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Crise des médias : Soutenir les médias communautaires pour l’avenir de l’information

CPS Média, représentant l’Association des médias écrits communautaires du Québec (AMECQ) et la Fédération des télévisions communautaires autonomes du Québec (FTCAQ), a rencontré ce jeudi les porte-paroles en matière de culture et de communication des partis d’opposition à l’Assemblée nationale, ainsi que le Secrétariat à la communication gouvernementale et l’ensemble des directions des communications des ministères, afin de les sensibiliser sur l’importance de soutenir les médias communautaires, qui traversent une crise sans précédent exacerbée par la domination des géants du web qui accaparent les revenus publicitaires.
Depuis 1989, CPS Média s’est affirmé comme une entreprise spécialisée dans la publicité, la commandite et le recrutement, ayant établi ses racines à Saint-Sauveur dans les Laurentides. Forte de son expérience, elle représente avec fierté plus de 100 000 professionnels, d’ordres professionnels et d’associations à travers le Québec. Depuis l’an 2000, CPS Média s’est engagé à représenter et soutenir les médias communautaires.
« En 1995, le gouvernement du Québec a adopté un énoncé de politique, afin que les ministères soient tenus d’investir 4 % de leurs budgets publicitaires dans les médias communautaires. En 2022-2023, les journaux et les télévisions communautaires ont reçu aussi peu que 0,2 % et 1,4 % respectivement. Il est impératif de revoir cette règle, qui ne répond plus à notre réalité en 2024, et qu’il y ait un rééquilibrage et une augmentation des investissements gouvernementaux dans les médias communautaires », a affirmé Jean Thibault, président de CPS Média.
« Les récentes coupures dans les médias privés et publics font en sorte qu’aujourd’hui, les médias communautaires sont parfois les seules sources d’information en région. Nos médias communautaires ont maintenant un poids médiatique plus important qu’il y a 30 ans et cette réalité devrait se refléter dans les investissements publicitaires du gouvernement », a poursuivi Amélie Hinse, directrice générale de la FTCAQ.
« Il est encore possible de croire à un Québec où les médias écrits communautaires seront considérés comme des acteurs incontournables de l’information locale et régionale. Pour ce faire, ils doivent absolument compter sur l’achat substantiel de publicité par le gouvernement du Québec », a renchéri Yvan Noé Girouard, directeur général de l’AMECQ.
« La survie des médias communautaires au Québec dépend de mesures concrètes et immédiates. Nous en appelons à l’action de tous les acteurs impliqués, des ministères aux organismes et sociétés d’État, pour allouer un minimum de 4 % des budgets publicitaires à chaque catégorie de média communautaire, aux journaux, aux télévisions et aux radios. Cette démarche est non seulement nécessaire, mais essentielle pour préserver la diversité médiatique et assurer un accès équitable à l’information pour tous les Québécois. Sans ce changement, leur disparition se poursuivra », a conclu Maxime Caouette, gestionnaire de compte chez CPS Média.

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Lettre aux citoyens de Westbury

Où est la transparence comme citoyen ? Comment ne pas réagir après les assemblées de septembre, octobre et novembre 2023 ? Pour ne citer que celles-là : ou bien les citoyens ne reçoivent pas de réponse à leurs questions, ou bien elles sont détournées ou ce sont des chemins sans réponse. Il n’y a carrément pas de période de questions d’inscrites à l’ordre du jour ! De plus, c’est presque devenu une obsession d’utiliser les termes «harcèlement», «intimidation» et de faire parvenir des lettres d’avocat au lieu d’utiliser le dialogue ou encore de demander à tort la protection de la police lors d’assemblées.
Le 5 septembre, les citoyens ont soulevé leurs inquiétudes face à la saison hivernale qui approchait et qu’aucun n’affichage n’avait été fait pour remplacer les 2 employés (l’un absent depuis le printemps et l’autre ayant signifié son départ imminent au cours du mois d’août), notre maire a répondu évasivement en disant que c’était la première écho qu’il en avait et que, de toute façon, ce dernier camionneur était toujours en poste. À cette même assemblée, notre maire a refusé de répondre aux questions de 2 citoyens, qui sont aussi des entrepreneurs, au sujet de contrats octroyés. Le maire les a enjoints de ne plus poser de questions lors d’assemblée du Conseil. Pourquoi leur avoir fait parvenir des lettres d’avocat par la suite ? Ils auraient été moins coûteux de les convoquer et leur expliquer les procédures à suivre pour obtenir des réponses. Pourquoi ne pas avoir pris la voie du dialogue ? Est-il possible que lorsqu’une personne n’a pas soumissionné, elle garde le droit de poser des questions comme n’importe quel citoyen lors d’assemblée ? Le 16 octobre, les citoyens questionnent à nouveau à savoir si l’affichage a été fait pour remplacer le ou les camionneurs manquants. Cela n’avait pas été fait et le conseil est demeuré évasif sur le nombre de camionneurs à remplacer. Celui-ci se contente de dire que cela ne nous regarde pas. Pourquoi ne pas avoir dirigé les questions vers notre directrice, responsable des employés municipaux ? On semble vouloir demeurer muet sur le sujet. De plus, il nous a été formellement interdit d’adresser la parole à un employé municipal, et nous n’avons jamais su pourquoi l’envoi de lettres d’avocat à Ménard et Nadeau. Pas de réponses, réponses évasives.
Pourquoi avoir fait parvenir un communiqué aux citoyens intitulés Tolérance 0 et stop aux incivilités en date du 10 octobre ? On nous dit que c’était un simple rappel sans plus. Le conseil semble oublier qui sont les véritables patrons : les citoyens !
Lors de cette assemblée, notre directrice générale s’était placée derrière un paravent afin de ne pas être vue du public. Je considère que cette façon de faire est un manque flagrant de respect. Monsieur Shane Coates s’est levé et a demandé la démission du maire et de la directrice et c’est en guise d’appui que la plupart des citoyens présents se sont levés ! Notre maire a alors signifié qu’il n’avait pas l’intention de démissionner et a suspendu l’assemblée pour 15 minutes. Finalement, il a fait venir la police. Pourquoi ? Aucune menace n’a été proférée, tout a été dit de façon très polie. Pourquoi a-t-il peur du dialogue ? Il est sur la défensive, il a peur de débordements.
Revenons sur le communiqué Tolérance 0 et stop aux incivilités. Ce placardage de la salle municipale à répétition est un affront aux citoyens. Je suis convaincu que la plupart d’eux sont courtois et respectueux. Ils ne veulent que des réponses. Je refuse de croire que tout cela a pris une telle ampleur. Pourquoi tout ce qui est dit est perçu comme une menace ?
Le 24 octobre, l’on se retrouve en assemblée extraordinaire sur le déneigement. 10 minutes d’assemblée. Aucune période de questions à l’ordre du jour. Ils ont justifié leur choix selon une supposée urgence. Donc, ils ont fait des appels d’offres ciblés et comme on a eu qu’un seul soumissionnaire, ils ont octroyé le déneigement à l’entreprise Betts pour 80 000 $. Proposition acceptée à l’arraché 4 contre 2, et notre directrice est toujours invisible derrière son paravent ! Les citoyens ont été bâillonnés.
Finalement, l’on se retrouve à l’assemblée régulière du 6 novembre. Le contrat est octroyé à Betts pour le déneigement de novembre et décembre 2023 au montant de 80 000 $ ! À la question si ce dernier utilisera sa machinerie, la réponse est non. C’est la machinerie de la municipalité qui sera utilisée. En fait, il fournira 2 employés pour le temps du déneigement de 60 jours pour 80 000 $. C’est épouvantable ! À savoir si les entreprises Ménard et Nadeau faisaient partie des entreprises ciblées pour les soumissions, la réponse est non. Pourquoi lors de l’assemblée extraordinaire du 24 octobre, il n’y avait pas de période de questions à l’ordre du jour alors que la loi le prévoit ? La directrice générale et greffière a le devoir de préparer les ordres du jour des assemblées en suivant la règlementation. Cela a-t-il été fait sciemment dans le but de nous museler ? Madame la directrice était toujours positionnée derrière ce fameux paravent cachant la vue d’une partie de la table du Conseil. Cela donne une bien mauvaise image de notre municipalité.
Fernand Poulin, citoyen de Westbury

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Insultes anonymes aux élus et citoyens du Canton de Westbury

Au début du mois de décembre, les citoyens du Canton de Westbury ont tous reçu un … appelons-le « communiqué anonyme » qui valorise l’importance de la mairie ainsi que l’administration du Canton de Westbury tout en abaissant l’importance du rôle de nos conseillères et conseillers municipaux. Les auteurs n’ont pas eu le courage de signer ce communiqué qui insulte nos élus et les citoyens du Haut Saint-François.
En effet, les auteurs écrivent, et je cite : « Présentement, la rémunération des élus est un miroir de leurs facultés à gérer une institution municipale. Une culture générale plus élargie et un niveau d’éducation plus adéquat sont généralement recherchés dans le monde moderne actuel. »
Dans ces propos, les auteurs écrivent noir sur blanc que plus tu as un gros salaire, plus tu es intelligent, ceci est une insulte flagrante envers tous les élus des petites municipalités rurales du Québec qui effectuent leur travail bien plus par conviction de rendre service à leurs communautés que pour la rémunération. C’est aussi une insulte pour nous tous, puisque selon l’Institut de la statistique du Québec, l’indice de développement économique du Haut-Saint-François est nettement inférieur à la moyenne du Québec. Donc, selon les auteurs, nous sommes moins intelligents que les gens de Montréal et de Québec et de nos voisins du Val-Saint-François. Ah oui, j’allais oublier, nous sommes aussi des arrières selon eux, puisque nous n’avons pas ce qui est « (…) recherché dans le monde moderne actuel ».
Si nous suivons la ligne de pensée des auteurs du communiqué, je dirais que les auteurs sont trop payés pour leur niveau d’intelligence et de courage, eux qui se cachent sous l’anonymat. En écrivant ce communiqué, les auteurs nous ont clairement indiqué leurs mépris envers nous tous et ils ajoutent l’insulte à l’injure en pensant que nous ne sommes pas assez intelligents pour deviner qui ils sont.

Sylvain Hébert
Citoyen du Canton de Westbury

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Bonne retraite Pierre

Pierre Hébert aborde sa retraite. Il laisse entre bonnes mains le Journal Le Haut-Saint-François. Il a toujours pris à cœur les intérêts de la région et de son personnel. Il s’est dévoué pendant 32 ans à informer la population sur des décisions majeures, comme Valoris et d’autres manifestations d’humanisme telle une visite du père Noël dans une municipalité.
Pierre m’a invité à partager sa passion en ajoutant mon vocabulaire au sien dans les pages de ce quinzomadaire. (Comme il détestait ça quand j’utilisais ce genre de grands mots pour désigner le bimensuel !) Il connaissait mon enthousiasme pour la MRC. J’avais déjà siégé sur le C. A. du Journal. Et pour contrer le roulement du personnel, il souhaitait un «steady».
J’ai découvert, en Pierre, un homme d’équipe. Les relations instaurées entre le secrétariat, le secteur des ventes et celui de l’infographie coulaient de source. Jamais un mot plus haut que l’autre ! Les tâches et les objectifs étaient clairement définis. Ses bons mots nous encourageaient ou nous félicitaient. « Puis des textes courts et un vocabulaire que toute la population pouvait comprendre », me répétait-il souvent.
Pierre avait les portes de tous les intervenants de la MRC grandes ouvertes. Les politiciens et tous les dirigeants d’organismes le recevaient avec plaisir. Ses propos, quelques fois critiques, étaient appréciés de tous. Il portait la même attention à tous les secteurs d’activités de la MRC, de l’économie au développement communautaire et socioculturel en passant par le portrait de gens d’intérêts. Le dynamisme régional, il en rendait compte dans la sélection des articles à paraître.
Sous sa gouverne, le Journal a reçu de nombreuses récompenses de la part de l’Association des médias écrits du Québec, entre autres. Esthétique, pertinence et profondeur de la nouvelle et combien d’autres prix se sont ajoutés au fil des ans à la mosaïque des gratifications exposées sur les murs de notre local !
Tu as mérité ta retraite. Tu as su garder la population en contact avec le quotidien de la MRC en publiant régulièrement le Journal. Ton apport est difficile à mesurer. Sois certain que tous ces articles ont fait croître notre région. J’en témoigne avec fierté.
Tu me disais dernièrement que tu laisses le Journal en bonne santé. Tu ajoutais qu’il se trouve entre les mains d’une personne qualifiée en qui tu as « mis toute ta complaisance », comme le résume le proverbe.
Bonne retraite !
Jean-Claude Vézina, compère et comparse

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Merci, Pierre Hébert

Il y a 36 ans, soit le 30 avril 1987, avait lieu le lancement officiel du premier numéro du Journal Le Haut-Saint-François. Ces 32 dernières années, Pierre Hébert en a assuré la direction.
En quelques lignes, je tiens à dire merci, au nom de la population de la MRC, à celui qui a pris sa retraite en décembre. Oui, un gros merci, Pierre, pour ta disponibilité, pour ta rigueur journalistique, ainsi que pour ton dévouement à rendre, peu importe les jours de la semaine, le journal présent aux événements et aux débats de nos communautés.
Bravo aussi pour avoir su diriger adroitement un journal communautaire dans un temps où il est difficile pour les médias de demeurer concurrentiels face au nouveau monde des cellulaires.
Je te souhaite une retraite fort méritée ! Et bon succès à la nouvelle directrice, Stéphanie Paquet.
Jean-Pierre Patry, membre-fondateur et premier directeur du Journal Le Haut-Saint-François

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Soirées reconnaisance : merci à nos précieux collaborateurs !

Depuis 15 ans, déjà, treize municipalités de notre MRC qui appartiennent au territoire du Centre de services scolaire des Hauts-Cantons ainsi que les Caisses Desjardins se sont regroupées autour de notre école publique, la Cité-école Louis-Saint-Laurent. Ensemble, à la suite de plusieurs rencontres, nous voulions pallier le décrochage scolaire qui sévissait de manière endémique à notre seule école publique francophone et développer le sentiment d’appartenance des jeunes à leur ville ou village. Pour l’ensemble des années, vos deux institutions avez investi plus de 340 000 $ afin d’encourager la persévérance scolaire et la diplomation de nos jeunes. Nous sommes ainsi la seule institution publique du Québec à bénéficier d’une telle générosité et d’un tel engagement. Veuillez nous croire, ensemble, nous avons changé la donne : les faits parlent d’eux-mêmes !
Ce fut et c’est toujours un succès lorsqu’on considère les faits. Nous sommes passés d’un taux de décrochage de plus de 40 % à moins de 10 % en 15 ans. Comment tout cela s’explique-t-t-il ? Par de multiples facteurs, oui ! Un de ces facteurs est le fait que nos 13 municipalités et Desjardins ont bien voulu nous rencontrer à la fin des années 2000 afin de négocier un partenariat qui récompenserait financièrement nos élèves diplômés ou qualifiés par le ministère de l’Éducation. Nous avons de quoi être fiers jeunes et adultes : tout près de 1 800 élèves ont pu bénéficier de ce projet novateur, les bourses reconnaissance, toujours un véritable succès ! De plus, cette reconnaissance se célèbre chaque année dans chacune de nos municipalités, sous la présidence des maires et mairesses, conseillers, conseillères, représentants de Desjardins, parents, jeunes et amis à l’hôtel de ville ou la salle communautaire de leur milieu.
Vous, nos deux institutions, avez collaboré fortement à la persévérance de nos jeunes et au développement du sentiment d’appartenance citoyenne, au bénévolat et à l’implication de nos collègues enseignants lors de la remise des bulletins dans certaines communautés sur une période de sept ans. Nous apprécions encore et toujours votre présence, maires et conseillers, lors de l’assermentation de nos jeunes représentants au sein du Parlement de la Cité. Nos jeunes découvrent ainsi ce qu’est une municipalité ou une caisse Desjardins. Quel beau gage d’avenir !
Merci d’être demeurés fidèles, comme nous, à nos engagements respectifs et récurrents depuis de 2008-2009. Vous avez développé, avec nous, pour nos jeunes, un réel sentiment d’appartenance tant pour notre école secondaire publique que pour celui de chaque communauté. Du fond du cœur, tous les citoyens adultes et jeunes citoyens de chacune de nos communautés ainsi que l’équipe de la Cité-école, désirons partager avec vous, Desjardins et représentants municipaux, toute notre gratitude et notre entière reconnaissance !
Renée-Claude Leroux et Charles Labrie

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Lettre ouverte publiée dans les médias écrits communautaires : Les journaux communautaires nesont-ils utiles qu’en temps de crise ?

Monsieur le ministre,
La publicité émise par le Gouvernement du Québec dans les médias écrits communautaires est quasi inexistante, et cela met en péril la survie de plusieurs d’entre eux. Pourtant, lors de la pandémie, il était crucial pour le Gouvernement, notamment pour le ministère de la Santé et des Services sociaux, de faire publier ses messages dans les journaux communautaires afin d’informer le plus de gens possible. Or, depuis janvier 2022, presque plus rien. Nous sommes revenus au même stade qu’avant la pandémie; les médias écrits communautaires ne reçoivent que des miettes en matière de publicité gouvernementale.
Nous avons peine à penser, monsieur le ministre, que les journaux communautaires ne sont utiles qu’en temps de crise. Mais où est donc diffusée la publicité gouvernementale ? Est-ce que tout passe par les réseaux sociaux, ces mégaentreprises américaines ? Un sondage mené en 2018 par la firme Advanis Jolicoeur démontre que le taux d’appréciation de la presse écrite communautaire est de 94 %. La fonction principale d’un média écrit communautaire est de transmettre de l’information locale ou régionale sur un territoire délimité géographiquement. Il reflète l’actualité de toute une communauté.
Le ministère de la Culture et des Communications reconnaît le rôle essentiel des médias écrits communautaires depuis fort longtemps en leur accordant une aide financière primordiale. Ce que nous souhaitons maintenant, monsieur le ministre, c’est que les différents ministères et sociétés d’État en conviennent également. À cet effet, nous vous demandons de bien vouloir nous appuyer en incitant vos collègues à donner les directives nécessaires afin que le placement de publicités gouvernementales reprenne dans les médias écrits communautaires. Nous aimerions aussi que ce même message soit transmis à la firme Cossette, l’agence officielle du Gouvernement du Québec en cette matière.
Les lecteurs de la presse écrite communautaire du Québec sont en droit d’être informés de toute annonce faite par leur gouvernement.
Veuillez agréer, monsieur le Ministre, mes cordiales salutations.
Le président de l’Association des médias écrits communautaires du Québec,
Joël Deschênes

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Qu’est-ce qu’un homme aujourd’hui ?

Nous savons que rien n’arrive pour rien dans la vie et que toutes expériences nous donnent des leçons à retenir. Cependant pourrions-nous ne plus être du mauvais côté des statistiques ? Durant la pandémie, 30% des jeunes hommes présentaient un taux de détresse psychologique élevé (J. Roy, 2022). Ironiquement, dans un monde plus connecté que jamais, les hommes se retrouvent de plus en plus isolés. Selon le sociologue Jacques Roy, de 2020 à 2022, 75% des hommes ayant un indice de détresse élevé n’ont pas reçu de services.
Que ce soit dû à l’isolement, le manque de confiance en soi ou la difficulté à gérer ses émotions, nous les hommes, avons un blocage quand vient le temps d’aller chercher de l’aide. Malgré nos différents trajets de vie et notre jeune âge, nous avons tous un point en commun, celui du silence. Nous sommes maintenant plus conscients du problème et c’est désormais à notre tour de prendre la parole.
Nous avons été socialisés à être des hommes traditionnels et hégémoniques, stigmatisés à être forts, dominants et stoïques, c’est encore une réalité aujourd’hui. On socialise les hommes à séduire ou dominer les femmes, plutôt qu’à être en relation égalitaire. Au courant des époques, les hommes ont généralement eu les meilleures positions dans leur milieu de travail, nous sommes vus comme étant plus confiants à négocier un salaire, plus rapides à saisir les opportunités, plus ouverts à valoriser nos compétences. Mais par peur de perdre la face au travail, nous sacrifions notre vie familiale. Nous passons moins de temps avec nos enfants par peur que ça impacte nos carrières. Encore en 2023, plusieurs hommes ont démontré un blocage vis-à-vis des promotions dû à leur prise de congé parental.
Cependant, quand surviennent les épreuves, on demeure vulnérable et fragile. On ne sait pas comment les encaisser et le poids au fil du temps devient de plus en plus lourd. Les hommes se suicident 3 fois plus comparativement aux femmes (J. Roy, 2022). Pour un mauvais choix, nous remettons toute notre existence en question, nous avons l’impression de ne pas mériter notre place et de ne pas être capables de nous en sortir seuls. Nous vivons une pression sociale et craignons de ne pas être à la hauteur. La honte nous empêche d’aller vers les ressources, et pourtant ces ressources nous ont aidés à nous surpasser.
Nous sommes 3 hommes qui avons utilisé des ressources et voici nos parcours.
«La perte de mon père à mes 19 ans a altéré mon cheminement de vie. J’ai passé la totalité de ma vingtaine dans un cercle vicieux de la dépression. Isolé entre mes quatre murs, je n’avais plus aucune ambition ni rêve, aucune porte de sortie. En juin 2022, presque 7 ans plus tard, je dois faire face à la rue suite à un feu de mon appartement, perte totale. Si ce feu n’était pas arrivé, je ne serais pas ici pour vous écrire ceci, donc il y a du positif dans le négatif, faut seulement vouloir le voir. J’ai profité de l’opportunité pour aller chercher de l’aide, ce qui n’aura pas été facile pour moi. Mais les services de santé mentale, le Carrefour jeunesse-emploi HSF et une travailleuse sociale m’ont accueilli, compris, et aidé. Il y aura fallu un feu pour moi, mais peut-être pas pour vous.» Michaël B.
«Je n’ai pas eu la vie facile, loin de là. Je suis passé par plusieurs épreuves telles que l’absence de figure paternelle, les traumatismes, l’échec scolaire, les difficultés d’adaptation dans la vie sociale et autres. Cette accumulation de problèmes m’a causé du tort à long terme, j’ai commencé à développer des envies suicidaires depuis mon adolescence, je négligeais complètement mes études et par la même occasion, moi-même. Un jour, j’ai reçu un appel d’une dame me proposant d’essayer les services du CJE pour me trouver un repère et une solution à ma situation. Depuis, je me suis mis en route vers un DEP en dessin de bâtiment, ce qui me motive énormément. J’ai enfin pu trouver un sujet de motivation me poussant à me surpasser et à me sortir des sentiers battus.» Kasey S.
«Le cancer a emporté ma mère en 2006. Ça m’a beaucoup affecté. Je suis entré dans un cycle infernal d’abandon des études et du travail, de consommation et de dépendances aux jeux vidéo. Je m’isolais de plus en plus et je peinais de plus en plus à garder un grand cercle social. Au début, j’ai eu un diagnostic de dépression, ensuite de trouble bipolaire et d’anxiété. Au fil des années, j’ai enfilé bon nombre de démarches avec l’aide de plusieurs intervenants et spécialistes afin de trouver des trucs pour retrouver un mode de vie saine. Grâce à ça, je suis retourné aux études et j’ai démarré ma propre entreprise.» Samuel P.
Comme vous pouvez le constater, nous avons aussi eu un bout de chemin difficile, mais avec du courage, avec la volonté d’affronter notre peur de l’inconnu, avec de l’accompagnement professionnel, nous avons réussi à nous rendre à notre but commun avec du temps et de la patience. Tout espoir n’est cependant pas perdu, car avec les années, on apprend à vivre avec les deuils et les abus. Toutefois, pour que tout ça fonctionne, il est aussi nécessaire de s’engager, de participer et d’y croire.
Donc, qu’est-ce qu’un homme aujourd’hui ? Selon nous, il s’agit d’un individu pouvant lui aussi souffrir et ayant droit de vivre des difficultés au quotidien. Un homme peut être endeuillé, traumatisé, dépendant d’une substance, souffrant d’une maladie, déçu de son parcours de vie ou se cherchant lui-même. Pour beaucoup, les ressources semblent totalement inconnues et ce que nous voulons faire, c’est démontré qu’elles existent et qu’elles sont accessibles.
Ce qui est important de se rappeler, c’est qu’on te comprend mon gars, on le sait que ce n’est pas évident, que le bonheur semble inatteignable et qu’on pense ne pouvoir jamais s’en sortir, c’est pour ça qu’on t’encourage à contacter un service près de chez toi, il y a toujours un moyen de trouver de l’aide. Tu es plus important que ce que tu peux penser, il y a toujours moyen de s’en sortir.
Nous remercions tous les autres hommes ayant participé de près ou de loin à ce projet de lettre ouverte, vos histoires nous ont touchés et sans votre participation, nous n’aurions jamais pu nous rendre aussi loin dans cette aventure.

Samuel Provencher, Kasey Statton, Michaël Bédard en collaboration avec le Carrefour jeunesse-emploi du HSF

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Elles ont sonné encore…

Le dimanche 7 mai dernier, les grosses cloches de l’église St-Louis de Westbury, aujourd’hui St-Louis-de-France, à East Angus, ont de nouveau fait entendre leur puissant concert.
C’est avec fierté que l’équipe des fêtes commémorant les 100 ans de l’église nous a fait le portrait de celles, qui depuis 1926, ont accompagné avec éclat de leurs hautes voix les moments importants de nos vies : les naissances, les mariages, les funérailles, etc.
Le clocher est doté d’un carillon Paccard de quatre cloches totalisant 8 417 livres de cuivre rouge et d’étain. Elles sont pourvues d’un système de battants rétro lancé et d’un jeu de marteaux pour tinter. Elles sont en parfaite harmonie et donnent des sons purs et moelleux.
Ayant pour devise Mes compagnes et moi avons été faites pour chanter les louanges de Dieu, la plus grosse cloche (45ʹʹ de hauteur x 56ʹʹ à la base) pèse 4 289 livres; elle donne la note ré bémol. La deuxième pèse 1 820,5 livres et donne la note sol bémol; quant à la troisième, elle pèse 1 335,5 livres et donne le son la bémol.
Ayant comme devise entre Dieu et la terre je veille, la quatrième cloche pèse 972 livres et a pour note le si bémol.
Les temps changent, direz-vous ? Pas tant… à travers les vibrations que nous transmettent encore ces mastodontes musicaux, nous vivrons toujours la joie, l’infini et l’espoir.
En harmonie avec les premières notes des cloches, les chanteurs du chœur St-Louis leur ont rendu hommage en nous interprétant Les cloches du hameau.
Merci pour ces moments inoubliables d’histoire encore présents.

Murielle Roy, Westbury

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Des fleurs pour Westbury

Bravo au conseil municipal de Westbury qui n’a pas hésité à emboîter le pas de la municipalité de Cleveland, en demandant au gouvernement du Québec d’imposer un moratoire sur l’épandage de matières résiduelles fertilisantes contenant de la biomasse avec des SPFA ou PFAS en anglais. Ces derniers sont des substances perfluoroalkyliques et polyfluoroalkyliques dont les molécules, plutôt que de se dégrader, s’accumulent dans l’environnement (contaminant éternel).
De plus, La Tribune du 16 février 2023 nous apprend que la MRC du Val-Saint-François vient de joindre le mouvement. En espérant que d’autres municipalités et MRC (incluant la nôtre) mettront elles aussi de la pression afin qu’on arrête ces épandages tant que nous n’aurons pas la certitude qu’il n’y a aucun danger pour l’environnement (nappe phréatique), notre santé et, par ricochet, la vitalité de nos milieux ruraux.
Quant à notre députée/ministre Marie-Claude Bibeau, suite à sa réponse aux journalistes de Radio-Canada sur l’importation de biosolides provenant des États-Unis, oui, je comprends qu’elle ne contrôle pas les frontières et ce qui y transige. Toutefois, à titre de ministre de l’agriculture fédérale, elle a le devoir de la protéger contre toute pratique qui peut lui être nuisible. Jusqu’à preuve du contraire, l’épandage de produits contenant des SPFA/PFAS est nuisible et, dans le doute, la seule option qui s’impose est un moratoire Pan canadien sur l’épandage de ces produits.
Considérant qu’une bonne partie des biosolides importés aboutissent directement dans son comté à Bury, je la trouve très frileuse à s’exprimer et prendre position. Maintenant, reste à savoir si elle aura la colonne pour imposer un moratoire et ainsi nous protéger contre cet autre fléau qui menace notre environnement et notre santé. Et ce, tant et aussi longtemps que des scientifiques (indépendants) ne pourront nous certifier qu’ils ne représentent plus aucun danger.

Denis Veilleux, Westbury

Opinion du lecteur

Après 35 années de loyaux services…

À la Ville de Cookshire-Eaton, je tire ma révérence pour un départ à la retraite bien mérité.
Je remercie sincèrement mes collègues de travail pour leur collaboration et leur appui. Un merci tout spécial à René Roy, qui a été, au fil des années, un exemple d’assiduité et de professionnalisme. Je remercie également les citoyens pour leur confiance ainsi que leur compréhension.
Mon sentiment d’appartenance envers la Ville de Cookshire-Eaton remonte à loin. Depuis mon arrivée dans ce beau patelin des Cantons-de-l’Est, j’ai cumulé une expérience riche et diversifiée. De commis-comptable au centre de rénovation, en passant par caissière à la Caisse Desjardins, copropriétaire du Fleuriste Cookshire, secrétaire-trésorière de la municipalité de Newport et finalement, suite aux fusions municipales, trésorière à la Ville de Cookshire-Eaton; j’ai exploré plusieurs facettes du service à la clientèle.
J’ai également eu la chance d’élever trois enfants dans ce milieu, ce qui m’a amené à m’impliquer bénévolement dans la création de la Garderie Saute-Crapaud, dans le comité d’école Saint-Camille et à la direction du Domaine de la Colline où j’ai côtoyé des gens extraordinaires.
Je tiens aussi à souligner le support de ma famille exceptionnelle pendant toutes ces années. Je suis très fière et privilégiée d’être si bien entourée.
L’honnêteté, le respect, l’écoute ainsi que l’humilité ont guidé mon travail au long des années. Je quitte avec un pincement au cœur, mais avec le sentiment du travail accompli.
Merci !
Andrée Gagnon

Opinion du lecteur

Tout le contraire d’une plainte

Monsieur Stéphane Tremblay, Président-directeur général
Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Estrie
Monsieur,
Vendredi saint 2022, première journée du long congé annuel de Pâques, en fin d’après-midi, une douleur atroce m’assaille aux pieds. En vain, je souhaite bien sûr que la nuit viendra régler le problème… Comme mon oncologue est le médecin que je vois le plus souvent par les temps qui courent, samedi matin, je décide de vérifier si un oncologue assure un service de garde pendant la fin de semaine. Eh, oui, la téléphoniste me passe le poste au 7e étage du Centre de recherche du CHUS Fleurimont où une résidente senior m’administre tout un questionnaire qu’elle soumet ensuite à son patron avant de revenir m’inviter à me rendre à l’urgence où l’on m’attend déjà, dit-elle.
Là, le temps de me rendre, médecins spécialistes, leurs résidents et autres membres de leur personnel soignant, en une demi-journée, hématologie, médecine d’urgence, infectiologie, puis, le lendemain matin, oncologie, dermatologie et, finalement, tout le personnel du 6e étage A où on m’a hospitalisé se sont rencontrés, se sont parlé, ont discuté du problème, ont recherché une solution et ont développé un début de traitements qui a fini par donner des résultats. Je ne peux passer sous silence le travail des autres membres du personnel, chargés d’appliquer l’ensemble des directives affectant le patient; je parle ici du personnel infirmier et du personnel de soutien incluant les préposés et les aides de service. Même la nutritionniste qui sert de lien entre le patient et la cuisine s’est informée auprès de moi pour savoir si les mêmes consignes en vigueur lors d’un passage antérieur dans votre établissement prévalaient toujours… Faut le faire!
Je ne voudrais pas oublier non plus le personnel de l’étage 6 B qui a pris la relève à cause de la COVID. Un malheur n’arrive jamais seul… Le dossier poursuit aujourd’hui son chemin grâce au CLSC de Weedon à qui je veux adresser les mêmes bons mots.
Je n’ai donc absolument rien à me plaindre de cette aventure « hospitalière » de Pâques 2022. Je veux seulement que tout ce beau monde sache le respect, l’admiration sans bornes et la profonde reconnaissance que je lui voue. Chapeau! Je salue bien bas toutes ces travailleuses et tous ces travailleurs professionnel(le)s de la santé.
Prenez-en soin, ils sont précieux.
Dernier détail qui m’a un peu trituré l’esprit pendant mon séjour : est-ce une bonne idée d’installer un patient atteint de cancer en façade de votre établissement à Fleurimont dans une chambre ayant vue plongeante sur… la Maison Aube-Lumière ?
Deuxième ombre au tableau : pourquoi ne pas prévoir plus de chambres privées pour les gens dont les assurances prévoient une telle éventualité ?
Dernière ombre au tableau, le temps que j’ai mis juste à trouver ne serait-ce qu’une adresse pour vous envoyer la présente. Une chatte ne retrouverait pas ses petits dans un tel organigramme…
Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes sentiments les meilleurs,
Claude-Gilles Gagné, Weedon

Opinion du lecteur

Bœuf nourri à l’herbe : Une annonce télé qui m’a fait réagir

Pendant que plusieurs fermes du Québec se tournent vers le bio, qu’elles délaissent les engrais chimiques et les pesticides. Pendant que la majorité des citoyens trient leurs déchets et fournissent des efforts de toutes sortes pour l’environnement et diminuent les produits à usage unique, je vois un mouvement opposé d’une minorité de fermes bovines.
Tous les bœufs sont nourris à l’herbe, mais pas de la même façon. On voit souvent des balles de foin rondes, carrées ou en rangées dans une enveloppe blanche (pellicule d’ensilage). Cette méthode est pratique puisqu’elle permet de canner du foin avec un certain taux d’humidité. Je comprends l’utilité de ces balles pour nourrir le bétail en hiver, mais je pense qu’il faut voir le côté sombre de ces pellicules de plastique à usage unique.
Pour les cultivateurs qui ont eu une bonne saison et qu’ils ont de l’over stock de foin et que leur silo est plein, l’option de faire quelques balles rondes est justifiable. Le problème, c’est que certaines fermes utilisent 100 % des balles rondes pour nourrir leur bétail et n’ont pas de silo de foin.
Le plastique utilisé pour enrober une balle de foin est estimé à 1 kg. Une ferme qui compte une cinquantaine de bêtes en consomme quatre par jour pendant 3 saisons et la moitié durant l’été quand les vaches sont au pâturage. Donc, pour cinquante vaches, il y a des fermes qui utilisent 1,5 tonne de plastique par année puisqu’elles n’ont pas de silo à foin.
Mais ce n’est pas tout, il faut penser au carburant pour produire ces balles rondes. L’emballeuse fonctionne sur le tracteur. Pour remplir un silo, il faut aussi un tracteur, mais beaucoup moins de temps. Quand vient le temps de se servir de ces balles, il faut les manipuler et les déballer par un premier tracteur et ensuite les mettre dans un mélangeur agricole (RTM) alimenté par un deuxième tracteur. Ça mélange environ 3 heures par jour, deux tracteurs au diésel, deux employés pour ensuite avoir le résultat équivalent de celui à la sortie d’un silo. Le mélange doit sûrement être inégal et bien différent les jours de pluie puisque tout se fait dehors et souvent le soir, à peine éclairé. Donc 1 silo pendant 45 minutes, un employé fait le même travail que deux tracteurs deux employés pendant trois heures. C’est mon observation depuis plusieurs mois que je constate. Je dois aussi vous parler du bruit de ces tracteurs qui virent 3 heures par jour, je les entends parfaitement dans mon salon ainsi que tout le voisinage.
La ville de Cookshire récupère le plastique agricole une fois par mois, c’est trois poubelles (format bac à recyclage) pleines de plastique (120 kilos) seulement pour 50 vaches. Cette matière semble pour l’instant être difficile à réutiliser.
J’essaie de comprendre pourquoi certains cultivateurs travaillent de cette façon? Le paiement d’un silo devrait être inférieur à celui du plastique et du diésel gaspillés pour le même travail ? En plus, on gagne au moins 2 heures de temps par jour pour faire autre chose et un tracteur et un employé de moins pour le même travail.
Ils choisissent jour après jour de travailler de cette façon, presque bénévolement et mettant de l’argent du côté passif au lieu d’investir dans un équipement qui lui sera du côté des actifs, économique, écologique, rapide, et sans bruit. Le salaire des employés en hausse et le diésel à deux dollars le litre, qu’est-ce que je ne comprends pas ? Déjà que l’élevage du bœuf a mauvaise réputation, il faut en plus rajouter du diésel et du plastique dans l’équation…
Il y a en a combien de fermes désuètes comme celle-là au Québec et quelle priorité devrait être mise sur ce problème de pollution ? Il y a des surtaxes pour les gens qui achètent des véhicules à essence cylindrée de 4 litres et plus. Il y a la taxe du carbone pour les industries. Pourquoi utiliser 25 litres de diésel par jour pour nourrir les vaches au lieu de 8 KW/H d’électricité pour le même travail ? Donc, 50 $ de fossile vs 0,75 $ de vert. (Calcul a 0,09 $ du KW/H pour le silo et 8 L/Heure pour la consommation du tracteur)
J’aimerais quand même souligner que ces personnes sont travaillantes et dévouées, été comme hiver, neige ou pluie, ils sont présents pour nourrir leur bétail. Je sais aussi que la majorité des cultivateurs sont de bons gestionnaires.
Nourri à l’herbe… hahaha

Dominic Fleury, Résident de Johnville

Opinion du lecteur

Autocratie et enjeu de gouvernance en municipalité rurale : le cas du Canton de Wesbury

Le 4 avril dernier, j’ai eu l’occasion d’assister à la séance du conseil municipal du Canton de Wesbury. Comme professeur-chercheur en économie agroalimentaire, je m’intéresse aux différents enjeux des municipalités rurales du Québec.
J’ai malheureusement assisté au désolant spectacle de citoyens vraisemblablement en colère qui s’exprimaient pour la plupart avec éloquence, mais qui ont été muselés dans leur droit de parole par un maire qui n’était de toute évidence pas en contrôle de la situation. D’ailleurs, par moment, la directrice générale semblait agir comme présidente de la séance du conseil et dictait au maire comment mettre fin aux questions des citoyens (voir l’enregistrement de la séance). Ayant occupé et occupant toujours des positions de leadership au sein de conseils d’administration, d’associations et d’instances universitaires, ce mélange des rôles a provoqué chez moi un profond malaise. Je dois par contre mentionner que les conseillers municipaux, eux, répondaient avec calme et de façon efficace, et m’ont semblé en pleine maîtrise de leurs dossiers.
Pour ajouter à mon malaise, le maire de Wesbury semble utiliser la voie juridique, aux frais de la municipalité, contre les élus et citoyens qui semblent lui présenter une certaine opposition sous forme de mises en demeure et d’avertissements avec menaces de représailles. L’article du journaliste Pierre Hébert dans le journal le Haut-Saint-François (28 mars 2022 -Supposée situation de conflit d’intérêts : Le conseiller Dolbec répond au maire de Wesbury) illustre cette situation. J’ai également été témoin, lors du conseil, de la rapidité avec laquelle le maire a accusé un citoyen de harcèlement, en lieu de réponse à la question inconfortable que ce dernier posait. Il y a ici matière à réflexion sur la manière de gérer les conflits.
Outre la situation à Wesbury, je m’interroge de façon plus large quant au fonctionnement des nombreuses petites municipalités rurales qui composent le Québec et notamment en Estrie. Faut-il revoir le système? Augmenter le niveau de formation des élu(e)s? Les modifications à la réglementation municipale (loi 49) vont-elles suffisamment loin? J’y vois un sujet d’étude d’intérêt. Il ne faut pas minimiser l’impact que peut avoir le bon fonctionnement d’un conseil municipal sur le développement économique et le bien-être des citoyens de nos petites municipalités rurales. Dans le cadre de précédentes études, il a été démontré que la création de 5 emplois en région rurale a un impact relatif similaire à celle de 100 emplois en grand centre urbain. Le mauvais fonctionnement associé à des enjeux de gouvernance, dans nos petites municipalités, peut donc être rapidement lourd de conséquences.

Maurice Doyon

Opinion du lecteur

Une réunion « ordinaire » à Westbury

J’avais l’impression de participer à une réunion du conseil du temps de Séraphin.
Parmi l’assemblée, un petit groupe semblait vouloir s’exprimer à leur manière ne respectant pas les procédures habituelles, soit trois (3) minutes allouées à chaque question que l’on souhaitait précise (si on veut des réponses) plutôt que des commentaires.
De plus, afin de bien mener l’assemblée, nous avions une période de questions en début de réunion et une autre vers la fin, ce qui apporta du mécontentement et de la grogne.
Le langage prétentieux, arrogant et grossier de ces participants ne permettait pas un dialogue harmonieux.

Murielle Roy, citoyenne de Westbury

Opinion du lecteur

Estrie ou Cantons-de-l’Est ?

Quels en sont les enjeux? Pourquoi tout à coup cette préoccupation pour le nom de notre région administrative après 76 ans? Que cherche-t-on vraiment ? Un débat? Un faux débat? Dépenser? Mettre des énergies sur quoi? On est à la recherche d’une cause?
Peut-être se souvenir que le nom Cantons-de-l’Est vient de la traduction littérale de l’anglais Eastern Townships.
Peut-être se souvenir que la désignation Estrie remonte à 1946 afin de se distinguer de la traduction de l’anglais. Un territoire où à cette époque, le français prend de plus en plus d’importance par la colonisation française. Il est vrai que durant tout ce temps, la région, au niveau touristique, utilise le nom Cantons-de-l’Est.
Il faut prendre en considération que notre belle région administrative compte 9 municipalités régionales de comté, 118 municipalités, toute une organisation administrative, une structure et représentation de divers ministères en référence au code géographique 05, l’Estrie. Les citoyens, citoyennes de l’Estrie se nomment Estriens, Estriennes; si la région administrative se nommait les Cantons-de-l’Est, le gentilé serait-il les Cantonnais de l’Est ?
Il faut prendre aussi en considération que le changement de nom de la région administrative aurait de nombreux impacts et d’importants coûts sur la structure administrative publique, communautaire et ses composantes; ministères, institutions, organismes aussi sur le secteur privé; entreprises, industries, commerces, etc.
Comment peut-on prétendre que l’appellation Cantons-de-l’Est serait plus attractive étant donné qu’au niveau touristique, c’est déjà l’appellation utilisée?
Comment tout à coup par le changement de nom de la région administrative tout deviendrait plus attractif? Comment tout à coup il y aurait une immigration plus massive de population venant d’ailleurs? Comment tout à coup on aurait une meilleure rétention de nos populations et surtout dans les milieux ruraux? Comment tout à coup on aurait une meilleure accessibilité Internet haute vitesse, efficace sur le territoire et dans les municipalités rurales? Comment notre belle nature, les lacs, les montagnes, les parcs du Mont-Orford, du Mont-Mégantic, nos attraits, nos festivités deviendraient tout à coup plus attractifs? Comment notre Réserve internationale de ciel étoilé deviendrait tout à coup plus étoilée? Comment la côte magnétique de Chartierville deviendrait tout à coup plus magnétique?
Il me semble que si je décide d’aller visiter des attraits en Gaspésie par exemple le Rocher-Percé, l’Île-Bonaventure, la rivière Bonaventure, j’irai voir ces attraits, peu importe l’appellation Gaspésie ou les Cantons de Gaspé.
Il semblerait plus judicieux et plus productif d’investir nos énergies et réunir toutes nos forces en Estrie sur des produits d’appel forts, de mieux faire connaître nos attraits et ce qui nous caractérise comme l’accueil chaleureux et la convivialité de la population de notre beau grand territoire.
Il semblerait plus judicieux et plus productif d’investir nos énergies et réunir toutes nos forces en Estrie pour le développement de nos communautés et le mieux-être de la population estrienne.
Danyel Bouffard, ancien organisateur communautaire dans le Haut-Saint-François

Opinion du lecteur

La bienveillance pour préserver la santé de nos proches

Il est essentiel de préserver notre liberté et nos droits : nous manifestons pour plusieurs bonnes causes. Depuis déjà plus d’un an, par bienveillance, pour nous aider les uns les autres, nous respectons les consignes sanitaires et surtout nous nous sommes fait vacciner.
Nous sommes tous et toutes « ben tannés » du masque, de ne pas pouvoir nous visiter comme bon nous semble, etc. Le seul bon truc pour hâter le moment où nous pourrons vivre normalement… est de se faire vacciner. Même si le vaccin n’est pas 100 % efficace.
Hélas, il y a des gens qui ne croient pas l’immense majorité des scientifiques, qui nient les bienfaits du vaccin et qui revendiquent un retour à la normale dès maintenant. Ce que ces gens-là revendiquent, indirectement, c’est plus de gens malades, plus d’absences dans le réseau scolaire et les hôpitaux, plus de gens à l’hôpital et aux soins intensifs, plus de morts…
Il y a eu des consignes moins efficaces que d’autres, parfois des incohérences dans les messages de la santé publique et des gouvernements. Ce ne sont pas de bonnes raisons pour empirer les problèmes en paralysant les villes sans aucune précaution, en se mêlant à des gens qui véhiculent des idées et des propos aberrants, parfois haineux, qui intimident les journalistes, etc.
Le travail des camionneurs est essentiel : c’est pour ça que 90 % se sont fait vacciner, presque le même pourcentage que dans la population en général, à quelques points près. Il n’y a actuellement aucune bonne raison (autre que médical dans de rares cas) de ne pas se faire vacciner et c’est le seul moyen de retrouver un mode de vie agréable. La question est comment convaincre ces gens réticents au vaccin, victimes de désinformation ? La désinformation peut amener des gens à croire toutes sortes de bêtises, comme on voit chez nos voisins du Sud où une minorité importante croit toujours que l’ex-président a gagné l’élection.
Alain Robert, Bury

Opinion du lecteur

Appel à la bienveillance

Je sais qu’il y a beaucoup de camionneurs qui ont pris position pour nos droits et libertés samedi denier. Peut-être que ce sera déjà terminé au moment où vous lirez ces lignes.
Je fais appel à la bienveillance si je constate qu’une personne est dans le besoin, je vais vers elle. Je suis un humain, pas un animal. J’ai la faculté de réfléchir, car peut-être que les tablettes d’épicerie seront plus vides qu’à l’habitude. Les pharmacies vont peut-être manquer de médicaments, l’essence, tout le nécessaire, dont je suis habituée de consommer !
J’ai fermé la télé, j’ai cessé d’être dans la peur. Je prends soin de ma santé mentale, je respire, je vais marcher, je fais la fête, je reprends ma vraie vie. C’est primordial. Je me tiens debout, je respecte nos différences. Je le fais pour mes enfants et mes petits-enfants.
Nous devons nous serrer les coudes tous ensemble. Aidons-nous les uns les autres.
L’essentiel est visible qu’avec les yeux du cœur.
Merci.
Céline Guay, Cookshire

Opinion du lecteur

Pas d’accord !

Mon intervention est suite à la publicité payée par l’Association de défense des producteurs forestiers parue dans l’Étincelle du 12 janvier 2022. L’association ne défend que les entrepreneurs forestiers, et ne se préoccupe pas des propriétaires forestiers qui n’ont pas un prix pour leur bois. Le Pribec, qui est l’indice des prix sur les marchés pour les scieurs au Québec, est en ce moment à environ 1 300 $ du mille pieds mesure de planche (MPMP) pour le sapin et l’épinette. Si le bois rond suivait ces prix, nous aurions beaucoup plus cher pour notre bois. Les cours à bois des usines de sciage ont été remplies en partie à cause de cette association pour la défense des entrepreneurs forestiers, qui véhicule des faussetés pour garder leurs acquis. Je n’appuie pas leur démarche ni les faussetés qu’ils répandent.
Nous n’aurons jamais un juste prix pour notre bois, sans négociation collective avec notre Syndicat des producteurs forestiers.

René Mercier, Weedon
Transporteur de bois retraité

Opinion du lecteur

Une petite vite en catimini ça vous tente ?

À la lecture de la dernière édition de notre journal, une ligne glissée dans une page de texte sur les Prévisions budgétaires et plan d’action de notre MRC a piqué ma curiosité: elle (la MRC) délaisse le principe d’utilisateur-payeur pour un tarif unique.
En gros, notre MRC s’apprête à adopter (le 19 janvier 2022) une modification à son règlement sur la gestion des Boues de fosse septique qui leur évitera d’effectuer le mesurage d’une fosse l’année suivant sa vidange, ce qui est écologique et économique, BRAVO ! Toutefois, l’autre modification a trait à la tarification unique de 80 $ par année que vous soyez mesuré ou pas, vidangé ou pas. Çà, c’est une hausse de taxe déguisée.
Le principe directeur pour l’estimation des coûts est, une vidange en moyenne aux trois ans. Toutefois, pour avoir discuté avec plusieurs de mes voisins et connaissances, couple ou personne seule, jeune et moins jeune, leur vidange s’effectue à intervalle de 6 à 10 ans allant même à 15 ans pour certains. Une bonne partie de ces écarts vient du nombre de personnes dans la résidence et de la gestion que chacun fait de sa fosse septique.
Par le passé, on nous demandait en moyenne entre 16 $ et 23 $ pour un mesurage et si vous deviez faire vidanger, un montant de 40 $ en moyenne vous était ajouté pendant les 3 années suivantes pour couvrir les frais de la prochaine vidange. Donc, pour une personne nécessitant une vidange aux 10 ans, basé sur une moyenne de 20 $ la mesure x 10 et 3 fois 40 $ pour la vidange, on a un total de 320 $. Maintenant, avec l’approche préconisée par la MRC, on parle de 80 $ x 10 donc 800 $. Un écart de 480 $, c’est une augmentation moyenne de 150 % sur 10 ans ou 15 % par année !
Aucune justification ou discussion, on nous la passe en vitesse sans que personne ne l’ait vue venir. Absolument rien ne justifie de telle augmentation. Alors, j’encourage chaque citoyen qui subira cette augmentation à questionner leur maire/mairesse afin qu’ils justifient leurs positions avant l’adoption de ce changement de tarification lequel, on le sait, n’ira jamais en diminuant.

Denis Veilleux
Westbury

Opinion du lecteur

Le jeu en valait-il la chandelle ?

Le jugement rendu par la Cour municipale du Québec dans la saga opposant Madame Sylvie Lapointe, ex-mairesse de Cookshire-Eaton, contre la municipalité me confirme l’inutilité de tout ce déploiement. En effet, deux chefs d’accusation sur vingt et un ont été retenus contre Madame Lapointe. Les coûts de cette démarche dépasseront largement les 30 000 $. Aurons-nous l’heure juste concernant les frais reliés à cette saga ?
Notre municipalité aura été sur la sellette encore une fois de façon négative.
À mon avis, cet argent dépensé aurait très bien pu être utilisé pour la culture, les loisirs ou autre projet revitalisant dans notre municipalité tel que le logement.
En espérant que tout ceci est derrière nous et que le nouveau Conseil municipal sera en mesure de gérer plus efficacement l’argent des contribuables.
Je vous souhaite un bon mandat.

Irène Dubé, citoyenne de Cookshire-Eaton

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