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Cookshire-Eaton : Des spectacles d’après-bal de graduation causent des turbulences à Johnville

Finissants

Selon le promoteur, Charles-Antoine Rodrique, le chapiteau respectait les règles de sécurité.

Trois soirées d’après- bal de graduation, tenues les 20, 21 et 22 juin derniers, réunissant des élèves d’une dizaine d’écoles de Sherbrooke, dans un champ à Johnville, ont causé un émoi au sein de la municipalité de Cookshire-Eaton, au point que les élus ont émis une mise en demeure envers le propriétaire des lieux, Léonard Bouchard et Charles-Antoine Rodrigue, producteur de Festival Graduation, pour cesser les activités. Les responsables de l’événement ont fait fi de l’intervention municipale et présenté la troisième soirée comme prévu.
Le directeur général, Martin Tremblay, mentionne que la municipalité avait déjà refusé la tenue de l’événement alléguant la non-conformité du zonage et des règles de la CPTAQ. C’est à la suite de nombreuses plaintes de bruit, de mentionner le maire, Mario Gendron, et M. Tremblay, que les élus ont tenu une séance spéciale le lendemain matin, de la première soirée, pour adopter la résolution d’adresser une mise en demeure au propriétaire des lieux ainsi qu’à l’organisateur de l’événement.
Le document fait état du non-respect de la réglementation de la municipalité et touche principalement l’aspect nuisance et sécurité, d’expliquer M. Tremblay. D’ailleurs, des avis d’infraction ont été émis par la Sûreté du Québec. Le maire explique que l’intervention de la municipalité s’inscrit aussi « en prévision de l’année prochaine. On a eu envie de faire une injonction, mais on était trop tard. » Le maire ajoute que la municipalité prendra les mesures nécessaires pour éviter qu’un tel événement se reproduise l’an prochain. Il mentionne que les représentants du service des incendies se sont rendus sur place et constaté plusieurs infractions quant aux règles de sécurité.
Estomaqué
Charles-Antoine Rodrigue, producteur de l’événement Festival Graduation, et Sylvain Pelletier, directeur de la production, sont estomaqués de la réaction de la municipalité et entendent bien contester la mise en demeure et les constats d’infractions. Ces derniers affirment avoir respecté les demandes formulées par les agents de la Sûreté du Québec et les représentants du service des incendies. « À chaque fois qu’ils nous demandaient quelque chose, on le faisait », d’exprimer M. Pelletier. « La SQ nous a demandé de mettre de l’éclairage à l’entrée de Jordan Hill. Ils nous ont demandé d’éclairer les toilettes et l’espace qu’on appelle repos. Les trois recommandations, on les a faites. Le service des incendies est venu mardi après-midi et nous a fait deux recommandations d’avoir un extincteur additionnel et mettre sur les deux sorties de secours des fluorescents. On ne nous a jamais dit la grandeur. On nous a demandé de mettre sur la clôture une pancarte sortie. Sur la mise en demeure, on nous parle de lumières pour les sorties et jamais on ne nous a parlé de lumières », d’insister M. Pelletier.
Quant aux plaintes de bruit, M. Rodrigue précise avoir installé un chapiteau pour atténuer le bruit. « Tous les soirs, on a fait une lecture à trois ou quatre endroits sur Jordan Hill, chemin des Trois Mousquetaires et l’entrée de Jordan Hill ou les maisons les plus proches et la plus grosse lecture donnait 64 dB », de préciser M. Pelletier.
Événement
En fait, Festival Graduation en était à sa deuxième édition sur le même site. M. Rodrique mentionne n’avoir eu aucun problème l’année dernière. « L’orientation, c’est d’encadrer et de structurer une activité en toute sécurité. Moi, j’ai vu trop d’événements qui se déroulaient dans un champ, pas organisé, très dangereux. » Le promoteur mentionne avoir distribué des lettres dans le voisinage pour aviser la tenue de l’événement et d’avoir indiqué les coordonnées pour le joindre en cas de problème.
L’activité qui s’échelonnait sur trois soirées de 21 h à 3 h du matin regroupait les élèves d’une dizaine d’écoles de la région de Sherbrooke. Le nombre de soirées visait à séparer certaines écoles afin d’éviter les frictions. Parmi les institutions se trouvaient des élèves du Triolet, Le Ber, Montcalm, Mont St-Anne, La Ruche, Du Phare, Bromptonville, Séminaire de Sherbrooke, Salésien et Mont Notre-Dame. Plus ou moins 1 800 élèves ont participé à l’événement. M. Rodrique précise que des mesures ont été mises en place pour assurer la sécurité de tous comme la fouille des voitures à l’entrée pour éviter les contenants de verre, des agents de sécurité en nombre suffisant, assure-t-il, étaient sur place. En outre, des équipes munies de détecteur de métal inspectaient les jeunes à l’entrée du chapiteau. Le promoteur ajoute que des représentantes d’Élixir, organisme qui fait de la prévention de la consommation de drogues et alcools et aussi au niveau des agressions sexuelles, étaient sur place.
Déçu de la situation, M. Rogrigue n’a pas l’intention d’abandonner et manifeste le désir de tenir une troisième édition l’an prochain. Il se propose de rencontrer les membres du conseil municipal afin de bien expliquer le projet. « J’aurais vraiment apprécié qu’ils viennent voir le site, constater que c’est bien organisé, bien structuré. Il n’y a aucun conseiller qui s’est déplacé. Ils ont fait un conseil extraordinaire pour voter contre mon projet et ils ne sont même pas au courant du projet. »

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