Voyage humanitaire en Haïti : Carmen Simard passe le flambeau

Comme chaque année depuis 12 ans, Carmen Simard, du secteur Johnville à Cookshire-Eaton, est revenue début mars, d’un voyage humanitaire en Haïti. Cette fois, tout indique qu’il s’agissait de son dernier périple. Loin d’être nostalgique, elle nourrit beaucoup d’espoir en l’avenir, car elle semble avoir trouvé une personne, Sylvie Pelletier, prête à reprendre le flambeau et poursuivre la mission.

« J’ai choisi Sylvie à cause de son dévouement et son intérêt à aider les autres. J’ai quelqu’un au grand cœur prêt à continuer le projet de présence auprès des jeunes filles qui apprécient ce qu’on fait pour elles. » Animatrice de vie spirituelle et d’engagement communautaire au Collège François-Delaplace à Waterville, Mme Pelletier organise chaque année, avec l’aide d’étudiantes, une collecte d’articles scolaires et des produits sanitaires pour les petites orphelines. Celle qui songe à prendre la relève tenait à accompagner Mme Simard avant de s’engager. « Je voulais voir dans quoi je m’embarquais. Je voulais voir si je pouvais être utile avec le temps que j’avais. »

Ayant participé à deux voyages humanitaires, Mme Pelletier avoue que Haïti, c’est autre chose. « C’est très différent Haïti, c’est un autre contexte, c’est un pays touché par les cataclysmes naturels, il n’y a pas de structure, pas de protection, pas d’électricité. C’est un choc. On essaie de comprendre la logique et il n’y en a pas. On est constamment à l’essentiel quand on est là. Ça remet les valeurs aux bonnes places. Le désir est là parce que les besoins sont grands et ça fait du bien de faire du bien. Mais, ça va me prendre de l’aide », précise-t-elle. « C’était important qu’elle prenne contact avec les petites orphelines et pour les religieuses de savoir qui sera là l’an prochain », d’ajouter Mme Simard.

Projet
Comme chaque année, la délégation estrienne, pour ainsi dire, passe quelques jours avec les jeunes orphelines de Petite-Rivière-de-l’Artibonite qui sont sous la responsabilité de la congrégation des Petites Sœurs de Sainte-Thérèse. Au cours de leur passage, nos ambassadrices remettent aux filles du matériel scolaire, des effets sanitaires et autres. On y réalise également des projets définis par les religieuses. Cette année, on a fait installer quatre barrières sur les galeries des dortoirs, notamment pour empêcher les chèvres de circuler, une cage d’acier à l’extérieur de la cafétéria afin de protéger les barils de gaz propane. Deux portes ont été aménagées pour faciliter la circulation à l’intérieur des dortoirs sans sortir à l’extérieur. Ces travaux, d’insister Mme Simard, sont effectués par des gens de la place. « On les paie, ça leur permet de faire vivre leur famille », souligne-t-elle.

Les religieuses ont déjà déterminé le projet de l’an prochain. Elles souhaitent poursuivre l’agrandissement de l’orphelinat qui abrite 52 filles de 3 à 19 ans. Mme Pelletier mijote également un petit projet pour l’an prochain. « J’ai remarqué qu’il n’y avait pas de jardin. J’aimerais leur proposer de faire un jardin. » Appuyées par de généreux donateurs, lors d’activités de collectes de fonds, nos ambassadrices sont également supportées par Fraternité Haïti des Trois-Lacs. L’argent amassé permet la réalisation des travaux.

Mmes Pelletier et Simard profitent de leur passage pour passer du temps avec les jeunes filles, échanger, faire des jeux et autres activités. Le dernier soir, nos représentantes ont droit à un spectacle préparé par celles-ci. Pour avoir discuté avec plusieurs orphelines, Mme Pelletier mentionne qu’elles ont les mêmes préoccupations que les jeunes filles ici, sauf que « l’aspect religieux est plus présent qu’ici », précise-t-elle.
Mme Simard ne tourne pas le dos complètement à Haïti et mentionne qu’elle y retournera un jour en touriste. Elle complète son périple avec un brin de fierté en constatant tout le travail effectué au cours de ses voyages. Au début de son implication, elle a marrainé une orpheline âgée à l’époque de 6 ou 7 ans. « Elle est rendue à 19 ans et elle m’a dit qu’elle voulait faire une infirmière comme moi. Elle devra aller à Port-au-Prince. Je lui ai dit que je lui paierais ses études. » Mentionnons que 32 des 52 filles de l’orphelinat sont parrainées ou marrainées.

Au cours de leur périple en Haïti, nos représentantes ont effectué des arrêts à Papaye et Cazeau pour remettre des cadeaux et lettres aux autres orphelines parrainées et marrainées par des Québécois. Mme Simard profite de l’occasion pour prendre des photos des filles pour les remettre aux parrains-marraines à son retour au Québec. Au total, quelque 150 orphelines sont parrainées. Les personnes désireuses de faire du parrainage peuvent communiquer par courriel aux adresses suivantes s.simard@xplornet.com ou syl_senior@hotmail.com

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La CSHC devient le Centre de services scolaire

Depuis le lundi 15 juin 2020, la Commission scolaire des Hauts-Cantons est devenue le Centre de services scolaire (CSS) des Hauts-Cantons.

Avec l’adoption du projet de loi no 40 modifiant principalement la loi sur l’instruction publique relativement à l’organisation et à la gouvernance scolaire, la commission scolaire devient un centre de services scolaire qui sera éventuellement administré par un conseil d’administration composé de parents, de membres du personnel et de représentants de la communauté.

La transition de commission scolaire à centre de services scolaire se réalisera sans interruption de services. Les parents et les élèves n’auront aucune démarche à effectuer pour continuer à recevoir les mêmes services.

Le CSS des Hauts-Cantons déploiera graduellement sa nouvelle appellation et son logo au cours de la prochaine année.

Une fête de graduation malgré la pandémie

Malgré la situation actuelle, les finissants de la Cité-école Louis-Saint-Laurent à East Angus auront un événement spécial pour souligner leur graduation. L’activité se déroulera à la polyvalente le 27 juin et sera faite dans le respect des consignes sanitaires et de distanciation sociale.

Françoise Petitclerc, enseignante à la Cité-école, cherchait une façon de marquer la fin du cheminement scolaire. « On a eu une lettre qui suggérait de faire un événement comme un parcours avec des stations et un horaire », explique-t-elle. Les organisateurs devaient faire preuve d’ingéniosité pour rendre le tout agréable même en respectant les consignes gouvernementales. Le circuit, d’environ 45 minutes, comptera 7 stations et accueillera des groupes de 10 étudiants. « Les élèves ont choisi leur groupe, donc ils vont venir entre amis », explique l’enseignante.

Pour les quelque 75 finissants, le bal de fin d’année représente une étape importante et les membres du personnel scolaire tiennent à leur offrir cette opportunité. « Ce n’est pas un bal qu’on va avoir, mais on essaie de recréer certains éléments forts et l’arrivée en voiture est un bon moment. On a mis un beau tapis rouge pour que quand l’élève va sortir de la voiture, il va pouvoir déambuler et il va y avoir une haie d’honneur avec des enseignants qui vont applaudir », exprime Mme Petitclerc.

Durant cette journée, les étudiants auront une cérémonie de remise de prix, discours des directeurs, coquetels, signatures d’albums et photos prises par un professionnel. La tenue de ville est demandée, mais puisque certaines finissantes ont déjà leur robe, elles pourront la porter fièrement.

Bien que l’événement ne ressemblera pas au traditionnel bal, il va permettre aux étudiants de terminer cette étape avec fierté.

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