Actualités

Réfection de la route 257 : Québec s’implique pour 10,6 M$

Le député de Mégantic, François Jacques, est fier de la participation et de l’ouverture de tous les intervenants permettant de clore le fameux dossier de la 257.

Tous les intervenants au dossier de la réfection de la route 257 ont le cœur à la fête, et ce, même en temps de pandémie. Le ministre des Transports et responsable de la région de l’Estrie, François Bonnardel, en compagnie du député de Mégantic, François Jacques, annonçait la semaine dernière la participation financière du gouvernement du Québec de 10 672 069 $ pour la réalisation du projet nécessitant un investissement global de 14 455 572 $. La différence sera assumée en parts égales par les cinq municipalités concernées soit Weedon, Lingwick, Scotstown, Hampden et La Patrie.

L’aide financière provient du programme Réhabilitation du réseau routier local volet redressement des infrastructures routières locales (RIRL) pour 3 360 070 $ et 7 311 999 $ pour le volet Accélération des investissements sur le réseau routier local (AIRRL). « Il y a un déficit assez important du côté des infrastructures municipales. Pour moi, c’était une des routes qu’on devait absolument régler le plus rapidement possible, trouver un partenariat qui allait être gagnant-gagnant, le gouvernement et les différentes municipalités le long de la 257 entre La Patrie et la portion Weedon. Cette route qui est importante pour votre région », reconnaît le ministre Bonnardel. « La population sera heureuse de voir qu’on a travaillé tous ensemble, les élus municipaux, les élus provinciaux pour être capables d’offrir une 257 qui sera à l’image de la région et qui sera sécuritaire », ajoute-t-il.

Rappelant que la 257 était une promesse électorale, M. Jacques souligne les efforts déployés par le comité de la 257 et la MRC du Haut-Saint-François. « Tout le monde a mis l’épaule à la roue pour réussir à pouvoir faire cette annonce-là. » Cette bonne nouvelle qui survient après de nombreuses années de travail est le fruit d’une collaboration avec un comité intermunicipal piloté par la MRC du Haut-Saint-François et réunissant le préfet de la MRC, Robert Roy, le directeur général, Dominic Provost, et les maires des municipalités concernées.

« C’est un travail colossal qui culmine par cette annonce. Nous avons pu compter sur la collaboration de notre député qui nous a si bien représentés auprès des hautes instances du ministère. Cette victoire, le comité la partage avec tous ses artisans. Mettre la route 257 en état dans le Haut-Saint-François, c’est rouvrir la voie vers la prospérité de nos municipalités. C’est un pas plus vers le développement pour l’est de notre MRC. La première pelletée de terre n’est pas encore faite, on a déjà regardé ce qu’on peut faire comme attraits touristiques sur ce tronçon. On est en train de travailler sur les attraits touristiques pour que les gens viennent nous visiter et demeurer sur place », d’ajouter le préfet Roy.

La présidente du comité de la route 257 et mairesse de La Patrie, Johanne Delage, souligne la persévérance et la volonté de ses membres. « Nous avons surmonté les obstacles, fait nos devoirs, exploré différentes avenues, inventé une nouvelle façon de faire. Mais d’abord et avant tout, nous avons fait preuve d’une formidable solidarité sans laquelle rien de ce qui arrive aujourd’hui n’eut été possible. » Mme Delage rappelle que la mise à niveau de la 257 est vitale à la santé économique de notre MRC et surtout dans l’est du territoire. La présidente du comité souligne la solidarité dont ont fait preuve les cinq municipalités représentant quelque 4 700 citoyens. Elle rappelle qu’il s’agit d’un projet innovateur au Québec. « Ce projet-là est transférable dans n’importe lequel des ministères, de travailler ensemble des projets communs. » Aux maires, elle dit : « merci pour votre volonté à trouver des solutions innovatrices, pour votre détermination. C’est notre cohésion, les cinq municipalités, qui nous aura menés à ce résultat. » Elle inclut dans ses remerciements le député Jacques ainsi que l’accompagnement et le soutien indéfectible dit-elle du préfet et du directeur général de la MRC, Dominic Provost. « Nous sommes un exemple non seulement au sein de notre MRC, mais aussi par-delà le Haut-Saint-François, donc au Québec. Nous croyons que tous les efforts ayant mené à ce modèle inédit auront favorisé notre projet », complète-t-elle.
Modèle
Le modèle qualifié d’inédit par Mme Delage comprend la création d’un comité regroupant les municipalités de Weedon, Lingwick, Scotstown, Hampden et La Patrie faisant front commun pour la cause. Il est prévu dans le pacte que les frais inhérents aux municipalités seront partagés en parts égales, indépendamment du nombre de kilomètres sur les municipalités concernées. Or, la répartition de près de 40 kilomètres de route se présente comme suit : Weedon 7,5 km, Lingwick 15,6 km, Scotstown 3,7 km, Hampden 5,7 km et La Patrie 6,6 km. À cela s’ajoute également une entente intermunicipale avec la MRC comprenant une délégation de pouvoir lui permettant d’agir à titre de maître d’œuvre pour la réalisation des travaux et l’entretien de la route pour les 40 prochaines années. Tout en soulignant le travail effectué par le défunt maire de Scotstown, Iain MacAulay, et appuyé par tous les maires impliqués, la mairesse suppléante, Sylvie Dubé, est confortable avec l’entente. « On a tous décidé ça en conseil. Si on veut que les choses avancent, ça allait de soi. Tout le monde était unanime là-dessus. Ça fait tellement longtemps qu’on la veut cette 257-là. » Lingwick représente la municipalité où se trouve le plus grand nombre de kilomètres à mettre à niveau. Mme Gagné mentionne que la municipalité n’avait pas les moyens de corriger seule la situation. L’entente avec laquelle s’ajoute l’entretien de la route pour les 40 prochaines années vient dénouer le problème, précise-t-elle. « Pour nous, c’était surtout l’entretien qui était hors de nos capacités financières. Le fait de travailler avec les autres municipalités et la MRC de faire un partage égal, ça été beaucoup, sinon, on n’aurait pas pu entrer là-dedans. La clé de notre adhésion, c’est quand on a vu la solidarité aussi grande des autres municipalités prêtes à partager, on s’est dit : on ne peut pas ne pas embarquer. » Pour le maire de Weedon, Richard Tanguay, l’implication de la municipalité « se justifie très bien dans une vision de développement économique. Pour nous, ce qu’on réalise, c’est qu’on vient de réunir deux monts, le mont Ham et le mont Mégantic. » Les touristes, ajoute-t-il, évitaient la 257. « C’est une belle opportunité pour que tout le monde en tire bénéfice », complète-t-il. Bien qu’elle représente la plus petite municipalité avec quelque 180 personnes, Hampden n’avait d’autres choix que de s’impliquer dans le processus. « Faut être solidaire, seule, on n’aurait jamais été capable de le faire », d’exprimer le maire, Bertrand Prévost. Pour lui, il est important de voir régionalement. « Les septiques ont été confondus », lance-t-il en riant.
Travaux
Sans préciser la saison, le préfet aimerait bien que les travaux puissent s’amorcer au cours de 2021. « On ne le saura pas avant d’avoir signé le protocole. » Quant à la durée des travaux, on souhaite être en mesure de compléter le tout à l’intérieur d’un délai de deux ans. Si le protocole d’entente le permet, d’ajouter M. Roy, il pourrait être envisageable « de partir deux ou trois chantiers en même temps. On pourrait en partir un à Weedon, un dans le bout de Lingwick et l’autre à La Patrie. » D’autre part, il est possible que les travaux s’amorcent dans le secteur considéré comme le plus affecté, celui de La Patrie.

M. Bonnardel souligne le travail de son collègue François Jacques tout en ajoutant que « le dossier, ce n’était pas simple, cinq municipalités, 4 600 habitants. On est sorti un peu de la boîte pour se dire comment on peut fonctionner. » Le député Jacques souligne que « les municipalités ont fait leur bout de chemin en augmentant leur participation financière de 10 % à 25 %. Il y a eu un effort collectif de tous les maires et mairesses. L’augmentation du contrat d’entretien de 25 ans à 40 ans. Il y a eu plein de travail de fait. L’ensemble des acteurs a été à l’écoute d’un côté comme de l’autre pour pouvoir trouver des compromis. »

Article précédentArticle suivant
©2024 Journal Le Haut-Saint-François