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Trois sommités en gravure : Rencontre d’un trio exceptionnel à la Galerie d’art Cookshire-Eaton

galerie d'art

Éric Devlin, propriétaire de la galerie qui porte son nom à Montréal, est à l’origine de l’exposition en hommage aux trois maîtres graveurs Marange, Bougie et Müller-Reinhart, tout à fait incontournable et présentée jusqu’au 20 août 2023 à la Galerie d’art Cookshire-Eaton, au Victoria Hall.

Depuis quelques semaines, un événement historique, que dire planétaire, se déroule à la Galerie d’art Cookshire-Eaton, soit l’exposition Maîtres graveurs – trois virtuoses et amis de la gravure. Une exposition incontournable, mettant sous les projecteurs trois sommités faisant partie des plus grands artistes du XXe siècle : François-Xavier Marange (1948-2012), Louis-Pierre Bougie (1946-2021) et Martin Müller-Reinhart ( 1954-2009).
Cet événement spécial est présenté en collaboration avec la réputée Galerie Éric Devlin de Montréal, jusqu’au 20 août prochain. Les trois maîtres graveurs ont d’abord été réunis, dans une certaine mesure, à l’Atelier Lacourière et Frélaut, à Paris, puis à l’Atelier Circulaire, de Montréal. Au-delà de leur technique de gravure, ils professaient un style très engagé, très personnel et porteur de sens.
Marange est arrivé au Québec à la fin des années 1980, invité par Bougie. Il a rencontré une Québécoise qu’il a mariée. Müller-Reinhart, pour sa part, est venu à Montréal au début des années 1990, pour un stage à l’Atelier Circulaire.
Éric Devlin les a représentés tous les trois. « L’exposition actuelle, c’est pour leur rendre hommage. Louis-Pierre Bougie a grandi à Laval, tout comme Gilles Denis, ce sont deux amis d’enfance. C’est leur amitié qui est à l’origine de la passion de Gilles pour les arts et les artistes », révèle Éric Devlin.
« La gravure est un art très ancien. Avec les nouvelles technologies actuelles, cet art se perd. L’exposition transpire le savoir-faire des trois maîtres graveurs et démontre la complexité de ce moyen d’expression, qui consiste parfois à graver des milliers de traits dans une plaque de cuivre. Cela demande de la force dans les doigts, de la précision et de la dextérité. D’aucunes de ces œuvres ont été imprimées à Paris, à l’Atelier Lacourière et Frélaut, le meilleur atelier au monde, qui a existé pendant 85 ans! », s’exclame M. Devlin.
L’homme démontre aussi de l’admiration pour Louis-Pierre Bougie. « Il est l’un des cinq meilleurs graveurs au Québec. Les trois graveurs de l’exposition présentent trois genres différents, trois esthétiques différentes. Bougie s’est concentré beaucoup sur le corps humain, ce qui était exceptionnel au Québec, à cause de la censure opérée à l’époque par le clergé. Par ailleurs, Marange a adopté un état d’esprit japonais, où un simple trait peut évoquer un fruit, un paysage. Müller-Reinhart, quant à lui, a travaillé la structure de l’espace », conclut-il.

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