Artisanex

Artisanex : Des passionnés prêts à repousser les limites du possible

André (père) et Alex (fils) Vézina sont passionnés et cherchent à repousser les limites du possible pour offrir des produits haut de gamme innovants sur mesure.

Artisanex, cette entreprise de chez nous spécialisée en ébénisterie, située à East Angus, a le vent dans les voiles. L’équipe de direction André et Alex Vézina, appuyée d’employés chevronnés, cherche quotidiennement à repousser les limites du possible afin d’offrir des produits innovants, élégants et fiables.
Lancée en 2017, l’entreprise n’a pas tardé à se faire un nom, une réputation ainsi qu’une notoriété reconnue à l’ensemble du Québec. La présentation de ses produits dans les revues spécialisées et passage à des émissions de télévision la placent à l’avant-plan dans le domaine.
L’entreprise se spécialise dans les produits haut de gamme sur mesure, cabinets de cuisine, vanités de salle de bain, foyers, bibliothèques, en fait tout ce qui est meuble intégré. « Tout ce qui peut être entrepris, on le fait. Il n’y a rien qu’on ne fait pas », de lancer André Vézina sous le regard approbateur de son fils Alex.
Tous deux, père et fils, de La Patrie, ont lancé l’entreprise en 2017 dans les anciens locaux de Menuiserie Côté, Avenue de la Tuilerie à Westbury. Il a suffi que deux ans pour que les carnets de commandes forcent l’entreprise à se relocaliser dans un espace plus grand à East Angus.
Contacts
Leur succès, l’entreprise le doit à l’efficacité de l’équipe d’employés, à la qualité du produit, du service personnalisé et bien entendu à des contacts. « J’ai suivi un cours de designer à Saint-Jean-sur-Richelieu. Ma professeure était Mélanie Rousseau et ça bien cliqués entre nous deux. On a créé un contact et à partir de là, on a été mis en contact avec des designers », d’exprimer Alex. Émilie Caretti, chroniqueuse et designer, est l’une qui a permis à l’entreprise locale de se faire connaître. D’ailleurs, Artisanex collabore en étroite collaboration avec les designers qui travaillent en même temps de pair avec les clients pour créer un projet unique qui répondra à leurs aspirations. « Les designers ont des idées spéciales. C’est du cassage de tête, mais on n’a jamais refusé un projet. On a tout le temps trouvé une solution, une façon de faire ce qu’ils voulaient », d’exprimer André avec le regard approbateur d’Alex. Les propos tenus par le père et le fils reflètent une fierté évidente de leur production. Ils précisent compter sur une équipe professionnelle et efficace.
Les résultats sont probants et à toute évidence répondent aux exigences de designer. D’ailleurs, ceux-ci leur rendent bien. L’entrepris a fait des pleines pages dans certaines revues spécialisées comme Les idées de ma maison, Je décore les plus belles cuisines du Québec et Canapé. Elle peut s’enorgueillir d’avoir fait des apparitions sur des chaînes de télévision spécialisées comme Casa pour l’émission L’envers du décor et Les idées de grandeur. En avril prochain, l’entreprise locale se retrouvera à l’émission Vendre ou rénover, diffusé sur les ondes de Canal Vie. Évidemment, tout ça contribue à mousser la notoriété de l’entreprise et cela se traduit par un carnet de commandes bien rempli qui mène jusqu’en février 2024. Volontairement, on ne va pas plus loin par souci de s’assurer de bien respecter les délais de livraison. Outre la fabrication, une équipe d’Artisanex effectue la livraison et l’installation des produits selon les exigences des clients. Alex insiste pour dire « on mise sur la qualité de nos produits et sur le service. On envoie des plans détaillés pour approbation au client et une date de livraison. On essaie de faire un suivi serré sur les échéanciers. Notre vision est axée sur le service aux clients. »
Marché
L’ensemble du marché d’Artisanex se situe sur l’île et la grande région de Montréal à la hauteur de 60 %. Une portion de 35 % se retrouve du côté américain et 5 % en région. Les responsables entendent mousser le marché local et pour y arriver, on ouvrira, si ce n’est déjà fait, une salle de montre accessible sur rendez-vous. Mais ce portrait pourrait changer au cours des prochains mois. Les propriétaires souhaitent développer davantage la région de la Montérégie et particulièrement le marché ontarien en ciblant Toronto.
Investissement
André et Alex n’ont pas l’intention de lésiner et se donnent les moyens de leurs ambitions. Un important projet d’investissement de 2,1 millions de dollars est sur le point de se réaliser. Cela comprendra un agrandissement de 7 500 pieds carrés qui portera la surface actuelle à 22 500 pieds carrés. On profitera de l’occasion pour optimiser la salle de peinture, faire l’acquisition d’un four pour la cuisson de la peinture et ajouter une seconde machine à contrôle numérique dernier cri. Les propriétaires tiennent à souligner le travail de Chantal Ramsay, conseillère aux entreprises, du CLD du Haut-Saint-François, pour son appui au projet.
Pour ces passionnés, l’investissement à venir n’est qu’une étape dans l’évolution de l’entreprise et leur objectif est de constamment repousser les limites. Ils carburent aux défis « on va de l’avant », d’exprimer Alex. D’ailleurs, ils sont fiers de préciser qu’ils comptent sur une excellente équipe d’employés alliant deux générations; celle regroupant des employés (ébénistes) entre autres d’expérience et la génération de concepteurs numériques. Artisanex, ce sont des travailleurs passionnés en quête de défis, prêts à repousser les limites du possible.

Freddy

Forêt hantée de Freddy Angus, créée par Lisa Cormier : Une idée folle qui perdure !

Lisa Cormier, l’initiatrice de la Forêt hantée de Freddy Angus, en 2007, a encore à cœur le succès de son activité fétiche.

Si la Forêt hantée de Freddy Angus, présentée chaque année dans le parc des Deux Rivières, à East Angus, a été victime ces dernières années de son immense succès, c’est que les premières éditions ont été implantées avec passion et minutie. Traitée d’idée folle par plusieurs au départ, l’activité a fait son chemin et continue avec brio et efficacité.
La première idée de cette fameuse Forêt est née dans le cerveau des plus créatif de Lisa Cormier, épouse de l’actuel préfet de la MRC du Haut-Saint-François (HSF), Robert G. Roy. Ce dernier occupait alors le poste de conseiller à la Ville de East Angus.
D’ailleurs, l’équipe municipale de l’époque, menée par la conseillère Lyne Boulanger, devenue mairesse par la suite, a fait partie immédiatement, et avec un grand enthousiasme, de l’équipe rapprochée de la Forêt, qui allait devenir, avec le temps, l’activité rassembleuse et motivante que l’on connaît aujourd’hui. Et cela, autant pour l’équipe organisatrice que pour le public visiteur !
« Avoir l’idée, c’était une chose. Mais j’ai eu énormément d’aide, dès le départ, de Lyne Boulanger à la Municipalité, David Fournier, qui était responsable des loisirs, devenu directeur général, de nombreux employés comme Jean-Guy Simard, entre autres. Mais je ne peux pas tous les nommer, vous m’excuserez. Également certains de mes amis, Marc Reid, entre autres, Maxime Robert qui était aussi conseiller à la Ville, Catherine Mailhot, qui ne pouvait pas me dire non, selon elle, et d’autres qui se sont ajoutés avec le temps », évoque Lisa Cormier.
« J’ai également eu de merveilleux commanditaires qui ont été là pour apporter leur support, pas seulement financier. Par exemple, Cascades, pour ses génératrices, Pièces d’autos East Angus, devenu Bumper to Bumper, pour ses batteries d’autos qui ont fourni l’énergie aux stations horribles sur le parcours de la Forêt, BMR, IGA East Angus, etc. Si je peux affirmer aujourd’hui que je n’ai pas vraiment eu de difficultés à démarrer la Forêt hantée, c’est grâce à tous ces bénévoles qui m’ont aidée et à tous ces généreux commanditaires. Le noyau de l’organisation est pas mal le même encore aujourd’hui », reconnaît une Lisa Cormier très modeste quant à sa contribution qu’elle maintient, malgré le temps qui passe.
Le budget de départ dont bénéficiait l’initiatrice se qualifiait de très mince, voire inexistant. Elle s’était inspirée d’une forêt dont elle avait eu connaissance par hasard, qui s’organisait à Shawinigan, se souvient-elle.
« Aujourd’hui, on parle qu’il s’agit de la 13e édition de la Forêt hantée, sans doute à cause de la pause obligée et non souhaitée de la pandémie de COVID, car il me semble que c’est en 2007 que la première édition a été organisée. Au point de départ, il n’y avait que 12 stations montées par des bénévoles et l’activité couvrait une seule journée, le samedi. Le montage se faisait la journée même et l’accueil du public en soirée. Les quatre ou cinq premières éditions, nous nous sommes attelés à trouver des bénévoles pour créer davantage de stations. Il y a la Maison des Jeunes qui a embarqué avec sa Roulotte diabolique, apeurante, qui a contribué à augmenter le plaisir chaque année ! », raconte Mme Cormier qui travaille aujourd’hui à Weedon comme gestionnaire dans le domaine de la santé.
« Mon but en premier était de créer une activité familiale pour tous, à laquelle même les personnes moins nanties pouvaient participer. Le coût d’entrée n’était que de 1 $ ! Nous donnions des colliers lumineux aux enfants, et même un sac de bonbons. Nous avions eu 500 visiteurs, donc 500 $ ont été amassés la première année, et nous avions eu des dons en décorations ! La deuxième année, ce fut 1100 personnes. Nous avons connu une petite baisse de l’affluence, après quelques années », admet-elle.
Elle déclare ensuite qu’elle a été particulièrement fière de la marche de zombies qui a été créée la 3e ou la 4e année. « C’était à la suite d’une fusillade fictive au bureau de Postes Canada d’East Angus, une mise en scène impliquant de barrer la rue, où il y avait beaucoup de monde. C’était une grosse addition et j’ai eu l’aide de David Fournier qui a embarqué avec une grande efficacité. À la ville, il y avait aussi André Aubin et Miguel Fortin, toujours là pour aider, avec Étienne Bouchard pour gérer précieusement la logistique ! »
Elle a réussi à susciter des collaborations au fil du temps. C’est le cas de la polyvalente Louis-Saint-Laurent cette année, où les finissants ont amassé 3000 $ et l’école du Parchemin où les élèves de 4, 5 et 6 ans ont participé en décorant des citrouilles.
Elle a trouvé un petit truc pour le renouveler l’activité au fil du temps, en séparant le parc en trois sections où elle alterne les activités. « À gauche en entrant, au bout du parc, il y a des pierres debout comme à Stonehenge, en Angleterre, j’appelle ça Le Cercle des Sacrifices. Il faut avoir de l’imagination, donc plus d’idées pour les stations à monter ! La deuxième section se trouve au milieu et la troisième, à droite vers la plage. On y place des jeux des enfants, de l’hébertisme et plus. Cela forme trois emplacements différents, en quelque sorte », décrit-elle.
« Cela permet, avec moins de bénévoles qui veulent avoir moins long à marcher, de resserrer l’espace, mais on agrandit le cimetière, avec ces trois sections. Et l’ajout de bénévoles permet qu’on s’ajuste selon le nombre de stations. Il y a aussi de nouveaux immigrants qui se joignent à l’équipe. Nous ajoutons des jeux de lumières laser, dans le cimetière, où on entend des cris, c’est vraiment beau ! Il y a un engouement de la part des 9 – 10 ans et des ados, pour la relève, de plus en plus. Je suis contente de l’aide supplémentaire qu’ils apportent et que l’organisation a obtenue cette année », lance-t-elle en conclusion.
Rappelons qu’à la récente édition de la Forêt hantée, le samedi 14 octobre dernier, près de 2000 monstres et spectres fébriles ont visité la fameuse forêt, au grand plaisir des organisateurs et bénévoles qui les ont accueillis.

Bora Boreal

Bora Boréal, à Bury : Des chalets sur l’eau, plus naturels que la Nature elle-même

Nicolas Robitaille, propriétaire et actionnaire principal de Bora Boréal, respire la fierté envers son projet qui a pris son envol à Bury.

Posséder un chalet dans un boisé, c’est sûrement agréable et motivant, à tout moment pour prendre des vacances ! Mais séjourner dans un chalet flottant sur l’eau d’un lac, en pleine forêt ou pas, c’est assurément ajouter une caractéristique de plus pour goûter les joies que procure la Nature aux adeptes d’hébertisme.
De tels chalets flottants existent, à Bury, sous le nom de Bora Boréal, l’entreprise qui les a conçus et installés, chemin Batley, sur le lac artificiel du même nom. Le propriétaire et actionnaire principal, Nicolas Robitaille, ne se fait pas prier pour parler de son projet d’envergure.
« Nous venons tout juste de compléter la première phase de notre projet, à Bury, avec l’installation de six chalets. Ils sont déjà en location depuis trois semaines. D’ici la fin de novembre, deux autres chalets seront ajoutés et quatre autres apparaîtront en 2024 – 2025, durant la deuxième phase, ce qui portera le total des chalets à 12 pour Bury », annonce M. Robitaille, qui est aussi président de Bora Boréal.
« La location va bien. Nous sommes en période de rodage, on s’ajuste par de petites choses. Nos chalets, que d’aucuns qualifient de bateaux, sont des embarcations avec un permis de bateau de plaisance, délivré par le gouvernement fédéral. Nos chalets sont ancrés au fond du lac, mais en 2024, nous allons offrir de les installer n’importe où sur le lac, en plein milieu si désiré. Nos chalets peuvent donc sillonner le lac, ils sont déplaçables à notre convenance. Ils sont munis d’un moteur électrique puissant. Nos chalets sont munis de flotteurs, un peu sur le même principe qu’un ponton », explique M. Robitaille.
Les chalets sont qualifiés d’écohabitations incomparables, qui respectent l’environnement et les grands principes des habitations écologiques, étant alimentés à l’énergie solaire et munis de toilettes écologiques. Le chauffage des chalets s’effectue par un système au propane, de même que la température est maintenue par un poêle à bois.
Deux modèles de chalets accommodant quatre personnes ont été baptisés MiniBora, 1 et 2, et un autre modèle pouvant accueillir six personnes, la BoraVilla, caractérisera les deux chalets qui seront ajoutés sur le site de Bury à l’hiver 2023-2024.
« Nos sites de chalets offrent un calme plat, été comme hiver. Les activités qui y sont offertes sont adaptées selon la période, à l’intérieur de séjours d’exception, qui offrent une expérience unique », se targue l’homme d’affaires.
L’entreprise compte également deux chalets flottants dans la région de Québec, de même que deux autres à Sainte-Brigitte-de-Laval. « Notre site de Québec a constitué notre site-test, au point de départ. Il y vient des Européens, surtout, mais ces chalets attirent des touristes de partout dans le monde », révèle M. Robitaille.
Au point de départ, le projet de 12 chalets écologiques à Bury a reçu du gouvernement québécois une subvention de 2,2 millions $ pour sa réalisation, estimé au coût total de 5 millions $.
« De plus, nous avons bénéficié d’une très belle présence médiatique, dès le point de départ, quand notre projet a été annoncé », a reconnu M. Robitaille.
Sur le site Internet de l’entreprise, il est effectivement possible de prendre connaissance de toutes les informations publiées dans la plupart des médias québécois, canadiens et américains.
Afin de donner une idée des commentaires rédigés par des touristes ayant fait l’expérience de ces chalets prévus pour quatre personnes, citons un extrait des témoignages de visiteurs, soit celui de Mathieu Laustriat : « Nous avons vécu une expérience familiale exceptionnelle lors de notre séjour de deux nuits ! L’ambiance est incroyablement paisible et chaque élément semble avoir été pensé avec soin. L’utilisation de l’énergie solaire ajoute une touche écologique appréciable. L’arrivée se fait très simplement et la vue est tout simplement époustouflante. Si vous êtes au Québec, ne manquez pas cette perle ! »
Au chapitre des projets à venir, après avoir complété le projet de départ des 12 chalets à Bury, Nicolas Robitaille se fait optimiste. « Nous souhaitons ouvrir d’autres sites pour y installer des chalets flottants. Même que nous sommes ouverts à des partenariats. Nous cherchons des particuliers qui seraient propriétaires de terrains intéressants avec un lac sur leur territoire, c’est notre manière intéressante de développer notre entreprise », de suggérer l’homme d’affaires.
« Une région qui nous intéresse particulièrement, ce serait celle des Laurentides. Ce serait une de nos options privilégiées », a-t-il conclu.
De l’information supplémentaire peut être obtenue en consultant le site Internet www.boraboreal.com.

Moulin 4 milles

Le petit moulin du 4 milles, à La Patrie : Deux artisans fabriquent des saunas en cèdre merveilleux pour la santé

Céline Rivière a conçu et produit 34 saunas en cèdre avec son compagnon de vie, Richard Paquette, dans leur entreprise, Le petit moulin du 4 milles, à La Patrie. Ils posent tous les deux devant l’un de ces saunas qui peuvent s’installer pratiquement partout, afin d’assurer un bien-être grandissant, à l’usage, pour leurs propriétaires.

La vie d’aujourd’hui amène les gens à être de plus en plus conscients de l’importance des soins de santé à développer dans leur quotidien. C’est ce qui a amené Richard Paquette et sa compagne Céline Rivière, deux artisans du bois qui habitent La Patrie depuis 30 ans, à se lancer dans la fabrication artisanale de saunas en cèdre. Leur entreprise s’appelle Le petit moulin du 4 milles.
Il y a longtemps que les Vikings, jadis, et leurs descendants scandinaves aujourd’hui, connaissent les bienfaits que procurent des séances dans la chaleur et l’humidité d’un bon sauna ! Ce rituel fait même partie des valeurs intrinsèques de leur civilisation, comme dans bien d’autres pays asiatiques, entre autres.
Richard et Céline, qui s’étaient connus en 1991, dans la région où est survenue la crise d’Oka à ce moment-là, ont acheté, en 1994, une ancienne ferme sur le chemin du Quatre-Milles, voie publique qui délimite les territoires municipaux de La Patrie et Hampden, dans le Haut-Saint-François. Ils n’ont cependant gardé que 10 acres de terre, bien amplement pour leurs projets.
Auparavant, Richard avait planté des arbres près de Manic 3, ce que Céline avait fait avec lui, puis il avait travaillé pour le Groupement forestier des Appalaches. Voulant restaurer le plancher de bois de leur maison, ils n’avaient trouvé personne pour le sciage des billots neufs qu’ils voulaient utiliser, faute de scierie prête à scier le bois qu’il avait alors en main. Cela a convaincu Richard de lancer son entreprise d’achat et de sciage de bois, surtout du cèdre choisi pour les produits futurs qu’il voulait développer, qui est précieux pour la production de saunas. C’est que le cèdre résiste mieux aux intempéries que les autres essences, plus léger à la manutention et qui sèche parfaitement bien à l’extérieur, évitant l’utilisation d’un séchoir.
Céline, née à Saumur, mais qui a grandi dans la région Loire-Atlantique, en France, est arrivée au Québec en 1989, sous l’influence d’un oncle qui habitait La Pocatière. Elle a donc la double nationalité canadienne et française.
« Au début de notre couple, je me suis concentrée à m’occuper de nos trois enfants, en bas âge, qui n’allaient à la garderie que deux jours par semaine. Quand notre bébé a été plus vieux, j’ai beaucoup aidé Richard, dans notre entreprise, en achetant un planeur, puis j’ai investi pour acquérir une petite moulurière. J’en ai fait des moulures, pour des clients, jusqu’en 2022 ! Et Richard aussi m’a aidé quand j’ai décidé de m’y mettre pour produire les saunas, il y a sept ans, en me fournissant le bois nécessaire. Depuis 2017, j’en suis rendu à mon 34e sauna ! », indique fièrement Céline.
Le couple a choisi de fabriquer ce produit parce que des gens l’avaient demandé. « La pandémie de COVID-19 a fait en sorte que nous avons été grandement débordés. Nous avons vraiment eu beaucoup d’ouvrage, car tout le monde voulait un sauna, tout le monde avait plus de temps pour relaxer et s’occuper un peu plus d’eux-mêmes, de leur santé, de leur bien-être ! », raconte Céline Rivière.
« Il y avait vraiment une très grosse demande, c’est un très beau et bon produit en cèdre que nous avons développé. Et le sauna contribue à une bonne santé. Mes saunas doivent être solides, durables, confortables et beaux esthétiquement », énumère l’artisane, bien convaincue.
« C’est quand même fatigant de travailler le cèdre, c’est beaucoup d’ouvrage, parce qu’il y a beaucoup de pertes dans le cèdre. Il y a de la silice dans la fibre de cette essence de bois, ce qui brise les lames des scies. Il me faut 120 planches de cèdre pour commencer un sauna, et j’en utilise vraiment que 77. Il y a donc des résidus, si on peut dire, il faut un certain triage pour identifier et ne conserver que les beaux morceaux, avec beaucoup d’attention pour obtenir finalement un beau produit », explique-t-elle.
« Avec les morceaux qui restent, je fais aussi des tables de pique-nique, des bancs de parc, des barils en cèdre et le reste sert comme bois d’allumage. Durant la pandémie de COVID, les gens voulaient aussi beaucoup de bois pour toutes sortes de travaux qu’ils avaient enfin le temps d’amorcer et de compléter. Nous avons été très occupés, les gens ne voyageaient plus, ils avaient du temps, nous n’avons pas chômé. Nous recrutons nos clients surtout grâce à notre site Internet », ajoute-t-elle.
« J’aimerais travailler encore trois ou quatre ans à faire des saunas, selon les commandes que nous recevrons, encore nombreuses, je l’espère », conclut-elle.
Pour Richard, qui avoue avoir travaillé physiquement depuis 50 ans, il aspire à un ralentissement de son activité de travailleur du bois, ce qui a été une grande passion qui a rempli sa vie.
Un sauna peut s’installer partout, car l’esthétique des gros barils se marie très bien avec tous les paysages et tous les aménagements de maisons, chalets, condos, etc., que ce soit en ville ou en campagne. Ses principales caractéristiques sont les suivantes : la structure en forme de baril a 6 pieds de diamètre, 8 pieds de longueur, munie d’un poêle à bois ou électrique, avec des pierres chaudes pour créer la vapeur. Les clients intéressés peuvent obtenir une démonstration en prenant rendez-vous avec Céline ou Richard. Choix de couleurs possibles grâce aux teintures à bois durables, de marque Sansin.
Pour communiquer avec Le petit moulin du 4 milles, il faut composer le 819 657-4781 ou consulter le site Internet www.cedredupetitmoulin.com pour parler directement avec l’artisane Céline Rivière, qui fabrique les saunas d’une esthétique parfaite !

Renée Morin

À l’église Saint-Louis-de-France, à East Angus : Renée Morin, cheffe de chorale de père en fille

La cheffe de chorale Renée Morin sait composer avec ses choristes, au nombre d’une vingtaine lors des messes régulières du dimanche, alors que leur nombre passe à une trentaine en préparation pour la période de Noël.

La grande aventure de la chorale, reliée à l’église Saint-Louis-de-France, pour l’actuelle cheffe de chorale Renée Morin, a commencé avec son père Lévis Morin, natif de Thetford Mines, au début des années 1960. Ce dernier, bénévole à l’église, a commencé à faire de l’animation à la messe de 9 h 30, jusqu’en 1985, et à chanter dans la chorale, dont le célèbre cantique Minuit Chrétien à la messe de Noël. Il a ensuite dirigé la chorale pendant quelques années. Sa fille Renée se joignit à lui et à la chorale alors qu’elle n’était âgée que de huit ans !
Mais effectuons un saut en arrière pour évoquer l’intéressant historique de la chorale. C’est vers 1934 que Hervé Bergeron introduisit le chant grégorien dans la paroisse Saint-Louis-de-France, à East Angus. Un groupe de 18 chanteurs acceptèrent alors de suivre une formation pour se familiariser avec cette catégorie ancienne de chants d’église.
Cela fit en sorte qu’en 1938, la chorale remporta un trophée d’honneur et de mérite, de même qu’un premier et un deuxième prix en participant à des concours de chant grégorien, sous la direction de Lucien Bilodeau.
C’est en 1943 que ce dernier créa enfin un chœur de chant mixte. Au printemps de cette année-là, la chorale effectuait des concerts se composant de chants à quatre partitions, composés de pièces classiques, populaires et folkloriques. Ces pièces, extraites du répertoire de l’abbé Charles-Émile Gadbois, étaient bien connues grâce à son recueil de chansons très populaires s’intitulant La Bonne Chanson.
Au début des années 1960, des voix féminines se font entendre enfin lors des cérémonies religieuses, dans l’église d’East Angus. Grâce au Concile Vatican II, l’animation par le chant fait donc son apparition dans les églises. C’est alors que le père de Renée Morin prend la direction de la chorale. Sœur Marielle Larose prit sa relève, enrichissant le chœur d’un répertoire de chants populaires et folkloriques, afin de donner quelques concerts à East Angus. Sœur Larose laissa ensuite la direction à Jean Benoit Marcoux, jusqu’à l’automne 1980, où M. Morin reprit les rênes de la chorale.
Une belle réalisation de sa part fut de monter un répertoire pour le traditionnel concert de la messe de minuit. En 1985, il céda sa place de directeur à Louis Fournaise, qui dirigea la chorale pendant quelques années. Depuis le début, Blanche Roberge agissait comme organiste, accompagnant ainsi la chorale pendant 60 ans, à titre de première femme à toucher l’orgue Casavant à l’église. Elle quitta l’orgue en 1976. Rodrigue Boivin prit sa place à titre d’organiste principal jusqu’en 1991, alors que son épouse Gisèle le remplaça. M. Boivin prit alors la direction de la chorale, jusqu’à la fin de 2008. Sous sa direction, le chœur Saint-Louis préparait chaque année un concert de Noël, avec des musiciens pour accompagner les 35 choristes.
C’est donc en 2009 que Renée Morin accède à la direction du chœur. Cadette d’une famille de trois enfants, celle-ci compte alors sur plusieurs chantres, mais ils ne sont aujourd’hui qu’une vingtaine pour animer les messes du dimanche. Notons que le nombre de chanteurs grimpe à 30 quand vient le temps de préparer la messe de Noël. La doyenne de sa chorale a 93 ans, Yolande Skelling. Mme Morin se trouve elle-même dans les plus jeunes, avec l’organiste Dominic Alexandre.
« Nous ne donnons plus de concerts de nos jours. Nous avons enregistré, dans le passé, deux CD, au cours de notre histoire. Un CD de Noël, le 4 novembre 2006, la chorale étant sous la direction de Rodrigue Boivin à ce moment-là, pour immortaliser toutes ses années de travail. Avec ce CD, nous avions amassé 10 000 $ qui ont été remis à l’église pour financer des travaux de rénovation et d’entretien. Le deuxième CD, qui présentait des chants de Pâques, nous l’avons produit en 2015 », se remémore Mme Morin.
« Mon père a toujours été mon mentor, avec qui j’ai beaucoup appris. Le 19 octobre 1985, il a été ordonné diacre permanent. Cela lui a permis de baptiser et de marier mes trois enfants et un certain nombre de ses petits-enfants ! », relate Renée Morin avec de l’admiration dans la voix.
« J’avais pris auparavant des leçons de musique, des cours d’orgue, pendant 10 ans, avec Rodrigue Boivin, alors organiste », raconte-t-elle. Mme Morin travaille comme éducatrice en service de garde à l’école du Parchemin, côté Couvent, à East Angus.
« La chorale représente un travail assez demandant, quand on pense à toutes les pratiques nécessaires pour se préparer. On peut passer un an à préparer une prestation musicale comme celle de la messe du centenaire. C’est aussi la préparation des messes du dimanche, où il y a des thèmes qui impliquent des chants spéciaux à apprendre. Cela demande de penser à l’avance, d’être à l’affût avant tout le monde, je vais sur Internet et je dois monter les programmes. À une certaine époque, il y avait plus de mariages qu’aujourd’hui, cela demandait également une préparation exigeante », se souvient-elle.
Dans notre monde moderne, la relève est très difficile à obtenir. « Nous sommes tous des bénévoles. C’est difficile de penser que la chorale pourrait disparaître un jour. Nous avons une chorale qui est réputée, à East Angus et même ailleurs. Je souhaite que nous puissions lancer un message important par l’entremise du journal : les gens intéressés à se joindre à la chorale, pour la période des fêtes qui s’en vient, il s’agit pour eux de se faire connaître, en m’appelant au 819 832-2196 », a-t-elle conclu.

Bury Militaire

Lives Lived, Lives Lost : Bury’s Military History Conference

The Military History Conference was organized by the Bury Historical and Heritage Society, whose Board of Directors are Praxède Lévesque Lapointe, President; Ed Pederson, President Emeritus; Diane Gagnon, Treasurer; Lise Dougherty; Dominique Lévesque; John Mackley, Archivist; Yvan Lapierre; (Absent: Joel Barter, Archivist).

Personal stories about Bury’s military past and a supper with recipes from World War II times: Both these experiences had pride of place in the Bury Armoury Community Centre last October 21. The occasion was a conference on the Military History of Bury and its surroundings, organized by the Bury Historical and Heritage Society and attended by about 100 persons.
Approaching the Centre, visitors drove between a fleet of 40 banners flying along Main Street, honouring Bury veterans. Inside, they perused historical banners and artefacts lining the walls, a selection of the military history displays that the Historical Society had mounted last spring. From 1 to 7:30 p.m., guests also heard musicians Paula Chiasson, Normand Breton, and Christian Nolet, and a series of speakers in both English and French. They also watched short videos, in both French and English, and enjoyed a banquet.
The opening ceremony featured bagpipe music with pipers Matthew Fowler and Sylvain Ross, and a welcome by the Society’s president, Praxède Lévesque Lapointe. She acknowledged the great sacrifices made by both military and civilians during past wars, and called for “empathy and prayers for peace” in the context of the current conflicts in our world.
The speakers were local witnesses who reported on their own experiences or stories passed down from their parents and grandparents. The conflicts included the Fenian raids of 1866 to 1870; the Boer War of 1899-1902; World War I, 1914-1918; World War II, 1939-1945; Battle of Hong Kong, 1941; Korea, 1950-1953; Afghanistan, 2001-2014; and various peacekeeping operations beginning in 1948.
According to an informative 36-page booklet on Bury’s Military History that the Society published in conjunction with the event, Bury has had a high participation rate in many wars, especially WWII.
“Per capita, Bury had the largest number of enlisted men of any town in Canada. In active service were 137 men and women, ten of whom paid the Supreme Sacrifice. Thirty-one were with the Royal Rifles at Hong Kong.”
Regimental Sergeant Major Justin Dahler of the Sherbrooke Hussars gave a detailed history of the regiment, dating from 1866 to today.
Then there were the “Ladies from Hell.” That’s what the enemies of Scottish forces called the dozens of pipers who led the Scottish forces, their bagpipes blaring, explained pipers Fowler and Ross.
Richard Gray, President of Bury’s Royal Canadian Legion, Branch 48, presented a detailed history of the group, and Edith Lévesque told about challenges faced by spouses and families of military personnel, and their changing roles during and after deployment abroad. “War accidentally contributed to feminism, with women contributing in many ways in the war effort,” said Lapointe.
Wearing her mother’s uniform, Wendy Olson spoke about her experiences as a young child, frequenting the Bury Armoury with her mother, Sergeant Kathleen (Kay) Olson. She described the uses of the building, and her mother’s role as a member of the Canadian Women’s Army Corps (CWAC) as secretary and accounting clerk for the Bury battalion. Sgt. Olsen was well known for her years as Bury Postmaster for Canada Post, and her daughter Wendy followed in her footsteps at the Post Office, where she now ranks Number 2 in seniority in Quebec.
One of the most touching presentations was by Martine Staehler, who grew up in Alsace-Lorraine, a region that changed hands many times between France and Germany. One of her uncles was conscripted by France; his brother, by Germany. That generation of soldiers called themselves the “malgré-nous” (despite ourselves); they had no choice in the matter.
Another gripping talk was by Larry Everett, who described the horrors endured by the soldiers who fought in the Battle of Hong Kong, and then detained as prisoners of war until the end of WWII. The audience listened in silence to the story of the horrors they endured. “Many of these veterans returned with what we now call PTSD,” said Everett.
Finally, guests were treated to a four-course banquet, prepared by Doris Bolduc, Diane Gagnon and Praxède Lévesque Lapointe. During the meal, she explained the story behind each dish.
“This was an excellent idea,” said guest Robert Alain. “Having a supper on a historical theme. And how it was carried out, too. It was excellent! Even if there was a little bit of cheating.”
Alain was referring to the main course, Woolton Pie, prepared with a sauce containing turkey meat. The original was a dish of boiled vegetables topped by mashed potatoes, but with no meat. It was recommended by the British Home office during a time of food shortages.
A Jerusalem Artichoke salad began the meal. The story of this root vegetable, said Lapointe, came from France during its occupation by Hitler’s forces.
“The Germans did not like it, and so did not confiscate it; the French therefore ate it in large quantities.”
Both these wartime dishes fell into disfavour after the war; people grew tired of them. Two products of the WWII period, however, carrot cake and Coaticook ice cream, remain favourites for many people today.
They were the banquet’s dessert; a sweet ending to a day full of emotions, both pride and sorrow.

Gilles Denis

L’Espace culturel Cookshire-Eaton de Gilles Denis enfin reconnu

Gilles Denis s’est permis de pavoiser un peu après avoir reçu la nouvelle, via le Conseil de la culture de l’Estrie, de la subvention de 24 000 $ pour son projet Culture en Ruralité, pour l’excellente programmation musique et arts visuels de 2023, une reconnaissance et un soutien qu’il attendait depuis très longtemps.

En octobre dernier, le prestigieux Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) a annoncé un soutien exemplaire de 515 000 $ à 19 artistes et 8 organismes artistiques de l’Estrie, parmi lesquels figure l’Espace culturel Cookshire-Eaton, fondé en 2022, par l’homme d’affaires Gilles Denis, qui s’est vu attribuer une aide appréciable de 24 000 $.
Gilles Denis avait de quoi jubiler d’enfin recevoir ce soutien du CALQ, représentant pour lui une reconnaissance très importante. Son projet, rédigé par lui et sa fille Myriam, comportait une demande de 30 000 $ au programme de soutien aux organismes artistiques professionnels. Cependant, il est très rare que les subventionneurs gouvernementaux acceptent de verser au complet ce que demandent les organismes.
« C’est pour moi la reconnaissance de l’importance des Arts dans un milieu comme le nôtre. La ruralité a toujours été négligée, elle en a besoin de cette reconnaissance. Les villes ont des budgets restreints, ils nous supportent, mais pas à la hauteur de nos besoins, c’est important la culture dans nos vies », a déclaré M. Denis.
« Nos projets culturels ont débuté en 2015 pour les arts visuels et en 2003 pour la musique. Nos objectifs ont toujours été de développer les arts dans une région rurale comme la nôtre. Les préoccupations non urbaines de cette nature représentent des défis différents de ceux qui existent dans la métropole et dans la capitale de la province. Je suis très content que le CALQ reconnaisse ces faits. Car les préjugés auxquels nous faisons face ici ne nous facilitent pas la vie ! », a-t-il lancé en entrevue.
« Nos moyens financiers limités rendent difficile de supporter les artistes en leur payant des cachets décents, qui seraient mérités. On n’avait tout simplement pas les moyens. Cette aide du CALQ nous rend concurrentiels par rapport aux autres activités pour les artistes. Et puis, c’est aussi pour nous une belle reconnaissance des pairs, des élus, des politiciens, de la MRC, des municipalités du HSF. Cela va nous ouvrir des portes avec d’autres artistes et avec le public », fait valoir Gilles Denis.
« J’apprécie spécialement que la MRC se soit impliquée en versant sa quote-part à la Table des MRC de l’Estrie. Ce fut une bonne décision, car cela nous accréditait automatiquement à recevoir une subvention de la part du CALQ. Précédemment, la MRC ne participait pas au fonds. La culture était le parent pauvre des loisirs. Nous avons eu à convaincre nos politiciens comme participants. On ne peut pas être tout le temps tout seuls », déplore-t-il. « C’est encourageant que nous ayons un bon support de la part des commanditaires de notre milieu, cela nous a aidés, mais… » L’homme d’affaires n’a pas osé terminer sa phrase.
« Une autre étape importante a été l’accréditation Cœur Villageois obtenue pour Cookshire-Eaton. Les organismes s’inter-influencent… Tourisme Cantons-de-l’Est a apporté beaucoup à Cookshire-Eaton, en termes d’envergure, avec Cœur Villageois, et maintenant le CALQ… Notre crédibilité s’en trouve reconnue, de même que la qualité de notre travail. C’est un support aux artistes professionnels, c’est majeur, un support comme organisme qui aide à faire connaître les Arts par les professionnels, il s’agit de faire découvrir les “grosses pointures”, ce qu’on essaie de faire », martèle M. Denis.
Un extrait significatif ressort du document préparé par le duo père-fille pour la préparation du formulaire de demande de subvention au CALQ : « La programmation préparée pour notre saison 2023 propose treize événements en musique et en arts visuels, réunissant 29 artistes et musiciens professionnels, dont 11 de l’Estrie et 11 de la relève. La programmation des concerts est pensée par Myriam Genest-Denis, musicienne classique professionnelle depuis plus de 15 ans. Les expositions en arts visuels sont le fruit d’une réflexion d’un comité de travail regroupant artistes et membres du CA. Dans les deux volets, les expositions et concerts programmés sont sélectionnés en fonction d’une balance entre accessibilité et nouveauté », y est-il décrit.
« Le choix des artistes visuels va en ce sens, par la présentation de techniques et visions artistiques variées. Les concerts sont aussi pensés de manière à faire découvrir de nouveaux timbres sonores et mettre en valeur des œuvres moins jouées à travers une programmation plus classique, que ce soit par l’intégration de répertoire contemporain ou la mise en valeur de compositrices… Les cachets offerts sont supérieurs au minimum en usage dans les milieux professionnels », peut-on y lire.
L’Église Trinity United, le parc des Braves dans la ville, la Galerie d’art Cookshire-Eaton avec ses deux salles, la petite et la grande galerie au Victoria Hall, l’étang Cloutier pour les spectacles en plein air, sont ensuite identifiés comme sites des prestations, tous situés à Cookshire-Eaton.
Gilles Denis reprend la parole dans le cadre de l’entrevue : « L’importance économique de la culture, elle est sous-estimée. Les villes d’ici, à défaut d’industries, ont développé le tourisme, souvent par la culture. Le meilleur exemple se trouve dans une autre région : Baie-Saint-Paul ! Par le développement culturel, on sensibilise et on accroche la beauté physique des villes, on fait attention au patrimoine, par ricochet, on le protège, ce qui est un gros fardeau pour les villes », professe le passionné Gilles Denis.
« C’est aussi une question de continuité. Nous espérons faire maintenant partie du réseau du CALQ pour le développement culturel. Nous avons des projets à venir, continuer à développer le secteur de la musique et des arts visuels. Nous avons à cet effet des bâtiments extraordinaires pour le faire ! », a-t-il conclu.
Deux artistes du Haut-Saint-François (HSF) ont également reçu chacun une aide de 19 000 $ du CALQ, soit Chloé Bouchard-Fortier, pour la création et l’enregistrement de cinq compositions de l’artiste NORTH, et Camille Lacelle-Wilsey, pour un projet de recherche en danse et en photographie s’intitulant Enquête radieuse.

Chartierville

Chartierville : Petite municipalité, grande offre touristique

Claude Sévigny, conseiller municipal de Chartierville, près de la côte magnétique.

Chartierville n’est peut-être pas densément peuplée, avec ses 298 résidents, pourtant la municipalité est l’une de celles offrant la plus grande diversité touristique dans la MRC du Haut-Saint-François (HSF). Une panoplie d’activités sont offertes sur son territoire, et ce, pendant les quatre saisons québécoises.
L’objectif derrière cette offre touristique variée est bien évidemment de faire connaitre la municipalité. « On cherche à amener le plus de monde à venir voir Chartierville, voir comment c’est beau. On veut que les gens viennent et voient en notre municipalité un endroit où il est agréable de vivre. On n’est peut-être pas un gros centre, mais on a quelque chose de beau à offrir », d’exprimer le maire, Denis Dion.
Le projet de vélo de montagne était attendu depuis longtemps à Chartierville. Le conseil municipal a voté en faveur, à 100 %, concernant l’autorisation de demande de subvention. Cette initiative est sur la table depuis 2014. Le projet de 160 000 $, subventionné à 80 %, comprend 6 à 7 km de pistes en pleine forêt publique, en bordure des lignes américaines, dont une piste familiale et des descentes intermédiaires. Le comité bénévole qui est en voie de le mettre sur pied attend l’obtention d’un bail du ministère de la Forêt, de la Faune et des Parcs pour démarrer les travaux. Interrogé à savoir dans quelle montagne aura lieu l’aménagement, Jean Bellehumeur, conseiller municipal, indique que « c’est la seule montagne du secteur qui n’a pas de nom. » Située sur le territoire de Notre-Dame-des-Bois, on y accède cependant par Chartierville, au bout du rang Saint-Paul.
Une autre nouveauté verra le jour dans la municipalité. Au printemps prochain, une shed panoramique sera construite sur le site de la halte routière à Chartierville. Elle serait la 10e à joindre le circuit panoramique du HSF.
Plusieurs activités attendent les visiteurs sur le site du Centre d’interprétation de la mine d’or. L’équipe sur place vous initiera, entre autres, à une ancienne technique d’extraction de l’or, la batée. Ce site enchanteur vous permettra de découvrir l’histoire fascinante derrière la mine et des personnages qui y ont travaillé de 1862 à 1960. Suivez vos pas et partez à l’aventure sur un sentier qui vous mènera du Centre d’interprétation de la mine d’or à superbe pont suspendu qui se trouve vers la fin du parcours et qui mène au site historique de l’ancienne mine d’or. Le sentier du ruisseau Mining a été rehaussé par une mise à niveau majeure grâce à une subvention (PSSPA) du gouvernement du Québec. Cette randonnée de 3,5 km est une belle alternative pour allier sortie de famille en plein air et activité culturelle. On oublie les efforts pour atteindre un sommet et on se promène plutôt tranquillement sur un court sentier longeant un joli ruisseau, avec des panneaux d’interprétation sur les activités et les façons de faire de l’ancienne mine d’or. Au terme de la randonnée se trouvent de belles cascades et un petit bassin pouvant faire office de bain froid pour les randonneurs.
Un autre sentier bien apprécié des marcheurs et des résidents est celui du parc riverain, qui a profité d’une cure de rajeunissement. S’étendant sur 1 km et bordant la rivière Ditton, le parc riverain permet à toute la famille, en quelques minutes, de se retrouver en pleine nature. Le joli sentier pédestre est agrémenté par des trottoirs de bois et deux ponts qui traversent la rivière.
Après une belle journée de randonnée ou d’activité culturelle sur le territoire de Chartierville, le mini-putt sera un excellent endroit pour se détendre en famille ou entre amis, passer un bon moment et admirer la vue panoramique environnante.
Pour les amateurs de neige, le groupe Ski Eldorado s’est donné comme mission de rendre accessible, aux skieurs et planchistes de tous les niveaux (débutants, intermédiaires et experts), ce territoire exceptionnel pour la pratique de sports d’hiver. Le premier territoire à avoir été emménagé est celui du rang 10. Ce secteur est situé sur une montagne de 800 mètres et offre des corridors dénués d’arbres et ayant une dénivellation allant jusqu’à 150 mètres. Grâce à ces corridors larges et ouverts, les paysages pouvant être admirés sont majestueux. Le deuxième territoire à avoir été ouvert est celui de Saint-Paul. Ce secteur est plus traditionnel avec des couloirs de descente parsemés d’arbres. Il offre donc un niveau de difficulté plus élevé que celui du rang 10. Au sommet de cette montagne de 900 m se trouve la frontière canado-américaine.
Comment parler de l’offre touristique de Chartierville sans mentionner la côte magnétique ? Un ensemble de coïncidences crée ce phénomène qui attire près de 2000 visiteurs par semaine en haute saison ; l’horizon occulté et la pente abrupte se jouent des sens de ceux qui l’essaient. Cette année, en plus d’un guide touristique, en saison estivale, quelques jours par semaine, l’application de code QR et plusieurs panneaux seront mis à la disposition des visiteurs. Ces deux nouveaux outils permettent d’en apprendre davantage sur l’attraction la plus connue de Chartierville et d’assurer un service d’information en continu.
Le festival Musique aux Sommets, qui en était à sa 5e édition, attire chaque année plusieurs visiteurs du Haut-Saint-François et de l’extérieur. Avec une programmation endiablée d’année en année, les amateurs de musique en ont pour leur argent et l’engouement pour ce festival est palpable. Une fin de semaine de concerts dans un panorama grandiose crée forcément des souvenirs mémorables.
Le territoire du HSF en est un excellent pour la chasse et Chartierville le sait bien puisqu’ils organisent un Festival de la chasse presque chaque année. L’année 2022 fut celle de la 58e édition qui, encore une fois, a rassemblé beaucoup de gens de la municipalité, mais aussi de l’extérieur. Exposition artisanale, souper de chasseurs et soirée de danse font que chaque année, cet évènement soit si populaire.
Du côté du Camping du ruisseau, certains ajouts seront faits pour que les campeurs passent un meilleur moment. Des prises d’eau et d’électricité seront ajoutées sur les emplacements pour les véhicules récréatifs en plus d’offrir une vidange sanitaire pour accommoder les caravaniers. Ce camping charmant compte 6 emplacements pour des tentes et 7 pour des VR.
« L’esprit de communauté est fort à Chartierville et chacun s’implique au meilleur de ses aptitudes afin que la municipalité se démarque. Du côté municipal, notre offre touristique est d’abord et avant tout pour les citoyens de Chartierville, pour qu’ils se sentent bien chez eux. Cependant, elle est aussi là pour attirer des gens de l’extérieur et leur faire découvrir notre paradis du plein air. Peut-être qu’un jour, ils viendront s’établir ici », ajoute le maire, Denis Dion.

bailey francais

Anne-Marie Bailey de Bishopton achète Le Black Cat

Anne-Marie Bailey parcourt les étagères de sa nouvelle entreprise, Le Black Cat Books.

« Appartenez-vous à la célèbre famille Bailey de Brookbury ? » ai-je demandé à la jeune femme posée. Elle s’appelle Anne-Marie Bailey, et depuis le 1er octobre elle est la nouvelle propriétaire de la libraire Le Black Cat à Lennoxville.
« Oui, Austin et Brenda sont mes parents », a-t-elle dit avec un sourire.
« Et vous habitez à Bishopton ? Alors, pourquoi acheter un commerce à Lennoxville? »
« Je suppose parce que je suis anglophone et c’est là que se trouvent les emplois en anglais. Je suis allée à Galt [Regional High School] et je suis venue à Lennoxville presque chaque jour de ma vie d’adulte. »
Mais la véritable attraction est la suivante : Mme Bailey aime les livres. « Le Black Cat est la seule librairie principalement anglaise de la région, c’est donc là que je fais la plupart de mes achats de livres. »
Elle sait depuis longtemps qu’elle veut être entrepreneure, a-t-elle déclaré. Après avoir fréquenté le collège au Nouveau-Brunswick pendant quatre ans, elle a suivi des cours de secrétariat et de comptabilité au Centre de formation professionnelle de Lennoxville et a travaillé comme secrétaire pendant quelques années. Puis elle a suivi une formation de pâtissière au Centre 24-juin et a décroché un emploi dans une pâtisserie.
« Cela n’a duré que deux semaines parce que tout s’est arrêté. Le magasin a fini par fermer à cause de la Covid. »
Elle a trouvé un autre emploi comme secrétaire-réceptionniste à l’Aide communautaire de Lennoxville, juste en face du stationnement du Black Cat, au 168E rue Queen. Elle a donc été l’une des premières à être informée lorsque la propriétaire, Janice LaDuke de Johnville, a annoncé qu’après 24 ans elle prenait sa retraite le 1er septembre. Pourtant, Mme Bailey a hésité.
À l’approche de septembre, de nombreux clients de la librairie s’inquiétaient. Des gens d’aussi loin que Québec et Lac-Mégantic passaient des commandes par téléphone ou venaient avec une longue liste de livres à acheter, a déclaré Mme LaDuke. Pour les connaisseurs de librairies indépendantes, Le Black Cat a une vaste portée.
Et un grand inventaire. « Environ
15 000 titres d’occasion », a déclaré Mme Bailey, « plus tous les nouveaux livres. Ils couvrent à peu près tous les sujets auxquels vous pouvez penser. »
Répondant aux inquiétudes, Christian Collins de la bibliothèque de Lennoxville a organisé une réunion ouverte des citoyens et des groupes intéressés pour explorer les moyens de sauver Le Black Cat. Finalement, à peine deux jours avant la réunion, Mme Bailey s’est avancée et a conclu la vente.
« Tout a été beaucoup plus public que je ne l’aurais souhaité », a-t-elle déclaré. « Mais nous avons vu que la librairie est importante pour beaucoup de gens. La communauté s’est réunie pour essayer de la sauver, et c’est vraiment encourageant. Je pense que c’est important pour beaucoup d’anglophones, mais c’est important aussi pour beaucoup de francophones. »
Mme Bailey admet qu’elle est un peu introvertie, mais elle n’est pas la seule. « Lecteurs et introvertis, je pense que ça va ensemble », a-t-elle dit en riant.
Les extravertis se sont peut-être également tournés vers les livres pendant la pandémie. Contrairement aux pâtisseries, Le Black Cat a prospéré.
« Il semble y avoir un flux assez régulier de clients », a déclaré Mme Bailey. « J’espère voir beaucoup de visages familiers. »
Elle invite les clients virtuels à visiter la librairie le Black Cat sur Facebook ou sur le site Web artsunaean.ca/Black Cat/.

Sentier La Patrie

La Base de plein air La Patrie change de vocation : Elle devient un centre d’aide pour l’humain

Yvan Pion et Marie Duff mettent tout leur cœur à bien accueillir et accompagner les participants.

À peine avait-elle mis les pieds sur le site de la Base de plein air La Patrie, Marie Duff savait déjà que c’était l’endroit où elle pourrait réaliser le rêve qu’elle caresse depuis une trentaine d’années. Démarrer un centre d’aide pour la reconstruction de l’humain, le centre L’Expérience d’Être Soi.
« Moi, ça fait 30 ans que je porte le projet, que j’attends que le bon temps, la bonne place et que tous les éléments se mettent en place. Je suis très à l’écoute audiblement et intérieurement, puis dans mon cœur, ça me disait, c’est ici ta place », d’exprimer avec émotion Mme Duff.
Le plein air, le décor champêtre, le calme, la quiétude, l’union avec la nature sont des éléments qui s’agencent très bien dans la démarche qu’elle met de l’avant. Le centre L’Expérience d’Être Soi est illustré par une flèche. Pour Mme Duff, ce symbole est sans équivoque, « les gens qui viennent ici, c’est pour regarder et aller de l’avant. »
Mme Duff, qui compte sur l’appui d’une équipe, dont Yvan Pion, propose ce qu’elle appelle la reconstruction de l’humain basée sur une approche métaphysique. « Je suis métaphysicienne et j’offre aux gens une nouvelle façon de voir la vie. Ça fait 23 ans que je fais ça. » L’intervenante est également zoothérapeute. À cela, s’ajoute une expérience de vie peu banale faisant en sorte qu’elle sait de quoi elle parle et surtout comment s’y prendre. Mme Duff a été abandonnée à l’âge de 3 ans et demi. Elle a fait plusieurs familles d’accueil, a connu la maternité à l’âge de 17 ans, victime de violence conjugale, divorcée, mère monoparentale avec quatre enfants et accidentée, surmonté deux cancers, les choses n’ont pas été faciles pour cette femme qui se dédie à faire le bien autour d’elle. « Je suis en mesure de comprendre la personne. Je suis très emphatique. La vie m’a mis dans plein de circonstances qui font que peu importe qui arrive avec un traumatisme, je m’adapte selon la personne qui est devant moi.  Le but du centre, c’est d’offrir la possibilité aux gens de se reconstruire de façon nouvelle, de façon créative à leur vitesse à eux. »Tout en respectant le rythme des personnes, Mme Duff vise l’efficacité et n’a pas l’intention d’étirer le processus outre mesure. « Mon logo, c’est une flèche, ça veut dire: enligne-toi, dis-moi ce que tu veux et je vais te donner la flèche que tu as de besoin et go. Yvan et moi, avec notre expérience de vie, on a fait le chemin long et ce qu’on veut, c’est d’offrir le chemin court. »
Le site sur lequel on retrouve 13 chalets et un centre d’accueil permettra d’accueillir les personnes que ce soit pour une journée d’initiation, une retraite de 7 jours, 14 jours ou même 30 jours. On propose de l’accompagnement individuel ou de groupe. Dans une première phase, le service s’adressera aux hommes et par la suite s’étendra aux femmes et adolescents. Mme Duff explique ce choix en soulignant le peu de ressources et de services disponibles pour la gent masculine. « On retrouve en moyenne deux organismes pour hommes et 50 pour femmes. »
Comme l’indique l’appellation, la reconstruction de l’humain est large et touche différents aspects de la vie. Le centre peut venir en aide aux personnes en manque d’estime et de confiance en soi, les personnes qui vivent de l’isolement, être aux prises avec des émotions négatives (abandon, humiliation, rejet, trahison, injustice), avoir des peurs de toutes sortes, vivre différents deuils, une séparation difficile, être aux prises avec une maladie, vivre un accident, éprouver des problèmes de colère, de violences et autres. Tout ça peut faire partie du processus de reconstruction.
Le processus se fera à travers de la relation d’aide, des rencontres individuelles ou de groupes, des retraites en nature, de croissance personnelle, des conférences, des ateliers, divers soins physiques et énergétiques. Tout cela peut se faire dans un contexte d’hébergement comprenant des repas. Le processus de reconstruction se fera à travers divers outils comme des moments d’introspection, la musicothérapie, l’écriture, les arts, la nourriture saine, l’exercice physique, la connexion avec la nature et divers ateliers. L’objectif, d’expliquer Mme Duff, est « d’apprendre à te connaître, te guider vers de nouveaux choix de vie, prendre conscience de tes forces intérieures, t’aider à être dans l’action, trouver et vivre ton bonheur et refaire vos nouveaux repères de vie. La personne qui va venir au centre, faut qu’elle puisse trouver une harmonie sur le corps, l’âme, l’esprit, le côté mental, spirituel, émotionnel et de tout ce qui est vie intérieure. Nous allons vous faire toucher la compréhension, d’être en mesure de comprendre vos habitudes, celles qui vous aident dans le but de pouvoir transformer ça pour en arriver à vivre la réalité que vous voulez vivre aujourd’hui. »
Le cheminement, explique Mme Duff, se fera à travers l’émotionnel, soit le ressentir, l’identification, comprendre et désamorcer les émotions. Cela se poursuivra en abordant le mental soit identifier et neutraliser les fausses croyances et les pensées limitantes. Le volet physique ne sera pas à négliger et visera à se réapproprier ses sensations physiques (malaise, douleur, douceur, plaisir) afin de passer de l’inconfort à l’aisance. Enfin, la métaphysique servira à resituer la trajectoire personnelle dans les diverses facettes de la vie, ce qui devient possible avec une meilleure connaissance de qui nous sommes et de notre pouvoir sur ce que nous vivons et ressentons.
Le programme, d’ajouter l’intervenante, favorise en chacun l’encrage des quatre piliers que sont l’authenticité, l’intégrité, la responsabilité et l’autonomie (AIRA) dans le but ultime de vivre l’expérience d’être soi. »
D’autre part, les nouveaux gestionnaires de la base de plein air ont l’intention de rendre l’endroit accessible au grand public. On proposera diverses activités, des spectacles et autres au cours des prochaines semaines.
Le centre L’Expérience d’Être Soi est un organisme sans but lucratif (OBSL). Il est présentement en campagne de levée de fonds. Il est possible d’obtenir davantage d’information sur l’initiative en cours, les services offerts, le mode de fonctionnement et autres en consultant le site au https://experiencedetresoi.ca.

Église

Cent ans de patrimoine, ça se fête ! : Centenaire de l’église Saint-Louis-de-France

L’église Saint-Louis-de-France et son orgue majestueux.

L’église Saint-Louis-de-France célèbrera son 100e anniversaire en 2023, et pour l’occasion, un comité spécial est formé. On prévoit organiser plusieurs activités culturelles, éducatives et récréatives pour commémorer la fête de ce bâtiment patrimonial. Les activités permettront pour les plus jeunes et les plus âgés de découvrir ou redécouvrir l’histoire de l’une des plus belles églises du Québec.
Outre une messe spéciale qui se fera la journée même du centenaire, deux organistes bien connus dans le milieu se produiront sur l’orgue de l’église d’East Angus. Le reste de la programmation devrait être disponible au cours de l’année 2023. Ces célébrations se dérouleront sous la présidence d’honneur de Rémi L. Petit, architecte de la firme MIRE Architecture, responsable des travaux de restauration de l’église depuis plus de 15 ans.
L’église
Avec la population qui augmente, la chapelle initiale s’avère trop petite et une assemblée tenue le 2 avril 1893 confirme la nécessité de construire une église plus vaste. Les travaux de construction d’une église en bois, au coût de 6 927 $, débutent en mai 1894. La pierre angulaire est bénite le 13 décembre 1894 par Mgr Paul LaRocque (1846-1926). Le nouvel édifice, inauguré en 1895, mesure 142 pieds de long sur 52 pieds de large avec une sacristie de 30 pieds sur 38 pieds.
Le nombre de résidents continue d’augmenter pendant ces années et cette augmentation significative de la population incite la paroisse, lors d’une assemblée le 9 mars 1918, à envisager une nouvelle fois la construction d’une église plus spacieuse. En 1919, le curé, l’abbé Jean-Arsène-Rodrigue Plamondon (1860-1925) et le conseil de fabrique approuvent la demande et font appel aux services de l’architecte Louis-Napoléon Audet. Ce dernier propose la construction d’un édifice de style néogothique, s’inspirant des principes de l’École des Beaux-Arts de Paris. Les travaux sont confiés à l’entrepreneur de Lévis, Joseph Gosselin. La bénédiction de la pierre angulaire a eu lieu le 8 mai 1921 et l’église fut inaugurée en juillet 1923. Les coûts de construction s’élèvent alors à 303 000 $.
L’imposante église Saint-Louis-de-France, à East Angus, est le reflet de la période faste qu’a connu la municipalité avec les usines de pâtes et papier au début des années 1900. Le bâtiment actuel, construit entre 1921 et 1923, a remplacé une église qui était devenue trop petite pour les besoins des paroissiens. Au moment de la construction, la croix a été orientée en direction des usines afin d’assurer une protection aux travailleurs.
L’homme derrière la conception de l’église d’East Angus est aussi celui qui a conçu la Cathédrale Saint-Michel de Sherbrooke. L’Église Saint-Louis-de-France est l’une des rares sur le territoire de l’archidiocèse de Sherbrooke à posséder une crypte funéraire qui contient le corps des anciens pasteurs. L’ambiance générale de l’édifice est propice au recueillement puisque même lorsque la journée est ensoleillée, l’endroit demeure plutôt sombre.
Le 2 décembre 1963, un incendie endommage une partie du chœur et de la sacristie. Les dégâts sont estimés à 100 000 $. Les paroissiens finissent par retrouver leur église le 14 juin 1964. Saint-Louis-de-France est, depuis le 7 mai 2001, classée en tant qu’immeuble patrimonial par le ministère de la Culture du Québec en vertu de la Loi sur les biens culturels.
L’architecture intérieure
D’inspiration espagnole et portugaise et de style gothique, l’église Saint-Louis-de-France se révèle d’une simplicité et d’une grâce remarquable. Le maître-autel, la chaire et les autres meubles sont en bois de châtaignier. Les vitraux sont encadrés d’une ornementation aux tons d’ambre et d’or. Ceux du chœur ont été créés par la maison Daprato, de Chicago. Ils représentent Jésus, Marie, Joseph, Saint-Patrice et les quatre évangélistes. Quant à ceux de la nef, ils ont été exécutés par la maison O’Shea, de Montréal et représentent la vie de Saint-Louis-de-France. Le chemin de croix, quant à lui, présente des toiles du peintre Georges Delfosse. Cet artiste est reconnu pour ses réalisations d’œuvres d’art religieux. Ses tableaux se retrouvent aussi bien au Canada qu’aux États-Unis. L’église Saint-Louis-de-France est privilégiée de posséder une telle œuvre, car ce peintre ne signait que les tableaux qu’il jugeait dignes de sa créativité. Il semblerait que seulement deux chemins de croix, peints par Delfosse, existent aujourd’hui.
L’orgue
L’instrument à vent présent dans l’église Saint-Louis-de-France a été commandé en 1927 au coût de 11 595 $. Il provient de l’entreprise réputée de Saint-Hyacinthe, Casavant Frères. La tuyauterie de l’instrument est placée dans deux buffets entourant la rosace de façade. Cet orgue comprend 30 jeux sur deux claviers et pédalier en plus de 8 combinaisons partielles ajustables. On raconte qu’il est si puissant que l’organiste qui a joué de l’instrument pendant 65 ans n’a jamais osé l’utiliser au maximum de sa capacité, par crainte de faire éclater les vitraux. Mme Blanche Roberge (1899-1984) fut l’organiste de la paroisse entre 1915 et 1976. Cette dernière se trouve à être la seule personne laïque à avoir sa place dans la crypte funéraire, située sous l’église.
D’importants travaux de restauration ont été effectués au cours des dernières années nécessitant un investissement de plus de 4 M$. Outre l’aide financière gouvernementale, la communauté, les gens d’affaires et commerçants ont contribué au projet par l’entremise d’une campagne de financement. Cette implication démontre l’attachement du milieu envers leur église.

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Full Fibre Artistique : Impression personnalisée à Ascot Corner

La propriétaire, Eve-Marie Oakes, opérant une de ses imprimantes.

La propriétaire de Full Fibre Artistique, Eve-Marie Oakes, n’a pas eu froid aux yeux lorsqu’elle s’est lancée en affaires en 2019, tout juste avant que la pandémie ne nous touche. Ayant débuté dans sa chambre pour se déplacer au sous-sol, par manque de place, puis transférer l’atelier dans son garage à la naissance de son fils, elle s’est après coup relocalisée au 5075 route 112, local 102 à Ascot Corner. Ce dernier déménagement est devenu nécessaire puisque la compagnie s’est dotée de deux imprimantes et d’un four nécessitant de l’électricité commerciale et beaucoup plus d’espace que dans le garage de la maison familiale. Full Fibre Artistique est un magasin de tissus pouvant imprimer les textiles sur mesure et personnaliser l’impression sur tissus de coton ou de polyester.
Originaire de Québec et y vivant jusqu’à l’âge de 18 ans, Mme Oakes s’est alors installée à Stoke avec sa famille, pour le travail de son père. Ses grands-parents maternels vivaient déjà dans la municipalité et étaient dans les premières familles d’agriculteurs de la région et son père travaillait comme charpentier-menuisier. Les terrains à Québec se faisant plus rares et de plus en plus dispendieux, la famille s’est donc tournée vers Stoke. « Mon oncle vivait déjà là et il vendait des terrains. Les prix ici étaient ridiculement bas comparés à ce qu’on retrouvait à Québec. Pour le prix d’un terrain dans la capitale nationale, on pouvait en avoir trois à Stoke. Ils ont décidé de garder la maison au bout de la rue pour en faire leur maison de retraite », de s’exprimer la propriétaire de Full Fibre Artistique.
Eve-Marie Oakes a toujours eu cette fibre créative et imaginative, du plus loin qu’elle se souvienne. Elle a suivi une formation de technicienne en architecture qui cadrait très bien avec ces deux qualités. Elle a travaillé dans ce domaine pendant 6 ans. « À ce moment-là, je suis tombée enceinte et en prenant une pause, j’ai réalisé qu’en 6 ans, j’avais fait 5 entreprises différentes. L’architecture, c’est un milieu principalement d’hommes, presque tous des hommes de la vieille garde. Une petite fille de 20 ans, aussi compétente, fut-elle, dans un milieu comme celui-là, ce n’est pas toujours facile. J’aimais mon travail, car c’était tout en créativité et en imagination, en dessin et en résolution de problème, mais l’environnement de travail très inclusif n’était pas pour moi. »
C’est pendant cette pause, à se questionner sur un possible retour à l’école ou un changement de carrière, que tout a commencé pour Mme Oakes. « J’étais à la maison, avec mon petit et je me suis dit que c’était peut-être le meilleur moment pour retourner aux études, ou du moins, me réorienter. J’ai eu envie de faire un vêtement pour mon fils et j’ai trouvé, sur Internet, une dame qui faisait des précommandes de tissu et ça m’a vraiment intéressée. J’ai donc fait le kit complet et j’ai vraiment aimé ça. » La jeune mère venait de trouver son filon. La création de vêtements étant assez dispendieuse, elle a donc entrepris des recherches sur Internet pour dénicher les fournisseurs directement, sans passer par un intermédiaire. Commençant par faire des commandes avec ses amies, pour avoir de meilleurs prix, elle a ensuite créé une page Facebook pour rejoindre plus de gens. « C’est à ce moment-là que j’ai vu que l’engouement était là. Ça a vraiment bien marché et rapidement », de dire Eve-Marie Oakes.
Se lancer en entrepreneuriat juste avant la pandémie peut sembler irréfléchi, mais comme la majeure partie des opérations de l’entreprise se faisait par Internet, ça a facilité les choses pour Mme Oakes. Cette dernière n’a pas été la seule à avoir cette idée, car près de 30 autres compagnies du même type ont été créées pendant la pandémie. Il fallait donc que l’entreprise d’Ascot Corner se démarque des autres pour assurer sa survie. L’obtention de l’imprimante au cotton l’a vraiment propulsé à se démarquer réellement. « Ce qu’on a ici comme matériel, chez Full Fibre Artistique, c’est une technologie très innovatrice parce qu’on ne retrouve pas vraiment ça ni au Québec ni au Canada. Dans le processus d’apprentissage de la machine, j’ai même été obligée de faire affaire avec du monde d’Australie et de Belgique pour avoir de la bonne information », d’expliquer l’entrepreneure.
La personnalisation de produits
De plus en plus, les cadeaux personnalisés ont la côte et les consommateurs en sont friands, d’expliquer Mme Oakes. Selon une étude réalisée par Etsy, les cadeaux personnalisés ont été le terme le plus recherché sur la plateforme en 2020. L’intérêt pour ces articles n’a fait que se renforcer : les recherches concernant le mot « personnaliser » ou « customiser » ont augmenté de 43 % d’une année à l’autre. Lors d’une étude récemment réalisée auprès d’acheteurs, 24 % d’entre eux ont déclaré prévoir d’acheter un article personnalisé sur Etsy début 2021.
La propriétaire de l’entreprise en est bien au fait. « Les cadeaux personnalisés sont en demande présentement, ça ajoute une touche plus sentimentale et unique. Chez nous, ce qui est bien, c’est que tout est personnalisable. Si le client trouve un motif qui lui plait, mais préférait avoir le même motif sur un fond d’une différente couleur, on s’en occupe. Certains tissus et imprimés ne sont disponibles qu’ici, on ne peut les retrouver ailleurs. »
Mme Oakes rappelle qu’il est important, lorsque l’on est à la recherche d’un motif qui nous plait, de s’assurer qu’il est « Seamless pattern » ce qui veut dire sans couture, car lorsque l’image sera copiée l’une à côté de l’autre pour en faire une couverture par exemple, il faut que les images concordent pour que le produit final soit cohérent et homogène.
L’entreprise roule sa bosse avec une autre employée à temps plein. Eve-Marie Oakes travaille conjointement avec son acolyte Mélanie Therrien pour servir une clientèle toujours plus grandissante. « Le nombre exact de mes clients est assez dur à dire, parce que ce ne sont pas nécessairement des clients qui vont revenir chaque semaine, mais vois-tu, mon groupe Facebook compte 4000 personnes, la page de l’entreprise a presque 3 800 abonnés, je sais qu’on rejoint pas mal de monde. »
Les possibilités dans le personnalisé sont infinies et c’est ce qui charme l’entrepreneure depuis 3 ans maintenant. Pour l’instant, l’entreprise ne fait pas réellement de publicité, mais prévoit en faire dans le futur. « Pour l’instant, je reste petite et c’est bien correct comme ça », d’exprimer Mme Oakes.

Bazar La Patrie

La Patrie : Des bénévoles mettent le bazar pour sauvegarder l’église

Artisans et artisanes étaient présents avec leurs créations et leurs produits.

Un groupe de citoyens a trouvé l’idée géniale de faire une pierre deux coups en organisant un grand bazar susceptible de venir en aide aux plus démunis et recueillir les profits pour assurer le fonctionnement de l’église Saint-Pierre à La Patrie.
Le récent bazar organisé par le Conseil de gestion et les bénévoles a attiré pas moins de 250 personnes lors de la première journée de cet évènement qui devrait se tenir de trois à quatre fois par année.
Le Bazar
Dans la grande salle du sous-sol de l’église, maintenant chauffée à l’année, une diversité incroyable de marchandise est à vendre. Plusieurs ensembles de cuisine sont disponibles, des divans, des lampes, multiples objets de décoration et différents meubles. Une sélection surprenante de livres, de vinyles, de disques compacts et de films sont sur les tablettes, pour les férus d’art. Plusieurs articles de sport tels que des skis, patins, bâtons de golf, de la vaisselle et même des électros étaient à la disposition de futurs acheteurs. Un coin du sous-sol est entièrement réservé aux jouets et aux jeux pour les enfants. L’engouement pour le Bazar de La Patrie est bien réel et la secrétaire du Conseil de gestion de l’église, Nicole Labrecque, est impressionnée par l’achalandage lors de ces journées. « Le Bazar là, c’est incroyable comment s’est aimé des gens. C’est presque un mini Boxing Day. On a de belles choses et comme on met des photos sur Facebook, les gens voient des choses et ils sont intéressés tout de suite. Cette année, une dame était assise dès 8 h 15, sur le perron, pour l’ouverture prévue à 10 h. Elle était là tôt pour être sûre de mettre la main sur ce qu’elle avait vu. » Tous les articles ont été donnés généreusement sous forme de dons et les profits amassés servent à entretenir l’église.
Exposition artisanale
À cette occasion, à l’étage, une exposition artisanale regroupait 16 artisans, provenant du Haut-Saint-François ou de La Patrie. Une vingtaine de tables étaient mises à la disposition des artisans et exposants. Parmi eux, Orgonite Bel-Ange offrait ses créations pleines de couleurs. L’orgonite est une combinaison de minéraux, de métaux et de matériaux choisis et assemblés de manière très précise, formant de belles pièces sous différentes formes. Sur la table de Créations FP et Fefay, une imposante collection d’objets conçus à la main était étalée. Passant des accessoires mode et décorations aux objets et bijoux fabriqués en bois ou en matières recyclées, il y en avait vraiment pour tous les goûts. Denis Daniel, travaillant le bois, proposait ses pièces retravaillées et remises au goût du jour, l’Érablière du Sommet, avec une belle sélection de ses produits, Les Douceurs de Géraldine avec ses savons et crèmes artisanaux et Thérèse Choquette avec ses peintures sont quelques-uns des participants qui étaient sur place. Les artisans seront amenés à changer d’une fois à l’autre, quoique certains y seront plusieurs fois.
Bénévolat et engagement
Derrière le Bazar de La Patrie, c’est une équipe de bénévoles dévouée qui fait en sorte que tout se passe bien. De l’organisation à la vente finale, le Conseil de gestion et les bénévoles sont derrière tout. Chacun des meubles est inspecté et réparé, si besoin est, au même titre que chacun des objets électriques est testé avant d’être déposé sur les tablettes. Bien évidemment, tout ça dans les limites de la connaissance des personnes impliquées. « Dans notre village de La Patrie, il y a, je dirais, 4 édifices publics : le poste de pompiers, le centre communautaire, la salle municipale et l’église Saint-Pierre. Le bâtiment religieux est le seul qui est géré, entretenu et soutenu financièrement par la bonne volonté des gens, par des bénévoles. Je pense que c’est important de le souligner », mentionne Mme Labrecque.
Le bazar prend place dans les quelque 10 000 pieds carrés que représente le sous-sol de l’église Saint-Pierre. Rappelons qu’en 2017, le Conseil de gestion de l’église avait découvert, dans le vide sanitaire sous l’édifice, des souches du champignon de la mérule pleureuse. C’est à ce moment qu’est née l’idée d’excaver le sous-sol pour éventuellement en faire une salle, et ce, sur un horizon projeté de trois ou quatre ans. En quelques mois, le sous-sol est creusé jusqu’à 8 pieds sous l’église, 35 piliers sont renforcés et le système électrique est refait. Une annexe accueille la fournaise à la biomasse dont les tuyaux ont été coulés à même le nouveau plancher de béton. Dorénavant, l’église sera chauffée d’octobre à mai. Grâce aux bénévoles, tout le travail a été réalisé en quelques mois.

J'y participe

Tous ensemble pour la réduction des déchets avec le Mouvement j’y participe !

Julien Pagé et Bianca Boulet du Mouvement j’y participe !

Comment encourager les citoyens, associations, industries, commerces et institutions du Haut-Saint-François à réduire leurs quantités de déchets, à mieux trier leurs matières résiduelles et à adopter des comportements plus écologiques, mais surtout plus économiques ? C’est la grande question que se sont posée les trois municipalités à l’origine du Mouvement j’y participe ! Dudswell, East Angus et Weedon ont décidé de démontrer qu’en s’unissant et en y mettant des efforts, il était possible de changer les comportements.
Ensemble pour la réduction des déchets, c’est ce qu’elles ont décidé d’implanter comme mentalité dans la région. Le message a eu vent jusqu’à la MRC du HSF qui a décidé de se joindre au projet pour le faire rayonner plus loin encore.
Sensibilisation et communication
C’est en collaboration que les municipalités et la MRC ont élaboré un plan d’action et un de communication afin d’inciter les citoyens, associations, industries, commerces et institutions à adhérer au Mouvement j’y participe ! Selon Julien Pagé, coordonnateur en environnement à la MRC du HSF, tout passe par la sensibilisation et l’éducation. « Globalement, c’est une démarche qui veut faire la communication au niveau de la gestion des matières résiduelles. Sur tous les aspects, que ce soient les déchets, la récupération ou le compost. Le but, c’est vraiment de sensibiliser la population. »
C’est dans le lieu d’enfouissement technique (LET) de Bury que Valoris dispose des résidus ultimes. Ces fameux déchets à qui il est impossible de donner une 2e vie. Le LET de Valoris est d’une capacité de 755 000 m3. Cette capacité d’enfouissement est presque atteinte. Le constat fait par la régie intermunicipale est que 80 à 90 % de ce qui se retrouve à la poubelle devrait se retrouver ailleurs.
Quoi mettre dans quel bac ?
Cela peut paraître simple, mais ce ne l’est pas réellement. Quoi mettre dans quel bac ? Voilà une question qui revient constamment lorsqu’on est devant le choix des 3 bacs à la maison. Dans le Haut-Saint-François et ailleurs en Estrie, les résidences disposent des trois : un pour le recyclage, un pour le compostage et un troisième pour les déchets. S’ajoutent à cela des collectes pour se départir sainement d’objets encombrants en plus d’avoir des centres de récupération pour matières électroniques et résidus domestiques dangereux.
Rendre accessible l’information et promouvoir une saine gestion du tri que chacun de nous fait à la maison est en quelque sorte la mission du mouvement. « J’y participe!, c’est finalement, beaucoup d’éducation, d’information et de sensibilisation auprès de la population, mais des entreprises aussi », de renchérir Bianca Boulet, technicienne en environnement et en soutien technique à la MRC. À ce sujet, ils ont mis à la disposition des entreprises de la région, 3 autocollants apposables sur les différents bacs. Sur chacun d’eux, il est possible d’y voir des exemples de ce qui pourrait s’y retrouver.
Chaque mois de 2023, un nouveau thème sera abordé, afin d’offrir un maximum d’informations aux citoyens. Ces douze thématiques s’inscrivent dans le plan d’action 2023 de la MRC du Haut-Saint-François et sont en lien direct avec le Plan de gestion de matières résiduelles (PGMR). Les 3RV-E, les écocentres, les encombrants, les déchets ultimes sont quelques-uns des sujets qui seront abordés au cours de cette période.
L’année 2023 sera mouvementée à la MRC et le Mouvement j’y participe ! aussi. « On va publier des articles dans les journaux, en lien avec les différentes thématiques abordées où on retrouvera beaucoup d’informations. Évidemment, on va faire plusieurs publications sur la page Facebook Mouvement j’y participe – MRC HSF en plus de faire des capsules vidéo pour chacun des douze thèmes. On va aussi se déplacer dans certains évènements pour sensibiliser la population et on va organiser des visites chez Valoris et Récup Estrie », de mentionner Bianca Boulet. « On invite les municipalités à nous contacter quand ils organisent des évènements pour qu’on puisse aller faire de l’éducation et de la sensibilisation sur place », d’exprimer le duo responsable du projet à la MRC.

Bailey anglais

Bailey of Bishopton Buys Black Cat Books

Anne-Marie Bailey on the porch of the Black Cat Books, with the Black Cat created by Aislin for the bookstore.

“Do you belong to the famous Bailey family of Brookbury?” I asked the poised young woman. She’s Anne-Marie Bailey, and as of October 1st, the new owner of Black Cat Books in Lennoxville.
“Yes, Austin and Brenda are my parents,” she said with a smile.
“And you live in Bishopton? So why buy a business in Lennoxville?”
“I suppose because I’m Anglophone, and that’s where the English-speaking jobs are. I went to Galt [Regional High School], and I’ve been coming to Lennoxville almost every day of my adult life.”
But the real attraction is this: Bailey loves books. “Black Cat Books is the only primarily English bookstore in the region, so that’s where I do a lot of my shopping for books.”
She has known for a long time she wanted to be an entrepreneur, she said. After attending college in New Brunswick for four years, she took secretarial and accounting classes at Lennoxville Vocational Centre and worked as a secretary for a few years. Then she trained as a pastry chef at the Centre 24-juin and got a job in a pastry shop.
“It only lasted two weeks because everything shut down. The shop ended up closing because of Covid.”
She found another job as secretary-receptionist at Community Aid in Lennoxville, right across the parking lot from the Black Cat at 168E Queen Street. So she was one of the first to know when the Black Cat owner Janice LaDuke of Johnville announced that, after 24 years, she would be retiring on September 1st. Still, Bailey hesitated.
As September approached, many Black Cat customers worried. People from as far away as Quebec City and Lac-Mégantic would phone in orders, or come with a long list of books to buy, LaDuke said. For connoisseurs of independent bookstores, the Black Cat has a broad reach.
And a large inventory.“About 15,000 used titles,” said Bailey, “plus all the new books. They cover just about every topic you can think of.”
Responding to concerns, Christian Collins of the Lennoxville Library organized an open meeting of interested citizens and groups to explore ways to rescue the Black Cat. Finally, just two days before the meeting, Bailey stepped forward and closed the sale.
“Everything’s been much more public than I would like,” she said. “But we’ve seen the bookstore is important to a lot of people. The community came together to try to save it, and that’s really encouraging. I think it is important to a lot of Anglophone people, but it is important to a lot of Francophone people as well.”
Bailey admits she’s a bit introverted, but she is not alone. “Readers and introverts, I think they fit together,” she laughed.
Extroverts may have turned to books, too, during the pandemic. Unlike pastry shops, the Black Cat has thrived.
“There seems to be a pretty steady flow of customers,” Bailey said. “I hope to see lots of familiar faces.”
She invites virtual customers to visit Black Cat Books on Facebook, or at the website artsunaean.ca/Black Cat/.

mrc

La MRC un outil de plus en plus utilisé

Dominic Provost, directeur général de la MRC du Haut-Saint-François, est d’avis que les municipalités feront de plus en plus appel au service de la structure régionale pour les appuyer dans diverses tâches et ce dans un respect mutuel de leur champ de compétence respectif.

Les municipalités du Haut-Saint-François utilisent de plus en plus la structure régionale que représente la MRC pour en faire un outil complémentaire pouvant intervenir en appui aux besoins de ces dernières. Les exemples se multiplient que ce soit pour les loisirs, l’environnement, l’habitation et autres.
Robert G. Roy et Dominic Provost, respectivement préfet, et directeur général de la MRC du Haut-Saint-François, se réjouissent de cette situation qu’ils interprètent comme une marque de confiance accrue des municipalités envers l’instance régionale. « À mon avis, c’est clair, on est dans une volonté d’utiliser de plus en plus la MRC parce que les gens ont une force de frappe », d’exprimer M. Provost.
Avec l’approbation des municipalités, de préciser le directeur général, la MRC a doublé sa force en loisir territorial et en environnement. En fait, la structure régionale a procédé à l’embauche de deux employés additionnels pour chacune de ces sphères d’activités. « On avait un employé pour chaque poste, on est rendu à deux, donc, on double les tâches. Le loisir, c’est de responsabilité locale, mais les maires croient de plus en plus que le loisir comporte une part de responsabilité locale et territoriale », de souligner M. Provost. Outre les loisirs dans les municipalités respectives, un volet comme l’activité Marche et cours revêt un caractère régional. À cet effet, l’activité, qui en est à sa septième édition, attire annuellement bon nombre de participants et se déroule dans une municipalité différente chaque année. L’initiative permet aux corporations municipales de profiter de cette affluence pour dévoiler ses charmes et se faire découvrir par les visiteurs sans compter les retombées économiques pour cette journée.
Dans la même foulée, la première édition de la marche aux flambeaux dans le Marécage-des-Scots sur le territoire de Hampden et Scotstown contribue à augmenter la visibilité de ces dernières. L’activité est appelée à se déplacer dans les autres municipalités et suscitera un intérêt régional pour l’ensemble du territoire. « Pour la marche aux flambeaux, on va aider les municipalités, on veut donner des coffres à outils aux municipalités », d’exprimer le préfet. « Pour certaines comme Hampden, s’équiper de ballons, de skis, d’équipements d’hiver et d’été pour eux, c’est illogique. Ce qu’on a fait, nous à la MRC, on a tous les équipements en loisirs d’hiver et d’été pour pouvoir animer les camps de jour qui se font dans certaines municipalités. C’est la force » d’insister M. Roy. « L’important, c’est le tandem, précise M. Provost, ce n’est pas de dire qu’on va passer par-dessus une municipalité. La question est: est-ce que je peux jouer un rôle que je vais être utile ? Si l’intervention de la MRC permet de faire une économie d’argent pour la municipalité, j’ai un rôle, si c’est plus efficace, j’ai un rôle. »
L’intervention de la MRC en appui aux municipalités ne se limite pas qu’à l’achat et prêt d’équipements. Elle joue également un rôle d’appui technique que ce soit pour former des sauveteurs nautiques, des animateurs pour les camps de jour, en appui pour une reddition de compte et autres. M. Provost ajoute que certaines municipalités ne pourraient embaucher un agent de loisir en raison de coûts. Le service de la MRC vient donner un coup de main en appui à ces dernières et à l’ensemble des municipalités.
Alexandre Vaillancourt, agent de loisirs à la MRC, mentionne que l’intervention en est principalement une d’encadrement. « Nous, on peut les aider à les structurer dans le développement de projets, des activités, tout ce qui touche aux loisirs. » M. Vaillancourt et Marie-Pierre Hamel, coordonnatrice, sont diplômés en loisir et disposent de l’expertise nécessaire pour faire des interventions pertinentes. « Ce n’est pas toutes les municipalités qui ont une ressource en loisirs. Souvent, c’est un groupe de conseillers qui vont développer les loisirs, donc on peut les aider. Nous, on a des guides, on peut faire la recherche de subventions, tout ce qui peut permettre à contribuer aux projets loisir et de s’assurer qu’ils se réalisent. » M. Vaillancourt ajoute que l’équipe de la MRC peut apporter un support pour effectuer des recherches pour déterminer quoi développer, pourquoi et comment le faire, rechercher les fournisseurs et autres.
L’agent de loisirs mentionne que l’intervention régionale est bien perçue des municipalités particulièrement envers celles qui sont démunies. Selon l’intervenant, les besoins sont différents d’une municipalité à l’autre et c’est important, précise-t-il, d’être en mesure de les aider à bien cibler leurs besoins. Selon M. Vaillancourt, on retrouve plusieurs projets de loisir en développement au sein des municipalités. « C’est tous des trucs qui seraient bénéfiques pour les citoyens d’ici, mais ce n’est pas facile de connaître les ressources que ce soit des projets de pumptrack, de pistes de vélo de montagne et autres. L’agent de loisirs précise que l’intervention de l’équipe de la MRC n’est pas décisionnelle, « ce sont les municipalités qui décident de leurs affaires, qui prennent les décisions finales. »
L’objectif de partenariat est similaire au chapitre de l’environnement. Toujours avec l’approbation des municipalités, la MRC a ajouté un deuxième agent pour ce secteur d’intervention et saisi notamment à bras le corps le Mouvement j’y participe! D’autres tâches sont également effectuées par la nouvelle ressource.
Selon le préfet et le directeur général, la confiance grandissante des municipalités envers la structure régionale se fait sentir à d’autres secteurs que ce soit notamment dans celui de l’habitation où elle s’est vu confier la responsabilité des OMH (Office municipal d’habitation) débouchant sur la création de l’ORH (Office régional d’habitation).
À cela s’ajoute également le transfert du transport adapté. D’autres responsabilités comme la loi 49 concernant le patrimoine immobilier sont tombées dans la cour de la MRC. Avec la collaboration des municipalités et une aide gouvernementale, la structure régionale a procédé à l’embauche d’un agent qui veillera à faire l’inventaire des immeubles patrimoniaux et ajuster les règlements en fonction de la nouvelle loi.
Au chapitre de l’habitation, la MRC a produit un guide susceptible de stimuler le développement immobilier. Le document remis aux municipalités indique divers moyens, leviers et comment faire un plan pour susciter la construction de logements. On a également mis en place un programme pour subventionner une partie de l’étude qu’une municipalité pourrait décider de faire par l’entremise d’un consultant. Dans la foulée de développer le secteur résidentiel, la MRC développera un plan d’action pour bien cibler et attirer les immigrants. Pour se faire, elle disposera d’une aide financière du ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. La volonté d’attirer de nouveaux résidents s’étend à l’ensemble de la population et dans cette optique, on est à revoir la stratégie de Ose le Haut.
Se projetant dans l’avenir, M. Provost est d’avis que la MRC sera de plus en plus utilisée par les municipalités. « Je crois que les municipalités individuellement auront de plus en plus besoin de s’entraider, c’est la base. Parmi les possibilités d’entraide, il y en a une qui existe et c’est la MRC, mais ce n’est pas la seule. Les municipalités peuvent se regrouper à trois dans une affaire. Moi, je ne veux pas tout concentrer. Il y a des regroupements, des entraides en municipalités, on le voit de plus en plus. »

économie circulaire

La synergie des entreprises par l’économie circulaire

L’économie circulaire en graphique.

Le concept d’économie circulaire est de plus en plus à la mode et le Haut-Saint-François n’en fait pas exception. « Le projet de circularité des matières est quelque chose qui revient relativement souvent dans les discussions depuis plusieurs années », d’exprimer Frédéric Bossé, coordonnateur en économie circulaire au Centre local de développement (CLD) de la MRC.
Les organisations de développement économique des sept MRC de l’Estrie ont entrepris de stimuler et de favoriser le développement de leur collectivité par une approche d’économie circulaire. De là est née Synergie Estrie. Le projet vise à répondre aux multiples préoccupations des entreprises et des organisations. Ceci permet aussi de faciliter les contacts et la création de liens entre les entreprises afin de créer des opportunités d’affaires.
La création de Synergie Estrie a été possible grâce à un financement provenant du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR), ainsi qu’à de nombreux autres partenaires estriens. Depuis 2018, c’est 424 entreprises qui ont participé pour un total de 178 synergies réalisées.
L’économie circulaire se définit comme un système de production, d’échange et de consommation visant à optimiser l’utilisation des ressources à toutes les étapes du cycle de vie d’un bien ou d’un service. Dans une approche de logique circulaire et ce tout en réduisant l’empreinte environnementale et en contribuant au bien-être des individus et des collectivités.
Objectifs
L’objectif de l’économie circulaire est donc double. D’une première part, il sert à repenser nos modes de production et de consommation afin d’avoir un impact moindre sur les écosystèmes qui les génèrent. D’autre part, l’objectif est d’optimiser l’utilisation de ressources qui circulent déjà dans nos sociétés en prolongeant la durée de vie des produits et des composants et en leur donnant une nouvelle vie. « Le but de la démarche, c’est vraiment de favoriser la circularité des matières et de se donner d’autres options que le compost. Il y a d’autres avenues intéressantes à explorer. On peut, en tant que région, se mobiliser là-dessus et voir ce qu’on peut faire », ajoute Frédéric Bossé.
Bénéfices
Que ce soit sur le plan économique, social ou environnemental, l’économie circulaire apporte plusieurs bénéfices et retombées positives selon M. Bossé. Par exemple, elle permet de créer de la richesse en donnant de la valeur à nos matières, en les gardant au Québec, en favorisant les emplois et l’économie localement et en développant des entreprises performantes. L’économie circulaire constitue aussi en soi un levier de croissance économique en favorisant l’essor de nouveaux modèles d’affaires et le développement de technologies et de produits plus économes en ressources et avec une faible empreinte environnementale. Elle représente aussi une source d’innovation en amenant à revoir nos façons de faire, afin de faire plus avec moins, tout en repensant à notre façon de consommer. Finalement, elle propose une solution durable pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les impacts environnementaux liés au transport, à la production, etc.
Exemple de synergie dans le Haut
Depuis plus d’une dizaine d’années, le propriétaire de la Ferme Renaissance, Frédéric Poudrette, récupérait les fruits et légumes périmés des commerces du coin afin de nourrir ses animaux. Lorsque le CLD a proposé le programme de synergie, ce dernier n’a pas hésité à communiquer avec eux. La Ferme Renaissance, faisant l’élevage de cerfs rouges et de sangliers, récupère approximativement 25 kilos de nourriture par semaine au Marché Tradition de Weedon. La synergie entre ce commerce et la Ferme Renaissance est un bel exemple de l’application des stratégies d’économie circulaire. Pour le Marché Tradition, cette façon de faire permet de détourner des tonnes de déchets de l’enfouissement.
L’Érablière Tradition d’Antan, située à Cookshire-Eaton, participait également au projet de Synergie Estrie en récupérant les fruits et légumes périmés, afin de nourrir ses animaux, d’une entreprise de la région du Memphrémagog. Cette collaboration maintenant terminée, l’érablière est à la recherche d’un partenariat plus près de la municipalité.

Ski Eldorado

Venez jouer dans la neige à Chartierville : Le mantra de Ski Eldorado, pour du hors-piste

La descente en terrain vierge gagne de plus en plus d’adeptes.

Le mont d’Urban, à deux pas de la frontière américaine, dans un pays chartiervillois où on y fabrique la neige, dit-on, un mont qui exige des efforts et quelques souffrances pour s’y rendre avec la certitude d’un plaisir comblé par des descentes en terrain vierge, voici ce que propose Ski Eldorado, résume Camille-Antoine Ouimet, un des cinq ou six bénévoles qui ont choisi l’endroit comme parc de jeu.
Les amateurs sérieux de ski hors-piste sont des gens allumés qui prennent au sérieux leurs escapades. « C’est une activité d’arrière-pays. Pour avoir du plaisir, il faut être bien préparé », avertit M. Ouellet. À Sherbrooke, il y a des sorties organisées. On y offre de l’initiation à celles et ceux qui voudraient en savoir plus sur la pratique du télémark.
La Fédération québécoise de la montagne et de l’escalade (FQME) encadre ces activités. Marc-Antoine, génuflecteur, suggère de s’inscrire à la fédération avant de partir en randonnée. Le sens premier de «génuflecteur» a glissé. Il prend ce sens pour décrire la principale caractéristique qui consiste à fléchir les genoux pour assurer une descente fluide.
Qu’ils dévalent les pentes en planches à neige, en ski de télémark ou en ski alpin, ces personnes, un brin anarchistes, très «bisouneuses» et capables de débrouiller avec du ruban gommé, dit-on, savent dans quelle aventure ils s’engagent. Ils maîtrisent les techniques de ce genre de randonnée.
Leurs équipements sont adaptés. Ils ont choisi les bons skis en fonction de la qualité de la neige. Leurs fixations leur permettent ces génuflexions si caractéristiques pour amortir les chocs et leur donner une meilleure stabilité lors des descentes. Il leur faut prévoir des raquettes pour monter la pente ou bien ajouter à leurs skis des peaux d’ascension. Dans leur sac à dos, ils y ont déposé des aliments, des boissons et quelques équipements de dépannage. À Chartierville, particulièrement, les amateurs doivent parcourir à pied un peu plus d’un kilomètre pour se rendre au mont Alban.
Depuis cinq ans, une poignée de bénévoles passionnés par le ski hors-piste ont aménagé des sous-bois et des clairières sur le mont Saint-Alban pour dévaler les pentes dans la poudreuse. Le bouche-à-oreille favorise la transmission de l’information. Les fanatiques font des pieds et des mains pour promouvoir cette discipline. Les projecteurs braquent de plus en plus leurs rayons sur ce site enchanté. Et l’été, lors d’une marche sur les Sentiers frontaliers, ça donne la chance aux randonneurs de découvrir ce mont. Quels merveilleux incitatifs pour appâter les mordus qui veulent planifier leurs sorties hivernales !
Tel est le message que livre Camille-Antoine Ouimet, coordonnateur des activités du groupe de bénévoles. Celui-ci se réjouit de la participation de tous les intervenants qui gravitent autour de ce type de ski hors sentier. Il en faut des passionnés et des décideurs allumés pour s’assurer que les génuflecteurs pratiquent leur sport en toute sécurité.
Élagage automnal pour que les pistes soient dégagées, collaboration des municipalités de Notre-Dame-des-Bois et de Chartierville pour obtenir les droits de passage, les permis, autorisation des ministères concernés pour utiliser les terres publiques, ententes avec les responsables des Sentiers frontaliers, disponibilité des sapeurs-pompiers de cette dernière municipalité qui s’adonnent à des exercices de secourisme pour intervenir rapidement et sécuritairement en cas d’accident n’en sont que quelques exemples. Ouf ! que de travail pour les cinq ou six personnes qui portent Ski Eldorado sur leurs épaules !
Malgré tout, Camille-Antoine ne s’arrête pas là dans ses projets. « On regarde pour d’autres secteurs dans Notre-Dame-des-Bois pour offrir plus de pentes », avance-t-il. « Si on se fie au nombre d’autos qui stationnent dans le rang 10 et le rang Saint-Paul, on constate que l’engouement pour cette activité croît d’année en année. Depuis cinq ans, on a une belle visibilité. Je crois que la pandémie a eu un effet positif sur la fréquentation des pistes », complétait-il.
Pour qui souhaiterait vivre cette expérience, il est fortement suggéré de suivre les experts pour une initiation. D’ailleurs, ce sport de glisse s’adresse à des gens en bonne condition physique, peu importe l’âge.

Mégan Garneau-Grondin

Concours canadien de dessin architectural : Médaille d’or pour Mégan Garneau-Grondin

Mégan Garneau-Grondin se réjouit de sa médaille d’or récoltée à l’occasion du concours canadien de dessin architectural.

Mégan Garneau-Grondin, originaire de East Angus, a remporté dernièrement le premier prix du concours de dessin de bâtiment canadien qui s’est tenu d’une façon virtuelle cette année à cause de la pandémie. Il devait avoir lieu à Vancouver. Fière de sa médaille d’or, la jeune femme qui a étudié à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe nous a raconté son histoire.
Concours canadien
Avant la dernière compétition virtuelle mise en place pour déterminer qui serait vainqueur au Canada, « j’étais très nerveuse, très stressée, mais après, le stress s’est envolé, j’étais calme pendant la compétition », témoigne la lauréate. Pour ce concours, Mégan devait travailler avec un logiciel qu’elle connaissait moins bien. Le Revit est utilisé pour les dessins en trois dimensions. Elle avait réalisé sa formation sur AutoCAD, qui permet principalement les œuvres en 2D. Elle a dû suivre des cours accélérés offerts par une des enseignantes de l’école de Saint-Hyacinthe pour y participer.
Pour cette étape canadienne, les candidats avaient reçu un croquis sur papier qu’ils devaient redessiner avec l’outil informatique Revit en trois heures. Il s’agissait d’un chalet logé sur le bord d’un lac où le rez-de-chaussée donnait sur le sous-sol. Le haut pour sa part était déjà tracé. Les participants avaient à le reproduire à l’identique. Il fallait montrer les coupes de murs, de l’étage au toit, en détaillant les structures en bois et l’isolation sans tenir compte de la mécanique qui est constituée de l’électricité, de la plomberie et de la ventilation.
Le nouveau dessin devait comprendre l’étage déjà reproduit. Les concurrents étaient tenus de représenter le sous-sol et toutes les vues, tant sur les côtés qu’à l’arrière du chalet et la devanture. L’élévation et les autres composantes en 3D devaient être apparentes. Les dimensions imposées incluant les poteaux de soutien et l’escalier s’y ajoutaient. Toutefois, les participants n’avaient pas à faire de calculs de structure. « L’architecte conçoit, le dessinateur rend ça beau », résume-t-elle.
À la fin, ils devaient présenter une photo de leur réalisation. Le tout devait être agréable à l’œil. La différence entre le dessin de présentation et le dessin de construction repose sur l’absence de mesure. « L’objectif du premier est de montrer que le projet est beau, c’est l’aspect esthétique qui compte », expliquait la jeune dame. Ce défi, elle l’a relevé haut la main.
Parcours de Mégan
Après ses études primaire et secondaire réussies à East Angus, Mégan s’est inscrite à l’École professionnelle de Saint-Hyacinthe pour le cours de deux ans en dessin de bâtiment qu’il soit résidentiel, commercial ou industriel. Ces études se divisent en plans d’architecture, de structure et mécanique.
Après ses deux années de formation, son professeur, Pier-Luc Doiron, l’a encouragée à participer à un premier concours à l’interne. « J’espère que tu vas t’inscrire », lui a-t-il fortement suggéré. Elle avait déjà été retenue entre une douzaine de consœurs et confrères.
Aiguillonnée par sa réussite, elle s’est ensuite mesurée à 3 autres concurrents provenant de la Montérégie et de Longueuil. Elle s’est, là aussi, classée pour les épreuves provinciales. Cependant, pandémie oblige, elles s’accomplissaient en différé. Par deux fois, la compétition a été reportée puis annulée. Les responsables ont alors choisi l’école de Saint-Hyacinthe pour les représenter à Vancouver. Seul bémol à ses succès, c’est que la dernière étape devait aussi se tenir à distance. Pas de voyage à Vancouver ! Philosophe, elle a bien accepté ce contretemps.
Aujourd’hui, Mégan travaille pour CIMA+ de Sherbrooke. Il s’agit d’une société multidisciplinaire œuvrant dans les domaines de l’ingénierie, de la gestion de projets et des nouvelles technologies. Elle se retrouve parmi les plus jeunes employés de l’entreprise. Ajouté à son CV, le premier prix canadien en dessin de bâtiment a favorisé sa candidature auprès de la compagnie. Elle constate qu’il y a beaucoup de travail à réaliser dans ce domaine.
Pour le moment, Mégan n’a pas décidé si elle poursuivrait sa formation plus tard. L’architecture l’intéresse. Elle prend pour l’instant plaisir à ce qu’elle y accomplit.

Brasseur fou de Sawyerville

Brasseur Fou of Sawyerville : Good Beers and Good Food

To the delight of the spectators, the trio of Maxence Lapierre gave their all.

At the Roy-Boissé’s, brewing beer for pleasure has changed. It has become a pleasure to brew beer on a larger scale. Annie Roy and Martin Boissé bought the Sawyerville Hotel in July 2019 to share this passion with beer lovers.
In addition to the extremely important service of wetting people’s whistles, they offer other services, including five rooms for accommodations and a room for receptions such as weddings, for example. Passionate about cooking, they suggest meals concocted with local products that can be eaten indoors or on the well-located terrace. Weekends are reserved for shows and musicians. The tavern, where they have kept the look of the 1970s, receives its clientele for “a quickie” in the late afternoon or “other, longer libations,” to discuss the latest rumour or to “save the planet.”
The Story of the “Mad Brewer”
The couple and their two children Ulrik and Desneiges left their Cookshire-Eaton farm to advance their business. While continuing to tend their herd nearby, they go about attending to the needs of tavern patrons and hungry visitors.
Lovers of good food, they rely on the quality of their dishes and the finesse of their beer to attract customers from all walks of life. They consider the proximity to the US border a real advantage, among other assets. Americans feel comfortable in this village where the English-speaking community is still significant.
The origin of the name “Brasseur Fou” lies in his “eccentricity,” as Martin Boissé himself puts it. A man of a thousand trades, Boissé has worked in construction and livestock farming. His relationships with other microbreweries are very good. To supplement the diet of his animals, he obtains spent grain from both 11 comtés and Le Boquébière. Taking advantage of the auction services to take his livestock – oxen, pigs and kids – to the slaughterhouse, he uses the butchered meat in the meals the couple serve. Explanations abound when he describes how he prepares his meats and cold cuts, and how the art of cooking matters, among other things.
He and Ms. Roy believe in the local and circular economy. They prioritize purchasing local products for cooking and for brewing beers. Much of their grain comes from the region, and the hops, as well. Their malts are produced at Innomalt in Sherbrooke. This company specializes in offering a range of products that meet the needs of the most discerning master brewers. Vegetables are supplied by the Maraîchers de l’or vert in Sawyerville.
Boissé produced around thirty litres of beer at home before launching into a more substantial business. To obtain the right to brew beer on a commercial scale, he had to undergo specific training to obtain certification as a craft brewer. His domestic experience could not be considered. In addition, he is mentored by an experienced brewer. The latter was a master brewer for years at Labatt. Finally, Boissé must engage in regular upgrades to maintain his expertise.
Le Brasseur Fou offers four refreshing beers and one “beer of the moment.” Recognizing that their clients come from many different locations, they mainly offer “thirst-quenching beers,” with an alcohol content of between 4% and 5%. “I am targeting a clientele ranging from young professionals to seniors who have to leave by car. I want them to enjoy a good meal and ‘a couple of beers’ without fear of going over 0.08.”
Each week Boissé brews some 150 litres of beer, alternating the different kinds. He aims to produce a dozen types next year, including a Scotch Ale with a specific malt and a 9-grain blend. He is currently offering Blanche of Sawyerville, a lager-type Kali, an Oscario pale ale, and an amber Zephir. “All my beers have been modified and adapted,” he explained. For example, he made a special beer for the drag queen show that was at the Hotel. He likes to submit his creations to his customers to find out how they like them. We can sense how attentive he is to their reactions.
The name of each beer is based on a story. The Blanche de Sawyerville is similar to many other beers, but it is local. Kali is the name of their dog. Roy adds that Kali also refers to the Hindu goddess of destruction. However, she does not want this deity to interfere with the lives of her customers. The Oscario is reminiscent of their fat St. Bernard, while the Zephir is the Icelandic ram which Boissé proudly wears tattooed on his left shoulder.
For now, Boissé is sticking to basic recipes which consist of mixing grains, hops and yeast, depending on the type of beer to be brewed. The pandemic gave him more time to learn and test new recipes. He was able to strengthen ties with local suppliers.
Shows
For some time now, the Brasseur Fou has been offering shows and festive events to attract customers. Wednesday evenings are reserved for karaoke. On Fridays and Saturdays, artist-musicians perform. Other shows are also added to the program regularly. On the agenda for the winter carnival is an ice bar on the terrace with moulded gelled shooters to amuse fans. “We want to stand out with a great and diversified offer to make ourselves known,” concluded the owner.

Propriétaires Brasseur Fou de Sawyerville

Brasseur Fou de Sawyerville : Bonnes bières et bons shows

Annie Roy et Martin Boissé, fiers de leurs bières au Brasseur Fou de Sawyerville.

Chez les Roy-Boissé, brasser sa bière pour son plaisir a muté. Il est devenu plaisir de brasser de la bière à plus grande échelle. Annie Roy et Martin Boissé ont acheté en juillet 2019 l’hôtel de Sawyerville pour partager avec les amateurs cette passion.
Outre ce service de prime importance, celui d’éviter aux gosiers de s’assécher, ils en proposent d’autres, dont cinq chambres destinées à l’hébergement, une salle pour les réceptions comme des mariages pour l’exemple. Passionnés de cuisine, ils suggèrent des repas concoctés avec des produits du terroir qui peuvent être consommés à l’intérieur ou sur la terrasse très bien située. Les fins de semaine sont réservées aux spectacles et aux chansonniers. La taverne, dont ils ont conservé l’aspect des années 1970, reçoit sa clientèle « pour une p’tite vite » de fin d’après-midi ou « d’autres libations, plus longues », pour débattre de la dernière rumeur ou pour « sauver la planète ».
L’histoire du Brasseur Fou
Le couple et leurs deux enfants Ulrik et Desneiges ont quitté la ferme de Cookshire-Eaton pour s’approcher de leur entreprise. Tout en continuant à déménager leur troupeau à proximité, ils vaquent à combler les besoins des clients de la taverne et des affamés de passage.
Amateurs de bonne chère, ils misent sur la qualité de leurs mets et la finesse de leur bière pour attirer la clientèle provenant de tous horizons. La proximité de la frontière américaine, entre autres, ils la considèrent comme un grand avantage. Les Américains se sentent à l’aise dans ce village où la communauté anglophone est encore importante.
L’origine de l’appellation Brasseur Fou tient au fait de « son excentricité », comme il le dit lui-même. Homme aux mille métiers, Martin Boissé a travaillé dans la construction et l’élevage. Ses relations avec d’autres microbrasseries sont très bonnes. Pour compléter l’alimentation de ses animaux, il se procure la drêche tant chez 11 comtés qu’au Boquébière. Profitant des services de l’encan pour porter ses bœufs, porcs, chevreaux à l’abattoir, il les récupère dépecés pour les utiliser dans les repas que le couple sert. Les explications foisonnent quand il décrit comment il prépare ses viandes et ses charcuteries, et comment l’art de la cuisson importe, entre autres.
La bouffe et la bière
Mme Roy et lui croient dans l’économie locale et circulaire. L’achat de produits locaux pour cuisiner et brasser les bières prime. Ses céréales proviennent en grande partie de la région, comme ses houblons d’ailleurs. Ses malts sont produits chez Innomalt de Sherbrooke. Cette entreprise s’est spécialisée pour en offrir une gamme qui répond aux besoins des maîtres-brasseurs les plus avertis. Pour les légumes, les Maraîchers de l’or vert de la municipalité s’ajoutent comme fournisseurs.
M. Boissé produisait une trentaine de litres de bière à la maison avant de se lancer dans une entreprise plus consistante. Pour obtenir le droit d’en brasser à dimension commerciale, il a dû suivre une formation spécifique pour obtenir la certification de brasseur artisanal. Son expérience domestique ne pouvait pas être considérée. De plus, un brasseur d’expérience l’encadre. Ce dernier a été maître-brasseur pendant des années chez Labatt. Enfin, M. Boissé doit s’intéresser aux mises à jour régulières pour maintenir son expertise.
Le Brasseur Fou offre quatre bières rafraîchissantes et une bière « du moment ». Reconnaissant que sa clientèle provient de plusieurs endroits, il propose principalement des « bières dites de soif », avec un taux en alcool titrant entre 4 % et 5 %. « Je vise une clientèle de jeunes professionnels jusqu’aux aînés qui doivent repartir en auto. Je veux qu’ils profitent d’un bon repas et “d’une couple de bières” sans craindre de dépasser le 0.08 ».
Chaque semaine, à tour de rôle, il brasse quelque 150 litres de bière. Il vise à en produire une douzaine l’an prochain, dont une de type Scotch Ale avec un malt spécifique et un mélange de 9 grains. Il offre pour l’instant la Blanche de Sawyerville, la blonde Kali, la pale ale Oscario et l’ambrée Zéphir. « Toutes mes bières ont été modifiées et adaptées », explique-t-il. Pour l’exemple, il a concocté une bière particulière pour le spectacle de drag queens qui s’y est tenu plus tôt. Il aime soumettre ses créations à sa clientèle pour savoir comment elle est perçue. On sent M. Boissé attentif à leurs réactions.
L’appellation de chaque bière repose sur une histoire. La Blanche de Sawyerville répond aux nombreuses autres semblables, mais en spécifiant qu’elle est locale. Kali correspond au nom de son chien. Mme Roy ajoute que Kali se réfère aussi à la déesse indoue de la destruction. Pourtant, elle ne souhaite pas que cette divinité interfère sur la vie de sa clientèle. L’Oscario rappelle son gros St-Bernard tandis que la Zéphir correspond à son bélier de race islandic qu’il porte fièrement tatoué sur l’épaule gauche.
M. Boissé s’en tient pour l’instant aux recettes de base qui consistent à mélanger grains, houblon et levure selon le type de bière à brasser. La pandémie lui a donné plus de temps pour approfondir ses connaissances et tester de nouvelles recettes. Il a pu renforcer les liens avec des fournisseurs locaux.
Spectacles
Depuis quelque temps, le Brasseur Fou offre des spectacles et des évènements festifs pour attirer la clientèle. Les mercredis soir sont réservés au karaoké. Les vendredis et samedis, des artistes-musiciens se produisent. D’autres spectacles sont aussi ajoutés au programme régulièrement. À mettre à l’agenda pour le carnaval d’hiver, un bar en glace avec shooters gélifiés moulés sur la terrasse pour amuser les amateurs. « On veut se démarquer avec une belle offre variée pour se faire connaître », conclut le tenancier.

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