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La Coopérative acéricole des Appalaches, un an après : On diversifie nos services

Cooperative acericulture

Des équipements de pointe permettent d’améliorer la production agricole. Nous retrouvons de gauche à droite Nicolas Fournier, directeur général de l’Aménagement forestier coopératif des Appalaches, Serge Poirier, directeur Développement des affaires, marché agricole Desjardins Entreprises et Naoufal Bouayad, directeur des comptes marchés agricole et agroalimentaire Desjardins Entreprises-Estrie.

« Quand on a décidé de faire de la diversification acéricole, on s’est dit : est-ce qu’on construit juste une bouilleuse […] et on continue à réfléchir à notre projet la première année ? », rappelle Nicolas Fournier, directeur général d’Aménagement forestier coopératif des Appalaches (AFCA), situé à La Patrie. « C’est ce qu’on a fait ». Un an après avoir installé la première bouilloire destinée à transformer le concentré d’eau d’érable en sirop, la Coopérative acéricole des Appalaches (CAA) s’est dotée d’équipements plus performants et à empreinte écologique très faible. Elle est prête à fonctionner à toute vapeur pour fournir 130 000 entailles. Cent mille entailles produisent 450 000 livres de sirop.
L’AFCA dénombre 750 membres. Parmi eux, entre 25 % et 30 % possèdent des érablières. Pour plusieurs, bouillir leur production sur leur terre s’avère problématique. Les besoins sont grands et les contextes variés. Il peut s’agir d’un incendie, d’un décès, du démarrage ou du transfert d’entreprise familiale. Dans tous les cas, les investissements nécessaires pour remettre la machine en marche sont trop importants pour plusieurs. D’autres qui gagnent des contingents ou qui ne sont pas prêts à s’installer peuvent utiliser les services de la CAA. Certains peuvent avoir besoin d’aménager ou réaménager leur érablière ou ils voudraient faire entailler par quelqu’un d’autre la leur. Certains souhaiteraient faire nettoyer leur tubulure, etc. La CAA peut combler leurs attentes.
La CAA est là pour justifier les divers services qu’elle offre aux anciens et nouveaux acériculteurs. « Dans le plan de développement de la Coopérative qui a déposé à Desjardins Grand Mouvement, c’est ce qu’on a montré comme exemples », ajoute le directeur général. C’est arrivé cette année. La cabane à sucre d’une dame de Saint-Jacques-de-Leeds a brûlé. Elle n’a pas le temps de s’en occuper. Dans un autre cas, le mari est décédé et le contingent est là. Ces deux cas de figure se sont produits cette année.
La Coopérative peut même répondre aux besoins des non-membres à un coût supérieur aux membres qui ont investi dans la Coop. Eux auront droit à des ristournes. La CAA peut offrir le service à de petits clients à la condition qu’ils aient un séparateur qui peut amener l’eau d’érable à un Brix de 15 à 20 degrés. « On s’en va vraiment vers un centre acéricole : on va installer, on va gérer puis on va aussi bouillir si les gens le veulent », qu’il ajoute. « Nos membres vont choisir ce dont ils ont besoin et on va essayer de leur donner. »
Tout est pensé pour diminuer les gaz à effet de serre (GES), du transport à l’énergie employée pour faire fonctionner le tout. Séparer l’eau d’érable pour atteindre 15 degrés Brix (15 grammes de sucre sur 100 grammes d’eau d’érable) affecte positivement le nombre de voyages. L’électricité est appuyée en appoint par le gaz propane ce qui réduit l’empreinte. L’utilisation de silos de 2000, 1000 et 500 gallons permettra aussi de suivre à la trace la production de chaque acériculteur pour assurer de tirer le maximum de leurs expéditions.
Avec les études qu’effectue une équipe de chercheurs de la Chaire de recherche industrielle sur les technologies acéricoles de l’Université de Sherbrooke, sous la direction de Jean-Michel Lavoie, le futur brille.
Lors de l’entrevue, des représentants de Desjardins Grand Mouvement venaient vérifier l’avancement des travaux. Ils semblaient impressionnés par les résultats.

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