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La forêt, un havre de paix pour Gilles Denis

Gilles Denis Foret

Gilles Denis est en voie d’aménager un sentier dans son boisé qui sera parsemé de sculptures.

La majorité des personnes ont une occupation quelconque qui permet de faire le vide, se changer les idées. Pour l’homme d’affaires Gilles Denis, de Cookshire-Eaton, se promener dans son boisé lui apporte toute la quiétude nécessaire. Les effets apaisants et bénéfiques sont encore plus forts, dit-il, lorsqu’il est accompagné de ses petits-enfants.
Domicilié en plein centre-ville de Cookshire, M. Denis a fait l’acquisition, il y a maintenant trois ans, d’un terrain de 47 acres dont 25 sont en forêt et 22 en prairie, à la sortie du secteur urbain. « Je suis en train de réaliser un rêve tardif. J’ai hésité, juste pour savoir si j’étais trop vieux pour réaliser un autre rêve et l’avenir nous le dira. » Amant de la nature et d’art, M. Denis caresse un rêve particulier. « Ce que je trouvais le fun, c’était faire un boisé avec des sentiers pis des sculptures tranquillement. On a fait un sentier, il y a deux ans, mais la maladie m’a rattrapé. Je n’ai pas été marcher bien gros. Mais là, je suis en train de me reprendre, me remettre en forme pour continuer ça. » M. Denis insiste pour dire que son boisé ne servira pas à faire de la production forestière ou de la spéculation. « C’est un beau boisé pour marcher, pour accueillir la nature, les animaux », précise-t-il. Le but est d’utiliser le boisé comme havre de paix.
M. Denis entend faire profiter son boisé aux membres de sa famille. « Mes petits-enfants adorent ça, c’est sûr. C’est grand, ils peuvent aller se promener. Ils cherchent à voir les chevreuils, renards. Pis il y a de petits fruits. » Pour lui, la forêt représente l’oxygène. La forêt est reproductrice d’insectes, de la faune et de la flore. Originaire de Montréal, M. Denis n’hésite pas à dire « pour un urbain comme moi, je suis impressionné par ça. On respire du bon air et on est encore capable de voir les étoiles. Ça permet de décanter et moi, je suis un petit nerveux. »
Le boisé de M. Denis s’étend sur deux kilomètres. « J’ai fait faire ça par des travailleurs forestiers et là je suis capable d’aller me promener là-dedans. » L’homme d’affaires a déjà disposé des sculptures sur son terrain à proximité de la résidence, mais désire en installer à l’intérieur du sentier. Fidèle à lui-même, Gilles Denis aménagera des sculptures fabriquées par des artistes de la région. L’objectif, explique-t-il, est d’encourager les sculpteurs et animer la forêt, pour le plaisir. « Je n’ai rien inventé parce que ça existe à Saint-Venant et dans la Beauce et à Sutton, je pense. Il y a des gens qui se font de petits boisés. »
Travaillant sur sa mise en forme physique, M. Denis avoue avoir hâte de retourner marcher dans son boisé au printemps prochain. Le boisé pour lui est un joyau, « si tu fais attention, les chevreuils veulent avoir de l’eau, de petits fruits pis les petites bibittes autour d’eux autres. Si l’harmonie de la nature est là, c’est formidable. Quand on fait attention à nos prairies et nos forêts, on a des oiseaux, on a des hirondelles qui mangent des quantités innombrables de bibittes. » Pour M. Denis, se promener dans la forêt « ça me permet de m’isoler complètement. De faire le vide. Tu t’en vas là, tu regardes, tu observes tout ce qui se passe. Tu découvres la forêt. Quand tu y vas avec tes petits-enfants, c’est la même chose pour eux, ils sont émerveillés. Je pense que ce côté-là c’est fantastique, l’émerveillement de la nature. » Il ajoute avoir lu des textes sur la forêt. « Il y a des gens autour ici qui font des sentiers et écrivent de petits mots, des fois wow, c’est très inspirant. Je pense que ça vaut bien des antidépresseurs. » L’homme d’affaires insiste sur la nécessité de garder la région verte. « Moi je suis un développeur, mais pas un développeur à tout prix. Je veux développer pour que ça reste vert, agréable et écologique. Faut penser à nos petits-enfants. »

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