Inspirée des sons de la nature et du corps humain : Un CD hors des sentiers battus

Capter les sons dans la nature et les partager sur un album ou autrement font le bonheur de l’artiste. Crédit photo Sébastien Croteau.

Artiste multidisciplinaire, Claude-Andrée Rocheleau, participante à deux reprises à RURART et maintenant résidente de Cookshire-Eaton depuis deux ans, a choisi cette terre d’accueil entre autres pour la beauté des paysages et le réseau artistique qu’elle considère en pleine effervescence. Branchée, à l’écoute de la nature, elle s’en inspire à tout moment, enregistre les sons que ce soit les branches dans le vent, le craquement du sol sous les pas, les battements de son cœur et autres. Cette source d’inspiration, elle la transpose en musique et introduit les sons pour créer des pièces musicales sortant des sentiers battus. En pleine préparation du CD Enlever les couches, la compositrice interprète est fidèle à ses valeurs et projette de faire le lancement en nature vers le printemps ou l’été prochain.

L’artiste explique que le choix du titre correspond à sa démarche artistique de mettre des couches et enlever « les couches superficielles. Au niveau sonore, je compose en ajoutant des couches sonores une par-dessus l’autre, ce qui fait qu’à la fin, j’enlève. En musique, on a tendance d’en rajouter, rajouter. Je cherche à épurer, enlever et trouver l’essentiel, dans une pièce on peut même entendre le craquement d’une feuille. J’aime ça laisser la place au son. Dans les pièces, j’aime mieux que ce soit une fusion, un maillage des sons comme de l’aquarelle. Une couleur qui se transforme en une autre, c’est plus comme ça que je compose. »

Sa formation en musique classique et en danse auquel s’ajoute un bagage d’expériences artistiques comme le cinéma, théâtre lui permettent d’amener à bon port le projet qu’elle caresse depuis plusieurs années.
« C’est un projet qui remonte à 10 ans. J’avais envie de faire un album, mais le processus a été long. J’ai fait beaucoup de recherches avant de trouver ma couleur. Je n’avais pas confiance. J’ai fait écouter mes compositions à des amis. J’ai eu leur approbation et ça m’a donné confiance. »

Pour Claude-Andrée Rocheleau, le défi est de mettre ensemble les sons, produits par la nature, le corps humain et même les mouvements que lui inspire la danse afin de créer une rythmique, puis une mélodie. Tout ça est soutenu par des instruments comme un sitar, une contrebasse, des percussions, un instrument indien la shruti-box et beaucoup d’effets de voix, explique la compositrice.

L’album de plus ou moins une douzaine de pièces se veut tout en douceur et comprend de nouvelles compositions remontant à l’été dernier. La texture sonore vise à propulser l’auditeur au cœur d’un univers doux, naturel et enveloppant, explique-t-elle. L’artiste laisse aux personnes le soin de qualifier le CD selon leur appréciation. Ce qu’elle souhaite en revanche est que les gens l’écoutent avec leurs oreilles, leur cœur et leur âme. Que cela puisse créer un effet de méditation. Que les gens écoutent les éléments de la pièce et vivent leur propre expérience. « Je souhaite faire vivre une expérience méditative axée sur l’orchestration des créations sonores humaines au cœur de celles de mère Nature. Moi, quand je fais une chanson, ça me fait du bien. Je souhaite juste qu’elle fasse la même chose pour les autres. »
Sociofinancement
Afin de produire le CD, Mme Rocheleau a procédé par une campagne de sociofinancement dont l’objectif atteint était de 6 800 $. Le but de la démarche était multiple et permettait d’abord d’établir un contact avec les gens en plus de proposer un échange. Elle admet également que l’initiative apportait une certaine visibilité. « Ça m’a permis de me faire connaître et établir une grosse part de réseautage. »

Pour l’artiste, le lancement du CD ne sera pas une fin en soi au contraire. « Pour moi, c’est comme à la fois la fin d’un chapitre et le début d’un autre. Ça fait longtemps que je parle de faire un album. Là, je le fais. Pour moi, c’est comme une carte de visite. Je suis arrivée à toucher à la couleur de ma démarche artistique. C’est la fin d’une longue période de recherche et là ça laisse la place à une autre période de recherche. » Précédemment, Mme Rocheleau a réalisé le court métrage intitulé ÊTRE. Cette artiste multidisciplinaire ne se fixe aucune limite et poursuit sa quête artistique.

Quant à ses projets, elle en a déjà deux dans sa mire, dont un, en cours, concernant la danse et l’autre qui touchera le domaine du cirque. À cela s’ajoute un projet de couple, dit-elle, où avec son conjoint, ils travailleront à reproduire un paysage sonore avec des performances de danse.

L’artiste originaire de l’Abitibi a trouvé dans le Haut-Saint-François une source naturelle d’inspiration dont elle n’hésite pas à s’abreuver. Les personnes intéressées à se procurer l’album Enlever les couches peuvent communiquer avec Mme Rocheleau par courriel à l’adresse suivante : claudeandree@hotmail.ca ou sur le site web www.claudeandree.com

Un jeune bûcheron voit loin

Avec son processeur, Nicholas Paquette est en mesure de remplir les contrats avec une plus grande rapidité et efficacité. Crédit photo Kimberley Fontaine.

Initié par son grand-père, Nicholas Paquette a commencé à bûcher à l’âge de 9 ans sur la terre familiale de 700 acres à La Patrie. Passionné de la forêt, il acquiert en 2016, 100 acres de terre et démarre sa petite entreprise de bois de chauffage en offrant ses services, tout en poursuivant ses études en administration à l’Université Laval. Mais c’est en 2018 alors qu’il était sur le point de compléter son BAC qu’il s’inscrit à la formation Lancement d’une entreprise et développe son projet de service de location de processeur sur une base de temps plein. Âgé de 25 ans, le jeune homme admet ne pas manquer de travail tout en ajoutant que l’avenir s’annonce prometteur.

Pourtant, c’est par hasard qu’il a lancé son entreprise Le boisé Paquette. « J’ai rencontré Daniel en faisant une livraison de bois de chauffage chez eux (Daniel Martel, coordonnateur de la formation Lancement d’une entreprise) c’est là qu’il m’a parlé de son cours. Daniel, c’est quelqu’un de proactif. Il va te poser des questions, aller chercher de l’information d’une personne, tu vois qu’il s’intéresse à tes projets. Il m’a laissé sa carte et m’a dit : si tu veux parler de ton projet, on pourrait aller dîner ensemble. Moi, je faisais mon bois à la chaînesaw et la fendeuse à mon terrain à La Patrie. Il m’a parlé du cours qu’il donnait, toutes les personnes-ressources qu’on pouvait avoir pour m’aider à monter mon projet. On est allé dîner ensemble, il m’a expliqué qu’il faisait du coaching. Il m’a dit : moi je suis capable de t’aider pour ça, viens suivre notre cours, on va pouvoir te donner des outils. En 2018, je finissais mon BAC à distance et je suivais le cours Lancement d’une entreprise le soir. »

Au terme de cette formation, M. Paquette lançait son entreprise, un service de clé en main de location de processeur pour bûcher. « Moi, j’ai vraiment fait le cheminement le plus complet par rapport à l’entrepreneuriat et à l’école. J’ai fait un DEC au Cégep en gestion de commerce, j’ai été faire un BAC en administration à l’Université par la suite, j’ai fait une attestation pour Lancement d’une entreprise. À l’école, on te donne la théorie et après on te dit part et trouve-toi une job. Lancement d’une entreprise, c’est le côté pratique. J’ai monté mon plan d’affaires, j’ai monté mon site internet, j’ai été chercher du financement avec la SADC du Haut-Saint-François, puis j’ai acheté mon processeur. » Le jeune entrepreneur a investi plus de 100 000 $ pour faire l’acquisition de cet important outil de travail. Cette machinerie composée d’une scie circulaire comprend une table d’alimentation amenant le billot à la scie, puis à la fendeuse et poursuit son trajet sur le convoyeur. Selon M. Paquette, on retrouverait seulement deux processeurs de cette envergure en Estrie. L’avantage de cette machinerie, explique-t-il, est son efficacité et sa rapidité d’exécution. « Une fendeuse à deux hommes, tu fais deux cordes à l’heure. Avec le processeur, tu fais huit cordes à l’heure. » La plupart du temps, il se déplace sur les différents sites. Son marché se retrouve principalement dans le Haut-Saint-François, à Coaticook et un peu à Sherbrooke. Il lui arrive de se déplacer plus loin. « Dernièrement, j’ai été à Saint-Jérôme pour faire 1 000 cordes. Ça, c’est un bon contrant », dit-il en souriant.

Nicholas Paquette est optimiste quant à son avenir. « Il y a une pénurie de main-d’œuvre dans le secteur du bois de chauffage. Les producteurs de bois n’ont pas de main-d’œuvre pour les aider. Je suis là pour couvrir le manque de personnel. » Il semble que la réalité lui donne raison, puisque 70 % de l’année 2020 est déjà remplie, précise-t-il. Le jeune homme a le vent dans les voiles et aimerait bien dans un avenir rapproché faire l’acquisition d’un autre processeur et engager une nouvelle personne. Outre sa terre à bois à La Patrie, M. Paquette dispose d’un plan à Sherbrooke et un autre à East Angus qui n’est pas développé pour l’instant.

Projet
Déjà passablement occupé, l’entrepreneur caresse d’autres rêves dont celui de réaliser des capsules vidéo sur le bois de chauffage. « Les vieux savent comment faire, mais pas les jeunes. Je veux informer les gens sur la façon de bien corder le bois, comment l’entreposer, comment partir un feu. En faisant ça, je vais couvrir plus large et ça me fera connaître. » Comme si ce n’était pas suffisant, le jeune entrepreneur dynamique aimerait développer son érablière de 5 000 entailles à La Patrie pour développer des produits haut de gamme dans le but de les exporter en Europe.

Âgé de 25 ans, Nicholas Paquette voit loin et entend utiliser toutes les ressources disponibles pour réaliser ses rêves.

Atelier Les Becs-Scie : Mettre son canot sur son testament

Nous apercevons Jocelyne Giroux et Serge Lemay, propriétaires de l’Atelier Les Becs-Scie.

« Ce qui est intéressant avec ces canots-là, c’est qu’on peut les mettre dans notre testament parce que ça dure des années, voire des siècles si c’est bien entretenu ! », mentionne Jocelyne Giroux, copropriétaire de l’Atelier Les Becs-Scie, situé à Bury. Avec son conjoint, Serge Lemay, ils ont démarré récemment cette entreprise de restauration et fabrication de canots entoilés.

Une passion qui vient de loin
Leur passion pour ces embarcations remonte à plusieurs années. Mme Giroux pratique ce sport depuis l’âge de 9 ans, alors qu’elle était dans les scouts. Pour M. Lemay, ça remonte aussi au début de l’adolescence.
Lorsque les propriétaires se sont rencontrés, ils ont vite réalisé leur intérêt commun. « On a rencontré un homme qui avait un moule et ça m’avait tellement surpris, impressionné. Je me suis dit, un jour, je vais faire des canots. Ça fait 26 ans de ça ! », exprime Mme Giroux. Elle en a longtemps parlé avec son conjoint, du fait qu’elle voulait faire la fabrication de ce type d’embarcation, mais le moment n’était pas propice. En 2018, lorsque M. Lemay a suivi son cours de lancement d’entreprise, sa conjointe voulait faire de même, mais n’avait pas d’idée concrète à développer. C’est finalement en 2019 qu’elle s’est décidée à mettre en œuvre son projet de longue date. « Ça faisait longtemps que j’en parlais. Quand j’ai décidé de prendre mon cours, j’ai dit : moi je le prends là-dedans. Il a dit : Ok, on va partir ça », explique-t-elle.

Enseignante de formation, elle commence à se retirer tranquillement et suit présentement un cours en comptabilité. Un domaine qu’elle pourra mettre à profit dans l’entreprise.

Une pratique ancestrale
Le canot de bois a été inventé il y a très longtemps. Il a toujours eu une place très importante auprès des premières nations. Adapté à son environnement et fabriqué à partir de matériaux indigènes, il doit sa réussite principalement grâce à sa légèreté et sa facilité d’entretien. Le modèle de type entoilé est une adaptation moderne de celui en écorce. « Ces canots-là sont souvent fabriqués depuis longtemps, mais on peut tout restaurer », souligne-t-elle. « Ça se répare à l’infini », ajoute M. Lemay.

Plusieurs étapes sont nécessaires à sa restauration. Les entrepreneurs expliquent qu’il faut d’abord le «déshabiller» en retirant les différents morceaux. « On va le décaper, le sabler et le huiler. On doit regarder quelles pièces il y a à changer », mentionne la propriétaire.

L’artisan ajoute qu’un des avantages du canot entoilé, c’est qu’il peut être réparé n’importe quand, n’importe où. « T’es en expédition, tu peux le réparer avec un morceau de bouleau qui est dans le bois que tu vas gosser à la hache. Il ne sera pas beau, mais il va t’amener jusqu’à ton point d’arrivée. » Le fond est fait de cèdre, surtout parce que c’est un matériel imputrescible, donc il ne pourrit pas.

Puisque ce type d’embarcation existe depuis longtemps et qu’il peut être restauré à plusieurs reprises, il est possible pour les gens du métier de devoir travailler sur des pièces qui ont été construites il y a plus d’une centaine d’années. « Avec le gars qui m’a initié à ça, la réparation et la fabrication, le plus vieux canot que j’ai eu l’occasion de travailler dessus, il avait 137 ans! C’était en 96-97 environ, alors le canot avait été bâti en 1880 et quelques, 1870 peut-être », raconte le copropriétaire.

Mais d’où vient la clientèle?
À l’ère des réseaux sociaux, il est maintenant plus facile de se faire connaître à plus grande échelle. Parce contre, même si les demandes peuvent provenir d’un peu partout, les propriétaires veulent privilégier les clients de la région concernant la portion restauration de canot, principalement pour éviter les coûts de transport. Cependant, lorsque l’entreprise va s’agrandir, ils ne rejettent pas l’idée d’exporter ailleurs au Canada. Toutefois, pour l’instant, « Ça va rester artisanal. Ça va être du sur-mesure, c’est du personnalisé et c’est quelque chose qui est important pour nous, de rester, pas petit, mais de rester personnel avec le client », explique-t-il.

Un nom avec une signification particulière
Le nom de l’entreprise, Atelier Les Becs-Scie, n’a certainement pas été choisi au hasard. Le bec-scie est l’un des plus grands canards du Québec, aussi appelé Grand Harle. « C’est un oiseau aquatique, un canard aquatique, ça rappelle donc le canot, à cause de l’eau et la nature. Dans Becs-scie, il y a le mot scie qui représente l’atelier d’ébénisterie et le mot bec qui représente le couple. L’image choisie, c’est deux becs-scie, un mâle et une femelle. » En choisissant ce nom, le couple voulait également faire un clin d’œil à leur ami qui possédait une boutique de plein air spécialisé dans le canoë-camping appelé Le Huard et de qui ils ont appris le métier.

Selon M. Lemay, la partie restauration risque de prendre une plus grande place dans l’entreprise que la fabrication. « Même si tu veux fabriquer des canots, c’est plus la restauration qui va te faire vivre. Parce que la fabrication, ton canot est neuf, dans les cinq premières années, à moins qu’il t’arrive une bad luck, t’auras pas besoin de venir me revoir. » Malgré tout, ils aimeraient bien pouvoir profiter de l’hiver pour fabriquer de nouvelles embarcations et faire les restaurations durant les autres saisons.

Festivités du 150e à Chartierville : L’affaire de tous

Des bannières marquant des moments historiques de Chartierville seront disposées aux endroits stratégiques de la municipalité.

L’année 2020 sera spéciale pour les quelque 280 citoyens de Chartierville, puisqu’elle marquera le 150e anniversaire de l’établissement des colons dans ce qui s’appelait autrefois Emberton. Le conseiller municipal, Ken Cameron, qui a pris en charge la coordination des festivités, est en voie de s’entourer d’une petite armée de bénévoles désireux de s’impliquer de diverses façons selon leur centre d’intérêt.

Propriétaire avec sa conjointe d’une terre de sept acres, qu’il appelle son petit royaume, en riant, est établi de façon permanente à Chartierville depuis 2017. Ce nouvel arrivant, pour ainsi dire, anglophone de souche écossaise, est tout dédié à sa municipalité d’adoption. L’homme est bien confortable au sein de sa nouvelle communauté. « Tout ce qu’il faut ici, c’est de parler français et si vous êtes social, moi, j’aime parler avec le monde, les gens vont vous accepter. »

Il explique s’être proposé, lors d’une séance du conseil municipal, à prendre en charge l’organisation des festivités. D’abord, précise-t-il, parce qu’il est habitué d’organiser des choses et la seconde par amour de l’histoire. « Ce que ça m’apporte, c’est à l’intérieur de moi », dit-il sans développer davantage.

« Ça paraît bien de dire que je suis le coordonnateur, mais ce sont les citoyens qui font tout le travail », lance-t-il en riant. Il souligne au passage l’implication de la communauté et de la municipalité. « Nous sommes 280 à Chartierville et à la fête des bénévoles, il y en a une centaine qui est fêtée, c’est une bonne moyenne. »

L’organisation des festivités est l’affaire de tous, explique le conseiller. Il a d’abord présenté une ébauche de programmation au conseil municipal et par la suite en séance publique afin de valider le tout avec la population. Déjà, plusieurs activités sont prévues, mais le calendrier est encore en évolution, précise le coordonnateur.

La beauté de la chose, ajoute-t-il, est que les gens s’impliquent. M. Cameron dit recevoir des courriels des citoyens qui ne font pas que proposer des choses, mais également de participer à leur réalisation. « J’ai rencontré la fabrique et ils vont s’occuper d’organiser la soirée canadienne. » Le club de lecture de Chartierville, précise-t-il, a proposé d’inviter une auteure, Mme Yvette Labonne, qui vient de publier un livre et qui pourrait nous parler de l’histoire de Chartierville et des premiers arrivants. Le club a également proposé de rédiger un poème collectif sur le thème de Chartierville. D’autres suggestions affluent régulièrement, laisse-t-il entendre. « Je constate que les gens sont attirés. Ils s’offrent à faire des choses et peuvent réaliser leurs idées en participant avec nous. »

Festivités
Le coordonnateur explique qu’il ne s’agit pas de réinventer la roue. Certaines activités que ce soit de la musique traditionnelle, une exposition d’artisanat, des conférences, des hommages aux anciens bâtisseurs et autres viendront se greffer à celles déjà existantes et fort populaires comme la partie de sucre, Musique aux Sommets et Festival de la chasse.

Nouveautés

Par contre, de nouvelles activités viendront s’insérer. À ce chapitre, mentionnons en juin la procession en costume d’époque et chariot tiré par des chevaux ainsi qu’une célébration d’une messe commémorative à l’endroit même où fut célébrée la première. Suivront un dîner, souper ainsi qu’une soirée canadienne. En septembre, on prévoit célébrer les couleurs d’automne à l’ancienne halte au côté des lignes avec un feu de joie, des compétitions amusantes et autres restent à développer. On pense également organiser à l’occasion de Noël une messe de minuit. Évidemment, l’heure et même la date restent à déterminer, mais on désire y apporter une connotation d’époque avec calèche, chandelles, musique et peut-être un réveillon.

Autres attraits durables

Les festivités du 150e ne seront pas marquées que par des célébrations et événements. La communauté travaillera à laisser un souvenir indélébile dans l’histoire de la petite communauté. D’ailleurs, elle sera invitée, si ce n’est déjà fait, à identifier sur une carte qui leur sera remise les différents attraits et endroits stratégiques marquant l’histoire de la municipalité comme l’école de rang, l’ancienne croix et autres. Le tout sera compilé sur une carte qui sera encadrée. Celle-ci fera partie des outils promotionnels de la municipalité et sera remise entre autres aux visiteurs et dignitaires.
Ce n’est pas tout, les citoyens sont également mis à contribution pour faire une carte généalogique. En fait, on invite les enfants de fondateurs à identifier leurs aïeux qui sont arrivés les premiers à Chartierville, leur épouse, le nombre d’enfants, les nommer si possible, l’endroit où ils demeuraient et même raconter quelque chose marquant cette famille. Le tout pourrait être présenté sur écran géant ou autrement dans le cadre d’une journée retrouvailles par exemple. Parmi les éléments durables, on a fabriqué des banderoles marquant l’histoire de la municipalité. Elles seront installées aux endroits stratégiques de la localité.

Toujours au domaine de l’histoire, se tiendra de façon sporadique, au cours de la prochaine année, le Musée d’Yvon Côté. Photos historiques, artéfacts et autres y seront présentés. Comme l’indique le coordonnateur, bien que certaines choses soient arrêtées, la programmation est en évolution et pourrait y avoir des changements.

Chartierville ne mérite pas le détour seulement à l’occasion de son 150e. On y retrouve plusieurs attraits que ce soit la mine d’or, les sentiers pédestres, les artisans sur le rang Verchères avec André Phililbert, artiste peintre surnommé par certains « le peintre de la nuit », Claude Sévigny, artiste sans limites, qui assemble différents objets à partir de matériaux hétéroclites et sculpte aussi des jouets pour les jeunes et moins jeunes, la côte magnétique, le centre de soins avec vue sur les montagnes, sans oublier le nouveau mini-putt qui sera ouvert au public le printemps prochain.


Propriétaire avec sa conjointe d’une terre de sept acres, qu’il appelle son petit royaume, en riant, est établi de façon permanente à Chartierville depuis 2017. Ce nouvel arrivant, pour ainsi dire, anglophone de souche écossaise, est tout dédié à sa municipalité d’adoption. L’homme est bien confortable au sein de sa nouvelle communauté. « Tout ce qu’il faut ici, c’est de parler français et si vous êtes social, moi, j’aime parler avec le monde, les gens vont vous accepter. »
Il explique s’être proposé, lors d’une séance du conseil municipal, à prendre en charge l’organisation des festivités. D’abord, précise-t-il, parce qu’il est habitué d’organiser des choses et la seconde par amour de l’histoire. « Ce que ça m’apporte, c’est à l’intérieur de moi », dit-il sans développer davantage.
« Ça paraît bien de dire que je suis le coordonnateur, mais ce sont les citoyens qui font tout le travail », lance-t-il en riant. Il souligne au passage l’implication de la communauté et de la municipalité. « Nous sommes 280 à Chartierville et à la fête des bénévoles, il y en a une centaine qui est fêtée, c’est une bonne moyenne. »
L’organisation des festivités est l’affaire de tous, explique le conseiller. Il a d’abord présenté une ébauche de programmation au conseil municipal et par la suite en séance publique afin de valider le tout avec la population. Déjà, plusieurs activités sont prévues, mais le calendrier est encore en évolution, précise le coordonnateur.
La beauté de la chose, ajoute-t-il, est que les gens s’impliquent. M. Cameron dit recevoir des courriels des citoyens qui ne font pas que proposer des choses, mais également de participer à leur réalisation. « J’ai rencontré la fabrique et ils vont s’occuper d’organiser la soirée canadienne. » Le club de lecture de Chartierville, précise-t-il, a proposé d’inviter une auteure, Mme Yvette Labonne, qui vient de publier un livre et qui pourrait nous parler de l’histoire de Chartierville et des premiers arrivants. Le club a également proposé de rédiger un poème collectif sur le thème de Chartierville. D’autres suggestions affluent régulièrement, laisse-t-il entendre. « Je constate que les gens sont attirés. Ils s’offrent à faire des choses et peuvent réaliser leurs idées en participant avec nous. »
Festivités
Le coordonnateur explique qu’il ne s’agit pas de réinventer la roue. Certaines activités que ce soit de la musique traditionnelle, une exposition d’artisanat, des conférences, des hommages aux anciens bâtisseurs et autres viendront se greffer à celles déjà existantes et fort populaires comme la partie de sucre, Musique aux Sommets et Festival de la chasse.
Nouveautés
Par contre, de nouvelles activités viendront s’insérer. À ce chapitre, mentionnons en juin la procession en costume d’époque et chariot tiré par des chevaux ainsi qu’une célébration d’une messe commémorative à l’endroit même où fut célébrée la première. Suivront un dîner, souper ainsi qu’une soirée canadienne. En septembre, on prévoit célébrer les couleurs d’automne à l’ancienne halte au côté des lignes avec un feu de joie, des compétitions amusantes et autres restent à développer. On pense également organiser à l’occasion de Noël une messe de minuit. Évidemment, l’heure et même la date restent à déterminer, mais on désire y apporter une connotation d’époque avec calèche, chandelles, musique et peut-être un réveillon.
Autres attraits durables
Les festivités du 150e ne seront pas marquées que par des célébrations et événements. La communauté travaillera à laisser un souvenir indélébile dans l’histoire de la petite communauté. D’ailleurs, elle sera invitée, si ce n’est déjà fait, à identifier sur une carte qui leur sera remise les différents attraits et endroits stratégiques marquant l’histoire de la municipalité comme l’école de rang, l’ancienne croix et autres. Le tout sera compilé sur une carte qui sera encadrée. Celle-ci fera partie des outils promotionnels de la municipalité et sera remise entre autres aux visiteurs et dignitaires.
Ce n’est pas tout, les citoyens sont également mis à contribution pour faire une carte généalogique. En fait, on invite les enfants de fondateurs à identifier leurs aïeux qui sont arrivés les premiers à Chartierville, leur épouse, le nombre d’enfants, les nommer si possible, l’endroit où ils demeuraient et même raconter quelque chose marquant cette famille. Le tout pourrait être présenté sur écran géant ou autrement dans le cadre d’une journée retrouvailles par exemple. Parmi les éléments durables, on a fabriqué des banderoles marquant l’histoire de la municipalité. Elles seront installées aux endroits stratégiques de la localité.
Toujours au domaine de l’histoire, se tiendra de façon sporadique, au cours de la prochaine année, le Musée d’Yvon Côté. Photos historiques, artéfacts et autres y seront présentés. Comme l’indique le coordonnateur, bien que certaines choses soient arrêtées, la programmation est en évolution et pourrait y avoir des changements.
Chartierville ne mérite pas le détour seulement à l’occasion de son 150e. On y retrouve plusieurs attraits que ce soit la mine d’or, les sentiers pédestres, les artisans sur le rang Verchères avec André Phililbert, artiste peintre surnommé par certains « le peintre de la nuit », Claude Sévigny, artiste sans limites, qui assemble différents objets à partir de matériaux hétéroclites et sculpte aussi des jouets pour les jeunes et moins jeunes, la côte magnétique, le centre de soins avec vue sur les montagnes, sans oublier le nouveau mini-putt qui sera ouvert au public le printemps prochain.

Boutique créative écologique qui se démarque : Une première au Canada

Cynthia Tellier-Champagne, propriétaire du Studio d’art Shuffle, s’inspire de la nature pour créer. On l’aperçoit ici alors qu’elle taille un crayon de bois.

Du matériel artistique écoresponsable et un approvisionnement éthique, voilà ce que propose le Studio d’art Shuffle. L’entreprise créée par Cynthia Tellier-Champagne est unique en son genre au Canada et est basée à Sawyerville.

L’idée lui est venue, à la suite de ses études, alors qu’elle prenait un moment d’arrêt pour réfléchir à ce qu’elle voulait faire. « Ça m’a donné le temps de faire les changements que je voulais au niveau de ma consommation écoresponsable. » Elle a entrepris plusieurs modifications dans son mode de vie et dans son alimentation. Toutefois, elle a réalisé que du côté artistique, les matériaux utilisés ne correspondaient pas à ce mode de vie. « Dans ma pratique artistique, je continuais d’utiliser des produits vraiment emballés et toxiques, le genre de produits que tu ne peux même pas utiliser dans la maison, comme des fixatifs à pastel où tu dois aller dehors pour les utiliser. À un moment donné, ça n’avait plus de cohérence dans ma vie. » Elle s’est donc mise à chercher des alternatives pour finalement revenir à la base, aux méthodes utilisées avant l’industrialisation. Elle y a découvert diverses techniques pour fabriquer des matériaux d’art à base de plantes et de minéraux. Son objectif était de trouver des articles plus naturels et sans danger pour les enfants.

De passionnée à entrepreneure

« J’avais envie de partager ça avec les gens, je n’avais vraiment pas envie de garder ça pour moi. Je sentais aussi qu’il ne se passait pas grand-chose, j’avais vraiment envie de participer à ce changement, d’éduquer. » C’est dans cet état d’esprit que l’artiste a décidé d’ouvrir sa boutique. Pour elle, ce n’est pas seulement vendre des produits, mais aussi éduquer les gens. Elle veut faire redécouvrir des techniques existantes, mais aussi d’autres qui sont innovées par le bien de ses ateliers et de son blogue sur le site internet où elle y propose des recettes. Le but est de fabriquer le matériel désiré dans la quantité nécessaire pour éviter la surconsommation. La majorité des articles sont vendus dans des emballages compostables, ce qui diminue le niveau de déchets produits.

Des produits pour tous les goûts

« C’est vraiment une boutique qui essaie d’aller marier tout ce qui est plantes, produits doux pour la santé, mais pour les loisirs créatifs, l’artisanat, les bébés, les enfants, le bureau et les artistes professionnels », explique Cynthia Tellier-Champagne. Plusieurs gammes d’articles et de matériaux sont offertes. L’une d’elles est pour les artistes professionnels ou quiconque qui désire créer. Des pigments naturels pour que les gens fabriquent leurs couleurs. Elle y propose des huiles, des solvants naturels, des liants végétaux et des épaississants à base de minéraux. L’intention est de remplacer tout ce qui chimiquement peut compléter la coloration pour en arriver au résultat final. « On va avoir aussi tout ce qui est accessoires, des pinceaux, des contenants réutilisables et des pots. On s’arrange pour miser sur, est-ce que c’est essentiel ou est-ce que c’est juste un cossin qui va nous faire consommer inutilement », ajoute-t-elle. Pour cette gamme de produits, Mme Tellier-Champagne travaille en collaboration avec des artisans québécois afin d’avoir un maximum de produits d’ici.

Dans la boutique, elle y propose une gamme pour enfants où l’objectif est la réutilisation et des produits sans danger. Des crayons et des peintures rechargeables, des colorants naturels et comestibles à base de fruits et de légumes. « Quand on jette le crayon, il est encore bon, il n’a juste plus d’encre dedans. C’est désolant. Des peintures rechargeables aussi. Quand la couleur bleue est finie, on n’est pas obligé de se débarrasser de la palette ou d’acheter une autre palette au complet parce qu’il manque une couleur. » C’est dans cette optique que l’entrepreneure a soigneusement sélectionné ses matériaux.

Pour les écoliers et les professionnels, elle mise aussi sur la réutilisation. Des cahiers de notes rechargeables, des surligneurs en bois, des crayons permanents rechargeables. Le but est de trouver des moyens pour que les produits durent plus longtemps pour éviter de constamment avoir à racheter. L’artiste propose également une sélection de livres qui expliquent la fabrication de matériaux, des livres d’inspiration et de décorations au naturel.
Pour partager ses découvertes et son savoir, elle a d’abord ouvert une boutique en ligne. Elle participe également à divers salons d’artisanat et événements à raison d’une fois par mois. Elle possède quelques points de vente dans des boutiques pour enfants, mais aussi via d’autres artistes, en plus d’avoir une formule pour les professionnels, les organismes et les professeurs qui préfèrent s’approvisionner en plus grande quantité.

Toujours en quête de travailler dans le respect de la nature, Cynthia Tellier-Champagne utilise principalement des ingrédients locaux. « Pour l’instant, étant sur une ferme, je fais de la cueillette sauvage. À partir de l’année prochaine, on va aussi faire de la culture de plantes tinctoriales. Ce qui est merveilleux dans le paysage québécois, c’est qu’il y a vraiment une belle panoplie de plantes tinctoriales sauvages. » Puisque certaines teintes ne se retrouvent pas au Québec, elle doit les importer, mais elle prend tout de même le temps de bien choisir les entreprises pour s’assurer que toutes ses valeurs sont respectées.

La tête remplie de projets

L’artiste ne compte pas s’arrêter là. Elle prévoit agrandir son atelier et sa boutique pour offrir l’opportunité aux clients de venir choisir leurs produits. Elle veut également donner des ateliers et développer des résidences artistiques qui vont se dérouler sur plusieurs jours. Elle aimerait organiser diverses activités créatives en nature, sur sa terre qui lui sert de muse.

Passion et détermination : Centre équestre Équilibre

Nous apercevons Anne Grimard et Martin Bernier, propriétaires du Centre équestre Équilibre à Dudswell.

Reconnu à l’échelle nationale, le Centre équestre Équilibre de Dudswell offre des formations dès le plus jeune âge pour les passionnés des chevaux. Spécialisé dans le concours complet d’équitation (CCÉ), le centre tend à se démarquer à l’international par la qualité de ses parcours, de ses chevaux et de ses athlètes.

Anne Grimard et Martin Bernier, propriétaires du centre, sont installés à Dudswell depuis près de quatre ans. Ils se sont rencontrés par l’entremise du fils de ce dernier qui suivait alors des cours avec Mme Grimard dans le cadre du programme sports-études de l’école secondaire Le Salésien. Voyant le potentiel de la terre de M. Bernier, le couple a pris la décision d’y déménager le centre pour pouvoir l’agrandir et y accueillir des concours.

Se démarquer à l’échelle nationale
Le CCÉ est un sport qui regroupe en une seule discipline trois épreuves distinctes. Il y a le saut d’obstacles, le dressage et le cross-country. C’est pourquoi ceux qui y participent sont considérés comme des triathlètes. C’est l’une des rares disciplines qui se pratique encore dans les champs. Ce type de concours était à l’origine créé pour tester les capacités des chevaux de l’armée et comprenait sept épreuves, explique M. Bernier.

Les propriétaires affirment se démarquer par la qualité de leur terrain. Le plus de dénivellation possible tout en ayant des plateaux pour galoper, des passages dans les bois et des parcours qui changent à chaque compétition. Très peu de centres équestres au Québec peuvent offrir tous ces aspects dont possède le Centre Équilibre. Plusieurs arbres sont plantés chaque année afin de créer des parcours différents au niveau du cross-country.
Tous leurs circuits sont soigneusement réfléchis et montés. Ils n’hésitent pas à se rendre à l’extérieur du pays pour aller chercher des collaborateurs afin d’être assistés dans la conception des parcours.

Mme Grimard affirme que les terrains sont bien aménagés pour que les athlètes puissent travailler à l’extérieur tout au long de l’année. « D’avoir une track en rond avec des vallons pour entraîner les chevaux en tout temps dans l’année. Le footing est toujours correct, ça vaut de l’or. L’hiver, on l’ouvre, alors les chevaux continuent à travailler là-dedans tout l’hiver, ce qui fait qu’on a vraiment une longueur d’avance au printemps parce qu’on a pu travailler le cardio et l’équilibre. »

Les chevaux
Le couple fait tout le nécessaire pour avoir les meilleures races de chevaux possible pour leurs athlètes qui performent lors des concours. Ils ont au total un peu plus de 50 chevaux dans l’écurie. Une trentaine leur appartiennent et les autres sont pensionnaires, mais tous sont traités aux petits soins. Pour le futur, ils aimeraient aller jusqu’en Europe, chercher différentes races afin d’améliorer la qualité et la performance.

Passionnés depuis l’enfance

Ayant passé une partie de son enfance sur la ferme de son oncle et ayant un grand-père qui était éleveur de chevaux, M. Bernier est un passionné depuis très jeune. Quand il a acheté sa terre, il y faisait un élevage d’Angus noir pur-sang. Cowboy dans l’âme, il travaillait avec ses vaches à dos de cheval. « À cheval, tout se faisait très bien, calmement. »

De son côté, Mme Grimard a grandi à la ville dans une famille de musiciens, mais dès 7 ans, elle a su que son futur serait aux côtés des chevaux. Elle a démarré sa petite entreprise à l’adolescence en proposant des cours et des balades en calèche dans les cabanes à sucre et lors des mariages. « J’ai passé dans le journal quand j’étais jeune et le titre était La patronne de 13 ans ! », mentionne-t-elle amusée.

À eux deux, ils font presque tout sur la terre. L’entretien, la formation, l’organisation des concours et la création des parcours. « On est des passionnés, on aime ça. Peut-être un peu trop ! », mentionne en riant, M. Bernier.

Reconnaissance
Leur travail, leur détermination et celle de leurs élèves ont valu au Centre équestre Équilibre diverses distinctions. Ils ont notamment reçu le prix de la meilleure équipe de concours complet au Québec remis par l’Association canadienne de concours complet du Québec (ACCC-Q) ainsi que le prix Aramis du meilleur concours national au Québec 2018 remis par Cheval Québec.

Dans un futur proche, le couple a plusieurs projets en tête pour le centre. L’agrandissement des bâtiments, l’importation de chevaux de l’Europe et le développement des concours à l’international. Ils songent même à ajouter d’autres concours puisqu’il y a un autre niveau qu’ils aimeraient offrir.

« Plus on va monter les niveaux, plus on va avoir des gens de l’extérieur qui n’auront, entre guillemets, pas le choix de venir parce qu’ils ont besoin de ce concours pour les qualifications », explique Mme Grimard.

Canterbury Church: Community building

In front of the newly restored stained glass windows are the Canterbury Center committee members (left to right): Christian Veilleux, Tony De Melo, Gilles Gaulin, Candy Coleman, Ed Pedersen, and Bobby Jacklin, with John Mackley of the Bury Historical and Heritage Society.

They scaled the 55-foot tower, broke a hole into the floor of the bell chamber, and climbed in.

And there, atop the little Christ Church Canterbury, Gilles Gaulin, Steven Aulis, Ed Pedersen and Tony De Melo discovered an amazing bell. “To see the immensity of it!” said Pedersen. It was three feet across, five feet tall, and some three inches thick in places. Aulis said 6-inch beams support it.
The bell was installed in 1896 when the church was built. Later, its chamber windows were boarded over. It hasn’t rung in decades.

The four men are volunteers for the Canterbury Center Committee of the Bury Historical and Heritage Society. Their discovery in late September was the climax of a four-year marathon to repair and restore the distinctive church with its flying buttresses. It is situated at the corner of Route 214 and Canterbury Road.

“In 2015, the Society bought the church from the Anglican diocese for $1 on the condition that we use and repair and maintain it,” said Candy Coleman, member of the six-person committee.

Supported by other volunteers, the group raised funds by organizing a series of community events: flea markets, concerts, community suppers, and public markets. The idea was to open the new cultural center to the community and visitors. “We had good foot traffic,” she said. “It’s a little church in the middle of nowhere. Lots of time you have small churches, people drive by, but they’re never open.”

The idea was also to raise funds. And they did. They raised $70,000, with no grants or governmental help. Some was from an anonymous benefactor. The rest was donations from far and wide, from people whose families had once lived in the Canterbury area.

Then, the renovations. The foundation had rotted, so in 2018 they constructed a cement slab foundation beside the original site and moved the building onto it.

They also sent its three stained glass windows to Hugo Baillargeon, a stained glass artisan in Verdun, for restoration. In 1922, the windows had been created by the N.T. Lyon Company in Toronto, known for their “extremely high quality,” work. Baillargeon recommended new window frames be built for them.

Carpenter-craftsman Steven Aulis built the frames. He also re-built the Gothic front door from old floorboards, repaired many of the buttresses, re-built the cross atop the tower, and is now building new louvered windows for the tower.

Other achievements were new electricity, heating, a ditch and a culvert. Landscaping was done by Gilles Gaulin, Steven Aulis and Peter Lupi. And there’s more to do, said Coleman. More repairs, more landscaping. Plans are to paint the church in its original colours: white with green trim. “We want the church to reflect its authenticity, its heritage.”

“Thank you to the volunteers, in capital, huge dark font!,” she said. “There are a lot of little jobs, and it’s not really something you see, but it all adds up. Little unsung-hero work. It’s a big thank you to everyone who pitches in and helps out. There are only six of us on the committee. Without all the other volunteers, we’d be burned out!”

“The fact that it has happened is not an accident; it’s a result of people working together. People who are inspired and supportive of the whole project. Without the community, it wouldn’t have happened,” said Pederson.
“Our vision for the future is that the church will be an historical site and a center that will keep going, that someone will take over for us. That it will be there for another 100 years. The Historical Society has done so much already, it almost cries out, ‘I’m important now!’.”

And when will the Canterbury bell ring again? The weekend of August 2nd, 2020, suggested Pedersen. That’s when the Canterbury Committee plans to organize a celebration of the revitalized Canterbury Center. And that’s when the louvered windows will be installed, so the bell can be heard in all its glory.

L’église de Canterbury : construire une communauté

Ed Pedersen et Gilles Gaulin dans la chambre campanaire au sommet de l’église Christ Church de Canterbury. Afin de découvrir l’énorme cloche, ils ont bravé « 100 ans de mouches mortes », a dit Tony De Melo.

Ils ont escaladé la tour de 55 pieds, percé un trou dans le plancher de la chambre campanaire et ont grimpé à l’intérieur.

Et là-haut, au sommet de la petite église Christ Church de Canterbury, Gilles Gaulin, Steven Aulis, Ed Pedersen et Tony De Melo ont découvert une cloche étonnante. « Pour voir l’immensité de cela ! », a déclaré M. Pedersen. Elle mesurait trois pieds de large, cinq pieds de haut et quelque trois pouces d’épaisseur à certains endroits. M. Aulis a dit que des poutres de 6 pouces la soutiennent.

La cloche a été installée en 1896 lors de la construction de l’église. Puis, les fenêtres de la chambre campanaire ont été fermées. La cloche n’a pas sonné durant plusieurs décennies.

Les quatre hommes sont des bénévoles du comité du Centre Canterbury de la Société d’histoire et du patrimoine de Bury. Leur découverte à la fin de septembre a été le point culminant d’un marathon de quatre ans visant à réparer et à restaurer cette église très particulière avec ses arcs-boutants, qui est située à l’intersection de la route 214 et du chemin de Canterbury.
« En 2015, la Société a acheté l’église du diocèse anglican pour la somme de un dollar à la condition que nous l’utilisions, que nous la réparions et que nous l’entretenions », a déclaré Candy Coleman, membre du comité composé de six personnes.

Appuyé par d’autres bénévoles, le groupe a recueilli des fonds en organisant une série d’événements communautaires : marchés aux puces, concerts, soupers communautaires et marchés publics. Le projet était d’ouvrir le nouveau Centre culturel à la communauté et aux visiteurs. « Nous avions un bon trafic piétonnier », a-t-elle déclaré. « C’est une petite église au milieu de nulle part. La plupart du temps, vous avez de petites églises, des gens passent, mais elles ne sont jamais ouvertes. »

L’intention était aussi d’amasser des fonds et ils l’ont fait. Ils ont recueilli 70 000 $, sans subvention ni aide gouvernementale. Un certain montant a été offert par un bienfaiteur anonyme. Le reste a été constitué de dons provenant de partout, de personnes dont les familles vivaient autrefois dans la région de Canterbury.

Ensuite, les rénovations. La fondation avait pourri, alors en 2018, ils ont construit une fondation en dalle de ciment à côté du site d’origine et y ont installé le bâtiment.

Ils ont également fait restaurer ses trois vitraux par Hugo Baillargeon, un artisan du vitrail de Verdun. En 1922, les fenêtres avaient été créées par N.T. Lyon Co. de Toronto, une entreprise réputée pour son travail de très haute qualité. M. Baillargeon a recommandé la construction de nouveaux cadrages de fenêtre pour les vitraux.

Le charpentier-artisan Steven Aulis a construit les cadrages. Il a également reconstruit la porte d’entrée gothique à partir de vieux planchers, réparé de nombreux contreforts, reconstruit la croix au sommet de la tour, et il construit présentement de nouvelles fenêtres à persiennes pour la tour.
Les autres réalisations ont été la remise à neuf de l’électricité, du chauffage, un fossé et un ponceau. Un aménagement par Gilles Gaulin, Steven Aulis et Peter Lupi. Et il y a encore beaucoup à faire, dit Mme Coleman. Il est prévu de peindre l’église dans ses couleurs d’origine en blanc avec bordure verte. « Nous voulons que l’église reflète son authenticité, son patrimoine. »

« Un merci aux bénévoles écrit en immenses lettres majuscules ! », a-t-elle déclaré. « Il y a beaucoup de petits boulots et ce n’est pas vraiment quelque chose que vous voyez, mais tout s’additionne. C’est du petit travail de héros méconnus. Un grand merci à tous ceux et celles qui participent et aident. Nous ne sommes que six dans le comité. Sans tous les bénévoles, nous serions épuisés ! »

« Le fait que cela se soit réalisé n’est pas un accident; c’est le résultat du travail de gens qui collaborent ensemble. Des gens qui sont inspirés et qui appuient l’ensemble du projet. Sans la communauté, cela ne se serait pas produit, » a déclaré M. Pedersen.

« Notre vision de l’avenir est que l’église sera un site historique et un centre qui continueront de fonctionner, que quelqu’un prendra la relève pour nous. Que ce sera là pour encore 100 ans ! La Société historique a déjà tellement fait qu’elle crie presque : “je suis importante maintenant !” »

Et quand la cloche de Canterbury sonnera-t-elle à nouveau ? La fin de semaine du 2 août 2020, a suggéré M. Pedersen. C’est à ce moment-là que le comité de Canterbury songe à organiser une célébration du Centre de Canterbury revitalisé. Et c’est à ce moment-là que les fenêtres à persiennes seront installées afin que la cloche puisse être entendue dans toute sa splendeur.

©2024 Journal Le Haut-Saint-François