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AmbassadeuRHSF : Une soixantaine d’entreprises ont répondu au sondage

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Près de 60 entreprises du Haut-Saint-François ont répondu au sondage Aime ta main-d’œuvre. Lancé par le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François, ce sondage visait à évaluer les besoins en ressources humaines chez les entreprises du secteur et correspondait à la deuxième phase du projet pilote de service d’intervention en ressources humaines AmbassadeuRHSF.
Ce projet pilote a pour objectif de supporter l’ensemble des entreprises dans la situation de pénurie de main-d’œuvre et de faire extension dans tout ce qui touche la gestion des ressources humaines. Au total, 400 entreprises du Haut-Saint-François ont été sollicitées et parmi celles-ci 59 ont répondu au sondage, ce qui rend l’étude valable. Ainsi, les résultats se retrouvent avec un niveau de confiance de 90 % et d’une marge d’erreur de 10 %, estiment les responsables du projet et conseillères en ressources humaines, Caroline Dufour et Marie-Josée Rodrigue. Une rencontre virtuelle a été organisée afin de présenter les résultats de ce sondage. Ces derniers ont été compilés selon quatre secteurs, soit manufacturier, commerce de détail, services et autres.
Une carte de 14 municipalités du Haut-Saint-François a été présentée afin de démontrer la provenance de chacun des répondants. Mme Rodrigue s’estime satisfaite de la diversité des répondants et explique que de nouvelles données continuent d’être collectées. Plusieurs points sont ressortis, notamment l’importance de la gestion des ressources humaines, le moment d’embauche, la rétention de main-d’œuvre et la rémunération. 
La première question visait à connaître l’importance de la gestion des ressources humaines dans chacune des entreprises. En moyenne, les répondants estiment que cette gestion est importante à 8,7/10. L’équipe de recherche tenait également à connaître le nombre d’employés et le nombre de gestionnaires dans chacune des entreprises afin de pouvoir dresser un ratio. Les résultats démontrent que le secteur manufacturier présente le plus haut taux d’encadrement. Le secteur autres, quant à lui, obtient un taux de 45 %, expliqué par le fait que dans le Haut-Saint-François plusieurs petites entreprises sont constituées d’un gestionnaire et d’un employé, selon Mme Rodrigue.
L’équipe cherchait à connaître quel était le mois dans l’année où l’embauche était la plus forte. Pour les secteurs manufacturier et services, c’est en avril, pour le commerce au détail, c’est en mars et pour le secteur autres, c’est d’août à septembre. « Globalement si on met tous les secteurs ensemble dans le Haut-Saint-François, on voit que c’est vraiment en avril que l’embauche est la plus forte », explique Mme Rodrigue. Pour ce qui est des horaires de travail, le secteur du commerce de détail est le seul qui n’a pas de quarts de travail de nuit. Tous les autres secteurs doivent faire face à une gestion variée des quarts de travail. L’une des facettes de cette étude visait à connaître le taux de roulement dans les entreprises. Pour la conseillère, il était intéressant de voir que 51 % de celles-ci ne le connaissait pas. Quant à l’exercice visant à comparer les conditions de travail auprès de la compétition, 69 % des répondants affirment ne pas avoir fait l’exercice et parmi les 31 % qui l’ont fait, 85 % d’entre eux ont trouvé qu’ils étaient compétitifs.
À la question visant à savoir si les gens étaient prêts à embaucher une personne qui n’a pas le profil demandé, 80 % ont répondu de façon affirmative. « La raison qui serait à creuser et discuter de manière intéressante est : est-ce que c’est par dépit qu’on dévie du profil initial ou simplement parce qu’on a une ouverture d’esprit vers des options comme orientation travail », se questionne Mme Rodrigue. Concernant les outils en gestion des ressources humaines les plus utilisés, les répondants affirment que la description des tâches est l’outil le plus utilisé suivi par la mission, vision et valeurs et en 3e et 4e position ex aequo, c’est le manuel de l’employé et le plan d’accueil des nouveaux employés. 
Mme Dufour expliquait quant à elle les résultats concernant les enjeux en gestion des ressources humaines. Selon les répondants, les enjeux prioritaires seraient la rétention de la main-d’œuvre à 53 %, l’attraction de la main-d’œuvre 49 % et la rémunération à 34 %. « Ce qui est intéressant aussi c’est que quand on regarde le Portrait 360° de la main-d’œuvre du marché du travail au Québec, qui a été fait par la Commission des partenaires du marché du travail au Québec, ils ont ressorti les deux mêmes enjeux principaux, soit l’attraction et la rétention », explique Mme Dufour. Ainsi, cette donnée affirme que le Haut-Saint-François n’est pas différent du reste du Québec. Selon les réponses reçues, les enjeux qui ne sont pas considérés comme étant prioritaires sont l’informatisation des tâches en ressources humaines avec seulement 5 %, le courage managérial est ressorti à 2 % et aucune des entreprises ne considère la gestion des diversités comme étant prioritaire. « En général dans le Haut-Saint-François, les enjeux d’attraction et de rétention en gestion des ressources humaines, c’est principalement relié à la pénurie de main-d’œuvre. Notre étude révèle aussi que la rémunération reste une source d’inquiétude considérable », ajoute-t-elle. 
Finalement, 59 % des répondants se sont montrés intéressés à avoir de l’accompagnement en ressources humaines. Robert Gladu, maire de Lingwick, a profité de l’occasion pour apporter le fait qu’il serait intéressant de faire l’étude auprès des municipalités en tant qu’employeur.
Pour la prochaine étape, le CLD vise à ouvrir un service d’intervention dans les entreprises de façon accompagnée et individuelle. Bernard Ricard, directeur adjoint du CLD, explique également la possibilité d’avoir ce service en groupes dans le milieu agricole. « On regarde le portrait d’entreprise de l’entrepreneur, on identifie deux ou trois choses principales à travailler et on leur donne les ressources pour être capable de s’équiper eux autres même avec qui ils veulent faire affaire et ce qui existe comme documents », explique M. Ricard. Les gens qui ont participé à ce volet d’analyse et d’intervention en entreprise pourront par la suite recevoir le statut d’ambassadeur RH. Cela démontrera à leurs fournisseurs et leurs employés qu’ils sont préoccupés par la main-d’œuvre. Ces séances dureront une dizaine d’heures sous forme de conseil et d’intervention et seront disponibles pour toutes les entreprises du Haut-Saint-François dans les secteurs manufacturiers, services et commerces de détail. 
Pour les entreprises désirant participer au sondage, il est toujours possible d’y répondre en contactant le CLD du HSF.

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