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Comptabilisés sur une base d’absence : Cas de COVID dans les écoles

Martial Gaudreau

Martial Gaudreau, directeur général du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons.

Depuis le retour à l’école en présentiel, le 17 janvier dernier, les cas positifs de COVID-19 sont comptabilisés sur une base d’absence plutôt que sur les cas confirmés positifs, explique Martial Gaudreau, directeur général du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC). De plus, une flexibilité au niveau de la gestion des absences est mise en place afin de réduire le risque de contamination dans les écoles.
Gestion des cas
Selon le protocole de gestion des cas symptomatiques et consignes d’isolement applicables au réseau scolaire qui a été récemment distribué aux parents d’élèves, dès le début des symptômes, que ce soit à la maison ou à l’école, l’enfant doit passer un test de dépistage. En cas de test positif ou d’absence de test, l’isolement est requis. Si le test est négatif, l’enfant doit quand même s’isoler et faire un second test 24 heures plus tard. Si le second test est négatif et que les symptômes diminuent, l’enfant peut reprendre ses activités. Toutefois, si les symptômes demeurent, il doit rester en isolement. Cette gestion des symptômes peut donc amener plusieurs absences. « Je pense qu’il y a une compréhension et une adaptation à faire dans le réseau pour les absences. Avant COVID, si le jeune s’absentait beaucoup, on regardait la fréquentation scolaire et on regardait avec la DPJ (Directeur de la protection de la jeunesse). Maintenant, je dirais qu’on a une certaine flexibilité, souplesse, parce qu’on ne veut pas avoir des jeunes symptomatiques à l’école et qu’ils risquent de contaminer bien du monde », explique M. Gaudreau. Il affirme donc qu’il y a plus d’absences à ce niveau, mais que celles-ci sont comptabilisées différemment. Suivant une grille à trois colonnes, les responsables scolaires notent d’abord ceux qui sont asymptomatiques, symptomatiques, et les élèves avec un résultat positif ou non. Selon le directeur général, en date du 25 janvier, pour l’ensemble du service, donc 6 300 élèves, il y a eu 88 jeunes en isolement, 9 symptomatiques, mais qui n’ont pas passé de tests et 56 élèves positifs. Il affirme également qu’il n’y a pas de différences marquées entre les niveaux primaires et secondaires.
Poursuite scolaire malgré l’isolement
Lorsqu’un jeune est en isolement préventif ou en raison d’un cas positif, est-ce que l’enseignement à distance se poursuit ? « Ce que le gouvernement nous demande, c’est que quand un jeune s’absente plus de 48 heures, on se doit, pour les journées subséquentes, de fournir à l’élève un suivi quotidien », explique M. Gaudreau. Bien qu’ayant un suivi, les enfants qui présentent plus de difficultés d’apprentissage peuvent se retrouver désavantagés par cette situation. Toutefois, le directeur général assure que des mesures sont mises en place pour les aider. « Dans la situation actuelle, il y a des services de donnés. Quand un jeune s’absente, on a plusieurs enseignants qui branchent l’enfant pendant leur période pour qu’il suive le cours comme s’il était en classe, mais il est à la maison. Quand le jeune revient à l’école, peu importe le service qu’il a eu ou le soutien qu’il a eu, c’est sûr que les enseignants font du rattrapage », explique-t-il, ajoutant que tous les professeurs, à l’intérieur de leurs tâches, doivent prévoir des périodes de récupération.
Distribution de tests rapides
Vers la fin du mois de janvier, les élèves du primaire se sont vus remettre des boîtes de tests rapides à rapporter à la maison. Pour ceux du secondaire, le fonctionnement n’est pas le même. « On a des tests, des boîtes de 25 qui sont disponibles à l’école pour les jeunes qui auraient des symptômes et qui voudraient passer le test », explique M. Gaudreau. Pour ceux qui développent des symptômes à la maison, certaines écoles offrent la possibilité de préparer des fioles que les parents passent chercher pour effectuer un test à domicile.
Masque N95 et qualité de l’air
Certains membres du personnel scolaire ont fait la demande pour obtenir des masques N95. Le directeur général explique que ces masques, bien qu’ils ne soient pas encore disponibles, seront réservés pour les gens dans les classes spécialisées où il n’est pas toujours possible de maintenir une distance de deux mètres. « Par contre, au niveau de ces masques-là, la difficulté c’est que ça prend un ajustement au visage, donc ce n’est pas comme les masques bleu, one fit all », ajoute-t-il. De plus, des professionnels de la santé lui auraient mentionné que cet équipement n’est pas très confortable à porter, surtout lorsque la personne doit parler. Il ajoute qu’au niveau du CSSHC, la demande des enseignants pour ces types de masques n’est pas remontée jusqu’à lui.
Un autre sujet qui inquiète plusieurs parents est la qualité de l’air dans les établissements scolaires. Ceux-ci craignent que les enfants aient froid durant la journée en raison de l’ouverture des fenêtres dans les classes, même en période de grand froid. M. Gaudreau rappelle qu’à la suite d’épisodes problématiques en 2014 et 2015, des mesures avaient déjà été prises pour améliorer la situation. Le CSSHC demandait aux enseignants d’ouvrir les fenêtres trois fois par jour de 10 à 15 minutes durant les récréations. Selon lui, ce sont des consignes qui sont en place depuis près de 8 ans. « On sait que le CO2 ce n’est pas dommageable pour la santé, à moins d’une très grande exposition. La CNESST parle de 5 000 ppm. Nous ce qu’on vise, au départ on disait, est-ce qu’on pourrait être autour de 1 000 ppm ? Les nouveaux standards c’est autour de 1500 », explique-t-il. Le gouvernement, pour sa part, accepte que ce nombre puisse monter entre 1500 et 2000 dans la journée. Toutefois, si le taux augmente malgré l’ouverture des fenêtres, le directeur général demande aux enseignants d’aviser le service des ressources matérielles pour analyser le problème. Il ajoute que le ministère de l’Éducation a également rendu disponibles des échangeurs d’air.

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