Concert classique et projection extérieure

La flutiste Myriam Genest-Denis, à gauche, avait invité la pianiste Mariane Patenaude et le clarinettiste Antonin Cuerrier pour cette représentation estivale du Concert classique.

Le traditionnel Concert classique biannuel au profit de la Fondation des CLSC et CHSLD du Haut-Saint-François a récemment réuni 115 spectateurs à l’église Trinity United, à Cookshire-Eaton. Le programme de la soirée fut quelque peu raccourci pour laisser place à la première projection qui décorera le mur extérieur du Victoria Hall, juste en face, les soirs d’été.

La flutiste et organisatrice du concert, Myriam Genest-Denis, était cette fois accompagnée du clarinettiste Antonin Cuerrier et de la pianiste Mariane Patenaude. Le trio a interprété des sonates de Francis Poulenc et Florent Schmitt en plus d’un opus de Camille Saint-Saëns.

Les fonds recueillis lors de la soirée étaient destinés à la Fondation des CLSC et CHSLD du Haut-Saint-François. Ils serviront à l’achat d’équipement spécialisé et la réalisation de projets spécifiques. Le quart de million amassé au cours des 14 dernières années a entre autres servi à aménager des salons de famille aux CHSLD de Weedon et d’East Angus. Ailleurs sur le territoire, on retrouve aussi les CLSC de Cookshire-Eaton et de La Patrie, sans oublier le centre multiservices à East Angus.

La représentation musicale a laissé place à une projection audiovisuelle sur le mur latéral extérieur du Victoria Hall. Réalisé par Les Productions de l’Inconnu dans le noir, le métrage d’une dizaine de minutes met en vedette Gilles Guimond qui se promène sur la paroi du bâtiment ancestral. Sans paroles, la présentation comporte des effets sonores qui viennent agrémenter la nuit au parc des Braves.

La projection jouera en boucle les vendredis et samedis d’été, approximativement entre 21 et 23 h, selon l’heure de coucher du soleil. Sinon, de jour, la première des trois représentations mensuelles des pique-niques classiques se fera un peu plus tard au courant du mois.

Sur les traces de Joe Beaulieu

La projection du documentaire Sur les traces de Joe Beaulieu est venue célébrer le parcours de l’artiste peintre établi à East Angus. À même la salle communautaire des Chevaliers, il était possible d’admirer une vingtaine de ses toiles.

Il aura fallu attendre cinq ans avant que ne soit présenté le documentaire portant sur le peintre Joe Beaulieu. La projection se faisait de concert avec le vernissage d’une trentaine de toiles de l’artiste établi à East Angus. Une centaine de personnes ont défilé pendant un après-midi ensoleillé de mai, à la salle communautaire des Chevaliers de la ville.

Tirer le «vert» du nez
Martin Mailhot s’est fait approcher en 2014 par le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François. L’organisation avait été contactée par la Ville de East Angus qui avait reçu la visite d’Anne Pouliot, la conjointe de Joe Beaulieu. « Comme le temps fait son œuvre, il m’était apparu nécessaire que soit réalisé un documentaire sur sa vie et ses œuvres exceptionnelles », relate Mme Pouliot.

De son côté, Martin Mailhot s’adjoint les services de son comparse Francis Charpentier. Ils vont une première fois à la rencontre de M. Beaulieu. « Joe, c’est un sujet en soi », concède M. Mailhot. Rapidement, lui et son collègue se mettent d’accord pour tourner un documentaire qui présentera Joe Beaulieu et son art. Sans scénario ou plan précis, ils laissent le peintre d’East Angus s’exprimer librement devant la caméra.
« On essayait de faire dire à Joe c’était quoi ses techniques de création. Souvent, il partait sur des histoires de ses personnages à la place », se souvient Martin Mailhot, qui a agi à titre d’aide à la réalisation dans le cadre du projet. Ne sachant plus quel angle emprunter pour le projet, les Frères Panache, nom que s’est donné le duo de vidéastes, sautent à pieds joints dans l’univers Beaulieu. « Notre film, ça va être sur un personnage, puis notre personnage, ça va être Joe. »

Un parcours du Bas à l’est
Sur les traces de Joe Beaulieu consiste en un documentaire intime et artistique d’une quinzaine de minutes. Au fil des entrevues, on remonte le fil de la vie de l’homme né à Notre-Dame-sur-le-Lac, aujourd’hui devenu Témiscouata-sur-le-Lac, dans le Bas-Saint-Laurent. Sa galerie-atelier Le Témiscoutin se veut d’ailleurs un rappel de ce coin de pays.

À 14 ans, il quitte son village natal pour aller vivre dans la ville de Québec de manière itinérante. Il commence à peindre sur des bardeaux de cèdre à une époque où les métiers à vocation artistique demeuraient tabous. L’ensemble de son œuvre porte un message; celui d’honorer la mémoire de ceux qui ont bâti notre pays. Et il inclut dans le lot autant les personnages humains que les chevaux qu’il a beaucoup observés sur les chantiers. Ses toiles mettent en scène un quotidien rural entremêlé de paysages bucoliques.

Souffrant aujourd’hui de polyarthrite rhumatoïde chronique, Joe Beaulieu affirme que « c’est la peinture qui m’a sauvé. Si je peux partir un pinceau dans les mains, je vais avoir réussi quelque chose d’extraordinaire dans ma vie. »

Fier Angussien
Le documentaire n’a pas manqué d’émouvoir nombre de gens présents à la projection. La mairesse de East Angus, Lyne Boulanger, faisait partie du lot. Elle s’est souvenue de sa rencontre avec le peintre du temps qu’elle était conseillère municipale. « Je suis tombée en amour avec cet artiste qui est si sensible à son entourage. » Peu après la construction du nouvel hôtel de ville en 2005, Mme Boulanger a d’ailleurs proposé que soit acquise et exposée une œuvre de M. Beaulieu à l’entrée du bâtiment.

Joe Beaulieu est demeuré succinct lors de son allocution. En toute simplicité, il a tenu à remercier l’assistance, de même que tous ceux qui ont pu croiser son parcours au fil des années et qui l’ont aidé à vivre de son art. Il s’est entre autres rappelé de son regretté ami Tex Lecor, qui portait un intérêt aussi grand que le sien à la peinture.

Les Frères Panache songent possiblement à rendre public leur métrage.

Le mouvement RURART les a unis

La 11e édition de RURART s’est tenue sur deux jours le mois dernier à la ferme La Généreuse de Cookshire-Eaton. L’événement a profité de la Journée internationale de la danse pour mettre de l’avant les disciplines axées sur le mouvement. Si la pluie s’est invitée lors de la première journée, la présentation du samedi a réuni une soixantaine de personnes autour des huit artistes participants. Marysole Gagnière d’Eastman, Amandine Garrido de North Hatley, Nancy Letendre de Sherbrooke (notre photo) et l’instigatrice de RURART, Amélie Lemay-Choquette, faisaient partie de ce groupe ayant passé huit jours ensemble pour créer une dizaine d’arrêts le long du parcours artistique extérieur. Plusieurs partenaires se sont impliqués dans cette édition, dont IGA Cookshire, la Maison de la culture John-Henry-Pope, la Fromagerie Caitya et la Brasserie 11 comtés. « Je sens vraiment que la communauté se rassemble autour de ce projet-là et ça fait tellement du bien ! », s’est enthousiasmée Mme Lemay-Choquette. Le prochain RURART s’amènera les 9 et 10 aout, toujours sur le chemin Labonté à Cookshire-Eaton.

Deux concerts et autant de premières pour l’Ensemble à vents du Haut-Saint-François

L’Ensemble à vents du Haut-Saint-François se prépare à ses deux représentations du 31 mai et 1er juin dans ses espaces de pratique de la Polyvalente Louis-Saint-Laurent d’East Angus.

L’Ensemble à vents du Haut-Saint-François (EVHSF) interprétera en première mondiale l’album Calling All Dawns de Christopher Tin en version pour harmonies. Les représentations se feront en compagnie d’un chœur au Centre Québecor de Sherbrooke, les 31 mai et 1er juin. En tout, 65 musiciens se retrouveront sur scène simultanément.

Un rayonnement international
L’œuvre de Christopher Tin a déjà été interprétée par des orchestres symphoniques, qui incluaient des cordes. Cette fois, le directeur musical de l’EVHSF, Martin Ducharme, a réarrangé les pièces pour une harmonie comme la sienne avec bois, cuivres, percussions en plus d’une section voix. « Dans le fond, j’ai fait une job de traduction. J’ai traduit pour un autre type d’ensemble. »

Son travail d’orchestrateur résonnera à l’international puisque le compositeur original a demandé des enregistrements sonores des prestations à venir. De même, les partitions arrangées par M. Ducharme seront éventuellement mises en vente et distribuées par la maison d’édition qui gère l’œuvre de M. Tin.

Le compositeur américain Christopher Tin s’est fait connaitre internationalement avec sa pièce Baba Yetu, créée pour le jeu vidéo Civilization IV. L’œuvre s’est mérité un Grammy Award, une première dans l’industrie vidéoludique. Elle fut par la suite intégrée à un album complet, Calling All Dawns, lui aussi récipiendaire d’un Grammy avec ses 12 pièces interprétées en 12 langues. Le message d’unité de l’œuvre transcende les races, les cultures et les croyances religieuses pour célébrer l’expérience humaine.

Des musiciens d’ici
L’Ensemble à vents du Haut-Saint-François a été fondé en 2002 par Serge Poirier, ancien enseignant de musique à la Polyvalente Louis-Saint-Laurent. Son but était alors de permettre aux anciens étudiants de continuer à jouer de la musique. D’abord très local, l’ensemble a pris, au fil des années, de plus en plus d’envergure pour aujourd’hui regrouper des musiciens amateurs de 15 à 65 ans.

L’EVHSF est d’ailleurs présent aux célébrations d’Halloween de la Forêt hantée de Freddy Angus en offrant aux visiteurs un répertoire d’ambiance année après année. L’harmonie est une habituée des spectacles à grand déploiement pour avoir monté deux comédies musicales ainsi que d’autres spectacles incluant un chœur. Cette fois-ci, la chorale qui s’annexera sur scène à la quarantaine de musiciens de l’EVHSF est composée d’une vingtaine de chanteurs.

En première partie des représentations du 31 mai et 1er juin, l’harmonie interprétera L’Apprenti sorcier de Paul Dukas et l’Hymn to New England de John Williams. Ce sont d’ailleurs les pièces que l’ensemble a présentées lors du plus récent Festival des harmonies et orchestres symphoniques de Sherbrooke et pour lesquelles il s’est mérité une note de 82 % dans la catégorie ouverte, il y a deux fins de semaine.

Les spectacles débuteront à 20 h au Centre Québecor de Sherbrooke. Il est possible de se procurer des billets d’avance à l’Hôtel de Ville de East Angus ainsi que chez Solutek Informatique.

Encore six expériences intimistes à venir pour l’Atelier Auckland

Sylvain Dodier et Luc Pallegoix ouvrent grandes les portes de l’Atelier Auckland, à Saint-Isidore-de-Clifton, cet été. Le lieu, consacré à la création artistique et poétique, permettra au grand public de partager une conversation avec des artistes reconnus.

La scène culturelle et artistique de Saint-Isidore-de-Clifton n’a rien à envier à d’autres municipalités du Haut-Saint-François qui possèdent un centre culturel et une programmation en bonne et due forme. L’Atelier Auckland, situé à l’entrée est du village, propose une carte estivale relevée d’ici la mi-aout. Y seront, entre autres, de passage les chanteuses Sylvie Tremblay et Monique Fauteux, anciennement de Harmonium, de même que le poète Jean-Paul Daoust.
L’Atelier Auckland est l’unité de production de Sylvain Dodier et Luc Pallegoix. Pour la belle saison 2019, on y propose près d’une dizaine de rendez-vous « où se tissent art, art de table et art de vivre ».

Le prochain rendez-vous est prévu le dimanche 9 juin en compagnie de Monique Fauteux et Sylvie Tremblay. Durant cet après-midi, les deux femmes présenteront des extraits de leur spectacle Viens, on va se faciliter la vie, qui rend hommage aux textes d’Hélène Pedneault. On prévoit une rencontre à mi-chemin entre le théâtre et la chanson incluant des entretiens de la part de ces grandes voix de la chanson à texte du Québec.

La fin de semaine suivante se tiendra le second Stammtisch d’une série de quatre. La soirée du samedi 15 juin propose des plats cuisinés par Luc Pallegoix telles les quenelles de truite sauce hollandaise. Le menu final est appelé à changer, car il est déterminé par la fraicheur des produits de saison des artisans locaux et l’inspiration des deux artistes invités, dont on connaitra l’identité sous peu. Le Stammtisch à la française se tiendra, comme de fait, le dimanche 14 juillet sur l’heure du midi. Celui du 10 aout au soir mettra en vedette le pâté en croute.

Mauvais garçons 2.0 est un événement poétique d’auteurs de genre masculin pour un public de tous genres. L’après-midi du samedi 20 juillet débutera avec des ateliers d’écriture, des performances, des conférences et des entrevues. En soirée sera dévoilée la création collective concoctée la veille par les huit poètes en résidence le temps de l’événement. On retrouvera au menu Jean-Paul Daoust, Guy Ménard, Sylvain Dodier, Luc Pallegoix, Dodz Daye, Sébastien Francoeur, Nicholas Giguère et Alexandre Rainville.

Les Entretiens d’Auckland sont des 5 à 7 thématiques où les invités conversent ensemble dans l’esprit des salons philosophiques. La soirée du samedi 3 aout portera sur la création. Pour chaque événement, il est obligatoire de réserver sa place au www.atelierauckland.com ou sur la page Facebook de l’événement.

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Le concert classique pour une bonne cause

Les mélomanes et les personnes désireuses de découvrir la beauté et la subtilité de la musique classique pourront le faire à l’occasion du concert qui sera présenté le 8 juin, à l’église Trinity United de Cookshire-Eaton. En plus de se remplir les oreilles, les participants auront l’occasion de remplir les coffres de la Fondation des CLSC et CHSLD du Haut-Saint-François puisque les profits seront versés à cet organisme.

Trois artistes chevronnés feront vibrer les boiseries de l’église pour l’occasion. Myriam Genest-Denis, flûtiste et responsable de l’activité, comptera sur l’appui d’une habituée, la pianiste Mariane Patenaude. Fidèle à sa volonté d’amener des instrumentistes et instruments différents chaque année, Mme Genest-Denis fera appel au clarinettiste Antonin Cuerrier. Diplômé du Conservatoire de musique de Montréal et tout récemment désigné clarinette solo de l’Orchestre symphonique de Drummondville, l’artiste s’est démarqué sur la scène montréalaise et québécoise en jouant à plusieurs reprises dans les rangs des orchestres symphoniques de Laval, Trois-Rivières et Sherbrooke ainsi qu’avec l’orchestre des Grands Ballets Canadiens. Les concerts classiques estivaux diffèrent avec ceux de Noël puisqu’ils sont essentiellement instrumentaux.

Fondation
L’argent recueilli, plus de 256 000 $ en 14 ans, notamment grâce au concert classique estival et de Noël, a permis à la fondation d’améliorer la qualité de vie des usagers que ce soit par l’acquisition d’équipements, l’aménagement de salons de la famille, de parcs et autres. Rappelons que le spectacle sera présenté le 8 juin à compter de 19 h 30 au coût de 20 $. Les personnes désireuses d’obtenir de plus amples informations et réserver peuvent le faire en composant le 819 875-5697 ou le 819 821-4000 poste 38506.

RURART : Édition printemps

La 11e édition de RURART, la célébration du printemps et du mouvement en partenariat avec ICI Danse, se déroulera à la Ferme La Généreuse à Cookshire-Eaton, les 3 et 4 mai prochains.

Ce printemps, cet événement saisonnier qui met en vedette les arts en milieu rural célébrera la Journée internationale de la danse. Huit artistes provenant de disciplines axées sur le mouvement se regrouperont à la ferme et créeront en plein air sous la thématique Ce qui nous unit… Leurs œuvres seront présentées au public à 17 h dans l’environnement même qui les aura nourries.

L’événement rassemblera les artistes Marie-Pier Laforge-Bourret (danse et performance, Montréal), Deborah Davis (arts visuels, Sherbrooke), Claude-Andrée Rocheleau (composition sonore et chorégraphie, Cookshire-Eaton), Aurélien Marsan (performance, Cookshire-Eaton), Marysole Gagnière (danse, ICI Danse, Eastmant), Amandine Garrido (danse, ICI Danse, North Hatley), Nancy Letendre (danse, ICI Danse, Sherbrooke) et l’instigatrice de RURART Amélie Lemay-Choquette (danse et peinture sur verre, ICI Danse, Cookshire-Eaton).
Rappelons que RURART est une résidence artistique qui sort l’art des milieux urbains et traditionnels (galerie, musée, salle de spectacle, etc.) pour gagner les milieux ruraux. L’événement propose aux spectateurs une formule de présentation originale qui s’harmonise avec le processus de résidence vécu par les artistes. Le public est invité à suivre un parcours artistique qui traverse les différents espaces de la ferme. Les personnes intéressées à en savoir davantage peuvent communiquer avec Amélie Lemay-Choquette en composant le 819 342-9348.

Après 20 ans d’inactivité, le Centre culturel de East Angus de retour avec une programmation régulière

Après presque 20 années sans programmation régulière, le Centre culturel de East Angus a repris du service en 2018-2019 en proposant une minisérie de cinq spectacles. Cette première saison culturelle depuis des lustres se terminera le 4 mai prochain avec une prestation intimiste de Kevin Parent.

Une longue absence
La salle d’East Angus a perdu son titre officiel de diffuseur culturel donnant droit à des subventions gouvernementales il y a près de deux décennies. « Lorsqu’il y a eu la fin du financement, le comité a cessé ses activités de production de spectacles », relate David Fournier, le directeur général de la ville, selon les informations qu’il a obtenues. Sans l’aide provinciale, certains des spectacles présentés dans la salle d’une capacité d’une centaine de personnes seulement devenaient déficitaires. Selon les nouveaux critères, seul un centre de diffusion par région pouvait être reconnu et c’est le Centre culturel de Weedon qui avait alors hérité du titre.

Certaines représentations ponctuelles ont tout de même été organisées à la salle d’East Angus au fil du temps. Les dernières en lice furent celles de Michaël Rancourt et du groupe Les Bellifontains. Puis, quelques événements simultanés sont venus raviver la flamme culturelle dans la ville.

La convergence des efforts
Il y a tout d’abord eu les rénovations de la salle Richard-Martel à l’automne 2017, qui ont dégagé la totalité du deuxième étage en enlevant le foyer central. Ensuite, une volonté politique a alloué un budget dédié à une offre de spectacles l’année dernière. Au même moment, rien n’était certain du côté de Loisirs Cookshire qui n’avait rien présenté depuis l’automne 2017.
Tranquillement, une petite équipe s’est mise en place. Caroline Paré, Suzanne Bussière, l’ancienne bookeuse du comité original, ainsi qu’Andrée Lehoux et Carole Paillé, du comité du centre culturel, ont formé un premier petit noyau citoyen. S’est joint à elles Jocelyn Phaneuf, membre du groupe Jaune et résident de la ville. Avec ses contacts dans le monde musical, il a contribué au passage de Steve Veilleux, chanteur de Kaïn, dans la petite salle le 16 février dernier.

Entretemps, le logo du Centre culturel s’est refait une beauté et sa salle de spectacles s’est dotée d’un nouveau système de son. La polyvalente Louis-Saint-Laurent prête également du matériel de scène. Fort d’une équipe et de l’appui de la ville, « tout était en place pour qu’on reparte les spectacles », se réjouit le directeur des loisirs, Vincent Héraud.
La première tête d’affiche de la saison 2018-2019 fut France D’Amour. En décembre, le spectacle de rodage de l’humoriste Alexandre Barrette afficha complet. Plus récemment, celui de Dan Bigras vit la totalité de ses billets s’envoler. On s’attend à ce que le spectacle de clôture de la saison du chanteur Kevin Parent connaisse le même sort.

Une offre en continu
Autant les citoyens que les responsables de la salle se montrent satisfaits. Le Centre culturel de East Angus a ceci de différent qu’il offre aux spectateurs la possibilité d’être tout près de l’artiste, et ce, à des prix comparables aux grandes salles moins chaleureuses qu’on retrouve par exemple à Sherbrooke.
En plus de la petite équipe citoyenne, le directeur des loisirs de East Angus est entouré de trois conseillers municipaux qui s’impliquent dans le succès de la salle Richard-Martel. Les efforts déployés par les élus Meagan Reid, Antoni Dumont et Nicole Bernier vont tous dans le même sens. « C’est toujours d’essayer d’attirer les jeunes familles », résume Vincent Héraud. « On vise à rendre la Ville de East Angus la plus dynamique possible. »

La programmation 2019-2020 du Centre culturel devrait être annoncée lors du premier rendez-vous de la saison des Concerts de la gare, le 27 juin prochain. Se voulant le plus inclusif possible, l’établissement accueille toujours les candidatures de ceux et celles intéressés à se joindre à son comité.

L’offre prévue pour la prochaine saison se veut encore une fois volontairement réduite, vu la présence d’autres diffuseurs déjà actifs sur le territoire et qui sont souvent des organismes municipaux, comme au Centre culturel. « On veut pas être en compétition, mais plus en complémentarité avec eux », termine le directeur général David Fournier.

Un 12e Symposium tout en continuum

La paroisse Saint-François-de-Laval présentait récemment son 12e Symposium des arts à l’église Saint-Louis-de-France. En tout, ce sont 200 visiteurs qui ont circulé dans la nef centenaire au milieu de 22 exposants pendant deux jours.

Si la majorité des kiosques recelait de toiles de peinture, on retrouvait aussi parmi le lot des articles en bois, des vitraux et diverses pièces de tissus. Les exposants provenaient principalement des alentours d’East Angus, alors que certains arrivaient directement de Sherbrooke et Coaticook.

Paul-André Rivard avait quelques articles inusités qu’il souhaitait mettre de l’avant pour l’année à venir. Il dit être l’un des seuls au Québec à confectionner des sacs de transport pour gâteaux et tartes. Il joint à son offre d’autres sacs complémentaires, faits des mêmes tissus de Dijon, pour amener avec soi des baguettes de pain et des bouteilles de vin. Il laisse aussi aller sa créativité en élaborant des tabliers de cuisine, arborant des lutins de toutes les couleurs.

Lucille Duhaime fait de l’art naïf, inspiré par ses années passées à aider son père dans les travaux manuels sur la ferme. Les couleurs de ses toiles sont vives et les proportions, volontairement pas toujours à l’échelle. Ses œuvres mettent souvent en vedette ce qu’on appelle des maisons noires, à cause de leurs planches de bois qui s’assombrissaient une fois mouillées par la pluie. Mme Duhaime a créé plus de 600 toiles en 23 ans. Certaines d’elles se vendent à des prix pouvant atteindre 500 $, grâce à de bonnes évaluations faites par les galeries d’art.

Gilles Pomerleau, des Créations Mamylou et Papylou, ne compte pas son temps lorsqu’ils confectionnent ses articles en bois. Il s’agit pour lui d’une passion. Certaines de ses pièces se retrouvent aujourd’hui en France et aux Pays-Bas, après être devenues des coups de cœur pour certains. M. Pomerleau a recours à la scie à chantourner pour découper les fins détails de ses œuvres. Il est aidé par sa conjointe qui peint et décore les nombreux items qu’il crée au fil de ses idées.

Deux exposants du symposium ont donné une de leurs œuvres à la paroisse afin qu’elles soient tirées parmi les visiteurs. Donald Prévost, de La Patrie, a remporté une toile de Paul-Émile Durand, alors que Jacqueline Couture, d’East Angus, s’est mérité un panier de Pâques confectionné par le comité des résidents des Résidences du Haut-Saint-François.

Pilgarlic la pièce de théâtre ovationnée

Deux petites pierres tombales sont posées sur le devant de la scène plongée dans le noir. La voix rassurante d’une narratrice raconte : « Dans le silence précédant l’aube, le brouillard grandit comme l’herbe le long de la rivière, argent, doux, silencieux. » Au même moment entre un personnage vêtu d’un costume noir, barbu, par l’allée centrale, traînant un grand cercueil noir sur son dos.

Ainsi le vieux Hell Fire, un prêcheur itinérant joué par Dany Lachance, fit son entrée en scène au Centre communautaire de Sawyerville le samedi 23 février. L’occasion était deux représentations de Pilgarlic, une pièce de Janice LaDuke basée sur des extraits d’un roman, Pilgarlic the Death, par Bernard Epps.
M. Epps est mieux connu pour ses récits historiques concernant les communautés de langues anglaise ou de gaélique dans le Haut-Saint-François, comme son livre au sujet de Donald Morrison, le hors-la-loi de Mégantic. Quoiqu’il s’agisse bien d’une fiction, l’histoire de Pilgarlic se situe aussi dans notre région, dans une ville fictive appelée «Stormaway».

L’histoire est en effet orageuse, dépeignant en quelque sorte un côté sordide de la vie rurale autour des années 1961. Avec humour et caricatures bienveillantes, les villageois sont représentés dans leur travail, leurs relations interpersonnelles, vivant vigoureusement et confrontant les difficultés de la vie et inévitablement la mort. Et au travers de tout cela brille l’amour pour notre magnifique coin de pays.

Le personnage principal est l’enseignant du village, Dougal the School, interprété par Mead Baldwin, qui noie ses déboires conjugaux dans l’alcool, rumine sur la vie et la mort, et parcourt ses chers coteaux qu’il aime tant. L’ombre de la mort est toujours présente, spécialement quand elle frappe le coquin d’Old Hugh, joué par John Mackley, un personnage dont les exploits font l’objet de discussions de village.

Le public a rempli la salle pour les deux représentations, et l’a aussi remplie avec le son de l’appréciation pour la directrice et narratrice, Janice LaDuke, et sa troupe de 18 comédiens. Les autres comédiens étaient Don Atkinson, Caleb Campagna, Alex Dougherty, David Gillies, Marlene Lowry, Craig McBurney, Kaely Morrison, Kiana Morrison, Denis Palmer, Vanessa Salvatore, Tami Spires, et Scott Stevenson. Ils ont eu droit à une ovation debout lors de la dernière représentation.

Janis Graham jouait le piano électrique entre les scènes et les deux actes. Steve Coates a orchestré le son et l’éclairage, pour le plus bel effet. Linda Hoy et Elaine Lebourveau ont géré la billetterie et la publicité.

La scène du Centre communautaire est petite, mais la vision était large, pour les concepteurs du décor, Denis Palmer et Royce Rand. Ils ont bâti une rue Principale complète, avec une salle de danse, une station d’essence, une épicerie, le bar et l’hôtel, où Old Hugh venait s’assoir et se bercer. Sans oublier une église transformée en maison familiale.

La pièce se voulait une collecte de fonds au profit du Musée Eaton Corner, le cinquième événement de la sorte.
« Je pense que ça s’est très bien passé, particulièrement parce que c’était différent, parce que c’était totalement une fiction », racontait Sharon Moore, vice-présidente du Musée Eaton Corner. « J’ai beaucoup aimé de la pièce et j’ai entendu beaucoup de commentaires positifs. Je pense que Janice LaDuke a fait un travail merveilleux avec tout ça. Je pouvais entendre Bernie dans ces mots. Et je suis tellement reconnaissante envers les bénévoles qui ont donné si généreusement de leur temps et de leurs talents. »

Pilgarlic the Play Receives Accolades

Two small tombstones stand in front of a dark stage. A narrator’s soothing voice says “In the pre-dawn silence, mist grew like grass along the river, silver, soft, silent.” Then a black-garbed, bearded figure stomps up the centre aisle, lugging a large black coffin on his back.

Thus old Hell Fire, an itinerant preacher played by Dany Lachance, made his dramatic entrance on stage at the Sawyerville Community Centre on Saturday, February 23. The occasion was two performances of Pilgarlic, a play by Janice LaDuke based on selections from a novel, Pilgarlic the Death, by Bernard Epps.

Epps is better known for his historical stories about the English- or Gaelic-speaking communities in the Haut-Saint-François, such as the book about Donald Morrison, The Outlaw of Megantic. Although clearly fiction, the Pilgarlic story is also based in our region, in a fictional town called «Stormaway.»

The story is indeed stormy, sketching a somewhat seamy scene of rural life around 1961. With humour and goodnatured caricature, villagers are portrayed in their work and relationships, living lustily and confronting the heartaches of life and the inevitability of death. Through it all shines a love of our magnificent neck of the woods.

The main character is the village teacher, Dougal the School, played by Mead Baldwin, who drowns his marital sorrows in alcohol, ruminates on life and death, and roams his beloved hills. The shadow of death is ever-present, especially when it arrives for the rascally Old Hugh, played by John Mackley, a character whose exploits are the topic of village talk.

The audience filled the hall for both performances, and also filled it with the sound of appreciation for the director and narrator, Janice LaDuke, and her cast of 18. Other actors were Don Atkinson, Caleb Campagna, Alex Dougherty, David Gillies, Marlene Lowry, Craig McBurney, Kaely Morrison, Kiana Morrison, Denis Palmer, Vanessa Salvatore, Tami Spires, and Scott Stevenson. They received a standing ovation for the final performance.
Janis Graham played the keyboard between scenes and the two acts. Steve Coates masterminded the sound and lighting, to great effect. Linda Hoy and Elaine Lebourveau managed the tickets and publicity.
The community hall’s stage is small, but the vision was large for the set designers, Denis Palmer and Royce Rand. They built a complete Main Street, with a ballroom, gas station, grocery store, bar and hotel, where Old Hugh sat and rocked. Not to mention a church transformed into a family’s residence.

The play was a fundraiser for the Eaton Corner Museum, the fifth such annual event.
«I thought it went very well, especially because it was something different, because it was totally fiction,» said Sharon Moore, vice-president of the Eaton Corner Museum. «I thoroughly enjoyed the play and I heard lots of very positive comments. I think Janice LaDuke did a wonderful job with it. I could hear Bernie’s in the words. And I am so grateful to the volunteers who gave so generously of their time and talents.»

La galerie d’art Cookshire-Eaton se déplace à la Cité-école

Les élèves de la Cité-école Louis-Saint-Laurent ont eu la chance d’admirer pendant une semaine complète les œuvres de neuf artistes du Haut-Saint-François, grâce à la collaboration de l’Artothèque Genest-Denis. Plusieurs toiles et sculptures ont été prêtées par la famille de Gilles Denis et quelques œuvres par les artistes afin de garnir la salle d’exposition Jacqueline-Loiselle, située à l’intérieur du bâtiment scolaire.

L’activité qui se déroulait dans le cadre de Février mois de la culture à l’école est une initiative du comité de suivi Cité-école. Celui-ci regroupe des représentants de divers organismes de la MRC, comme le Carrefour jeunesse-emploi et la SADC qui participaient au vernissage de l’événement. « Chaque année, nous organisons des activités qui visent à faire connaître davantage le Haut-Saint-François, que ce soit pour les élèves ou pour les enseignants, ça favorise l’appartenance et la fierté » d’exprimer Isabelle Couture de la SADC. Pour Gilles Denis, cette première collaboration avec la Cité-école est très stimulante et s’inscrit dans la volonté de démocratiser l’art par le biais de l’Artothèque et la Galerie d’art Cookshire-Eaton. Véritable mécène dans le domaine, M. Denis souhaite inspirer les jeunes à développer leurs ambitions artistiques et montrer qu’il est possible de faire de sa passion une profession. L’enseignante, Johanne Marchand, a profité de cette semaine pour faire découvrir l’exposition à ses élèves.

Quand cinq femmes embellissent la maison John-Henry-Pope

La Galerie d’art Cookshire-Eaton dévoilait sa première exposition de l’année Ici, on étire le temps en compagnie des cinq artistes représentées. Une vingtaine de personnes ont pu admirer leurs œuvres réparties sur les deux étages de la Maison de la culture John-Henry-Pope lors du vernissage.

Les deux commissaires et artistes locaux, Robert Péloquin et Grégoire Ferland, se sont impliqués dans la préparation et le montage de cette exposition toute féminine. « Ils ont convié cinq plasticiennes qui ont en commun d’avoir choisi les Cantons-de-l’Est comme espace-temps pour y laisser émerger leurs créations », résumait Sylvain Dodier, l’animateur de l’événement.

Mélange des genres
En effet, les cinq femmes habitent toutes aujourd’hui la région de l’Estrie, bien que certaines soient originaires de l’extérieur. C’est le cas de Yong Sook Kim-Lambert qui est née en Corée du Sud dans une famille de dix enfants. On retrouve 17 de ses œuvres en parcourant Ici, on étire le temps.
Mme Kim-Lambert avait déjà exposé certaines de ses œuvres à la galerie en 2016. À ce moment, les autres artistes en vedette étaient Robert Péloquin et Luc Pallegoix de l’Atelier Auckland à Saint-Isidore-de-Clifton. Après s’être établie à Magog en 2017, l’artiste souhaite désormais être plus active et productive dans la vie artistique de la région. Dans ses toiles, elle dit tenter de jumeler deux traditions ensemble : les couleurs et compositions occidentales et l’émotivité orientale.

Du plastique dans le poisson
Outre le travail de Mme Kim-Lambert, il est possible d’admirer les œuvres de Céline Gendron, Françoise Euzénat, Marie-Claire Plante et Ida Rivard. Cette dernière a grandement impressionné la visiteuse Chantal Beaudoin. Étant sensible à l’art avec deux de ses filles qui peignent, Mme Beaudoin dit aimer la création au sens large.
Les toiles d’Ida Rivard intègrent des rebuts divers pour « donner une rédemption aux objets obsolètes ». C’est ainsi que des fragments de circuits électriques s’unissent pour former des êtres aquatiques sur certaines de ses pièces présentées à la Galerie. Chantal Beaudoin, qui a à cœur la valorisation et la récupération, a été rejointe par l’artiste qui s’intéresse à l’obsolescence programmée. « C’est vraiment beau. Je trouve ça le fun que, à Cookshire, il y ait des choses comme ça », se réjouit Mme Beaudoin.

Un doublé pour la santé

Pour une cinquième année, les deux concerts de Noël à l’église Trinity United de Cookshire-Eaton ont réjoui petits et grands. La représentation du samedi soir servait d’activité de financement au projet de clinique sans rendez-vous du Centre de santé Cookshire, alors que les familles étaient invitées à chanter en chœur avec les musiciens lors du dimanche après-midi.

Suivant le 4 à 7 Noël au Château, le premier concert-bénéfice mettait en vedette la flutiste locale Myriam Genest-Denis, le ténor Mathieu Abel ainsi que le pianiste Julien LeBlanc. Le trio a interprété des pièces de Noël classiques devant un parterre rempli. On reconnaissait quelques airs traditionnels au travers les œuvres de compositeurs tels que Chopin, Bach et Debussy. L’argent amassé par la vente de billets allait servir à l’achat de fournitures et d’équipement médicaux pour la mini-urgence.

La seconde représentation, plus informelle, était offerte gratuitement aux familles afin que les plus petits puissent chanter en compagnie de musiciens professionnels et rencontrer le père Noël ! La trentaine de membres de l’assistance ont ainsi pu pousser la note sur Vive le vent, Minuit, chrétiens et Mon Beau Sapin en suivant les paroles projetées sur une toile.

Jean-François Mercier et Paul Piché débarquent à Weedon

Fait assez inusité, deux spectacles s’ajoutent à la programmation déjà étoffée du Centre culturel de Weedon. Deux artistes dont l’humoriste, Jean-François Mercier «le gros cave» et le chanteur-compositeur-interprète, Paul Piché, débarqueront, en avril prochain, sur la scène au grand plaisir de leurs admirateurs.

Robert Scalabrini, directeur général du Centre culturel de Weedon, se frottait les mains de satisfaction lors de cette annonce. « C’est très rare qu’on ajoute deux spectacles. Il y a eu une opportunité et on l’a prise. C’est un très beau cadeau de Noël à faire », précise-t-il.
Paul Piché montera sur les planches en solo le 6 avril 2019. Cela représentera son 40e printemps de vie artistique. Pour sa part, Jean-François Mercier présentera son spectacle, en rodage, deux semaines plus tard, soit le 20 avril 2019. La vente de billets est déjà en cours auprès des membres et va très bien, précise M. Scalabrini, et ce, à un point tel qu’on songe à la possibilité d’ajouter des supplémentaires pour les deux spectacles. Pour Paul Piché, elle pourrait avoir lieu le 5 avril et le 19 pour Jean-François Mercier.

Les billets sont déjà en vente. Pour réservation, il suffit de composer le 819 560-8555, poste 4 ou par courriel culture@ccweedon.com.

Une expo-concert hors du commun

La formule d’exposition-concert à la Galerie-atelier de Djinn, à Scotstown, semble avoir mis dans le mille. Le salon était rempli au maximum pour le récent événement «Le vent du large». Pour l’occasion, les trois complices André Beaudoin (pianiste-photographe), Pierre Desrochers (poète), et Ginette Djinn Bertrand ont hissé la voile du piano-voilier et fait vibrer l’endroit de sons et d’émotions. Les participants ont eu le plaisir d’entendre de la grande musique romantique et contemporaine Chopin, Rachmaninov, Liszt, Gagnon et des compositions d’André Beaudoin. La formule utilisée est unique et contribue à faire connaître la région du Haut-Saint-François, particulièrement Scotstown. Des gens de Québec et de Sherbrooke présents pour l’occasion ont promis de revenir visiter la région.

Nous apercevons le poète, Pierre Desrochers, Ginette Djinn Bertrand et André Beaudoin, pianiste-photographe.

Exposition de photos – Une participation satisfaisante

Plus d’une centaine de personnes ont circulé à l’intérieur de la Vieille gare du papier à East Angus la fin de semaine du 29 et 30 septembre, pour admirer les photos de quatre photographes. Une quarantaine d’œuvres des artistes Marie-Ève Fortin, Stéphane Lafrance, Alex Bruneau-Genest et Nathalie Laplante ont fait le bonheur visuel des visiteurs. À cela s’ajoutait une quinzaine de photos provenant de sept participants au concours de photos ouvert à tous. Satisfaite de la participation du public, l’organisatrice Nathalie Laplante parle déjà d’une troisième édition.

Nous retrouvons sur la photo à gauche le gagnant du prix du public pour le concours amateur, Dominic Robert, et le vainqueur du prix du jury, Alex Bruneau-Genest.

L’écrivaine déchainée

Le premier roman de Julie Myre-Bisaillon, Des réguines et des hommes, vient de paraitre ce printemps aux Éditions Hurtubise. L’auteure établie à Cookshire-Eaton depuis maintenant trois ans relate, à travers de courtes histoires, son quotidien en compagnie de son conjoint, Yannick Côté, alias le Jardinier et, désormais, Cuisinier déchaîné.

Écrire sans que ce soit prévu

Celle qui est professeure à l’Université de Sherbrooke se considérait encore récemment comme une fille de la ville, avant de « prendre pays » à la campagne. C’est à ce moment qu’elle a sorti la plume. Son conjoint travaillant jusqu’à 14 heures par jour au moment du lancement de son entreprise, Mme Myre-Bisaillon devait se trouver un passe-temps. « J’ai jamais eu le rêve de publier un livre. Ça s’est fait tout naturellement. » C’est ainsi que, à force de raconter ses péripéties rurales à ses proches et au fil de leurs encouragements, l’idée de publier s’est concrétisée.

Entre les charges de cours en adaptation scolaire et sociale et les travaux de recherche sur la petite enfance, l’écrivaine n’est elle-même pas une grande lectrice. Elle le fait déjà amplement dans le cadre du travail. « Il y a déjà beaucoup de livres dans ma vie. Je suis plus musique que lecture. » Elle dit être grandement inspirée par les raconteux que sont Fred Pellerin, Dany Placard et Bernard Adamus. Une des histoires du livre porte d’ailleurs le titre Brun (ou la couleur de l’amour), comme l’une des chansons d’Adamus. Dans ce cas-ci, la couleur brune provient de la terre des champs qui trouve son chemin jusque dans la maison. « Ces gars-là, je trouve qu’il chante un univers qui est assez authentique. Puis ça, ça m’a toujours plu. Je me suis plus nourrie de ça que des livres. »

Déguédine !

« La vie va vite : on est efficace, on est fatigué. Je voulais écrire quelque chose qui allait pouvoir bien se lire, sans s’embarquer dans une grosse affaire », explique Julie Myre-Bisaillon. Des réguines et des hommes se veut justement une succession de courtes histoires portant sur l’agriculture et l’amour, le tout empreint d’humour. Par exemple, le récit du climatiseur relate la fois où M. Côté a envoyé sa « chérie » chercher ledit appareil auprès d’un rabbin à Montréal.

« Si tu demandes à mon chum ce qui est vrai et si tu me demandes ce qui l’est, ce sera pas la même réponse probablement. C’est ça qui est intéressant dans ce livre-là parce que c’était aussi ça l’idée », résume l’auteure. La vision des choses et le mode d’organisation parfois diamétralement opposés des hommes et des femmes demeure le sujet de prédilection du roman. « Mais à 90 %, tout est vrai. Lui, il dirait peut-être 75-80 ! »

Outre les relations de couple, le lecteur retrouvera des personnalités et des endroits du Haut-Saint-François au fil des pages. « Je parle aussi beaucoup des personnages ruraux. Les personnages principaux n’ont pas de nom, mais ceux secondaires en ont. » C’est le cas de Bidou. « Des Bidou, il y en a un dans chaque village. Moi, je parle de celui de Cookshire. Il y a des personnages qui font partie de la région. » L’œuvre traite même du mythique magasin Clarke et Fils, dans le secteur Lennoxville, dont le nom a été changé dans l’ouvrage.

En somme, Julie Myre-Bisaillon nous offre ici sa vision de son quotidien avec un homme qui vient accompagné de ses « réguines », de visites à la quincaillerie et d’achats sur Kijiji. « Même les gens de la ville vont se reconnaitre parce qu’il y a beaucoup du couple dans ça, mais de façon humoristique toujours. »

Galerie-atelier de Djinn

La Galerie-atelier de Djinn, située à Scotstown, s’animera à nouveau le 14 octobre, de 11 h à 14 h, en accueillant le pianiste et photographe André Beaudoin.

L’invité qui présentera ses oeuvres photographiques accompagnera le tout d’un récital au piano. L’ensemble de l’oeuvre se déroulera sous le thème du fleuve St-Laurent Le vent du large.

La formule consiste en un récital unique, mais sans prétention, intime et animé d’environ une heure avec exposition simultanée de photographies grand format. Le récital sera suivi de discussions autour d’un petit goûter avec André et Djinn jusque vers 14 h. La contribution est volontaire. Il n’y a que 25 places, alors les personnes désireuses de confirmer leur présence peuvent le faire en composant le 819 231-8900, par courriel au gbertrand9@gmail.com ou sur Facebook:expo-concert de salon

Rurart se prépare

Rurart, art contemporain en milieu rural, profite des Journées de la culture les 28 et 29 septembre prochains pour présenter sa dixième édition : Célébrons la beauté de la Terre. À cette occasion, sept artistes se réuniront sur le site de la Ferme La Généreuse de Cookshire-Eaton pour créer et présenter leurs œuvres en nature. Du Haut-Saint-François, on retrouvera l’instigatrice de l’événement, Amélie Lemay-Choquette, en danse et en peinture sur verre; Claude-Andrée Rocheleau, en composition sonore et Michel Vézina du salon Le Buvard de Gould. On retrouvera également une conteuse et une poétesse françaises ainsi que deux danseuses de Montréal et Québec. Un atelier gratuit est prévu le samedi 29 septembre entre 16 et 17 h. L’expérience Rurart se tiendra à 17 h 30 les 28 et 29 septembre. Il en coute 20 $ par adulte et 12 $ par enfant.

Musique aux Sommets célèbre son succès

Le festival Musique aux Sommets de Chartierville a réussi à attirer son lot de spectateurs à la mi-aout, malgré une météo capricieuse par moments. Pour sa troisième édition, l’événement a reçu la visite de Marc Hervieux et de Rick Hughes, accompagnés de l’Orchestre symphonique de Sherbrooke (OSS).

« On est malgré tout content parce que, d’abord, les spectacles ont été appréciés par les gens au coton », résume Jean Bellehumeur, l’un des organisateurs. « D’autre part, malgré cette mauvaise température, on a eu une belle affluence aux spectacles et une belle participation. »

Le spectacle principal du samedi soir rendait hommage aux grands succès du rock québécois. Ainsi, des classiques d’Offenbach, comme Ayoye et Chu un rocker, tout comme Bobépine de Plume Latraverse ont fait se lever la foule massée sous l’immense chapiteau. Il était surprenant de voir Marc Hervieux sortir du répertoire classique et d’opéra. Il a livré une reprise touchante de Je ne suis qu’une chanson de Ginette Reno.

Le vendredi, soir de représentation de la troupe Le Groupe Show, la pluie a déferlé sur le site. Certains véhicules de spectateurs ont même dû être tirés par un tracteur après être demeurés pris dans le terrain utilisé comme stationnement.
Le samedi, une température fraiche, qui venait contraster avec les chaleurs des semaines précédentes, a refroidi les ardeurs des visiteurs en journée. Le village allemand, qui accueillait son plus grand nombre d’exposants cette année, a vu moitié moins de passants défiler.

En soirée, entre 700 et 800 personnes assistaient au spectacle. Parmi elles, on retrouvait Émilie Guillemette, de La Patrie, en compagnie de son amie Rébecca Boiteux, de Chartierville. Mme Guillemette en était à sa deuxième édition du festival et avait bravé le temps maussade du début de la journée pour profiter des jeux gonflables en compagnie de ses enfants.
L’organisateur, M. Bellehumeur, dit avoir parlé avec plusieurs visiteurs de l’extérieur au cours de la fin de semaine. Certains lui demandaient même conseil pour venir s’établir en région. « C’est la raison de l’activité. On le remarque plus parce qu’on est dedans tous les jours, mais on a vraiment une belle région à découvrir. »
Suite à l’événement, le conseil municipal de Chartierville en fera le bilan et décidera de la suite des choses. Jean Bellehumeur se montre confiant. « J’ai comme l’impression que ça va continuer pour une couple d’années. Tout le monde est bien satisfait du succès. »

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