont mentionné qu’ils allaient compenser les gaz à effet de serre émis lors de leurs déplacements. M. Jacques participera à la tournée de consultations régionales en vue du Sommet sur le transport ferroviaire le 9 décembre prochain, à Drummondville.

Le député se dit satisfait de la première année qu’il dit remplie d’apprentissage et d’actions.

Fierté d’entreprendre : Une belle façon d’échanger

Près d’une trentaine de personnes ont échangé dans le cadre du récent 5 à 7 Fierté d’entreprendre.

Malgré les caprices de Dame nature du vendredi 1er novembre dernier, près d’une trentaine de personnes ont participé à la quatrième édition du 5 à 7 Fierté d’entreprendre. L’objectif de la rencontre, qui se déroulait au Town Hall à Gould, visait principalement à lancer les inscriptions au Défi OSEntreprendre et de permettre au groupe de migrants potentiels participant à Place aux jeunes d’échanger et découvrir le dynamisme entrepreneurial du territoire.

Audrey Beloin, responsable locale du Défi OSEntreprendre, volet Création d’entreprise, invite les nouveaux entrepreneurs à s’inscrire. Ils ont jusqu’au 10 mars 2020 pour le faire. Chaque année, plusieurs entrepreneurs du Haut-Saint-François posent leur candidature au volet local. L’année dernière, Entreprise forestière Bélifor Inc. s’est hissée à l’échelon régional dans la catégorie Exploitation, transformation, production. Ayant franchi le volet local, les promoteurs avaient remporté une bourse de 500 $. Le défi qui en est à sa 22e édition, explique Mme Beloin, permet aux participants de valider leur projet, d’obtenir des bourses en plus d’élargir leur réseau. Les personnes désireuses d’en savoir davantage sur les critères d’admissibilité ainsi que la liste des catégories et des prix spéciaux peuvent consulter en ligne le www.OSEntreprendre.quebec. Les entrepreneurs du territoire peuvent également contacter Mme Beloin à la SADC du Haut-Saint-François.

Pour sa part, Olivier Jean, de Place aux jeunes, a profité de l’occasion pour mettre en contact les 13 personnes en provenance de Montréal, Québec et de la Montérégie venus passer la fin de semaine pour découvrir le Haut-Saint-François et ses principaux acteurs. Les visiteurs caressent divers projets et profitent de l’opportunité pour échanger et découvrir le territoire sous différents angles. Outre des visites de groupes, M. Jean mentionne qu’il est possible de faire des visites individuelles pour une journée qui serait adaptée selon les besoins de la personne. Mentionnons que l’activité était organisée par la SADC du Haut-Saint-François et Place aux jeunes du Haut-Saint-François.

En hausse de 6,7 % Valoris adopte son budget de fonctionnement

Valoris a adopté un budget de fonctionnement à la hausse de 6,7 % pour 2020.

Les maires l’attendaient afin de préparer à leur tour leurs prévisions budgétaires de la prochaine année. Valoris a déposé son budget d’exploitation 2020 de l’ordre de 16 457 649 $ en hausse de 6,7 %, soit plus ou moins 1 M$ de plus comparativement au budget 2019 révisé.

Le tarif de traitement des déchets passe de 237 $ à 241 $ la tonne correspondant à l’augmentation de l’IPC à 1,7 %. Globalement, les administrateurs sont d’avis que les revenus globaux générés par la tarification combleront les dépenses additionnelles projetées pour 2020.

C’est à l’occasion d’une assemblée extraordinaire que le conseil d’administration de la Régie intermunicipale du centre de valorisation des matières résiduelles du Haut-Saint-François et de Sherbrooke a approuvé le budget d’exploitation pour 2020.

Les investissements sont principalement associés à la mise en place des infrastructures pour l’agrandissement du lieu d’enfouissement technique avec la construction d’une nouvelle cellule d’enfouissement, ainsi que les équipements de captage du biogaz et de traitement des eaux de lixiviation. Un investissement est projeté pour la valorisation des biogaz et pourrait entraîner un revenu significatif pour la régie à moyen/long terme.

Toutefois, on mentionne qu’il est encore trop tôt pour inclure ce revenu dans le budget actuel puisque les modalités reliées à la concrétisation d’une entente de ce type ne sont pas connues. Par ailleurs, un montant de 1,5 M$ sera appliqué directement au plan de redressement 2020-2021, précise-t-on.
Rappelons que Valoris a pris plusieurs municipalités par surprise en mai dernier en augmentant de 104 $ le coût pour chaque tonne de déchets destinés à l’enfouissement la faisant passer de 133 $ à 237 $. Le président du conseil d’administration et maire de Sherbrooke, Steve Lussier, avait assuré lors d’une assemblée du conseil d’administration en septembre dernier que 2020 marquerait une hausse du tonnage correspondant au coût de la vie.

Valoris présente son plan de redressement aux élus

Nous apercevons Robert Roy, vice-président, Steve Lussier, président, et Denis Gélinas, directeur général de Valoris, présentant le plan de redressement.

La direction de Valoris, Régie intermunicipale du centre de valorisation des matières résiduelles, a rencontré la presse régionale au lendemain de la présentation du plan de redressement 2019-2020 aux élus de Sherbrooke et des municipalités du Haut-Saint-François. Les responsables ont respecté le huis clos demandé aux municipalités de sorte que peu de choses émanent de la rencontre, si ce n’est de grands principes comme augmenter les revenus, réduire les dépenses, trouver de nouveaux partenaires et que le plan devrait être adopté d’ici deux semaines.

« II devenait essentiel qu’on mette en place un plan pour redresser la situation financière. Le plan met en lumière les différents facteurs d’influence avec les forces, les faiblesses et les opportunités qui sont offertes à nous et les menaces du domaine d’affaires industriel » d’expliquer le président de Valoris, et maire de Sherbrooke, Steve Lussier. Rappelons que Valoris doit faire face à une dette de quelque 44 M$. D’ailleurs, 43 % de son budget de fonctionnement pour 2020 serviront essentiellement à ce remboursement. Selon le président, le plan de redressement est bâti de façon à rembourser les emprunts sans affecter la tarification des membres partenaires. Les municipalités membres paient 237 $ la tonne présentement qui passera à 241 $ en 2020 pour atteindre 245 $ en 2021.

Le président mentionne que le plan de redressement tourne autour de six champs d’activités, dont celui d’augmenter l’approvisionnement, trouver de nouveaux partenaires et obtenir la reconnaissance du gouvernement du Québec. « C’est pas fini, on va continuer d’aller de l’avant pour avoir nos reconnaissances gouvernementales qui doivent nous revenir de toute façon. » Une enveloppe de 1,476 M$ est consacrée pour mettre en place le plan de redressement qui a notamment pour « objectif d’opérer l’ensemble des lignes de tri sur une base de rentabilité financière ». M. Lussier n’a pas exclu la possibilité d’ajouter des ressources au besoin qui pourrait amener la régie à aller encore plus loin. Faisant référence aux municipalités membres, il précise « je me suis engagé à ce qu’on puisse moduler le plan de redressement une fois adopté, c’est un plan qui sera toujours en modulation, aucun problème pour s’améliorer, à aller encore plus loin. »

Sans fixer de date, M. Lussier manifeste sa hâte de déposer le plan de redressement au bureau du ministre responsable pour l’Estrie, François Bonnardel, « pour qu’il puisse en prendre connaissance. Nos redevances, nos compensations sont importantes pour qu’on puisse continuer les opérations de bonne façon et pour l’avenir. » Le directeur général, Denis Gélinas, insiste sur l’importance « d’avoir aussi droit à toutes les subventions et reconnaissances associées aux centres de tri qui sont accrédités entre autres dans le dossier de recyclage. On a entre 15 % et 30 % des matières qui sont facilement assimilables à ce qu’on peut retrouver dans le bac du recyclage. Donc, pourquoi n’aurait-on pas le droit au remboursement au même titre que tous les autres centres de tri à pratiquement entre 95 % et 98 % des frais d’opération. Ça viendrait diminuer nos dépenses. » Il en est de même, précise M. Gélinas, pour les programmes de subventions concernant les équipements auxquels Valoris n’a pas droit.

Sensibilisation
Le vice-président de Valoris et préfet de la MRC du Haut-Saint-François, Robert Roy, mentionne qu’il y a une sensibilisation à faire auprès des gens à utiliser le bon bac pour les matières. Il précise que 65 % des matières du bac noir sont valorisables. On y retrouve pas moins de 15 % qui sont recyclables et 50 % putrescibles. D’autre part, il ne semble guère inquiet quant au volume de déchets susceptibles d’être acheminés chez Valoris. « Il y en aura toujours des déchets, sinon on va se tourner vers autre chose. » M. Gélinas ajoute que « selon les dernières données de Recyc-Québec, nous avons 4,7 millions de tonnes de déchets générés par la population du Québec. On est loin du zéro déchet. Ici, c’est un site moderne, on a de la place pour l’agrandir. Notre objectif n’est pas d’enfouir, mais de se donner la place pour enfouir. Si les gens mettent la bonne matière dans le bon bac, ce sera un beau problème. Nos machines vont trier ce que nous leur demanderons de trier. Nous changerons la vocation de la ligne et établir une rentabilité en fonction de ça. Valoris c’est bien plus qu’enfouir »

Réaction
La mairesse de Cookshire-Eaton qui avait réclamé un plan de redressement s’en tient au huis clos et refuse d’émettre le moindre commentaire. Sans vouloir commenter le plan, elle admet « oui, ils ont travaillé fort. Je reconnais le travail qui a été fait. » Quant savoir si elle est satisfaite, elle laisse tomber un « oui » après un moment d’hésitation.

Oktoberfest à la Cité-école : Souper-bénéfice amusant et profitable

À l’avant, nous retrouvons de gauche à droite, Louka Labrecque, premier ministre du Parlement au secondaire, Maud Robert, Renée-Claude Leroux, présidente de la Fondation, Sylvie Lapointe, présidente d’honneur et mairesse de Cookshire-Eaton, et Mélanie Tremblay. À l’arrière, Alexis Dalpé, Annie Rodrigue, Mathieu Paquin et Jacques Morin. Absents sur la photo : Annie-Claude Turgeon et Charles Labrie.

Pas moins de 240 personnes participaient à la 14e édition de l’Oktoberfest qui se déroulait à la Cité-école Louis-Saint-Laurent. C’est dans une ambiance festive que les convives ont contribué à remplir les coffres de la Fondation Louis-St-Laurent dont l’objectif est de venir en aide aux élèves dans le besoin.

L’implication de l’organisme s’applique sous forme de bourses, d’aide financière pour les repas, le matériel et les activités scolaires.
C’est sous la présidence d’honneur de Sylvie Lapointe, mairesse de Cookshire-Eaton, que s’est déroulée la soirée. Plusieurs élus municipaux, organismes communautaires et entreprises de la région étaient présents pour célébrer. Différents fournisseurs et commanditaires ont généreusement donné temps et produits. Il y avait entre autres la Brasserie 11 comtés qui tenait le bar lors du coquetel d’arrivée et le souper était, encore une fois cette année, offert par le Resto 108.

Un encan a eu lieu pour amasser des fonds et trois grands prix ont été mis aux enchères soit un petit réfrigérateur, un chandail autographié par Carey Price et une balle de baseball signée par Gary Carter. Cela a permis de récolter près de 1 000 $ supplémentaires.

Les gens étaient invités à se procurer des billets pour participer à différents tirages offerts au cours de la soirée. Parmi les prix remis par des entreprises de la région, on retrouvait entre autres des paniers remplis de produits locaux et des billets de spectacles. La vente des coupons a généré près de 1 800 $ de profits pour la fondation.

Le souper a été animé par Alexis Dalpé, enseignant à la polyvalente, et Louka Labrecque, premier ministre du Parlement au secondaire. Les convives ont pu profiter de différentes prestations musicales de la part des étudiants, mais également de quelques parents bénévoles, à la surprise de tous. La soirée s’est poursuivie sous les mix de DJ Marc Reid.

Au grand étonnement de plusieurs, Mme Lapointe a annoncé qu’exceptionnellement une autre activité de financement sera prévue. Un spectacle de l’humoriste Peter MacLeod aura lieu le 14 mars prochain à l’auditorium de la polyvalente Louis-Saint-Laurent. Les billets seront en vente au coût de 40 $ chacun. Un total de 300 billets seront disponibles et tous les revenus seront remis à la fondation. Les intéressés peuvent s’en procurer auprès de Renée-Claude Leroux, présidente du conseil d’administration de la Fondation.

Mme Leroux se dit très satisfaite de cet événement. C’est selon elle, un beau succès, comme toujours.

Marché de Noël à Newport

Malgré les pannes d’électricité qui touchaient le secteur, le marché de Noël de Newport a accueilli pas moins de 120 personnes pour sa 5e édition. Profitant d’une génératrice, neuf artisans ont pris place à la salle communautaire afin de fièrement présenter leurs œuvres. Couture, tricot, tissage, bijoux, décorations et produits du terroir, les visiteurs ont pu découvrir du talent plein les tables et commencer leur magasinage des fêtes. Lyne Maisonneuve et Anne Marie Yeates-Dubeau, organisatrices de l’événement, ainsi que les artisans, se disent satisfaits de l’événement. Les artisans présentaient fièrement leurs œuvres à l’occasion du marché de Noël.

La Route des églises dévoile ses secrets

L’intérieur de l’église Trinity United de Cookshire est recouvert de bois de frêne brun «à rainures et languettes», assemblé selon des motifs géométriques complexes.

La Route des églises proposait des églises et des activités aussi variées que le temps du jour, avec ses averses éphémères, ses nuages époustouflants et son soleil somptueux. Au total, 11 églises ont participé et ont reçu des visiteurs toute la journée du 14 juillet.

Il y avait deux églises catholiques romaines : Saint-Raphaël de Bury, et Saint-Camille de Cookshire, qui a organisé un service œcuménique à 16 h en présence de plus de 40 personnes, présidé par le père Roger Roy, la révérende Tami Spires, le diacre Gabriel Kwenga et Mme Monique Lemelin.
Il y a eu quatre églises anglicanes : Christchurch Canterbury, l’anglicane Saint-John près de Brookbury, Saint-Paul de Bury et Saint-Peter de Cookshire. Et il y avait quatre églises Unies : East Clifton United à Saint-Isidore, Grace United à Brookbury, le Centre Culturel Uni de Bury et le presbytère Sawyerville United à Sawyerville.

Chacune avait son histoire  : Le clocher de Saint-Camille s’est effondré en 1933. L’église de Sawyerville United a été incendiée en 2006; sa cloche a été volée en 2016, puis récupérée. L’arrière du Centre Uni de Bury est composé de la chapelle presbytérienne de Gould Station, déménagée à Bury en 1958. Le choeur de l’église Saint-Raphaël est fait de sa chapelle d’origine érigée pour la première fois en 1872.

Le circuit a offert aux visiteurs protestants l’occasion d’explorer les nombreux symboles qui ornent les églises catholiques romaines. Et les catholiques ont pu dissiper quelques mystères derrière les «portes secrètes» des églises protestantes. À la Trinity United, la révérende Tami Spires a mentionné qu’un visiteur lui avait dit : « Je me suis toujours demandé ce que signifiaient ces chiffres sur la paroi avant. » (Réponse : Ce sont les numéros de page des hymnes pour chaque service.)

Pour l’organisateur de la Route, Ed Pederson, un événement marquant de la journée aura été une cérémonie célébrant les vitraux récemment rénovés du Christ Church de Canterbury. Le cornemuseur Matthew Fowler a dirigé une procession dans l’église. La présidente de la Société d’Histoire et du Patrimoine de Bury, Praxède Lévesque-Lapointe, a fait une présentation en l’honneur des maîtres artisans Hugo Baillargeon, qui a restauré le verre, et Steven Aulis, qui a encadré et installé les fenêtres.

M. Baillargeon, de Montréal, a déclaré que les fenêtres « très importantes » avaient été créées par M.T. Lyons, un artisan de premier plan de Toronto, émigré d’Écosse en 1846. Les fenêtres ont été installées en 1922, l’année même où Irwin Watson, un résident de Bury, a été baptisé à l’église, a fait remarquer lui-même M. Watson, lors de la cérémonie.

Environ 40 personnes ont assisté à la cérémonie et au cours de la journée, 75 personnes ont signé le livre d’or de Christchurch Canterbury. Ce centre culturel a récemment été transféré sur une nouvelle fondation adjacente à la précédente, qui était en train de s’effondrer.

M. Pederson a résumé la visite en citant un jeune visiteur : « C’est merveilleux de pouvoir assister à un événement culturel dans notre propre communauté ! »

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