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Grève des employés municipaux d’Ascot Corner : Les négociations traînent en longueur

Les employés municipaux d’Ascot Corner déclenchent une première journée de grève dans l’intention de donner un «sérieux avertissement» à leur employeur. Confrontés à des blocages en table de négociation, ils espèrent, avec cette action, faire avancer les choses.

La convention collective s’est terminée le 31 décembre 2018 et depuis, le syndicat a une principale demande, soit le rattrapage salarial. « Les cols bleus ont en moyenne 2 $ de moins que les autres municipalités dans notre région », explique Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie – CCSNE. Ce dernier affirme avoir tout fait pour tenter d’éviter ce conflit, mais obtient difficilement un dialogue positif. « La grande problématique de la table de négociation, c’est la façon de négocier de l’employeur. Il est clair qu’après 18 mois, malheureusement, on fait affaire avec un employeur qui manque d’expérience dans la négociation et qui fait des erreurs majeures qui ne sont pas admissibles. Après 18 mois, ils ont amené une nouvelle demande, ça ne se fait pas ça en négociations », exprime-t-il. Selon lui, 18 mois de négociations coûtent plus cher à la municipalité en frais d’avocat que les demandes des travailleurs.

Jean-Pierre Bourgault, vice-président-trésorier de la Fédération des employées et employés des services publics (FEESP-CSN), estime que les demandes qui sont sur la table ne sont pas exagérées, que c’est pour être équitable avec les autres villes. La mairesse d’Ascot Corner, Nathalie Bresse, n’est toutefois pas de cet avis. « Une moyenne de presque 9 % d’augmentation en temps de pandémie, je trouve que c’est énorme », affirme-t-elle.

Une négociation a été faite et l’employeur proposait la transformation de deux postes de salarié en cadre. M. Beaudin considère cette offre comme inacceptable. « Je pense qu’on a fait une très bonne offre, mais ils ne l’ont pas accepté. C’était une bonne proposition avec les moyens qu’on a », explique Mme Bresse.

Pour le président, les pourparlers ne sont pas terminés, « on espérait que ça puisse faire réagir et faire avancer la négociation, on va voir ce qui va se passer, mais c’est sûr qu’il y a d’autres jours de grève qui s’en viennent très prochainement. » Il tient toutefois à préciser que pendant les jours de grève, les services essentiels pour la population tels que la désinfection des aires de jeux seront maintenus. Le syndicat regroupe environ 10 employés à la ville d’Ascot Corner.

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