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Développement domiciliaire à Cookshire-Eaton : Une résidante exige un parc pour ses enfants

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Au bout de la rue du Boisé, à l’arrière du CLSC de Cookshire-Eaton, l’espace vacant prévu pour un parc de proximité, dans le plan d’aménagement original du quartier domiciliaire, serait finalement vendu pour y construire des édifices à logements sociaux, à prix abordables, qui se font rares sur le territoire.

Une jeune mère de famille, Fay Poirier, résidante de la rue des Mélèzes, dans le développement domiciliaire situé à l’arrière du Centre local de services communautaires (CLSC) de Cookshire-Eaton, souhaite depuis au moins trois ans qu’un parc de proximité soit aménagé dans son quartier. Et ce au bénéfice de la qualité de vie de sa petite famille et, en particulier, de ses deux garçons. Comme le temps passe, elle craint que le projet ait été abandonné par le conseil municipal. Mais le maire, Mario Gendron, s’est montré rassurant à son égard : « Il y aura bel et bien un parc ! »
« C’était un argument que la Ville de Cookshire-Eaton invoquait, il y a cinq ans, pour qu’on achète un terrain dans ce secteur de qualité, un incitatif qui prévoyait un parc dans le nouveau quartier et que nous avons jugé important. Je crois que nous payons assez cher de taxes municipales pour avoir un minimum de services ! », argumente Fay Poirier.
« Il y a plusieurs autres petites familles dans le secteur, avec des bébés, des femmes enceintes. Ça pourrait être juste une balançoire, avec un module de jeux pour les plus jeunes. J’en ai reparlé à des conseillers municipaux, il y a deux ans, qui m’ont encouragée en me disant que c’était une bonne idée. Plus tard, le parc était prévu au bout de la rue du Boisé, dans le rond-point, près des blocs appartements. Deux semaines plus tard, j’ai vu toute une série de pancartes offrant des terrains à vendre. Ou bien ils m’ont menti en louangeant l’idée, ou ils n’étaient pas au courant que la décision de la Ville avait changé », raconte-t-elle perplexe.
« Ils veulent construire des logements, parce qu’il y a une demande en ce sens, je peux le comprendre. Mais des blocs de 12 et 16 logements, dans ce secteur immobilier de qualité, cela risque de faire baisser la valeur de nos maisons de prestige. On nous a demandé de conserver des éléments en fonction de cette qualité de construction, malgré les duplex et triplex qui se construisaient aussi », ajoute-t-elle.
Elle se dit fâchée que sur les terrains qui seront vendus pour la construction de plusieurs édifices à logements, ils aient coupé des arbres, débuté l’aménagement du parc, ajouté cependant une seule table de pique-nique, et que l’idée même du parc soit abandonnée.
« Je ne suggère pas à de nouveaux arrivants de s’installer à Cookshire-Eaton, car les taxes foncières sont élevées et nous n’avons pas beaucoup de services. Il y a quelque chose qui ne marche pas. Ils ont même enlevé l’espace où nous pouvions rédiger des commentaires, sur la page des réseaux sociaux de la Ville. Je comprends très bien qu’ils veuillent combler le besoin de logements, mais ils ne devraient pas trop déboiser le quartier, car cela ne pourra plus s’appeler le quartier du Boisé. Ils ne prennent pas en considération que le parc le plus proche est situé à un kilomètre et demi, à l’école, c’est loin pour y aller en marchant, avec des enfants. Et la table à pique-nique, elle sert surtout aux employés du CLSC qui viennent y prendre leur pause ! », conclut-elle.
Réaction du maire Mario Gendron
« Il y a effectivement des terrains, au nombre de quatre, qui sont réservés pour la construction de quatre édifices à logements, le long de la rue du Boisé. Il y a 2 fois 16 logements prévus, de même qu’un 12 logements et un 9 logements. Nous avons commandé déjà les plans d’ingénieur afin de pouvoir demander des subventions, car nous avons un projet de construction de logements sociaux qu’il faut réaliser, la demande est là », a indiqué M. le maire.
« Mais ce que la population ignore encore, c’est qu’il y a une très grande zone de conservation, un espace au moins quatre à cinq fois plus grand que le petit parc déjà prévu. C’est toujours une norme de garder obligatoirement une telle zone, lorsque nous ouvrons un développement domiciliaire, afin de compenser, en incluant la possibilité de contact avec la nature, qu’il y ait un milieu humide ou pas, ou tout simplement pour protéger la faune et favoriser la flore. C’est un bel endroit potentiel pour y aménager un parc qui sera mieux pourvu qu’actuellement, dans l’esprit de notre Plan de bonification de nos espaces verts », a-t-il précisé.
« C’est pourquoi nous devons nous munir d’un plan à long terme, ce qui a joué contre les attentes de notre citoyenne de la rue des Mélèzes. Surtout qu’il y a également un projet de prolongement de la rue du Boisé vers le haut, où il va se trouver un potentiel de 145 terrains municipaux à construire, de même que 32 autres par un promoteur privé, donc potentiellement un total de 177 maisons. Ce sera un projet d’envergure. Dans notre plan de bonification de nos espaces verts, un parc sera d’autant plus justifié et nécessaire, à même notre grande zone de conservation, où nous installerons plusieurs tables de pique-nique, des balançoires, des modules de jeux pour les plus jeunes, et où il y aura peut-être même de la place pour des sentiers de courte randonnée, toutes des interventions à bas impact possibles dans une telle zone de conservation qui est déjà réservée », a spécifié M. Gendron.
Il a finalement invité la population à s’adresser à l’Hôtel de Ville, au service des communications, entre autres, lorsqu’il y a ainsi des revendications à propos d’un besoin qui se fait sentir, alors que l’information de base se révèle incomplète et doit être précisée.

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