Chartierville

Chartierville : Petite municipalité, grande offre touristique

Claude Sévigny, conseiller municipal de Chartierville, près de la côte magnétique.

Chartierville n’est peut-être pas densément peuplée, avec ses 298 résidents, pourtant la municipalité est l’une de celles offrant la plus grande diversité touristique dans la MRC du Haut-Saint-François (HSF). Une panoplie d’activités sont offertes sur son territoire, et ce, pendant les quatre saisons québécoises.
L’objectif derrière cette offre touristique variée est bien évidemment de faire connaitre la municipalité. « On cherche à amener le plus de monde à venir voir Chartierville, voir comment c’est beau. On veut que les gens viennent et voient en notre municipalité un endroit où il est agréable de vivre. On n’est peut-être pas un gros centre, mais on a quelque chose de beau à offrir », d’exprimer le maire, Denis Dion.
Le projet de vélo de montagne était attendu depuis longtemps à Chartierville. Le conseil municipal a voté en faveur, à 100 %, concernant l’autorisation de demande de subvention. Cette initiative est sur la table depuis 2014. Le projet de 160 000 $, subventionné à 80 %, comprend 6 à 7 km de pistes en pleine forêt publique, en bordure des lignes américaines, dont une piste familiale et des descentes intermédiaires. Le comité bénévole qui est en voie de le mettre sur pied attend l’obtention d’un bail du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs pour démarrer les travaux. Interrogé à savoir dans quelle montagne aura lieu l’aménagement, Jean Bellehumeur, conseiller municipal, indique que « c’est la seule montagne du secteur qui n’a pas de nom. » Située sur le territoire de Notre-Dame-des-Bois, on y accède cependant par Chartierville, au bout du rang Saint-Paul.
Une autre nouveauté verra le jour dans la municipalité. Au printemps prochain, une shed panoramique sera construite sur le site de la halte routière à Chartierville. Elle serait la 10e à joindre le circuit panoramique du HSF.
Plusieurs activités attendent les visiteurs sur le site du Centre d’interprétation de la mine d’or. L’équipe sur place vous initiera, entre autres, à une ancienne technique d’extraction de l’or, la batée. Ce site enchanteur vous permettra de découvrir l’histoire fascinante derrière la mine et des personnages qui y ont travaillé de 1862 à 1960. Suivez vos pas et partez à l’aventure sur un sentier qui vous mènera du Centre d’interprétation de la mine d’or à superbe pont suspendu qui se trouve vers la fin du parcours et qui mène au site historique de l’ancienne mine d’or. Le sentier du ruisseau Mining a été rehaussé par une mise à niveau majeure grâce à une subvention (PSSPA) du gouvernement du Québec. Cette randonnée de 3,5 km est une belle alternative pour allier sortie de famille en plein air et activité culturelle. On oublie les efforts pour atteindre un sommet et on se promène plutôt tranquillement sur un court sentier longeant un joli ruisseau, avec des panneaux d’interprétation sur les activités et les façons de faire de l’ancienne mine d’or. Au terme de la randonnée se trouvent de belles cascades et un petit bassin pouvant faire office de bain froid pour les randonneurs.
Un autre sentier bien apprécié des marcheurs et des résidents est celui du parc riverain, qui a profité d’une cure de rajeunissement. S’étendant sur 1 km et bordant la rivière Ditton, le parc riverain permet à toute la famille, en quelques minutes, de se retrouver en pleine nature. Le joli sentier pédestre est agrémenté par des trottoirs de bois et deux ponts qui traversent la rivière.
Après une belle journée de randonnée ou d’activité culturelle sur le territoire de Chartierville, le mini-putt sera un excellent endroit pour se détendre en famille ou entre amis, passer un bon moment et admirer la vue panoramique environnante.
Pour les amateurs de neige, le groupe Ski Eldorado s’est donné comme mission de rendre accessible, aux skieurs et planchistes de tous les niveaux (débutants, intermédiaires et experts), ce territoire exceptionnel pour la pratique de sports d’hiver. Le premier territoire à avoir été emménagé est celui du rang 10. Ce secteur est situé sur une montagne de 800 mètres et offre des corridors dénués d’arbres et ayant une dénivellation allant jusqu’à 150 mètres. Grâce à ces corridors larges et ouverts, les paysages pouvant être admirés sont majestueux. Le deuxième territoire à avoir été ouvert est celui de Saint-Paul. Ce secteur est plus traditionnel avec des couloirs de descente parsemés d’arbres. Il offre donc un niveau de difficulté plus élevé que celui du rang 10. Au sommet de cette montagne de 900 m se trouve la frontière canado-américaine.
Comment parler de l’offre touristique de Chartierville sans mentionner la côte magnétique ? Un ensemble de coïncidences crée ce phénomène qui attire près de 2000 visiteurs par semaine en haute saison ; l’horizon occulté et la pente abrupte se jouent des sens de ceux qui l’essaient. Cette année, en plus d’un guide touristique, en saison estivale, quelques jours par semaine, l’application de code QR et plusieurs panneaux seront mis à la disposition des visiteurs. Ces deux nouveaux outils permettent d’en apprendre davantage sur l’attraction la plus connue de Chartierville et d’assurer un service d’information en continu.
Le festival Musique aux Sommets, qui en était à sa 5e édition, attire chaque année plusieurs visiteurs du Haut-Saint-François et de l’extérieur. Avec une programmation endiablée d’année en année, les amateurs de musique en ont pour leur argent et l’engouement pour ce festival est palpable. Une fin de semaine de concerts dans un panorama grandiose crée forcément des souvenirs mémorables.
Le territoire du HSF en est un excellent pour la chasse et Chartierville le sait bien puisqu’ils organisent un Festival de la chasse presque chaque année. L’année 2022 fut celle de la 58e édition qui, encore une fois, a rassemblé beaucoup de gens de la municipalité, mais aussi de l’extérieur. Exposition artisanale, souper de chasseurs et soirée de danse font que chaque année, cet évènement soit si populaire.
Du côté du Camping du ruisseau, certains ajouts seront faits pour que les campeurs passent un meilleur moment. Des prises d’eau et d’électricité seront ajoutées sur les emplacements pour les véhicules récréatifs en plus d’offrir une vidange sanitaire pour accommoder les caravaniers. Ce camping charmant compte 6 emplacements pour des tentes et 7 pour des VR.
« L’esprit de communauté est fort à Chartierville et chacun s’implique au meilleur de ses aptitudes afin que la municipalité se démarque. Du côté municipal, notre offre touristique est d’abord et avant tout pour les citoyens de Chartierville, pour qu’ils se sentent bien chez eux. Cependant, elle est aussi là pour attirer des gens de l’extérieur et leur faire découvrir notre paradis du plein air. Peut-être qu’un jour, ils viendront s’établir ici », ajoute le maire, Denis Dion.

bailey francais

Anne-Marie Bailey de Bishopton achète Le Black Cat

Anne-Marie Bailey parcourt les étagères de sa nouvelle entreprise, Le Black Cat Books.

« Appartenez-vous à la célèbre famille Bailey de Brookbury ? » ai-je demandé à la jeune femme posée. Elle s’appelle Anne-Marie Bailey, et depuis le 1er octobre elle est la nouvelle propriétaire de la libraire Le Black Cat à Lennoxville.
« Oui, Austin et Brenda sont mes parents », a-t-elle dit avec un sourire.
« Et vous habitez à Bishopton ? Alors, pourquoi acheter un commerce à Lennoxville? »
« Je suppose parce que je suis anglophone et c’est là que se trouvent les emplois en anglais. Je suis allée à Galt [Regional High School] et je suis venue à Lennoxville presque chaque jour de ma vie d’adulte. »
Mais la véritable attraction est la suivante : Mme Bailey aime les livres. « Le Black Cat est la seule librairie principalement anglaise de la région, c’est donc là que je fais la plupart de mes achats de livres. »
Elle sait depuis longtemps qu’elle veut être entrepreneure, a-t-elle déclaré. Après avoir fréquenté le collège au Nouveau-Brunswick pendant quatre ans, elle a suivi des cours de secrétariat et de comptabilité au Centre de formation professionnelle de Lennoxville et a travaillé comme secrétaire pendant quelques années. Puis elle a suivi une formation de pâtissière au Centre 24-juin et a décroché un emploi dans une pâtisserie.
« Cela n’a duré que deux semaines parce que tout s’est arrêté. Le magasin a fini par fermer à cause de la Covid. »
Elle a trouvé un autre emploi comme secrétaire-réceptionniste à l’Aide communautaire de Lennoxville, juste en face du stationnement du Black Cat, au 168E rue Queen. Elle a donc été l’une des premières à être informée lorsque la propriétaire, Janice LaDuke de Johnville, a annoncé qu’après 24 ans elle prenait sa retraite le 1er septembre. Pourtant, Mme Bailey a hésité.
À l’approche de septembre, de nombreux clients de la librairie s’inquiétaient. Des gens d’aussi loin que Québec et Lac-Mégantic passaient des commandes par téléphone ou venaient avec une longue liste de livres à acheter, a déclaré Mme LaDuke. Pour les connaisseurs de librairies indépendantes, Le Black Cat a une vaste portée.
Et un grand inventaire. « Environ
15 000 titres d’occasion », a déclaré Mme Bailey, « plus tous les nouveaux livres. Ils couvrent à peu près tous les sujets auxquels vous pouvez penser. »
Répondant aux inquiétudes, Christian Collins de la bibliothèque de Lennoxville a organisé une réunion ouverte des citoyens et des groupes intéressés pour explorer les moyens de sauver Le Black Cat. Finalement, à peine deux jours avant la réunion, Mme Bailey s’est avancée et a conclu la vente.
« Tout a été beaucoup plus public que je ne l’aurais souhaité », a-t-elle déclaré. « Mais nous avons vu que la librairie est importante pour beaucoup de gens. La communauté s’est réunie pour essayer de la sauver, et c’est vraiment encourageant. Je pense que c’est important pour beaucoup d’anglophones, mais c’est important aussi pour beaucoup de francophones. »
Mme Bailey admet qu’elle est un peu introvertie, mais elle n’est pas la seule. « Lecteurs et introvertis, je pense que ça va ensemble », a-t-elle dit en riant.
Les extravertis se sont peut-être également tournés vers les livres pendant la pandémie. Contrairement aux pâtisseries, Le Black Cat a prospéré.
« Il semble y avoir un flux assez régulier de clients », a déclaré Mme Bailey. « J’espère voir beaucoup de visages familiers. »
Elle invite les clients virtuels à visiter la librairie le Black Cat sur Facebook ou sur le site Web artsunaean.ca/Black Cat/.

Sentier La Patrie

La Base de plein air La Patrie change de vocation : Elle devient un centre d’aide pour l’humain

Yvan Pion et Marie Duff mettent tout leur cœur à bien accueillir et accompagner les participants.

À peine avait-elle mis les pieds sur le site de la Base de plein air La Patrie, Marie Duff savait déjà que c’était l’endroit où elle pourrait réaliser le rêve qu’elle caresse depuis une trentaine d’années. Démarrer un centre d’aide pour la reconstruction de l’humain, le centre L’Expérience d’Être Soi.
« Moi, ça fait 30 ans que je porte le projet, que j’attends que le bon temps, la bonne place et que tous les éléments se mettent en place. Je suis très à l’écoute audiblement et intérieurement, puis dans mon cœur, ça me disait, c’est ici ta place », d’exprimer avec émotion Mme Duff.
Le plein air, le décor champêtre, le calme, la quiétude, l’union avec la nature sont des éléments qui s’agencent très bien dans la démarche qu’elle met de l’avant. Le centre L’Expérience d’Être Soi est illustré par une flèche. Pour Mme Duff, ce symbole est sans équivoque, « les gens qui viennent ici, c’est pour regarder et aller de l’avant. »
Mme Duff, qui compte sur l’appui d’une équipe, dont Yvan Pion, propose ce qu’elle appelle la reconstruction de l’humain basée sur une approche métaphysique. « Je suis métaphysicienne et j’offre aux gens une nouvelle façon de voir la vie. Ça fait 23 ans que je fais ça. » L’intervenante est également zoothérapeute. À cela, s’ajoute une expérience de vie peu banale faisant en sorte qu’elle sait de quoi elle parle et surtout comment s’y prendre. Mme Duff a été abandonnée à l’âge de 3 ans et demi. Elle a fait plusieurs familles d’accueil, a connu la maternité à l’âge de 17 ans, victime de violence conjugale, divorcée, mère monoparentale avec quatre enfants et accidentée, surmonté deux cancers, les choses n’ont pas été faciles pour cette femme qui se dédie à faire le bien autour d’elle. « Je suis en mesure de comprendre la personne. Je suis très emphatique. La vie m’a mis dans plein de circonstances qui font que peu importe qui arrive avec un traumatisme, je m’adapte selon la personne qui est devant moi.  Le but du centre, c’est d’offrir la possibilité aux gens de se reconstruire de façon nouvelle, de façon créative à leur vitesse à eux. »Tout en respectant le rythme des personnes, Mme Duff vise l’efficacité et n’a pas l’intention d’étirer le processus outre mesure. « Mon logo, c’est une flèche, ça veut dire: enligne-toi, dis-moi ce que tu veux et je vais te donner la flèche que tu as de besoin et go. Yvan et moi, avec notre expérience de vie, on a fait le chemin long et ce qu’on veut, c’est d’offrir le chemin court. »
Le site sur lequel on retrouve 13 chalets et un centre d’accueil permettra d’accueillir les personnes que ce soit pour une journée d’initiation, une retraite de 7 jours, 14 jours ou même 30 jours. On propose de l’accompagnement individuel ou de groupe. Dans une première phase, le service s’adressera aux hommes et par la suite s’étendra aux femmes et adolescents. Mme Duff explique ce choix en soulignant le peu de ressources et de services disponibles pour la gent masculine. « On retrouve en moyenne deux organismes pour hommes et 50 pour femmes. »
Comme l’indique l’appellation, la reconstruction de l’humain est large et touche différents aspects de la vie. Le centre peut venir en aide aux personnes en manque d’estime et de confiance en soi, les personnes qui vivent de l’isolement, être aux prises avec des émotions négatives (abandon, humiliation, rejet, trahison, injustice), avoir des peurs de toutes sortes, vivre différents deuils, une séparation difficile, être aux prises avec une maladie, vivre un accident, éprouver des problèmes de colère, de violences et autres. Tout ça peut faire partie du processus de reconstruction.
Le processus se fera à travers de la relation d’aide, des rencontres individuelles ou de groupes, des retraites en nature, de croissance personnelle, des conférences, des ateliers, divers soins physiques et énergétiques. Tout cela peut se faire dans un contexte d’hébergement comprenant des repas. Le processus de reconstruction se fera à travers divers outils comme des moments d’introspection, la musicothérapie, l’écriture, les arts, la nourriture saine, l’exercice physique, la connexion avec la nature et divers ateliers. L’objectif, d’expliquer Mme Duff, est « d’apprendre à te connaître, te guider vers de nouveaux choix de vie, prendre conscience de tes forces intérieures, t’aider à être dans l’action, trouver et vivre ton bonheur et refaire vos nouveaux repères de vie. La personne qui va venir au centre, faut qu’elle puisse trouver une harmonie sur le corps, l’âme, l’esprit, le côté mental, spirituel, émotionnel et de tout ce qui est vie intérieure. Nous allons vous faire toucher la compréhension, d’être en mesure de comprendre vos habitudes, celles qui vous aident dans le but de pouvoir transformer ça pour en arriver à vivre la réalité que vous voulez vivre aujourd’hui. »
Le cheminement, explique Mme Duff, se fera à travers l’émotionnel, soit le ressentir, l’identification, comprendre et désamorcer les émotions. Cela se poursuivra en abordant le mental soit identifier et neutraliser les fausses croyances et les pensées limitantes. Le volet physique ne sera pas à négliger et visera à se réapproprier ses sensations physiques (malaise, douleur, douceur, plaisir) afin de passer de l’inconfort à l’aisance. Enfin, la métaphysique servira à resituer la trajectoire personnelle dans les diverses facettes de la vie, ce qui devient possible avec une meilleure connaissance de qui nous sommes et de notre pouvoir sur ce que nous vivons et ressentons.
Le programme, d’ajouter l’intervenante, favorise en chacun l’encrage des quatre piliers que sont l’authenticité, l’intégrité, la responsabilité et l’autonomie (AIRA) dans le but ultime de vivre l’expérience d’être soi. »
D’autre part, les nouveaux gestionnaires de la base de plein air ont l’intention de rendre l’endroit accessible au grand public. On proposera diverses activités, des spectacles et autres au cours des prochaines semaines.
Le centre L’Expérience d’Être Soi est un organisme sans but lucratif (OBSL). Il est présentement en campagne de levée de fonds. Il est possible d’obtenir davantage d’information sur l’initiative en cours, les services offerts, le mode de fonctionnement et autres en consultant le site au https://experiencedetresoi.ca.

Église

Cent ans de patrimoine, ça se fête ! : Centenaire de l’église Saint-Louis-de-France

L’église Saint-Louis-de-France et son orgue majestueux.

L’église Saint-Louis-de-France célèbrera son 100e anniversaire en 2023, et pour l’occasion, un comité spécial est formé. On prévoit organiser plusieurs activités culturelles, éducatives et récréatives pour commémorer la fête de ce bâtiment patrimonial. Les activités permettront pour les plus jeunes et les plus âgés de découvrir ou redécouvrir l’histoire de l’une des plus belles églises du Québec.
Outre une messe spéciale qui se fera la journée même du centenaire, deux organistes bien connus dans le milieu se produiront sur l’orgue de l’église d’East Angus. Le reste de la programmation devrait être disponible au cours de l’année 2023. Ces célébrations se dérouleront sous la présidence d’honneur de Rémi L. Petit, architecte de la firme MIRE Architecture, responsable des travaux de restauration de l’église depuis plus de 15 ans.
L’église
Avec la population qui augmente, la chapelle initiale s’avère trop petite et une assemblée tenue le 2 avril 1893 confirme la nécessité de construire une église plus vaste. Les travaux de construction d’une église en bois, au coût de 6 927 $, débutent en mai 1894. La pierre angulaire est bénite le 13 décembre 1894 par Mgr Paul LaRocque (1846-1926). Le nouvel édifice, inauguré en 1895, mesure 142 pieds de long sur 52 pieds de large avec une sacristie de 30 pieds sur 38 pieds.
Le nombre de résidents continue d’augmenter pendant ces années et cette augmentation significative de la population incite la paroisse, lors d’une assemblée le 9 mars 1918, à envisager une nouvelle fois la construction d’une église plus spacieuse. En 1919, le curé, l’abbé Jean-Arsène-Rodrigue Plamondon (1860-1925) et le conseil de fabrique approuvent la demande et font appel aux services de l’architecte Louis-Napoléon Audet. Ce dernier propose la construction d’un édifice de style néogothique, s’inspirant des principes de l’École des Beaux-Arts de Paris. Les travaux sont confiés à l’entrepreneur de Lévis, Joseph Gosselin. La bénédiction de la pierre angulaire a eu lieu le 8 mai 1921 et l’église fut inaugurée en juillet 1923. Les coûts de construction s’élèvent alors à 303 000 $.
L’imposante église Saint-Louis-de-France, à East Angus, est le reflet de la période faste qu’a connu la municipalité avec les usines de pâtes et papier au début des années 1900. Le bâtiment actuel, construit entre 1921 et 1923, a remplacé une église qui était devenue trop petite pour les besoins des paroissiens. Au moment de la construction, la croix a été orientée en direction des usines afin d’assurer une protection aux travailleurs.
L’homme derrière la conception de l’église d’East Angus est aussi celui qui a conçu la Cathédrale Saint-Michel de Sherbrooke. L’Église Saint-Louis-de-France est l’une des rares sur le territoire de l’archidiocèse de Sherbrooke à posséder une crypte funéraire qui contient le corps des anciens pasteurs. L’ambiance générale de l’édifice est propice au recueillement puisque même lorsque la journée est ensoleillée, l’endroit demeure plutôt sombre.
Le 2 décembre 1963, un incendie endommage une partie du chœur et de la sacristie. Les dégâts sont estimés à 100 000 $. Les paroissiens finissent par retrouver leur église le 14 juin 1964. Saint-Louis-de-France est, depuis le 7 mai 2001, classée en tant qu’immeuble patrimonial par le ministère de la Culture du Québec en vertu de la Loi sur les biens culturels.
L’architecture intérieure
D’inspiration espagnole et portugaise et de style gothique, l’église Saint-Louis-de-France se révèle d’une simplicité et d’une grâce remarquable. Le maître-autel, la chaire et les autres meubles sont en bois de châtaignier. Les vitraux sont encadrés d’une ornementation aux tons d’ambre et d’or. Ceux du chœur ont été créés par la maison Daprato, de Chicago. Ils représentent Jésus, Marie, Joseph, Saint-Patrice et les quatre évangélistes. Quant à ceux de la nef, ils ont été exécutés par la maison O’Shea, de Montréal et représentent la vie de Saint-Louis-de-France. Le chemin de croix, quant à lui, présente des toiles du peintre Georges Delfosse. Cet artiste est reconnu pour ses réalisations d’œuvres d’art religieux. Ses tableaux se retrouvent aussi bien au Canada qu’aux États-Unis. L’église Saint-Louis-de-France est privilégiée de posséder une telle œuvre, car ce peintre ne signait que les tableaux qu’il jugeait dignes de sa créativité. Il semblerait que seulement deux chemins de croix, peints par Delfosse, existent aujourd’hui.
L’orgue
L’instrument à vent présent dans l’église Saint-Louis-de-France a été commandé en 1927 au coût de 11 595 $. Il provient de l’entreprise réputée de Saint-Hyacinthe, Casavant Frères. La tuyauterie de l’instrument est placée dans deux buffets entourant la rosace de façade. Cet orgue comprend 30 jeux sur deux claviers et pédalier en plus de 8 combinaisons partielles ajustables. On raconte qu’il est si puissant que l’organiste qui a joué de l’instrument pendant 65 ans n’a jamais osé l’utiliser au maximum de sa capacité, par crainte de faire éclater les vitraux. Mme Blanche Roberge (1899-1984) fut l’organiste de la paroisse entre 1915 et 1976. Cette dernière se trouve à être la seule personne laïque à avoir sa place dans la crypte funéraire, située sous l’église.
D’importants travaux de restauration ont été effectués au cours des dernières années nécessitant un investissement de plus de 4 M$. Outre l’aide financière gouvernementale, la communauté, les gens d’affaires et commerçants ont contribué au projet par l’entremise d’une campagne de financement. Cette implication démontre l’attachement du milieu envers leur église.

Full fibre

Full Fibre Artistique : Impression personnalisée à Ascot Corner

La propriétaire, Eve-Marie Oakes, opérant une de ses imprimantes.

La propriétaire de Full Fibre Artistique, Eve-Marie Oakes, n’a pas eu froid aux yeux lorsqu’elle s’est lancée en affaires en 2019, tout juste avant que la pandémie ne nous touche. Ayant débuté dans sa chambre pour se déplacer au sous-sol, par manque de place, puis transférer l’atelier dans son garage à la naissance de son fils, elle s’est après coup relocalisée au 5075 route 112, local 102 à Ascot Corner. Ce dernier déménagement est devenu nécessaire puisque la compagnie s’est dotée de deux imprimantes et d’un four nécessitant de l’électricité commerciale et beaucoup plus d’espace que dans le garage de la maison familiale. Full Fibre Artistique est un magasin de tissus pouvant imprimer les textiles sur mesure et personnaliser l’impression sur tissus de coton ou de polyester.
Originaire de Québec et y vivant jusqu’à l’âge de 18 ans, Mme Oakes s’est alors installée à Stoke avec sa famille, pour le travail de son père. Ses grands-parents maternels vivaient déjà dans la municipalité et étaient dans les premières familles d’agriculteurs de la région et son père travaillait comme charpentier-menuisier. Les terrains à Québec se faisant plus rares et de plus en plus dispendieux, la famille s’est donc tournée vers Stoke. « Mon oncle vivait déjà là et il vendait des terrains. Les prix ici étaient ridiculement bas comparés à ce qu’on retrouvait à Québec. Pour le prix d’un terrain dans la capitale nationale, on pouvait en avoir trois à Stoke. Ils ont décidé de garder la maison au bout de la rue pour en faire leur maison de retraite », de s’exprimer la propriétaire de Full Fibre Artistique.
Eve-Marie Oakes a toujours eu cette fibre créative et imaginative, du plus loin qu’elle se souvienne. Elle a suivi une formation de technicienne en architecture qui cadrait très bien avec ces deux qualités. Elle a travaillé dans ce domaine pendant 6 ans. « À ce moment-là, je suis tombée enceinte et en prenant une pause, j’ai réalisé qu’en 6 ans, j’avais fait 5 entreprises différentes. L’architecture, c’est un milieu principalement d’hommes, presque tous des hommes de la vieille garde. Une petite fille de 20 ans, aussi compétente, fut-elle, dans un milieu comme celui-là, ce n’est pas toujours facile. J’aimais mon travail, car c’était tout en créativité et en imagination, en dessin et en résolution de problème, mais l’environnement de travail très inclusif n’était pas pour moi. »
C’est pendant cette pause, à se questionner sur un possible retour à l’école ou un changement de carrière, que tout a commencé pour Mme Oakes. « J’étais à la maison, avec mon petit et je me suis dit que c’était peut-être le meilleur moment pour retourner aux études, ou du moins, me réorienter. J’ai eu envie de faire un vêtement pour mon fils et j’ai trouvé, sur Internet, une dame qui faisait des précommandes de tissu et ça m’a vraiment intéressée. J’ai donc fait le kit complet et j’ai vraiment aimé ça. » La jeune mère venait de trouver son filon. La création de vêtements étant assez dispendieuse, elle a donc entrepris des recherches sur Internet pour dénicher les fournisseurs directement, sans passer par un intermédiaire. Commençant par faire des commandes avec ses amies, pour avoir de meilleurs prix, elle a ensuite créé une page Facebook pour rejoindre plus de gens. « C’est à ce moment-là que j’ai vu que l’engouement était là. Ça a vraiment bien marché et rapidement », de dire Eve-Marie Oakes.
Se lancer en entrepreneuriat juste avant la pandémie peut sembler irréfléchi, mais comme la majeure partie des opérations de l’entreprise se faisait par Internet, ça a facilité les choses pour Mme Oakes. Cette dernière n’a pas été la seule à avoir cette idée, car près de 30 autres compagnies du même type ont été créées pendant la pandémie. Il fallait donc que l’entreprise d’Ascot Corner se démarque des autres pour assurer sa survie. L’obtention de l’imprimante au cotton l’a vraiment propulsé à se démarquer réellement. « Ce qu’on a ici comme matériel, chez Full Fibre Artistique, c’est une technologie très innovatrice parce qu’on ne retrouve pas vraiment ça ni au Québec ni au Canada. Dans le processus d’apprentissage de la machine, j’ai même été obligée de faire affaire avec du monde d’Australie et de Belgique pour avoir de la bonne information », d’expliquer l’entrepreneure.
La personnalisation de produits
De plus en plus, les cadeaux personnalisés ont la côte et les consommateurs en sont friands, d’expliquer Mme Oakes. Selon une étude réalisée par Etsy, les cadeaux personnalisés ont été le terme le plus recherché sur la plateforme en 2020. L’intérêt pour ces articles n’a fait que se renforcer : les recherches concernant le mot « personnaliser » ou « customiser » ont augmenté de 43 % d’une année à l’autre. Lors d’une étude récemment réalisée auprès d’acheteurs, 24 % d’entre eux ont déclaré prévoir d’acheter un article personnalisé sur Etsy début 2021.
La propriétaire de l’entreprise en est bien au fait. « Les cadeaux personnalisés sont en demande présentement, ça ajoute une touche plus sentimentale et unique. Chez nous, ce qui est bien, c’est que tout est personnalisable. Si le client trouve un motif qui lui plait, mais préférait avoir le même motif sur un fond d’une différente couleur, on s’en occupe. Certains tissus et imprimés ne sont disponibles qu’ici, on ne peut les retrouver ailleurs. »
Mme Oakes rappelle qu’il est important, lorsque l’on est à la recherche d’un motif qui nous plait, de s’assurer qu’il est « Seamless pattern » ce qui veut dire sans couture, car lorsque l’image sera copiée l’une à côté de l’autre pour en faire une couverture par exemple, il faut que les images concordent pour que le produit final soit cohérent et homogène.
L’entreprise roule sa bosse avec une autre employée à temps plein. Eve-Marie Oakes travaille conjointement avec son acolyte Mélanie Therrien pour servir une clientèle toujours plus grandissante. « Le nombre exact de mes clients est assez dur à dire, parce que ce ne sont pas nécessairement des clients qui vont revenir chaque semaine, mais vois-tu, mon groupe Facebook compte 4000 personnes, la page de l’entreprise a presque 3 800 abonnés, je sais qu’on rejoint pas mal de monde. »
Les possibilités dans le personnalisé sont infinies et c’est ce qui charme l’entrepreneure depuis 3 ans maintenant. Pour l’instant, l’entreprise ne fait pas réellement de publicité, mais prévoit en faire dans le futur. « Pour l’instant, je reste petite et c’est bien correct comme ça », d’exprimer Mme Oakes.

Bazar La Patrie

La Patrie : Des bénévoles mettent le bazar pour sauvegarder l’église

Artisans et artisanes étaient présents avec leurs créations et leurs produits.

Un groupe de citoyens a trouvé l’idée géniale de faire une pierre deux coups en organisant un grand bazar susceptible de venir en aide aux plus démunis et recueillir les profits pour assurer le fonctionnement de l’église Saint-Pierre à La Patrie.
Le récent bazar organisé par le Conseil de gestion et les bénévoles a attiré pas moins de 250 personnes lors de la première journée de cet évènement qui devrait se tenir de trois à quatre fois par année.
Le Bazar
Dans la grande salle du sous-sol de l’église, maintenant chauffée à l’année, une diversité incroyable de marchandise est à vendre. Plusieurs ensembles de cuisine sont disponibles, des divans, des lampes, multiples objets de décoration et différents meubles. Une sélection surprenante de livres, de vinyles, de disques compacts et de films sont sur les tablettes, pour les férus d’art. Plusieurs articles de sport tels que des skis, patins, bâtons de golf, de la vaisselle et même des électros étaient à la disposition de futurs acheteurs. Un coin du sous-sol est entièrement réservé aux jouets et aux jeux pour les enfants. L’engouement pour le Bazar de La Patrie est bien réel et la secrétaire du Conseil de gestion de l’église, Nicole Labrecque, est impressionnée par l’achalandage lors de ces journées. « Le Bazar là, c’est incroyable comment s’est aimé des gens. C’est presque un mini Boxing Day. On a de belles choses et comme on met des photos sur Facebook, les gens voient des choses et ils sont intéressés tout de suite. Cette année, une dame était assise dès 8 h 15, sur le perron, pour l’ouverture prévue à 10 h. Elle était là tôt pour être sûre de mettre la main sur ce qu’elle avait vu. » Tous les articles ont été donnés généreusement sous forme de dons et les profits amassés servent à entretenir l’église.
Exposition artisanale
À cette occasion, à l’étage, une exposition artisanale regroupait 16 artisans, provenant du Haut-Saint-François ou de La Patrie. Une vingtaine de tables étaient mises à la disposition des artisans et exposants. Parmi eux, Orgonite Bel-Ange offrait ses créations pleines de couleurs. L’orgonite est une combinaison de minéraux, de métaux et de matériaux choisis et assemblés de manière très précise, formant de belles pièces sous différentes formes. Sur la table de Créations FP et Fefay, une imposante collection d’objets conçus à la main était étalée. Passant des accessoires mode et décorations aux objets et bijoux fabriqués en bois ou en matières recyclées, il y en avait vraiment pour tous les goûts. Denis Daniel, travaillant le bois, proposait ses pièces retravaillées et remises au goût du jour, l’Érablière du Sommet, avec une belle sélection de ses produits, Les Douceurs de Géraldine avec ses savons et crèmes artisanaux et Thérèse Choquette avec ses peintures sont quelques-uns des participants qui étaient sur place. Les artisans seront amenés à changer d’une fois à l’autre, quoique certains y seront plusieurs fois.
Bénévolat et engagement
Derrière le Bazar de La Patrie, c’est une équipe de bénévoles dévouée qui fait en sorte que tout se passe bien. De l’organisation à la vente finale, le Conseil de gestion et les bénévoles sont derrière tout. Chacun des meubles est inspecté et réparé, si besoin est, au même titre que chacun des objets électriques est testé avant d’être déposé sur les tablettes. Bien évidemment, tout ça dans les limites de la connaissance des personnes impliquées. « Dans notre village de La Patrie, il y a, je dirais, 4 édifices publics : le poste de pompiers, le centre communautaire, la salle municipale et l’église Saint-Pierre. Le bâtiment religieux est le seul qui est géré, entretenu et soutenu financièrement par la bonne volonté des gens, par des bénévoles. Je pense que c’est important de le souligner », mentionne Mme Labrecque.
Le bazar prend place dans les quelque 10 000 pieds carrés que représente le sous-sol de l’église Saint-Pierre. Rappelons qu’en 2017, le Conseil de gestion de l’église avait découvert, dans le vide sanitaire sous l’édifice, des souches du champignon de la mérule pleureuse. C’est à ce moment qu’est née l’idée d’excaver le sous-sol pour éventuellement en faire une salle, et ce, sur un horizon projeté de trois ou quatre ans. En quelques mois, le sous-sol est creusé jusqu’à 8 pieds sous l’église, 35 piliers sont renforcés et le système électrique est refait. Une annexe accueille la fournaise à la biomasse dont les tuyaux ont été coulés à même le nouveau plancher de béton. Dorénavant, l’église sera chauffée d’octobre à mai. Grâce aux bénévoles, tout le travail a été réalisé en quelques mois.

J'y participe

Tous ensemble pour la réduction des déchets avec le Mouvement j’y participe !

Julien Pagé et Bianca Boulet du Mouvement j’y participe !

Comment encourager les citoyens, associations, industries, commerces et institutions du Haut-Saint-François à réduire leurs quantités de déchets, à mieux trier leurs matières résiduelles et à adopter des comportements plus écologiques, mais surtout plus économiques ? C’est la grande question que se sont posée les trois municipalités à l’origine du Mouvement j’y participe ! Dudswell, East Angus et Weedon ont décidé de démontrer qu’en s’unissant et en y mettant des efforts, il était possible de changer les comportements.
Ensemble pour la réduction des déchets, c’est ce qu’elles ont décidé d’implanter comme mentalité dans la région. Le message a eu vent jusqu’à la MRC du HSF qui a décidé de se joindre au projet pour le faire rayonner plus loin encore.
Sensibilisation et communication
C’est en collaboration que les municipalités et la MRC ont élaboré un plan d’action et un de communication afin d’inciter les citoyens, associations, industries, commerces et institutions à adhérer au Mouvement j’y participe ! Selon Julien Pagé, coordonnateur en environnement à la MRC du HSF, tout passe par la sensibilisation et l’éducation. « Globalement, c’est une démarche qui veut faire la communication au niveau de la gestion des matières résiduelles. Sur tous les aspects, que ce soient les déchets, la récupération ou le compost. Le but, c’est vraiment de sensibiliser la population. »
C’est dans le lieu d’enfouissement technique (LET) de Bury que Valoris dispose des résidus ultimes. Ces fameux déchets à qui il est impossible de donner une 2e vie. Le LET de Valoris est d’une capacité de 755 000 m3. Cette capacité d’enfouissement est presque atteinte. Le constat fait par la régie intermunicipale est que 80 à 90 % de ce qui se retrouve à la poubelle devrait se retrouver ailleurs.
Quoi mettre dans quel bac ?
Cela peut paraître simple, mais ce ne l’est pas réellement. Quoi mettre dans quel bac ? Voilà une question qui revient constamment lorsqu’on est devant le choix des 3 bacs à la maison. Dans le Haut-Saint-François et ailleurs en Estrie, les résidences disposent des trois : un pour le recyclage, un pour le compostage et un troisième pour les déchets. S’ajoutent à cela des collectes pour se départir sainement d’objets encombrants en plus d’avoir des centres de récupération pour matières électroniques et résidus domestiques dangereux.
Rendre accessible l’information et promouvoir une saine gestion du tri que chacun de nous fait à la maison est en quelque sorte la mission du mouvement. « J’y participe!, c’est finalement, beaucoup d’éducation, d’information et de sensibilisation auprès de la population, mais des entreprises aussi », de renchérir Bianca Boulet, technicienne en environnement et en soutien technique à la MRC. À ce sujet, ils ont mis à la disposition des entreprises de la région, 3 autocollants apposables sur les différents bacs. Sur chacun d’eux, il est possible d’y voir des exemples de ce qui pourrait s’y retrouver.
Chaque mois de 2023, un nouveau thème sera abordé, afin d’offrir un maximum d’informations aux citoyens. Ces douze thématiques s’inscrivent dans le plan d’action 2023 de la MRC du Haut-Saint-François et sont en lien direct avec le Plan de gestion de matières résiduelles (PGMR). Les 3RV-E, les écocentres, les encombrants, les déchets ultimes sont quelques-uns des sujets qui seront abordés au cours de cette période.
L’année 2023 sera mouvementée à la MRC et le Mouvement j’y participe ! aussi. « On va publier des articles dans les journaux, en lien avec les différentes thématiques abordées où on retrouvera beaucoup d’informations. Évidemment, on va faire plusieurs publications sur la page Facebook Mouvement j’y participe – MRC HSF en plus de faire des capsules vidéo pour chacun des douze thèmes. On va aussi se déplacer dans certains évènements pour sensibiliser la population et on va organiser des visites chez Valoris et Récup Estrie », de mentionner Bianca Boulet. « On invite les municipalités à nous contacter quand ils organisent des évènements pour qu’on puisse aller faire de l’éducation et de la sensibilisation sur place », d’exprimer le duo responsable du projet à la MRC.

Bailey anglais

Bailey of Bishopton Buys Black Cat Books

Anne-Marie Bailey on the porch of the Black Cat Books, with the Black Cat created by Aislin for the bookstore.

“Do you belong to the famous Bailey family of Brookbury?” I asked the poised young woman. She’s Anne-Marie Bailey, and as of October 1st, the new owner of Black Cat Books in Lennoxville.
“Yes, Austin and Brenda are my parents,” she said with a smile.
“And you live in Bishopton? So why buy a business in Lennoxville?”
“I suppose because I’m Anglophone, and that’s where the English-speaking jobs are. I went to Galt [Regional High School], and I’ve been coming to Lennoxville almost every day of my adult life.”
But the real attraction is this: Bailey loves books. “Black Cat Books is the only primarily English bookstore in the region, so that’s where I do a lot of my shopping for books.”
She has known for a long time she wanted to be an entrepreneur, she said. After attending college in New Brunswick for four years, she took secretarial and accounting classes at Lennoxville Vocational Centre and worked as a secretary for a few years. Then she trained as a pastry chef at the Centre 24-juin and got a job in a pastry shop.
“It only lasted two weeks because everything shut down. The shop ended up closing because of Covid.”
She found another job as secretary-receptionist at Community Aid in Lennoxville, right across the parking lot from the Black Cat at 168E Queen Street. So she was one of the first to know when the Black Cat owner Janice LaDuke of Johnville announced that, after 24 years, she would be retiring on September 1st. Still, Bailey hesitated.
As September approached, many Black Cat customers worried. People from as far away as Quebec City and Lac-Mégantic would phone in orders, or come with a long list of books to buy, LaDuke said. For connoisseurs of independent bookstores, the Black Cat has a broad reach.
And a large inventory.“About 15,000 used titles,” said Bailey, “plus all the new books. They cover just about every topic you can think of.”
Responding to concerns, Christian Collins of the Lennoxville Library organized an open meeting of interested citizens and groups to explore ways to rescue the Black Cat. Finally, just two days before the meeting, Bailey stepped forward and closed the sale.
“Everything’s been much more public than I would like,” she said. “But we’ve seen the bookstore is important to a lot of people. The community came together to try to save it, and that’s really encouraging. I think it is important to a lot of Anglophone people, but it is important to a lot of Francophone people as well.”
Bailey admits she’s a bit introverted, but she is not alone. “Readers and introverts, I think they fit together,” she laughed.
Extroverts may have turned to books, too, during the pandemic. Unlike pastry shops, the Black Cat has thrived.
“There seems to be a pretty steady flow of customers,” Bailey said. “I hope to see lots of familiar faces.”
She invites virtual customers to visit Black Cat Books on Facebook, or at the website artsunaean.ca/Black Cat/.

mrc

La MRC un outil de plus en plus utilisé

Dominic Provost, directeur général de la MRC du Haut-Saint-François, est d’avis que les municipalités feront de plus en plus appel au service de la structure régionale pour les appuyer dans diverses tâches et ce dans un respect mutuel de leur champ de compétence respectif.

Les municipalités du Haut-Saint-François utilisent de plus en plus la structure régionale que représente la MRC pour en faire un outil complémentaire pouvant intervenir en appui aux besoins de ces dernières. Les exemples se multiplient que ce soit pour les loisirs, l’environnement, l’habitation et autres.
Robert G. Roy et Dominic Provost, respectivement préfet, et directeur général de la MRC du Haut-Saint-François, se réjouissent de cette situation qu’ils interprètent comme une marque de confiance accrue des municipalités envers l’instance régionale. « À mon avis, c’est clair, on est dans une volonté d’utiliser de plus en plus la MRC parce que les gens ont une force de frappe », d’exprimer M. Provost.
Avec l’approbation des municipalités, de préciser le directeur général, la MRC a doublé sa force en loisir territorial et en environnement. En fait, la structure régionale a procédé à l’embauche de deux employés additionnels pour chacune de ces sphères d’activités. « On avait un employé pour chaque poste, on est rendu à deux, donc, on double les tâches. Le loisir, c’est de responsabilité locale, mais les maires croient de plus en plus que le loisir comporte une part de responsabilité locale et territoriale », de souligner M. Provost. Outre les loisirs dans les municipalités respectives, un volet comme l’activité Marche et cours revêt un caractère régional. À cet effet, l’activité, qui en est à sa septième édition, attire annuellement bon nombre de participants et se déroule dans une municipalité différente chaque année. L’initiative permet aux corporations municipales de profiter de cette affluence pour dévoiler ses charmes et se faire découvrir par les visiteurs sans compter les retombées économiques pour cette journée.
Dans la même foulée, la première édition de la marche aux flambeaux dans le Marécage-des-Scots sur le territoire de Hampden et Scotstown contribue à augmenter la visibilité de ces dernières. L’activité est appelée à se déplacer dans les autres municipalités et suscitera un intérêt régional pour l’ensemble du territoire. « Pour la marche aux flambeaux, on va aider les municipalités, on veut donner des coffres à outils aux municipalités », d’exprimer le préfet. « Pour certaines comme Hampden, s’équiper de ballons, de skis, d’équipements d’hiver et d’été pour eux, c’est illogique. Ce qu’on a fait, nous à la MRC, on a tous les équipements en loisirs d’hiver et d’été pour pouvoir animer les camps de jour qui se font dans certaines municipalités. C’est la force » d’insister M. Roy. « L’important, c’est le tandem, précise M. Provost, ce n’est pas de dire qu’on va passer par-dessus une municipalité. La question est: est-ce que je peux jouer un rôle que je vais être utile ? Si l’intervention de la MRC permet de faire une économie d’argent pour la municipalité, j’ai un rôle, si c’est plus efficace, j’ai un rôle. »
L’intervention de la MRC en appui aux municipalités ne se limite pas qu’à l’achat et prêt d’équipements. Elle joue également un rôle d’appui technique que ce soit pour former des sauveteurs nautiques, des animateurs pour les camps de jour, en appui pour une reddition de compte et autres. M. Provost ajoute que certaines municipalités ne pourraient embaucher un agent de loisir en raison de coûts. Le service de la MRC vient donner un coup de main en appui à ces dernières et à l’ensemble des municipalités.
Alexandre Vaillancourt, agent de loisirs à la MRC, mentionne que l’intervention en est principalement une d’encadrement. « Nous, on peut les aider à les structurer dans le développement de projets, des activités, tout ce qui touche aux loisirs. » M. Vaillancourt et Marie-Pierre Hamel, coordonnatrice, sont diplômés en loisir et disposent de l’expertise nécessaire pour faire des interventions pertinentes. « Ce n’est pas toutes les municipalités qui ont une ressource en loisirs. Souvent, c’est un groupe de conseillers qui vont développer les loisirs, donc on peut les aider. Nous, on a des guides, on peut faire la recherche de subventions, tout ce qui peut permettre à contribuer aux projets loisir et de s’assurer qu’ils se réalisent. » M. Vaillancourt ajoute que l’équipe de la MRC peut apporter un support pour effectuer des recherches pour déterminer quoi développer, pourquoi et comment le faire, rechercher les fournisseurs et autres.
L’agent de loisirs mentionne que l’intervention régionale est bien perçue des municipalités particulièrement envers celles qui sont démunies. Selon l’intervenant, les besoins sont différents d’une municipalité à l’autre et c’est important, précise-t-il, d’être en mesure de les aider à bien cibler leurs besoins. Selon M. Vaillancourt, on retrouve plusieurs projets de loisir en développement au sein des municipalités. « C’est tous des trucs qui seraient bénéfiques pour les citoyens d’ici, mais ce n’est pas facile de connaître les ressources que ce soit des projets de pumptrack, de pistes de vélo de montagne et autres. L’agent de loisirs précise que l’intervention de l’équipe de la MRC n’est pas décisionnelle, « ce sont les municipalités qui décident de leurs affaires, qui prennent les décisions finales. »
L’objectif de partenariat est similaire au chapitre de l’environnement. Toujours avec l’approbation des municipalités, la MRC a ajouté un deuxième agent pour ce secteur d’intervention et saisi notamment à bras le corps le Mouvement j’y participe! D’autres tâches sont également effectuées par la nouvelle ressource.
Selon le préfet et le directeur général, la confiance grandissante des municipalités envers la structure régionale se fait sentir à d’autres secteurs que ce soit notamment dans celui de l’habitation où elle s’est vu confier la responsabilité des OMH (Office municipal d’habitation) débouchant sur la création de l’ORH (Office régional d’habitation).
À cela s’ajoute également le transfert du transport adapté. D’autres responsabilités comme la loi 49 concernant le patrimoine immobilier sont tombées dans la cour de la MRC. Avec la collaboration des municipalités et une aide gouvernementale, la structure régionale a procédé à l’embauche d’un agent qui veillera à faire l’inventaire des immeubles patrimoniaux et ajuster les règlements en fonction de la nouvelle loi.
Au chapitre de l’habitation, la MRC a produit un guide susceptible de stimuler le développement immobilier. Le document remis aux municipalités indique divers moyens, leviers et comment faire un plan pour susciter la construction de logements. On a également mis en place un programme pour subventionner une partie de l’étude qu’une municipalité pourrait décider de faire par l’entremise d’un consultant. Dans la foulée de développer le secteur résidentiel, la MRC développera un plan d’action pour bien cibler et attirer les immigrants. Pour se faire, elle disposera d’une aide financière du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. La volonté d’attirer de nouveaux résidents s’étend à l’ensemble de la population et dans cette optique, on est à revoir la stratégie de Ose le Haut.
Se projetant dans l’avenir, M. Provost est d’avis que la MRC sera de plus en plus utilisée par les municipalités. « Je crois que les municipalités individuellement auront de plus en plus besoin de s’entraider, c’est la base. Parmi les possibilités d’entraide, il y en a une qui existe et c’est la MRC, mais ce n’est pas la seule. Les municipalités peuvent se regrouper à trois dans une affaire. Moi, je ne veux pas tout concentrer. Il y a des regroupements, des entraides en municipalités, on le voit de plus en plus. »

économie circulaire

La synergie des entreprises par l’économie circulaire

L’économie circulaire en graphique.

Le concept d’économie circulaire est de plus en plus à la mode et le Haut-Saint-François n’en fait pas exception. « Le projet de circularité des matières est quelque chose qui revient relativement souvent dans les discussions depuis plusieurs années », d’exprimer Frédéric Bossé, coordonnateur en économie circulaire au Centre local de développement (CLD) de la MRC.
Les organisations de développement économique des sept MRC de l’Estrie ont entrepris de stimuler et de favoriser le développement de leur collectivité par une approche d’économie circulaire. De là est née Synergie Estrie. Le projet vise à répondre aux multiples préoccupations des entreprises et des organisations. Ceci permet aussi de faciliter les contacts et la création de liens entre les entreprises afin de créer des opportunités d’affaires.
La création de Synergie Estrie a été possible grâce à un financement provenant du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR), ainsi qu’à de nombreux autres partenaires estriens. Depuis 2018, c’est 424 entreprises qui ont participé pour un total de 178 synergies réalisées.
L’économie circulaire se définit comme un système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service. Dans une approche de logique circulaire et ce tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités.
Objectifs
L’objectif de l’économie circulaire est donc double. D’une première part, il sert à repenser nos modes de production et de consommation afin d’avoir un impact moindre sur les écosystèmes qui les génèrent. D’autre part, l’objectif est d’optimiser l’utilisation de ressources qui circulent déjà dans nos sociétés en prolongeant la durée de vie des produits et des composants et en leur donnant une nouvelle vie. « Le but de la démarche, c’est vraiment de favoriser la circularité des matières et de se donner d’autres options que le compost. Il y a d’autres avenues intéressantes à explorer. On peut, en tant que région, se mobiliser là-dessus et voir ce qu’on peut faire », ajoute Frédéric Bossé.
Bénéfices
Que ce soit sur le plan économique, social ou environnemental, l’économie circulaire apporte plusieurs bénéfices et retombées positives selon M. Bossé. Par exemple, elle permet de créer de la richesse en donnant de la valeur à nos matières, en les gardant au Québec, en favorisant les emplois et l’économie localement et en développant des entreprises performantes. L’économie circulaire constitue aussi en soi un levier de croissance économique en favorisant l’essor de nouveaux modèles d’affaires et le développement de technologies et de produits plus économes en ressources et avec une faible empreinte environnementale. Elle représente aussi une source d’innovation en amenant à revoir nos façons de faire, afin de faire plus avec moins, tout en repensant à notre façon de consommer. Finalement, elle propose une solution durable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les impacts environnementaux liés au transport, à la production, etc.
Exemple de synergie dans le Haut
Depuis plus d’une dizaine d’années, le propriétaire de la Ferme Renaissance, Frédéric Poudrette, récupérait les fruits et légumes périmés des commerces du coin afin de nourrir ses animaux. Lorsque le CLD a proposé le programme de synergie, ce dernier n’a pas hésité à communiquer avec eux. La Ferme Renaissance, faisant l’élevage de cerfs rouges et de sangliers, récupère approximativement 25 kilos de nourriture par semaine au Marché Tradition de Weedon. La synergie entre ce commerce et la Ferme Renaissance est un bel exemple de l’application des stratégies d’économie circulaire. Pour le Marché Tradition, cette façon de faire permet de détourner des tonnes de déchets de l’enfouissement.
L’Érablière Tradition d’Antan, située à Cookshire-Eaton, participait également au projet de Synergie Estrie en récupérant les fruits et légumes périmés, afin de nourrir ses animaux, d’une entreprise de la région du Memphrémagog. Cette collaboration maintenant terminée, l’érablière est à la recherche d’un partenariat plus près de la municipalité.

Dudswell

Dudswell consulte ses citoyens en mode speed dating

Les citoyens en mode speed dating à Dudswell.

Une soixantaine de citoyens ont participé à la rencontre de consultation, convoquée par la Municipalité de Dudswell, afin de déterminer l’ordre des six projets de développement pour les trois années à venir. Le résultat sera dévoilé dans les prochaines semaines.
La mairesse, Mariane Paré, était heureuse de la réponse des résidents qui se sont déplacés pour en savoir davantage. « L’objectif est d’échanger et d’aller chercher ce que vous voulez, comme citoyens, pour votre municipalité. » Derrière cette façon de faire se cachent un désir et une volonté de transparence dans les décisions municipales. Selon la mairesse, cette façon de faire en est une excellente pour connaitre l’intérêt des gens face aux projets à venir et permet que tous soient sur la même longueur d’onde. « L’objectif de ce genre de consultation est d’assurer, entre autres, une forme de transparence du conseil face à la population, mais aussi des citoyens face au conseil municipal », d’exprimer Mme Paré.
« Il y a plusieurs projets pour lesquels on doit faire des choix en fonction du budget et des subventions qui nous seront accordées. Nous avons choisi de demander à la population de Dudswell ce qui, pour eux, serait prioritaire au cours des années à venir », explique la mairesse.
Les citoyens sur place pouvaient circuler parmi six différentes stations. Chacune représentant un projet distinct et chaque conseiller était assigné à une table pour répondre aux différentes questions de la population.
Le premier projet discuté était la construction d’un toit pour couvrir la patinoire du parc Jocelyn-Gouin. La deuxième proposition consiste en l’installation d’un panneau électronique affichant les activités et les évènements municipaux, comme on retrouve à l’entrée de certaines municipalités. Le troisième projet en lice consiste au redressement et à la construction d’une fondation pour l’église anglicane, située dans le secteur de Bishopton. La construction d’un plus vaste centre de location à la plage P-E Perreault, afin d’en améliorer la qualité du service, se trouve à être l’idée numéro quatre. La cinquième station proposait l’aménagement de jeux d’eau de type bruine au parc Gordon-McAuley et finalement la dernière idée de projet consistait en la création d’espaces de stationnement de courte durée pour véhicule motorisé (VR) sur le site de la plage P-E Perreault.
Les citoyens qui ne pouvaient se présenter auront la chance de faire leurs choix sur le site Internet de la municipalité. La réalisation des projets présentés par le conseil municipal de Dudswell devrait se concrétiser entre 2023 et 2025 et représente un coût total de 1 053 000 $. Il est à noter que la participation financière de la municipalité ne devrait pas être aussi élevée puisqu’elle est présentement à la recherche de subvention pour aider à leur concrétisation.

St-Isidore

Les citoyens de Saint-Isidore-de-Clifton se mobilisent pour leur coopérative

Les résidents de Saint-Isidore-de-Clifton se rassemblent pour l’avenir leur coop.

Menacée de fermeture, un comité de citoyens de Saint-Isidore-de-Clifton veillera à la poursuite des opérations de la coopérative au sein de la municipalité.
Voilà ce qui ressort de l’assemblée publique d’information convoquée par la municipalité. L’appel lancé par cette dernière a été entendu. Les citoyens ont rempli le sous-sol de l’église pour écouter les propositions du conseil municipal concernant la sauvegarde de leur coopérative. Près de 150 personnes intéressées voulant en savoir davantage sur les différentes possibilités qui leur étaient offertes. Il était aussi question de voir la disponibilité et la volonté des résidents à s’impliquer dans ce dossier en formant un comité citoyen.
Le maire, André Perron, s’est dit très enchanté de la réponse citoyenne. « Je suis vraiment heureux de votre réponse à cette rencontre. De voir que vous êtes sensibilisés à la survie de notre coop. » Deux options étaient présentées aux citoyens de la municipalité. La première consistait au rachat de l’entreprise par la municipalité, mais conditionnelle à la décontamination du terrain et du bâtiment qui devrait préalablement être fait par Vivaco. La seconde option suggérait la construction de nouvelles installations sur un autre terrain appartenant à la municipalité, ce qui occasionnerait une rupture des services pour un temps indéterminé. Ce que la majorité des citoyens ont décrié. « Il faut que la coop reste ouverte, parce que c’est le cœur de la municipalité de Saint-Isidore-de-Clifton et des environs. C’est indispensable pour les commerces et maisons des alentours. Ça prend un dépanneur. On est trop loin des autres villes », d’exprimer Daniel Fortier, membre du comité citoyen.
Ce qui semble clair pour les citoyens est qu’il ne doit pas y avoir d’interruption de service. Les organisateurs de la soirée ont procédé à un vote à main levée pour déterminer laquelle des deux options était la mieux pour la population. C’est presque à l’unanimité que l’option une a été retenue.
À la suite de la rencontre, un comité de citoyens a été formé et prendra en charge la suite des procédures. « Nous, au point de vue municipal, on s’est impliqué dans le dossier depuis le début. Mais là, nous allons passer le flambeau au nouveau comité formé pour s’occuper de la relance du commerce. La municipalité ne se retire pas complètement du dossier et sera présente pour appuyer le nouveau conseil d’administration et aura un conseiller qui siègera sur ce dernier. Ceci faciliterait les demandes de subventions et aiderait grandement à la relance », mentionne le maire de Saint-Isidore-de-Clifton.
C’est en raison d’une pénurie de personnel et d’un manque de rentabilité que la coopérative desservant presque 700 résidents risque de fermer ses portes définitivement. Selon M. Gervais Laroche, chef de la direction chez Vivaco Groupe coopératif, les problèmes ne datent pas d’hier. « Ça fait environ 20 ans que ce n’est pas rentable. À l’époque, la Coop de Saint-Isidore a fusionné avec la Coop des Cantons parce qu’ils étaient en train de faire faillite. Nous (Vivaco), on a fusionné avec la Coop des Cantons en 2017. Après presque 5 ans, on constate que ce n’est pas rentable. » En plus des problèmes de main-d’œuvre et d’efficience, une mise à jour des infrastructures pétrolières est nécessaire puisqu’elles datent de 1994. M. Laroche estime que l’investissement se situerait près de 200 000 $.
Une rencontre est prévue dans les semaines à venir entre le comité et l’actuel propriétaire de la Coop des Cantons Saint-Isidore-de-Clifton. Si les négociations se passent bien, le dépanneur/quincaillerie/station d’essence pourrait être transformé en coopérative de solidarité.
Cette structure se caractérise par la diversification des membres la formant et son ouverture au partenariat. Elle réunit trois catégories de membres qui sont collectivement propriétaires de l’entreprise. Tout d’abord, il y a les travailleurs, c’est-à-dire les personnes pourvues au fonctionnement de l’entreprise au quotidien. Par la suite, les utilisateurs et finalement les membres de soutien qui représentent des personnes ayant un intérêt social ou économique envers le projet.
La fermeture de l’établissement, prévue pour la fin du mois d’octobre, a été repoussée au 10 décembre par le propriétaire actuel. Un délai accordé par Vivaco groupe coopératif afin que le nouveau comité citoyen s’organise. « Il est temps de se prendre en main pour conserver notre commerce de proximité », de dire M. Perron.

Valoris

Valoris : Jean-Jacques Caron assume la direction générale par intérim

À l’emploi de Valoris depuis huit ans, Jean-Jacques Caron accède à la direction générale de la Régie intermunicipale.

Jean-Jacques Caron, qualifié de vétéran au sein de la Régie intermunicipale du centre de valorisation des matières résiduelles du Haut-Saint-François et de Sherbrooke, assume depuis septembre dernier la direction générale par intérim. Approuvée par les membres du conseil d’administration, ces derniers souhaitent certainement que cette fois soit la bonne.
M. Caron est le deuxième directeur général engagé en moins d’un an. Il succède à Claude Belleau, qui a remis sa démission au cours de l’été. Embauché, il y a huit ans pour développer le parc éco-industriel à titre de commissaire industriel, M. Caron a rempli divers mandats, dont celui de directeur de la demande d’agrandissement du centre d’enfouissement. Il affirme être prêt à relever le défi « je suis rendu là. »
En procédant de la sorte, le nouveau directeur évitait un long processus de recrutement. « Je me suis proposé, mais j’ai passé à travers tout le processus de recrutement et l’entrevue en bonne et due forme. Ce n’est pas facile de trouver un dirigeant. Ça prend six mois à un an avant de trouver quelqu’un. Quand un nouveau D.G. arrive, il faut qu’il apprivoise tout le travail, ça cause des soucis avec les employés. Il faut former quelqu’un surtout quand il n’est pas du domaine, ça peut prendre quelques années. C’est pour ça que je me suis proposé. J’ai vu le désarroi chez les employés et moi-même ça ne me tentait pas de recommencer à former quelqu’un et lui expliquer toutes sortes d’affaires. » M. Caron mentionne avoir rencontré divers employés, surtout les directeurs pour leur faire part de son intention. « Pour la plupart, c’était bien vu. Plusieurs étaient contents de voir qu’il y aurait une transition plus souple. Quand je discute avec mes directeurs, je suis au courant des projets, leurs enjeux. »
Le nouveau directeur général intérimaire se dit prêt à relever le défi. « Au niveau des opérations, il y a deux gros chantiers qui s’en viennent, une nouvelle usine d’épuration et la construction de la nouvelle cellule. C’est deux projets d’envergure. Au niveau gestion ressources humaines, c’est ma priorité. Il y a des choses qui retardent depuis trop longtemps. » M. Caron note des disparités entre les conditions de certains postes et souhaite s’y attarder. Le nouveau patron parle également de mettre en place une stratégie de rétention, recrutement, formation. Quant à son style de gestion, M. Caron est sans équivoque « je suis organisé, rigoureux très humain avec les gens et je ne changerai pas ma façon d’agir, moi, je m’en vais et je dis bonjour à tout le monde. »
M. Caron voit l’avenir d’un bon œil. « Les nuages noirs sont passés. Les litiges qu’on avait, c’est réglé. On a un nouveau groupe d’administrateurs et je vois l’avenir avec optimisme. La situation financière est très stable. On a accumulé des réserves en cas de mauvais coups. Notre ligne de tri résidentielle, on pense la redémarrer cet hiver avec une aide financière de RECYC-QUÉBEC. Ils sont en train d’analyser le projet. On pense que ça va aboutir avant la fin de l’année. On repartirait la ligne sur une base de démonstration. Le but principal est de faire une démonstration et de caractériser le genre de compost qu’on peut faire avec de la matière organique. C’est un projet qui va nous permettre de caractériser l’opération et les rejets. »
Quant au titre intérimaire, il apparaît que pour des raisons d’ordre administratives et disparaîtra au cours des prochaines semaines. « Question administration, ça prenait quelqu’un pour signer des chèques. On veut se donner le temps, se doter d’un plan d’action et des choses qu’on voulait mettre en place avec les membres du comité de sélection, qui sont les membres du comité de gestion. On s’est dit: on peut-tu laisser passer l’automne pour régler certaines affaires et on va régler ça à l’hiver. L’intention, c’est de devenir permanent à l’hiver. »
Pour le président de Valoris, Robert G. Roy, « la nomination de M. Caron à la direction générale par intérim s’inscrit dans une continuité naturelle chez Valoris, car il a été témoin de plusieurs des grands bouleversements de l’organisation. Il est parmi les personnes qui connaissent le mieux les enjeux auxquels la Régie doit faire face et c’est de cela que les employés et les administrateurs ont besoin en ce moment. »

Marche

Marche pour la lutte aux conditions climatiques : Les élèves de la Cité-école se font entendre

De façon disciplinée et ordonnée, les élèves de la Cité-école Louis-Saint-Laurent ont manifesté pour la lutte aux conditions climatiques.

L’ensemble des élèves de la Cité-école Louis-Saint-Laurent à East Angus ont effectué une marche pour la lutte aux conditions climatiques dans les rues de la municipalité et remis à la mairesse, Lyne Boulanger, une déclaration de la situation d’urgence climatique signée par plus de 400 élèves et membres du personnel de l’école.
La marche, qui se déroulait dans le cadre de la journée de mobilisation mondiale pour la justice climatique, s’est déroulée dans l’ordre. Parents, membres du personnel de l’école et la Sûreté du Québec encadraient les jeunes manifestants pacifiques.
L’initiative a été mise sur pied par Kellyane Gagné, ministre de l’Environnement, Victoria Lamontagne, première ministre du parlement étudiant avec la collaboration des enseignants Francis Lord, Françoise Petitclerc et Ginette Bruyère, animatrice à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire (AVSEC).
L’objectif de la démarche était de sensibiliser les élèves, membres du conseil municipal de East Angus ainsi que la population. Au terme de la marche, les représentantes ont remis la déclaration de la situation d’urgence climatique à la mairesse. La déclaration, que la mairesse s’est engagée à déposer à la prochaine séance du conseil municipal, comprend plusieurs engagements liant les élèves, la municipalité et la Cité-école. Mme Boulanger a profité de l’occasion pour demander aux élèves qui circulent dans les rues de la municipalité, sur l’heure du dîner, de ramener leurs déchets pour les déposer dans les endroits appropriés à l’école. Les représentantes des élèves soutiennent que ceux-ci ont bien entendu la demande de la mairesse et veilleront à ce qu’elle soit respectée.
On y retrouve notamment pour les élèves la volonté de faire revivre le comité enviro-cité composé d’enseignants et élèves incluant la ministre de l’Environnement. L’engagement de sensibiliser les citoyens de la polyvalente face aux enjeux climatiques et mettre en place des actions concrètes dans l’école afin de réduire l’empreinte écologique. Du côté municipal, les élèves demandent à la ville de prendre conscience de tous les enjeux environnementaux lors de chaque prise de décision. On réclame également qu’un système de compostage soit mis en place dans l’école avec la collaboration de la municipalité. On demande aussi que la ville débloque des fonds afin d’éduquer la population à réduire la production de déchets. Du côté de l’école, on désire que la direction fasse l’achat d’ustensiles à usage récurrent, ce qui est déjà en marche. On inclut dans la déclaration le fait que les citoyens de l’école feront de grands efforts afin d’atteindre les objectifs énoncés. Enfin, on reconnaît l’effort déployé par la municipalité de East Angus et souhaite qu’elle poursuive son rôle de leader positif en matière de lutte au changement climatique et de protection de l’environnement. Quatre groupes en arts plastiques ont apporté leur contribution à la marche en fabriquant des affiches qui seront réutilisées, affirment Kellyane et Victoria.

Lac louise

Combat contre le myriophylle à épis : Weedon veut prendre les devants

Des colonies de myriophylles à épis ont élu domicile dans le lac Louise à Weedon.

La municipalité de Weedon a pris les devants et n’attendra pas les autres municipalités riveraines du lac Aylmer pour lancer une station de lavage pour les embarcations en vue de protéger ses lacs et ses cours d’eau du myriophylle à épis. La plante a aussi élu domicile dans le lac Louise depuis plusieurs années.
Eugène Gagné, maire de Weedon, croit aussi en la nécessité de construire une station près du lac Louise, qui se trouve entièrement dans sa municipalité. Il espère d’ailleurs que le lac Aylmer rende obligatoire le lavage des embarcations. Les deux lacs ne sont séparés que par quelques kilomètres par la rivière Saint-François. La décision de prendre les devants dans ce dossier s’est imposée d’elle-même. M. Gagné estime qu’il n’a plus les moyens de faire patienter ses citoyens plus longtemps, bien qu’il aurait aimé un consensus autour du lac Aylmer pour faciliter le tout, grâce à un projet commun. Ce dernier, siégeant à la Table de concertation intermunicipale du lac Aylmer, est bien au fait du dossier. « De nouveaux conseils municipaux sont entrés en poste au mois de novembre et ils doivent prendre connaissance de plusieurs dossiers, dont celui-là. » Pour le maire de Weedon, la santé des plans d’eau est primordiale et que les lacs dans la région sont une richesse pour la municipalité. Mais selon lui, il y a des étapes avant la réalisation de la station de lavage. « Avant de combattre le myriophylle à épis, on va commencer par valider les intrants dans le lac. La première étape, ça va être les stations de lavage et vérifier les intrants. De cette façon, ce sera plus facile de déterminer la bonne façon de le contrôler et de le combattre. »
Selon la présidente de l’Association des plaisanciers de Weedon (APW), Diane Lafrance, les coûts pour contrer le myriophylle à épis ont explosé en quelques années. « Si on avait agi dès le début, on n’en serait pas là. Au moment des études, en 2019, les coûts étaient estimés en milliers de dollars. Aujourd’hui, on parle de plusieurs millions. La plante s’est propagée depuis et les coûts augmentent aussi. » La plante s’étant maintenant trop étendue, des solutions plus coûteuses doivent être mises en place, comme l’installation de toiles de jute servant à étouffer le myriophylle à épis, indique Mme Lafrance. Selon cette dernière, l’aide gouvernementale sera nécessaire à la réalisation de ce projet, mais avant tout, il faudrait une plus grande participation des riverains. « Je ne sais plus quoi faire pour qu’ils prennent leur carte de membre. Sur 650 personnes vivant sur les bords du lac, on en compte moins d’une centaine ayant adhéré à l’APW. »
Rappelons que le myriophylle à épis est une plante exotique envahissante et que les « inconvénients » à la villégiature sont loin d’être mineurs. Une fois qu’elle a envahi un secteur du littoral du lac, la baignade est alors impensable, la pêche impossible et, pour les riverains, la navigation impraticable à moins de faucher un chenal pour arriver à l’eau plus profonde du lac. D’ailleurs, tous ces « inconvénients » ont un effet marqué sur la valeur des résidences riveraines. Ses tiges sont enracinées dans le sol et peuvent mesurer jusqu’à 6 mètres. Près de la surface de l’eau, elles se ramifient en formant une canopée dense. De nos jours, près de 42 % des lacs en Estrie seraient affectés par cette plante selon le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

Halloween Weedon

Labyrinthe d’Halloween à Weedon : Une participation record

Les amateurs de sensations fortes, jeunes et moins jeunes, ont répondu présents à la 7e édition du labyrinthe d’Halloween, qui se déroulait le 8 octobre dernier à l’intérieur de l’aréna de la municipalité de Weedon, en établissant un record d’achalandage. En fait, 750 personnes, comparativement à 442, l’année dernière, ont parcouru les corridors menant à la sortie. Le trajet était parsemé de monstres, de scènes effrayantes et de personnages bizarres. Une première partie était consacrée aux jeunes alors que la seconde, plus effrayante, s’adressait aux personnes de 12 ans et plus. Une zone feu de camp était aménagée à l’extérieur pour réchauffer ceux qui ont eu des sueurs froides. Le DJ Alex Paquette-Viens, quant à lui, faisait bouger les participants au rythme de musique endiablée. L’activité était organisée par Sports Loisirs Weedon avec la collaboration de la Maison des jeunes Vagabond de la municipalité. Plus d’une vingtaine de jeunes ont mis la main à la pâte que ce soit pour décorer ou jouer des personnages. Le directeur des loisirs, Billy Filion-Gagné, est fier du succès obtenu. « Cette réussite, c’est une énorme motivation pour l’an prochain. On a déjà hâte. » L’activité était offerte gratuitement. Toutefois, on demandait aux visiteurs une contribution volontaire, ce qui a permis d’amasser la rondelette somme de 1 170 $ qui sera réinvestie dans l’organisation de la 8e édition, d’assurer M. Filion-Gagné.

Nathalie

Journée Natalie Champigny : Plus de 100 000 $ pour aider les jeunes dans le besoin

L’équipe de Marc Dion, propriétaire du Pub Central, a travaillé fort pour faire du tournoi-bénéfice un autre succès.

La Journée Natalie Champigny atteint un nouveau sommet en amassant, par ses diverses activités et partenariats, la rondelette somme de 102 000 $. Ce montant est entièrement destiné à venir en aide aux élèves et familles dans le besoin. « Je crois qu’on fait une différence et je suis convaincu que cela s’inscrit dans la volonté de Natalie », d’exprimer Michel Champigny, frère de la regrettée Natalie, décédée d’un cancer en juin 2010.
L’aventure a débuté, il y a une douzaine d’années. Michel et son ami Yves Vachon se sont mis en tête d’organiser une activité de financement afin de compléter l’œuvre de restauration de la bibliothèque auquel participait sa sœur qui était enseignante à l’école Princess Elizabeth à Magog. L’objectif de l’époque, qui a été atteint, était d’amasser 3 500 $. Forts de ce succès, les comparses ont poursuivi leur implication. Michel mentionne que sa sœur aimait aider, particulièrement les jeunes dans le besoin, et la Journée Natalie Champigny est une façon de perpétuer sa mémoire et son œuvre.
Le groupe de bénévoles auquel se sont ajoutées des forces fraîches dont le fils de M. Champigny, Shawn, a contribué à donner un essor additionnel, permettant d’augmenter les revenus et d’atteindre des sommets que n’osaient imaginer les instigateurs.
Le résultat en est que la Journée Natalie Champigny par l’entremise de la Fondation Christian Vachon vient en aide pour la présente année scolaire à 108 enfants pour un montant alloué de 74 150 $. Ces chiffres, précise Michel Champigny, remontent en mai dernier et d’autres demandes se sont ajoutées depuis la rentrée scolaire. Les élèves de 15 écoles, dont toutes celles du Haut-Saint-François et quelques-unes en périphérie, profitent de la générosité de la population. M. Champigny mentionne que selon les calculs établis, il en coûterait 750 $ par année pour un élève qui aurait besoin d’habillement, d’aide pour les repas et de matériel scolaire.
Tournoi de golf
La popularité du tournoi de golf-bénéfice Pub Central, organisé par le propriétaire Marc Dion et son équipe, ne se dément pas. La dernière édition n’a pas fait exception. Année après année, on affiche complet. Plusieurs personnalités du hockey, Normand Léveillé, Stéphane Fiset et autres comme Pierre Gervais, ex-soigneur des Canadiens de Montréal, et les citoyens se font un plaisir et un devoir de participer à cette classique qui a permis d’amasser, cette année 12 166,45 $. Des initiatives et jeux organisés par Desjardins, sur le terrain de golf visant à garnir la cagnotte, la vente de billets auquel se rattachent plusieurs prix et des donateurs, ont permis d’atteindre le plateau de 12 166,45 $. « Les gens sont derrière nous, on développe des liens, des partenariats. C’est ça qui fait qu’on a tellement de bons bénévoles », d’exprimer M. Champigny
Mentionnons que la cueillette de fonds repose sur plusieurs activités comme la journée plein air Natalie Champigny, le Grand McDon, le tournoi de golf, les ententes de partenariats et la participation au Relais Desjardins du lac Memphrémagog. D’ailleurs, trois équipes de six participants représentaient la Journée Natalie Champigny à l’édition de septembre dernier. Précisons que l’argent amassé est confié à la Fondation Christian Vachon qui en fait la redistribution et comble le manque à gagner si nécessaire.
Humblement, M. Champigny ne croyait pas que l’initiative amorcée il y a 12 ans prenne une telle ampleur. « On continue l’œuvre de Natalie d’aider les enfants dans le besoin », complète-t-il.

Pauline Beaudry

Fondation Pauline Beaudry : Le retour attendu d’Alain Choquette

Nicolas Gignac, Pauline Beaudry et Alain Choquette.

Près de 3 ans après son dernier passage à Weedon pour le souper-bénéfice annuel de la Fondation Pauline Beaudry, le magicien Alain Choquette accompagné de son acolyte, Nicolas Gignac, ont exécuté plusieurs numéros chacun au plus grand plaisir de la soixantaine d’invités présents. Bien que les activités aient repris, le contexte pandémique est encore bien présent et affecte l’affluence aux activités dans le Haut-Saint-François. Les recettes de l’évènement seront de moins grande envergure que les années précédentes, mais le travail des bénévoles, lui n’est pas affecté.
Livrant une performance d’environ 50 minutes suivant la première partie effectuée par Alain Choquette, le magicien Nicolas Gignac en a surpris plus d’un avec ses numéros pleins d’énergie et de surprises. Sa prestation a émerveillé la salle à chacune des occasions et l’étonnement était évident sur chacun des visages du public. Alliant musique rock, animaux exotiques et participation active avec les spectateurs ont fait en sorte que tous ont passé une excellente soirée en plus d’avoir accès à un repas 5 services préparés avec soin par l’Auberge l’Orchidée.
Magicien professionnel depuis 22 ans, Nicolas Gignac est coach et comédien pour la série La magie des stars, diffusée depuis 3 ans sur les ondes de TVA. Également membre du collectif Les FantastiX, ils ont présenté leur spectacle près de 3 ans, partout au Québec. Présentement en tournée avec son premier spectacle solo, La magie du rock, M. Gignac saura vous en mettre plein la vue.
Ami de longue date avec Alain Choquette et ayant déjà participé au souper-bénéfice organisé par la Fondation Pauline Beaudry, M. Gignac était tout indiqué pour être de retour sur la scène du Centre communautaire de Weedon. Il assure être tombé en amour avec Mme Beaudry et avec la cause dès la première fois où il s’est produit pour la Fondation, juste avant la pandémie.
L’histoire d’amour entre Alain Choquette et Pauline Beaudry ne date pas d’hier. Depuis 2009, lors de la création de la Fondation Pauline Beaudry, le magicien collabore avec Mme Beaudry et assure qu’il sera là, avec ses amis, tant et aussi longtemps qu’ils seront les bienvenus. « La cause que défend Pauline est tellement importante et nous, on ne fait presque rien au fond. C’est Pauline et les bénévoles qui donnent avec le cœur qui font tout le travail. »
Au terme de la soirée, Pauline Beaudry a tenu à remercier les bénévoles œuvrant dans la fondation en plus de souligner la présence des invités d’honneur de la soirée ; Christophe Augé et Patricia Tremblay, pharmaciens propriétaires du Familiprix d’Ascot Corner. Au moment de remercier Alain Choquette de son dévouement pour la cause, les yeux de Mme Beaudry se sont remplis d’eau et elle a eu de la difficulté à terminer.
Un spectacle d’Alain Choquette était prévu en 2020, mais avait été annulé en raison de la pandémie et à la suite des problèmes de santé de l’artiste. Ce spectacle aura bel et bien lieu dès l’automne prochain. « Les gens qui ont acheté des billets, il y a deux ans, n’ont pas voulu se faire rembourser, alors nous, on va leur monter quelque chose au Centre culturel de Weedon », d’exprimer Alain Choquette.

Yvan Pilon

La Patrie : La base de plein air change de vocation

Yvan Pion, Johanne Delage, mairesse de La Patrie, et Marie Duff sont enthousiasmés par le nouveau projet unique en région.

La Base de plein air La Patrie prend une autre direction. Toujours accessible au public, les nouveaux gestionnaires Marie Duff et François Bellavance, entourés d’une équipe, ont revitalisé le site pour en faire un centre de ressourcement L’Expérience d’Être Soi.
D’emblée, Mme Duff insiste pour dire que l’endroit n’est pas une chasse gardée et est accessible à tous. Consciente que les nouveaux gestionnaires et la direction peuvent susciter des interrogations, elle invite les gens de la communauté à venir découvrir le site à leur rythme.
L’endroit qui se veut un centre de ressourcement et d’accompagnement s’ouvre à la communauté en offrant une programmation de diverses activités que ce soit des cours d’espagnol, spectacles musicaux, conférences et fins de semaine de ressourcement.
Détentrice d’une maîtrise en métaphysique, Marie Duff explique avec émotion, lors de la récente conférence de presse, le rôle du centre L’Expérience d’Être Soi. « Ça fait 30 ans que j’attends pour mettre au monde ce projet-là. On veut aider tout le monde; cependant, une priorité, au départ, est accordée aux hommes. À date, il y a comme une cinquantaine d’organismes pour les femmes versus deux ou trois pour les hommes. Les hommes ont très peu de place pour pouvoir s’exprimer, être accueillis et être accompagnés. Les hommes comme les femmes vivent des deuils, des maladies, des accidents, ils vivent des pertes de toutes sortes, de maisons, ils passent au feu. Ils vivent toutes sortes d’émotions. » Mme Duff constate que l’homme est souvent laissé pour cause. Il va aller chercher de l’aide s’il a un endroit pour ça, précise-t-elle. « Les hommes, s’ils ont un endroit propre à eux où ils sont accueillis, respectés et amenés à faire une démarche dans le respect de ce qui ils sont eux dans leur cheminement, ils vont aller en chercher de l’aide. » Mme Duff fait de l’accompagnement depuis plus de 23 ans que ce soit au deuil ou autres. L’accompagnatrice utilisera divers outils pour aider les hommes.
Bien que la priorité soit accordée aux hommes, cela n’exclut pas les femmes et adolescents pour autant. Ces deux groupes seront accueillis éventuellement et on prévoit leur accorder toute l’attention nécessaire.
Se qualifiant d’exigeante, Mme Duff n’entend pas lésiner et souhaite travailler avec les personnes vraiment désireuses à se prendre en main et disposées à poser des actions. Faut changer des habitudes, des comportements. Ça demande des efforts et un peu de temps. « Moi, j’ai vécu le chemin lourd, long, alors maintenant que je le sais, je veux offrir le raccourci.  Je veux donner le plus d’outils aux gens pour qu’ils soient libérés le plus tôt possible. Ici, on va prendre le temps de vivre ce qu’il y a à vivre. Chaque catégorie d’humains vit des circonstances spécifiques. On veut reconstruire l’humain. » L’objectif, rappelle l’intervenante, est d’aider les gens à verbaliser, à se prendre en main et être prêt à poser les actions. Pour y arriver, elle dispose de plusieurs outils et de la collaboration d’Yvan Pion, qui se fait un devoir et un plaisir de détendre l’atmosphère, accompagné de sa guitare.
La mairesse de La Patrie, Johanne Delage, se réjouit de l’offre et mentionne avoir accepté la présidence d’honneur « parce que c’est une ressource unique, on se démarque. C’est un plus pour La Patrie parce qu’on l’a chez nous, mais qui peut desservir le Haut-Saint-François et déborder dans d’autres MRC. On est chanceux d’avoir ça ici à La Patrie. L’entourage a commencé à découvrir par eux-mêmes cette ressource et les gens commencent à intervenir, les saluer, offrir des services. Faut donner la chance avec des gens qui arrivent comme ça et qui ont de beaux projets. Faut leur donner la chance avant de porter jugement. Souvent, on porte jugement par ignorance. Ils sont ici depuis six mois. » Mme Delage mentionne que la municipalité travaille en équipe, on parle de collaboration, de partenariat. Elle précise avoir accepté la présidence d’honneur « parce que c’est un projet unique, particulier et on se démarque. Moi, j’ai embarqué pour ça, moi, j’aime ça quand c’est à part. »
L’organisme est présentement en campagne de levée de fonds. Pour en savoir davantage, consultez le site au https://experiencedetresoi.ca. Surveillez le reportage complet dans notre revue d’automne qui sera distribuée le 2 novembre prochain.

Patin artistique

Patinage artistique : Ève Carrier vise l’équipe du Québec

Ève Carrier en pleine action.

La jeune patineuse artistique de Cookshire-Eaton, Ève Carrier, s’est récemment distinguée dans la catégorie junior, en montant sur la troisième marche du podium lors d’une compétition provinciale de sous-section, Souvenir Georges-Éthier, qui se déroulait à Beauport.
Heureuse de sa performance, Ève avoue candidement « je ne m’attendais pas à ça. C’est ma première médaille de niveau provincial. » Cette magnifique performance lui permet de participer à la prochaine compétition provinciale qui se déroulera dans quelques jours à Sainte-Marie-de-Beauce. Son objectif est simple, mais exigeant à la fois: être sélectionnée au sein de l’équipe du Québec. « C’est la classification pour l’équipe du Québec. Ils prennent les huit premières. Je n’ai pas vraiment droit à l’erreur. » Ce défi ne semble pas ébranler la jeune athlète de 18 ans. « Je suis capable de relever ce défi. Je suis confiante. » Ève qui étudie en soins infirmiers au Cégep Édouard-Montpetit, à Montréal, poursuit ses entraînements. Elle y consacre en moyenne une quinzaine d’heures par semaine. « Il faut que je fasse de bons entraînements. En ce moment, ça va bien, ça devrait bien aller. » Elle admet ne pas rêver à faire partie de l’équipe nationale et représente éventuellement le Canada aux Jeux olympiques. « Depuis que je suis jeune, mon rêve est de me classer un jour sur l’équipe du Québec », complète-t-elle.
Membre du Club de patinage artistique de Sherbrooke, Ève patine depuis mars dernier au sein de l’Académie Performance Isatis, de Chambly, sous la direction de l’entraîneur en chef, Marc-André Craig. L’athlète a convenu de faire ce changement afin de poursuivre son développement et cela semble lui porter fruit.

Chill

On chill à nouveau dans le Haut !

Chill dans le Haut à La Patrie.

Le projet Chill dans le Haut est de retour, avec une formule un peu différente cette année, puisque les jeunes sont amenés à aller chiller dans une des municipalités du Haut-Saint-François (HSF) et à faire certaines sorties. Les participants seront invités à prendre part à des activités sportives, artistiques ou ludiques. La première journée s’est déroulée à La Patrie et des jeunes d’East Angus, La Patrie, Sawerville et Cookshire-Eaton participaient au rendez-vous.
L’initiative implique différents organismes comme Place aux jeunes, La Relève, Animation Jeunesse, tous du Haut-Saint-François et la Maison des jeunes Actimaje d’East Angus. Ils proposent de rassembler les jeunes lors des journées pédagogiques et leur faire découvrir le HSF tout en leur permettant de créer des liens avec d’autres adolescents.
Le but est d’offrir aux participants du HSF des occasions de socialisation hors des murs de l’école et des opportunités de se créer un bagage d’expériences nouvelles et de souvenirs positifs ancrés dans le territoire. Les instigateurs et promoteurs du projet pensent qu’une meilleure connaissance de nos milieux de vie pourra contribuer à développer le sentiment d’appartenance au territoire et faire en sorte qu’un jour, adultes, ils soient éventuellement plus nombreux à choisir ou rechoisir le HSF comme lieu de vie où s’établir.
Cette activité s’adresse à tous les résidents du HSF âgés de 12 à 17 ans. Afin de rejoindre le plus de jeunes possible et de permettre à un maximum de participer, le service de Transport de personnes HSF offre gratuitement le transport à partir du domicile des participants jusqu’au lieu de rencontre.
Les prochaines journées Chill dans le Haut se dérouleront le 18 novembre à la Maison des jeunes de Saint-Isidore-de-Clifton. Une autre date ainsi que la municipalité est à préciser pour l’année 2023.

©2024 Journal Le Haut-Saint-François