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Les arbres de Noël dans le Haut-Saint-François : La saison bat son plein et la demande est forte

Sapins

Éric Mailhot, propriétaire des Plantations Pierre Mailhot et Fils à Bury.

La saison des sapins de Noël est en marche depuis quelques semaines dans le Haut-Saint-François (HSF) et les producteurs s’activent déjà à la préparation des commandes pour l’exportation. C’est le cas d’Éric Mailhot, propriétaire, et de son fils Kevin, qui opèrent les Plantations Pierre Mailhot et Fils, à Bury, depuis plusieurs années déjà.
M. Mailhot a repris l’entreprise lors du décès de son père il y a quelques années. En opération depuis 1972, ce dernier a rejoint l’équipe paternelle dès 1979. « C’était l’entreprise familiale et je suis le seul enfant de la famille. C’était soit je reprenais l’affaire, soit on vendait. Moi, j’ai grandi là-dedans et maintenant, avec mon fils, on en est à la 3e génération », d’exprimer le propriétaire.
Dans une ferme de grandeur moyenne, l’équipe est en mesure d’être attentive et de prendre un soin particulier à chaque étape de croissance des sapins, estime M. Mailhot. De cette façon, ils sont ainsi en mesure de produire des arbres de Noël de première qualité, tout en respectant l’environnement.
Pour une 2e année consécutive, les Plantations Pierre Mailhot et Fils proposeront la formule d’autocueillette. Celle-ci survient généralement en début de mois de décembre. « L’an dernier, on a vendu peut-être 150 sapins de cette façon. C’est plus de logistique, mais c’est tellement agréable de voir les gens venir faire cette activité en famille », de dire Éric Mailhot.
Exportation
Selon les statistiques de 2021 du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), près de 1,44 million d’arbres ont été exportés, ce qui représente une baisse de 18 % par rapport à 2020. Cette diminution n’est pas due à une moins grande demande américaine, qui reste dans l’ensemble très forte. Sur la plantation de la famille Mailhot, à Bury, c’est près de 80 % de la production qui quittent pour les états américains. Malgré tout, sur une production annuelle variant entre 8 000 et 10 000 arbres, le propriétaire maintient une part de marché au Québec. « Je pourrais vendre 100 % de ma production aux États-Unis, mais je préfère varier mon marché et éviter les surprises. C’est important pour moi d’avoir différents clients. Pendant un moment, sous l’ère Trump, on pensait qu’il y aurait peut-être une frontière fermée entre les deux pays. Ça aurait probablement altéré la vente faite vers nos voisins du sud. »
Au Québec, 97 % des arbres exportés se retrouvent aux États-Unis. Principalement dans les états du New Jersey, de New York et du Massachusetts. Certains arbres québécois se retrouvent même jusqu’au Panama, aux Barbades ou même dans les Bermudes. Pour l’année 2021, le Québec a exporté 1 442 284 arbres de Noël, ce qui représente un montant total de 63 millions $.
Type d’arbres
Aux Plantations Pierre Mailhot et Fils, deux types d’arbres sont disponibles. Il y a d’abord le sapin Baumier qui est celui le plus cultivé comme arbre de Noël et le sapin Fraser. Tous deux prennent entre 7 et 10 ans avant d’arriver à une maturité suffisante pour être coupé. Le premier étant indigène au Québec, sa distribution géographique est vaste en Amérique du Nord. Il présente une grande variabilité génétique, ce qui engendre une diversité d’apparences multiples. Il est le choix numéro un des Québécois.
Le sapin Fraser quant à lui est la deuxième espèce la plus cultivée après le baumier, alors qu’aux États-Unis, il est le plus populaire. Cette popularité auprès des consommateurs vient du fait qu’il conserve ses aiguilles plus longtemps que le sapin Baumier. Le Fraser n’est pas indigène au Québec ; on le retrouve à l’état naturel en Caroline-du-Nord, au Tennessee et en Virginie, où il pousse en altitude. Sous nos conditions climatiques et de sol, il produit beaucoup de cônes en réaction au stress.
Les arbres de Noël québécois en chiffres
En 2022, on compte 274 entreprises productrices d’arbres de Noël enregistrées au MAPAQ. Ces entreprises exploitent environ 8 880 hectares. Les seules régions de l’Estrie et de Chaudière-Appalaches mettent à profit une superficie de 7 966 hectares, ce qui représente 90 % de la superficie totale consacrée aux arbres de Noël au Québec.
Le Haut-Saint-François est parmi les plus importants producteurs d’arbres de Noël. On en compte 54 pour une superficie exploitée totale de 2344,98 ha.

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