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La MRC adopte un budget à saveur environnementale

Nous apercevons de gauche à droite Dominic Provost, directeur général de la MRC et du CLD, et Robert Roy, préfet de la MRC du Haut-Saint-François.

L’environnement semble faire un large consensus autour de la table des maires et pour cause, les élus de la MRC du Haut-Saint-François ont convenu d’augmenter ce poste budgétaire de 150 % dans le cadre du budget qu’ils ont adopté pour 2020. Le préfet, Robert Roy, précise que cette majoration n’a rien à voir avec Valoris et qu’elle vise à développer entre autres des mesures déjà en marche comme les écocentres mobiles.
Le budget de la MRC pour la prochaine année s’inscrit à la hausse de 5,18 %, atteignant un montant de 2 274 734 $. La quote-part des municipalités augmente en moyenne de 4,74 % représentant 113 578 $. Évidemment, l’augmentation varie selon sa richesse foncière. Elle peut osciller entre 1,11 % à 7,25. Le budget, d’expliquer M. Roy, « est bâti selon le plan d’action sur lequel les maires ont eu l’occasion de se prononcer. Les maires sont d’accord avec les orientations prises. »

Environnement
L’environnement impliquant le plan de gestion des matières résiduelles (PGMR) marque un virage important. L’augmentation des dépenses de 59 354 $ à 148 584 $ pour une hausse de 150 % démontre la volonté des élus à faire davantage dans ce domaine, d’expliquer Dominic Provost, directeur général de la MRC et du CLD. « L’environnement, c’est un choix. On s’apercevait qu’on pouvait faire plus. Les écocentres mobiles ont créé un engouement. Ça a aucun lien avec Valoris. C’est des gestes que la MRC a posés dans le passé qui fait qu’on en veut plus. On s’est donné les moyens pour compléter le PGMR », de préciser M. Roy.

Le PGMR comprend plusieurs mesures comme une étude d’opportunité pour l’amélioration de la gestion des matières résiduelles et du programme de mesures et vidange des fosses septiques en tandem municipalités/MRC. On prévoit augmenter le nombre d’écocentres mobiles et la fréquence sur le territoire. On désire améliorer la gestion de l’écocentre régional en augmentant des matières accueillies comme la tubulure d’érablière et le plastique agricole tout en augmentant le nombre d’heures et de jours d’ouverture. Il est inscrit au PGMR de faire un plan d’action territorial pour sensibiliser la population à utiliser le bon bac. On désire aussi stimuler les municipalités à implanter la collecte des matières organiques via le bac brun sur le territoire. Il y est prévu d’apporter une aide à Valoris dans le plan de relance du centre de tri et l’agrandissement du LET. Au cours de la prochaine année, les élus entameront une réflexion sur la fin de l’entente intermunicipale avec Récup Estrie prévue pour le 31 décembre 2020. Ces nouvelles mesures, dont certaines sont en attente d’aide gouvernementale, s’inscrivent parmi d’autres, déjà existantes. Mentionnons que la MRC compte effectuer un remboursement graduel de 15 300 $ sur un déficit accumulé de l’écocentre estimé à 35 091 $ au 31 décembre 2019.
Outre l’environnement, plusieurs sujets s’inscrivent dans le plan d’action 2020 dont la planification stratégique des loisirs (PSL) en partenariat avec le Conseil Sport et Loisir de l’Estrie (CSLE), en tandem avec les municipalités. La démarche vise à définir le rôle de la MRC en loisirs en complémentarité avec les municipalités. Les intervenants poursuivront les démarches de déploiement du sport et du loisir territorial incluant le projet de centre sportif régional à East Angus, toujours à l’étude.

La révision du schéma d’aménagement et de développement (SAD) adopté en 1998, la poursuite du plan régional des milieux humides et hydriques, la finalisation du schéma de couverture de risques en sécurité incendie, amorcée, il y a plus de cinq ans, sans oublier le projet de couverture Internet haute vitesse pour 100 % des mal desservis font partie des dossiers qui poursuivront leur cheminement au cours de la prochaine année. D’autre part, la MRC continuera son implication dans la campagne de sensibilisation sur la pollution lumineuse, « On préserve la réserve » en participant à un comité regroupant la MRC du Granit et la Ville de Sherbrooke. Des dossiers comme le transport collectif sur le territoire et la route 257 s’inscrivent sur la feuille de route de la MRC.

Budget
Le préfet se dit satisfait du budget 2020. De l’augmentation globale de 5,18 %, une portion de 2 % va directement sur la masse salariale. Cette mesure est attribuable à une analyse de la rémunération des employés, prévue lors du renouvellement de la convention collective sur laquelle les parties se sont entendus, d’expliquer M. Provost. De son côté, M. Roy ne cache pas sa satisfaction de la nouvelle façon de faire. Les responsables ont amorcé en 2018 un processus de stabilisation du budget, étalé sur quatre ans, dont l’objectif est d’équilibrer chaque poste budgétaire.

Historiquement, il arrivait que des surplus de certains départements soient utilisés pour essuyer la hausse régulière des coûts. La démarche, adoptée par les élus, consiste à mieux planifier les dépenses récurrentes des divers postes et de constituer une réserve pour chacun d’entre eux. Un plafond de 10 % d’accumulation de surplus est fixé par département. L’excédent pourra être réinjecté et utilisé. On a également inclus l’entretien des bâtiments sur une période de 10 ans « pour éviter de mauvaises surprises », souligne M. Roy. Tout cela, ajoute-t-il, a pour but de stabiliser les quotes-parts des municipalités. Les surplus pourront donc être affectés non pas à équilibrer des postes budgétaires, mais pour des projets spéciaux dans leur totalité ou en partie évitant ainsi aux municipalités d’avoir des contributions en montagnes russes. « C’est un budget qu’on peut être fier parce qu’on a atteint nos objectifs fixés sur quatre ans en trois ans et on garde nos surplus pour développer », d’exprimer M. Roy.

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