Cahier automne

La Vallée heureuse du Mont Élan : Un nouvel élan vers la santé holistique

Mont Élan

La famille Ortega-Savard, nouveaux propriétaires de la Vallée heureuse du Mont Élan, au fond, Karina et Jonathan, devant, Jérémie et Line.

Promouvoir l’holisme, telle est le but de la famille Ortega-Savard. Elle le vise depuis qu’ils ont acquis le domaine de la Vallée heureuse du Mont Élan à Westbury. Line et ses enfants, Karina, Jérémie et Jonathan l’ont acheté de Nil Levesque et Andrée Boisvert, il y a plus d’un an.
Holisme ! Il s’agit d’une théorie qui définit l’humain comme une entité indivisible et que, pour la maintenir en santé, tous ses aspects doivent être pris en considération. Le Wim Hof aide à atteindre cet objectif, entre autres. Eux qui ont longuement cherché l’endroit idéal pour développer cette complétude de l’humain, ils y ont trouvé leur bonheur. Tout y est aménagé pour parvenir aux bienfaits intégraux de cette philosophie de vie.
Après une recherche de deux ans pour trouver l’endroit idéal, c’est par un concours de circonstances qu’ils ont découvert leur futur coin de paradis. Jamais entièrement satisfaits des endroits qu’ils visitaient, le hasard a permis que Jérémie tombe sur la page d’un agent immobilier qui mettait pour la dernière journée l’annonce de la Vallée heureuse du Mont Élan. Soixante-treize acres de terrain dans un milieu, qui après quelques recherches sur l’internet semblait correspondre à toutes leurs attentes. Voulant revoir la page le lendemain, il a constaté qu’elle avait disparu. Après quelques démarches, il a renoué contact avec les propriétaires et conclure le marché.
Chacun des membres de cette famille s’est attribué un rôle précis afin d’utiliser tous les équipements que les anciens propriétaires avaient implantés. Salle de recueillement, nombreux lieux d’hébergement «glamping» (contraction de l’anglais glamour et camping), disc golf de 18 trous, etc., tout peut servir à se recréer, se reposer, méditer, pour que le cœur, l’âme, le psychique et le corps retrouvent la paix.
Méthode Wim Hof
Mme Savard décrivait la méthode Wim Hof. Celle-ci consiste en une exposition au froid pratiquée avec des techniques de respiration et de méditation consciente pour soulager les maux physiques, moraux, spirituels du cœur.
Le Hollandais Wim Hof, issu d’une famille catholique a commencé vers la vingtaine à s’immerger dans de l’eau glacée. Grâce à la méditation consciente, il peut demeurer durant de longues périodes, plongé dans des bains remplis de glace, racontait la mère qui semble avoir découvert la fontaine de Jouvence.
Mme Savard a suivi, en Hollande, sa formation pour en transmettre les techniques. Elle-même a gravi un sommet en altitude en Pologne pour en vérifier les aspects positifs. Légèrement vêtue, elle a pu réaliser cet exploit supervisé et entrecoupé de pauses. Elle ne tarit pas d’éloges sur les bienfaits de cette méthode pour soulager des douleurs chroniques, des blessures ou les conséquences des sports extrêmes. Les sportifs de haut niveau utilisent régulièrement les bains glacés pour atténuer les effets de leurs abus. Selon les experts, ceci permet de calmer les maux durant deux jours, ce qui favorise la restructuration des muscles froissés. « On souhaite devenir un centre dédié à la méthode Wim Hof », concluait-elle.
Méditation et yoga
Pour pratiquer la méditation ou réaliser les figures yogiques, la grande salle est tout indiquée. Dégagée, elle sert maintenant de lieu de ressourcement et de yoga. Meublé de fauteuils confortables, de sièges propices à la concentration, le plancher y est recouvert d’un superbe tapis qui en cache la majeure partie. Bien éclairé, à une température agréable, « on vient s’y déposer », décrit Jérémie.
Quand le temps le permet, ce ne sont pas les places qui manquent pour se recueillir. Les pelouses sont bien entretenues de même que les sous-bois les espaces autour des lieux d’hébergement.
Activités récréatives
À la vallée, les sentiers de randonnées et les pistes d’hébertisme permettent de déposer les fardeaux de la journée ou de la semaine. Le tracé du disc golf, l’un des mieux aménagés au Québec, selon les experts, rassemble les mordus de tous âges et de toutes conditions. Ce sport assez récent se pratique avec un frisbee (disque volant) qu’il faut lancer avec des techniques différentes pour qu’il atteigne les paniers plantés à des endroits stratégiques.
Pour les amateurs de géologie, l’interprétation de la faille de la Guadeloupe qui draine le ruisseau Big Hollow (le grand trou) vaut le détour. Les Sentiers de l’Estrie s’y rendent. À partir de la vallée, les randonneurs ont accès à des kilomètres de sentiers, dont un beau tracé vers les monts Stoke.
Hébergement
La vocation première définie par les anciens a évolué avec l’arrivée des nouveaux acquéreurs qui en conservent les grandes lignes. M. Levesque et Mme Boisvert, expliquait Jérémie, ont toujours aimé leur milieu. Ils en étaient fiers. Quand ils les ont rencontrés la première fois, la communication a été facile à établir, rapportait ce dernier. Le fait que les deux parties prônent la même philosophie d’utilisation du terrain tout en y ajoutant leur touche personnelle a créé de bons liens d’amitié.
Tous les autres sites d’hébergement ont reçu une cure de jouvence. Inspiré de différentes thématiques, chacun peut accueillir deux, quatre ou six personnes. Pour du «glamping», rien de mieux que les camps prospecteurs, les cabanes dans les arbres, la Wi-tente de conception québécoise, la yourte et les refuges scandinaves. Puis, petit secret entre nous, il y a aussi celui des «mille et une nuits».

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