Nous apercevons de gauche à droite, le député de Mégantic, François Jacques, en retrait à l’arrière, le directeur de la polyvalente Louis-Saint-Laurent, Tommy Poulin, le préfet de la MRC du Haut-Saint-François, Robert G. Roy, et le directeur général du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons, Martial Gaudreau.
Les 14 municipalités du Haut-Saint-François et le Centre de services scolaire des Hauts-Cantons (CSSHC) réaliseront un projet vieux de 50 ans, la construction d’une piscine intérieure à la polyvalente Louis-Saint-Laurent. Le député de Mégantic, François Jacques, était fier d’annoncer au nom de la ministre déléguée à l’Éducation et ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, la contribution de 5 M$ pour le projet estimé à 8,4 M$ qui pourrait se concrétiser au cours de 2025.
Assis à l’avant, de gauche à droite, le député de Mégantic, François Jacques, le préfet de la MRC du Haut-Saint-François, Robert G. Roy, et le directeur général du CSSHC, entourés du directeur de la polyvalente, des maires et conseillers représentant les municipalités du territoire.
Initialement, l’infrastructure de piscine intérieure était prévue dans les plans de construction de la polyvalente Louis-Saint-Laurent, mais a été abandonnée en cours de route. Fait du hasard, l’annonce coïncide avec le 50e anniversaire de l’établissement scolaire.
L’aide financière provient du nouveau Programme de soutien aux infrastructures sportives et récréatives scolaires et d’enseignement supérieur (PSISRSES). Le député de Mégantic mentionne que la conclusion de la démarche est le résultat « d’un travail de longue haleine qui a débuté, il y a plus de trois ans. Il s’agit d’un projet d’envergure pour la MRC du Haut-Saint-François. Il s’agit d’un projet rassembleur pour l’ensemble de la communauté. » M. Jacques parle de fierté pour les gens du territoire, mais également pour les étudiants qui vont bénéficier d’une nouvelle installation. Le projet du Haut-Saint-François s’inscrit parmi les 14 acceptés au Québec avec la contribution maximale de 5 M$. Le député précise que le partenariat impliquant l’ensemble des municipalités de la MRC du Haut-Saint-François ainsi que le Centre de services scolaire « a donné une opportunité d’avoir l’enveloppe maximale. »
Ce programme, explique M. Jacques, vise à accroître le nombre d’infrastructures sportives et récréatives scolaires et à mettre à niveau celles existantes afin d’assurer leur accessibilité à l’ensemble de la population. L’une des conditions d’admissibilité au programme est de rendre accessibles, dans un premier temps, les infrastructures à la clientèle des réseaux de l’éducation et de l’enseignement supérieur et par la suite, les mettre à la disposition des citoyens pendant les plages horaires qui ne sont pas utilisées par les établissements scolaires et d’enseignement supérieur.
Partenariat
Le projet est estimé à 8 442 500 $. De ce montant, les municipalités contribueront pour 2 482 500 $ sur une période de 30 ans. Chacune d’entre elles versera annuellement un montant selon un calcul prenant en compte la richesse foncière, la population et l’éloignement. Selon ces critères, le montant à verser pourrait varier de 4 000 $ à plus de 20 000 $ annuellement.
Le conseil des maires de la MRC du Haut-Saint-François a approuvé à la majorité de 10 contre 4 lors de la séance ordinaire de juin d’aller de l’avant avec le projet. Les municipalités de Saint-Isidore-de-Clifton, Newport, Bury et Cookshire-Eaton avaient signifié leur dissidence, mais sont tout de même liées par la décision adoptée. Le préfet de la MRC, Robert G. Roy, aurait souhaité obtenir l’unanimité, mais retient que les discussions se sont faites dans le respect et l’harmonie.
« Rassembleur, attendu, souhaité, inspirant, structurant » sont les mots utilisés par le préfet pour qualifier l’importance du projet annoncé. Avec cette infrastructure, ajoute-t-il, le Haut-Saint-François est en mesure de bonifier son offre en offrant un complexe sportif « comprenant aréna, piscine et gymnases. » M. Roy ajoute que la démarche « rejoint les objectifs de la campagne Ose le Haut, soit de réduire l’âge moyen de sa population en attirant les familles et développer une culture de solidarité forte. Ces deux objectifs répondent aux deux volets de la campagne, soit l’attraction et la rétention de la population. S’inscrivant dans la démarche MADA-Famille, le projet permettra à nos enfants, leurs parents et nos aînés de se garder en forme et en santé avec une offre de loisir territorial bonifié qui rehaussera la qualité de vie de tous nos résidents. »
Outre sa participation financière annuelle, la municipalité de East Angus contribuera au projet en retirant sa surtaxe d’utilisation de l’aréna et garantit l’accessibilité gratuitement à la piscine aux citoyens du Haut-Saint-François. De fait, les plages horaires de bain libre pour les résidents du territoire seront offertes gratuitement. La mairesse de East Angus, Lyne Boulanger, mentionne que la mesure adoptée par le conseil municipal se veut une « façon de partager avec les autres municipalités. Ça va être notre participation qui va être là pour la vie. C’est une fierté de voir que les maires ont embarqué presque en totalité. C’est une fierté pour le Haut-Saint-François », complète-t-elle.
Pour sa part, le CSSHC, qui sera propriétaire de la piscine, assumera les frais d’exploitation, dont les dépenses liées aux heures d’utilisation des lieux pour ses élèves, de même que celles se rapportant à l’entretien. Elle sera maître d’œuvre du projet. Si tout va bien, on souhaite compléter la construction d’ici trois ans. Pour le CSSHC, la gestion d’une piscine intérieure n’est pas nouvelle. « On le fait déjà pour Coaticook, on a déjà une piscine », d’exprimer Martial Gaudreau, directeur général du CSSHC. Ce dernier est d’avis que l’ajout de cette infrastructure sera plus que bénéfique pour l’institution qui connaît une augmentation soutenue de sa clientèle au cours des trois dernières années. « 135 élèves se sont inscrits à la polyvalente Louis-Saint-Laurent depuis l’implantation du programme de Santé globale, ce n’est pas rien. On est passé de 550 à 685 élèves et ça monte encore. » Outre celui d’assurer la réussite scolaire, M. Gaudreau ajoute que la mission du CSSHC est également de contribuer au développement de la communauté.