UsinageRM

Usinage RM (1982) inc., à East Angus : Les deux fils de Richard Matteau officialisent la relève de leur père, avec la complicité de Philippe Laroche comme co-actionnaire

Les trois actionnaires actuels d’Usinage RM (1982) inc., de gauche à droite, les deux frères Louis et Charles Matteau et un employé de longue date de l’entreprise, Philippe Laroche. La force de chacun permet une répartition des tâches très avantageuse pour l’entreprise fondée en 1982 par Richard Matteau et Carole Tardif, parents de Louis et Charles.

Les deux frères Louis et Charles, les fils du fondateur Richard Matteau de l’entreprise Usinage RM (1982) inc., ont officialisé en 2023 la relève de leur père, avec la complicité d’un employé de longue date, Philippe Laroche, qui s’est joint à eux aussi comme associé.
Ils l’ont fait par l’acquisition de la totalité des actions de la compagnie, une manière en même temps de célébrer le 40e anniversaire de leur entreprise.
Après avoir travaillé quelques années comme machiniste chez Usinage Nado, puis à l’Atelier BG et chez Cascades East Angus, Richard Matteau a fondé son entreprise à Ascot Corner en 1982, avec son épouse Carole Tardif, la mère des deux jeunes Louis et Charles, qui est devenue aussi une alliée précieuse dans les tâches de comptabilité et de l’administration en général. L’entreprise occupait alors un petit local de 20 pi. x 20 pi. où le fondateur opérait avec deux tours, une fraiseuse et quelques autres équipements plus rudimentaires.
Il a ensuite déménagé Usinage RM à East Angus, en 1985, après y avoir bâti son usine de 40 pi. x 40 pi. En 1991, un agrandissement de 20 pi. x 60 pi. est construit, ce qui permet d’ajouter encore plus d’équipement.
En 1996, un deuxième agrandissement, celui-ci de 20 pi. x 40 pi., permet d’ajouter des machines à contrôles numériques (CNC) pour la production de pièces plus complexes et plus variées, de même que la possibilité de les produire en quantités moyennes, en continu, selon les besoins des clients.
En constante croissance, d’autres équipements s’avèrent nécessaires, dont un premier tour à contrôle numérique, en 1997. Un troisième agrandissement est complété en 1998, pour incorporer des espaces de bureaux, un vestiaire et une cafétéria, pour le bien-être des employés.
En 2000, un autre agrandissement de 24 pi. x 60 pi. est réalisé pour abriter le département de l’expédition, faisant alors passer l’usine à près de 6000 pieds carrés, plus facilement opérationnelle que lors des 1600 pi. ca. du début, il va sans dire !
Louis, Charles et Philippe se sont joints à Richard et Carole en 2009 comme actionnaires dans la compagnie. Commence alors un long processus de relève, qui a vu son aboutissement après une transition où le fondateur voulait prendre son temps pour une retraite bien méritée, qui a finalement été officialisée en mai 2023.
Car depuis ses débuts, l’entreprise s’était petit à petit imposée, se taillant une place de choix dans le domaine assez vaste de l’usinage, dans la région du Haut-Saint-François (HSF), s’ouvrant aussi au vaste marché de tout le Québec et d’une partie de l’Ontario. Elle se spécialise dans la conception et la fabrication de pièces usinées pour l’industrie et de pièces de maintenance.
« C’est tellement vaste, l’usinage, nous œuvrons dans à peu près tous les domaines, autant pour les pièces agricoles, d’équipements pharmaceutiques, pour des véhicules variés facilitant le travail dans les aéroports, par exemple, le secteur des pâtes et papiers, l’emballage, plusieurs volets qui mettent à profit nos équipements, d’aucuns issus de l’évolution de la haute technologie », énumère Philippe Laroche, ajoutant son grain de sel à la conversation, teinté de ses compétences. « Sans oublier aussi l’usinage conventionnel, en réparation ou de maintenance, pour des pièces unitaires, dans autant les petits et les grands formats », témoigne-t-il.
« Depuis 2019, nous avons donné un grand coup par un investissement majeur de plus d’un million de dollars, où nous avons acheté de nouvelles machines CNC plus performantes, incluant des logiciels optimisés, beaucoup de nouvel outillage et même une formation pour certains employés. Nous avons aussi procédé à des travaux de rafraîchissement des bureaux et de la cafétéria et, plus tard en 2021, nous avons acquis un nouveau centre d’usinage neuf », raconte Louis Matteau avec une pointe de fierté dans le regard.
« L’amélioration de nos procédés, une meilleure formation de nos employés et des changements à nos méthodes de travail ont permis un rehaussement de productivité de notre entreprise », ajoute-t-il.
« L’évolution constante et couronnée de succès de notre entreprise n’aurait pas été possible sans les efforts et les sacrifices de notre président-fondateur, notre père Richard Matteau, et de notre mère Carole, avec la collaboration, la persévérance et le dévouement de tous nos fidèles employés, depuis le début ! », ajoute pour sa part Charles Matteau, avec une reconnaissance visiblement bien sincère.
« Notre principale force, c’est notre capacité de générer des solutions pour régler les problèmes que nous apportent nos clients, qui nous poussent à faire face à des défis qui nous stimulent, à concevoir, fabriquer et nous renouveler constamment, à travailler sur des composantes industrielles, des mises en plan et des réalisations toujours avantageuses pour notre vaste clientèle », conclut Louis Matteau, avec un sourire.
Usinage RM a pu bénéficier de l’aide du Centre local de développement (CLD) du HSF, et a obtenu un financement d’Investissement Québec et du CLD, au fil de son histoire, ajoutant ainsi à sa capacité de production et à sa compétitivité. Membre de la Chambre de commerce du HSF, l’entreprise en retire des avantages qui contribuent à ses succès et à son avancement. De plus, le soutien d’Emploi-Québec pour la formation de ses employés s’est avéré très précieux pour Usinage RM, qui a le vent dans les voiles !

Tourisme HSF - Banque de photos

La SADC a aidé 7 petites entreprises touristiques du HSF grâce au PAPETR

Clémence Fuzeau et Louis-Pascal Viau ont créé un lieu chaleureux et accueillant permettant de vivre une expérience unique, en pleine nature.

La Société d’aide au développement de la collectivité (SADC) du Haut-Saint-François (HSF) a apporté cet été un soutien d’envergure à sept entreprises touristiques du territoire, grâce au Projet d’aide aux petites entreprises touristiques rurales (PAPETR), un programme provenant de Développement économique Canada pour les régions du Québec.
L’aide attribuée aux sept petites entreprises du HSF a totalisé 225 000 $, répartie entre Le Fer à Cheval, le Square Victoria, La Cabane chez Arthur, la Ferme au Pré bleu, le camping de la Rivière Étoilée, le Jardinier déchaîné et la Brasserie rurale 11 comtés.
Le Fer à Cheval, situé dans le rang Cohoes, à La Patrie, c’est le rêve d’un couple, Clémence Fuzeau et Louis-Pascal Viau, ce dernier, L-P pour les intimes, mais surtout pour sa conjointe !
Ancien militaire, électricien, infirmier, éducateur animalier, agent de bord chez Air Canada, producteur de spectacles, chuchoteur à l’oreille des chevaux, et encore plus. Louis-Pascal, chez qui a germé l’idée de ce rêve, est décrit comme l’homme aux mille et une expériences par sa complice Clémence ! Cette dernière l’a accompagné, aidé, supporté et motivé dans la réalisation de son rêve. Ils ont acheté le ranch qui est devenu leur vie.
«Au point de départ en 2020, L-P rêvait de créer un endroit en pleine nature pour que les ex-militaires, qui revenaient de leur mission avec un choc post-traumatique, puissent se ressourcer, un problème bien connu après les atrocités qu’ils vivent à l’étranger. Ce ranch de villégiature voulait aussi être un lieu chaleureux et accueillant pour les personnes ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA), les gens ayant subi de l’abus ou de l’intimidation. Mais après la pandémie, on s’est aperçu que la clientèle pouvait facilement s’étendre à tout le monde, qui avait plus que jamais besoin de reconnexion avec la nature, décrit avec émotion Clémence Fuzeau, une Française arrivée d’abord à Montréal, en 2007.
Ils se sont connus par l’intermédiaire d’amis communs. « Ils m’avaient orientée vers La Patrie, je me demandais bien ce que j’allais y faire. Mais dès mes premiers pas à cet endroit, je suis tombée en amour avec la terre. Et en plus, je me suis dit, il est pas mal cute le cowboy ! » Et Clémence admet que l’histoire a très bien tourné par la suite…
L’aide du PAPETR a permis au ranch Le Fer à Cheval de consolider les services à la clientèle, car un chalet a été construit cet été pour avoir la capacité de prolonger la durée des séjours, en plus des trois chambres de gîte du passant existantes au ranch. « Nous voulions permettre aux clients de vivre l’expérience de notre ranch à leur rythme », insiste-t-elle.
« C’est un projet d’autoconstruction. L-P a tout fait lui-même, avec un peu d’aide de la communauté. Il a imaginé, créé et conçu le chalet, comme le ranch. C’est un chalet rustchic, rustique et chic, avec toilettes compostables, construit avec du bois local, très proche du ranch, scié sur place, plané, du billot au chalet donc ! », admet Clémence, qui s’amuse à créer de nouveaux mots, à l’occasion.
« L-P a aussi construit deux terrasses, dont une très grande, promise à plusieurs projets, les plus environnementales possibles. Aussi avec l’aide appréciable du PAPETR. Nous avons également profité de beaucoup de coopération avec les voisins, on a fait du troc, même avec notre fumier qui a pris le chemin de leurs jardins », souligne Clémence.
Ils ont deux chevaux hollandais, de la race des Frisons, parce que provenant de la région de la Frise, qui servent à se faire aimer par la clientèle. Ce sont deux juments, Colette et Fiohna, qui vivent très libres, sans entraves, sur le terrain du ranch. « C’est la philosophie pour tous nos animaux, qui ne sont jamais des prisonniers, qui déambulent à leur guise. Comme notre chien Chase aussi, un border collie qui aide beaucoup par ses qualités de berger, et nos quatre poules. Nos chevaux sont très calmes, une race reconnue pour la posture altière du cheval, appréciée par la royauté. La magie se laisse faire par elle-même avec la clientèle. Car l’évolution sur la ligne du temps diffère pour chacun de façon naturelle… c’est enligné avec nos valeurs », assure-t-elle.
Les chevaux Colette et Fiohna ont créé le nouveau slogan du ranch : Ici, on murmure à l’oreille des chevaux. Il faut voir la bonne volonté de ces chevaux et leur docilité, quand Louis-Pascal de sa voix autoritaire leur commande de rentrer dans le vaste enclos, où se trouve leur petit pavillon servant d’abri, elles partent toutes deux à bride abattue, remarquables et joyeuses dans leur allure !
Le chalet qu’ils ont construit cet été est presque prêt, et sera disponible pour la location vers le début du mois de novembre prochain. Ils offrent des forfaits solos, duo et famille, et même pour des groupes : www.leferacheval.ca

Chandelles

Atelier de chandelles avec la ferme agrotouristique Deça Deci

Dans le cadre des Journées de la culture, Saint-Isidore-de-Clifton proposait plusieurs activités, dont un atelier de création de chandelles à base de cire d’abeille. Sylvain Denoual, de la ferme Deça Deci, proposait de créer deux chandelles en expliquant les bienfaits de la cire d’abeille versus celle avec de la paraffine.

VC Tech : Une entreprise au service de la communauté

Vincent Carrier se fait un point d’honneur à garder un service de proximité pour le Haut-Saint-François.

Vincent Carrier a toujours su qu’il avait une fibre entrepreneuriale très présente. Installé depuis plus de 10 ans à Cookshire-Eaton, il a démarré son entreprise d’ingénierie VC Tech, offrant entre autres des services de test de percolation.

Ayant travaillé dans le milieu de la construction pendant plus de 15 ans, l’entrepreneur affirme avoir toujours été entouré de gens qui sont dans le même domaine. « Mon père est entrepreneur en construction, mon frère est contracteur général et ma mère a eu son propre bureau de comptable », explique-t-il. L’entrepreneuriat est donc quelque chose de récurrent dans la famille. « Dès que je touchais quelque chose, je regardais de quelle façon je pouvais exploiter ça de manière autonome. » L’intérêt pour le domaine d’ingénierie civile s’est manifesté en 2009. Il est alors retourné aux études afin d’obtenir les diplômes nécessaires pour démarrer son entreprise.

Une expertise mise au service de la population
VC Tech offre divers services dont des tests de percolation, attestations de conformité et l’implantation de puits artésiens. Le technologue va directement sur le terrain pour effectuer les tests de sol et selon les conditions climatiques, les analyses sont faites sur place ou en laboratoire. En fonction du résultat obtenu, il sera en mesure de déterminer quel type de système devra être mis en place selon l’usage prévu par le propriétaire. Par la suite, un rapport d’expertise sera produit qui expliquera le tout et les plans et devis seront remis à l’excavateur et la municipalité pour guider lors des travaux. « Ce n’est pas juste un test de sol sur le terrain, on accompagne le client jusqu’à la fin. On peut même être présent avec l’excavateur pour l’accompagner dans les travaux », explique M. Carrier.

Dans le Haut-Saint-François, très peu d’entreprises offrent ce service. Pour l’entrepreneur, même s’il dessert l’Estrie, il tient à garder un service de proximité pour la MRC du HSF. « C’est un service qui est très particulier, il y a beaucoup de gens qui ne connaissent pas ce service-là jusqu’à tant qu’ils en aient besoin. Donc d’avoir quelque’un de près qui est capable de leur expliquer chacune des facettes de tout ça, c’est vraiment appréciable », exprime-t-il.

Des idées plein la tête
M. Carrier n’a pas fini d’innover avec VC Tech. Un projet est en cours de démarrage, celui de la supervision de scellements de puits. « Lorsqu’un puisatier doit sceller un puits, ça lui prend la supervision d’un technologue accrédité pour s’assurer que le scellement est fait correctement », explique-t-il.

Une autre division intéresse l’entrepreneur, celle de la dronotique. Une des clientèles pour ce service sera le secteur agricole. « On va aider au niveau des agriculteurs quand ils veulent travailler leurs champs, avoir des vues aériennes en temps réel. L’autre volet qu’on veut exploiter au niveau de la dronotique, c’est beaucoup les services aux municipalités, le calcul volumétrique des matériaux dans les gravières, sablières ou d’autres services qui requièrent une vue aérienne en temps réel au niveau des services municipaux ou même d’entreprises pour de l’inspection d’infrastructure. »

Faire partie de la communauté
Pour bien démarrer son projet, M. Carrier s’est dirigé vers divers organismes de la région afin de se faire accompagner. « Dès que j’ai eu cette idée-là, j’ai vu qu’on avait accès à de l’aide et des services au Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François. Donc, je me suis tourné vers eux pour démarrer l’entreprise et cela a très bien été. » Il y a fait sa formation de lancement d’entreprise et a obtenu du soutien pour monter son plan d’affaires ainsi que de l’aide financière au démarrage et pour l’achat d’équipement. « J’ai vraiment été bien encadré pour s’assurer de démarrer comme il faut », ajoute-t-il.

Faisant également partie de la Chambre de commerce du Haut-Saint-François, il bénéficie du soutien et d’un vaste réseautage. « J’ai bien l’intention de continuer à être membre au fil des ans afin de faire partie de la communauté ! »

Restaurant-dépanneur Lescault : Une entrepreneure passionnée

Hélène Lescault est une entrepreneure passionnée dont le commerce est un lieu de rassemblement pour les citoyens de Chartierville.

Hélène Lescault travaillait depuis 6 ans au dépanneur situé à Chartierville lorsqu’elle en a fait l’acquisition en 2013. La nouvelle propriétaire n’a pas hésité à développer l’entreprise en y ajoutant un restaurant et un gîte.

Des gens d’affaires dans la famille, il n’y en a pas d’autres. C’est selon elle, un cheminement qui s’est fait graduellement. « Le goût d’être entrepreneur, je peux dire honnêtement, ce n’est pas tant d’être entrepreneur, c’est plus une certaine appartenance que j’ai au village. Je veux garder le commerce ouvert », explique-t-elle.

Ce qu’elle aime dans le fait de travailler à son compte c’est la multitude de défis auxquels elle doit faire face. Il n’y a pas de journée pareille et elles passent si vite qu’elle dit ne pas avoir le temps de s’ennuyer. Loin d’être seule, elle est entourée d’employés qu’elle apprécie. « J’ai une équipe formidable, j’ai une équipe de feu ! Je ne peux pas demander mieux », affirme-t-elle.

Le centre du village
Lorsque Mme Lescault a pris possession du commerce, des déjeuners et des sous-marins étaient déjà proposés aux clients. Elle a alors décidé d’y ajouter des pizzas et des spéciaux pour le dîner, « cela a vraiment fait fureur », explique-t-elle. Des travaux ont donc été entamés pour y installer une cuisine et les équipements nécessaires pour y ouvrir un petit restaurant.
Comme si ce n’était pas suffisant, un gîte de style couette et déjeuner a été construit à l’étage. Tout a été remis à neuf, de la literie aux fenêtres. Il y a trois chambres disponibles en plus d’une petite cuisinette. Jusqu’à maintenant, c’est près d’une centaine de personnes qui y logent chaque année. La propriétaire explique qu’il y a peu de publicité qui est faite pour l’hébergement, « mais ceux qui viennent, reviennent tout le temps parce qu’ils aiment ça ici. Ils trouvent ça ben familial. »

Un nouveau service s’est également ajouté avec les années, celui de traiteur. Mme Lescault propose des buffets chauds ou froids, et ce, pour différentes occasions. La période des fêtes est un moment très achalandé ayant des demandes d’un peu partout en région. Elle a également acheté l’ancien hôtel qui était voisin au dépanneur pour ensuite le démolir et en faire un stationnement.

Un lieu rassembleur

« Selon moi, ce que représente le dépanneur-restaurant à Chartierville, c’est vraiment un lieu de rassemblement. Les gens viennent ici, prennent un café, ils mangent, font des échanges de sujets. C’est vraiment comique, c’est une belle ambiance », explique celle pour qui les clients sont sa deuxième famille.

Avec une population de 286 habitants, le commerce de Mme Lescault est le seul restaurant du village. « Et heureusement », lâche-t-elle en riant. Travailler avec le public, c’est sa passion, « j’aime ma job, j’adore ma job ! J’aime le monde, j’aime ce que je fais. C’est un plaisir de me lever le matin pour venir travailler. » Même lorsqu’elle ne travaille pas, elle prend le temps de venir voir «son monde» parce qu’elle dit s’ennuyer d’eux.

Étant en région plus éloignée, l’entrepreneure doit gérer plusieurs difficultés, notamment le fait que certains fournisseurs ne veulent pas se rendre jusqu’à Chartierville ou encore qu’elle doit parfois attendre jusqu’à deux mois pour avoir une livraison. « Il faut s’adapter, mais je fais du mieux que je peux », affirme-t-elle.

Décrite comme étant une personne dévouée et débrouillarde, elle ne compte pas ses heures lorsqu’il est question de son commerce.

Lorsque Mme Lescault a pris la décision d’acquérir le dépanneur, elle a pu obtenir l’aide du Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François. Elle a notamment profité du soutien au travail autonome pendant quelques semaines. Ce service est en collaboration avec Emploi-Québec qui offre jusqu’à 30 semaines de soutien monétaire pour un projet d’affaires. Elle a également obtenu de l’aide financière pour mettre à jour les équipements et le réaménagement des locaux. Rappelons également que la Chambre de commerce du Haut-Saint-François est disponible pour quiconque désirant lancer, acquérir ou agrandir une entreprise.

L’organisme dispose d’un large réseau de contacts susceptibles d’en faire profiter les membres.

Rappelons que le CLD du Haut-Saint-François offre son aide pour quiconque ayant un projet d’affaire que ce soit un lancement d’entreprise, une expansion ou une acquisition. La Chambre de commerce du Haut-Saint-François propose également divers services aux entreprises et commerçants de la région en plus d’être un excellent moyen de réseautage.

Chez Pierre & Céline : Plus qu’un casse-croûte

Céline Larrivée et Pierre Longchamps, propriétaires du Restaurant Chez Pierre & Céline.

En prenant possession du restaurant en 2017, Pierre Longchamps et Céline Larrivée avaient déjà l’intention d’en faire plus qu’un simple casse-croûte. Un restaurant familial offrant des repas cuisinés avec des produits faits maison, c’est ce que propose le Restaurant Chez Pierre & Céline sur la route 212 à Newport.

Originaire de Stratford, Mme Larrivée s’est installée à Sherbrooke dans le but de faire des études en cuisine. Elle compte à son actif plusieurs années d’expérience dans le domaine. De son côté, M. Longchamps est originaire de Saint-Sébastien et c’est le travail qui l’a amené dans la région. Cumulant plusieurs emplois en tant que cuisinier, il se spécialise dans les sauces et se considère comme étant un chef saucier. Il affirme que s’il a choisi ce métier, c’est principalement à cause de son amour pour la gastronomie.

Un concours de circonstances
Les propriétaires ne prévoyaient pas ouvrir un restaurant. Ayant tous les deux déjà un emploi dans une autre cuisine, c’est leur comptable qui leur a parlé de l’opportunité qu’il y avait à Newport. « On a acheté le fonds de commerce de l’ancien propriétaire et à partir de là, on est reparti en grand. Pour remonter la business, ça nous prenait des spécialités. On a fait le bacon maison, le creton, les saucisses, les fèves au lard et on a créé une assiette avec ça », explique M. Longchamps.

Pour eux, être entrepreneurs a ses avantages, mais également ses inconvénients. « Travailler pour nous-mêmes, c’est pas pareil comme travailler pour les autres, tu n’as pas la pression du boss au-dessus de toi », mentionne le propriétaire. « Mais tu as la pression de la clientèle par contre ! », ajoute en riant sa conjointe.

Pas de patron, c’est un avantage, mais ils sont responsables de tout, explique-t-elle. Si des erreurs sont commises, elle doit donc en prendre la responsabilité. « Mais j’aime ça, j’aime bien m’assumer. » Si Mme Larrivée n’a pas d’inspiration entrepreneuriale dans la famille, son conjoint en a plusieurs. Son père était boulanger, son grand-père, son oncle et ses neveux sont également entrepreneurs.

La satisfaction du client avant tout

Ce qu’ils aiment le plus dans leur domaine, c’est de remarquer la satisfaction du client. Le fait de voir qu’ils apprécient leur repas et n’hésitent pas à revenir. « C’est gratifiant de voir que les clients sont contents et c’est ta paie », lance la propriétaire. « Le client a toujours raison ! Ça veut dire qu’il faut être capable d’en prendre et s’ajuster en conséquence », explique de son côté M. Longchamps.

Une des grandes spécialités du restaurant vient d’une idée farfelue du fils de ce dernier. « Il a dit, bon, pourquoi on ne ferait pas une poutine Black Jack ! La poutine Black Jack était très populaire ici. C’est une poutine sauce au poivre flambée au Jack Daniel’s. » Ce qui a lancé en popularité ce repas typiquement québécois, c’est le passage d’un blogueur dont le but est de faire découvrir les meilleures poutines du Québec. « Il nous a identifiés sur Internet et à partir de là, la poutine est partie en fou ! »

Le choix de leur logo n’est pas anodin. Le petit diable provient du logo de la première entreprise de M. Longchamps. Quant à la raison de ce choix, Mme Larrivée explique en riant « parce que travailler dans la cuisine, c’est l’enfer ! Il fait chaud ! » Elle ajoute que le caractère de son conjoint fait qu’il est le petit diable de la place.

Des nouveautés pour l’été prochain
Puisque c’est un restaurant saisonnier, les propriétaires fermeront pour l’hiver. Ils prendront ce temps pour réfléchir à de nouvelles recettes afin de continuer à satisfaire leurs fidèles clients dès la réouverture en mars 2020.
Rappelons que le CLD du Haut-Saint-François offre son aide pour quiconque ayant un projet d’affaire que ce soit un lancement d’entreprise, une expansion ou une acquisition. La Chambre de commerce du Haut-Saint-François propose également divers services aux entreprises et commerçants de la région en plus d’être un excellent moyen de réseautage.

Usinage RM en constante croissance

On aperçoit les cinq actionnaires de l’entreprise, Charles et Richard Matteau, Carole Tardif, Louis Matteau et Philippe Laroche.

Depuis cinq ans, Usinage RM ne cesse de s’agrandir et d’innover. Renouvellement des tours conventionnels, acquisition de nouvelles machineries et logiciels projettent l’entreprise d’East Angus vers l’avenir.

Fondé en 1982 par Richard Matteau, Usinage RM se spécialise dans la conception et la fabrication de pièces usinées pour l’industrie et de pièces de maintenance. L’entreprise dessert le Québec, mais également une partie de l’Ontario. Lors du démarrage de la compagnie, Carole Tardif, épouse de M. Matteau, s’est jointe à l’équipe dans le but d’aider au niveau de la comptabilité et des tâches administratives. Elle a débuté à temps partiel, mais voyant l’ampleur que prenait l’entreprise, elle s’y est mise à temps plein. C’est en 1985 que M. Matteau déménage son usine à East Angus dans le but de se rapprocher de ses clients potentiels.

En 1997, Richard Matteau a fait l’acquisition de son premier tour à contrôle numérique; depuis ce temps, Usinage RM a renouvellé et ajouté 6 machines CNC à son parc machine.

Réorganisation d’entreprise
En 2009, il entreprend les démarches de transfert de l’entreprise. Une réorganisation est faite et ses fils Charles et Louis, ainsi que Philippe Laroche, un employé de longue date, deviennent actionnaires de la compagnie. Malgré ces changements, M. Matteau assure que pour lui, la retraite n’est pas prévue prochainement : « Ce n’est pas une urgence. On veut faire ça lentement. On s’organise, on essaie d’être là pour organiser la structure de l’entreprise. C’est sûr que d’ici quelques années, il faudrait commencer à pouvoir se retirer tranquillement. »

Des employés fidèles

Alors que la pénurie de main-d’œuvre est un sujet qui touche plusieurs employeurs de la région, Usinage RM peut compter sur la fidélité et l’implication de ses employés. Ceux-ci bénéficient de plusieurs avantages sociaux, dont des horaires flexibles, une très bonne rémunération, des congés mobiles et une assurance groupe avantageuse. Les employés ont également accès à diverses formations : « On mise beaucoup sur la formation. Que ce soit en milieu de travail, la formation sur les machines, la formation spécialisée ou sur les logiciels de programmation », explique Louis Matteau.

Être entrepreneur comporte ses avantages et ses difficultés. « Le fait d’être cinq actionnaires permet de diviser les tâches selon les forces de chacun », mentionne Charles Matteau. Selon lui, un des plus grands défis de son rôle d’actionnaire et d’entrepreneur est la conciliation travail-famille.

Investissement et innovation
Bénéficiant de l’aide du Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François, Usinage RM a grandement progressé au cours de la dernière année. Grâce au dossier élaboré avec l’organisme, l’entreprise a pu obtenir un financement de la part d’Investissement Québec, mais également du CLD lui-même. Avec cette aide financière, elle a pu acquérir de nouvelles machineries et de nouveaux outillages qui vont permettre d’augmenter son efficacité et sa rapidité pour devenir beaucoup plus compétitif. Le financement a également permis de rénover, réaménager les bureaux et d’installer de la climatisation à la grandeur de l’usine dans le but d’augmenter le bien-être des employés en milieu de travail. Diverses formations pour les nouveaux logiciels ont aussi été possibles grâce à cette aide.

Étant membre de la Chambre de commerce du Haut-Saint-François, l’entreprise a également accès à divers avantages qui lui permettront de continuer à avancer et se démarquer.

Ici, les puits ont toujours un fond

Tommy Bureau a fondé Bureau Pompes et Traitements d’Eau en 2013 à Lingwick. L’entreprise compte aujourd’hui trois employés et dessert les territoires de l’Estrie et de la Beauce.

Bureau Pompes et Traitements d’Eau en est à sa sixième saison d’activités et son propriétaire, Tommy Bureau, peut maintenant se targuer de s’être fait un nom dans le domaine. Si, à ses débuts, il devait solliciter les clients potentiels, la tendance s’est quelque peu inversée depuis. Comme il le dit lui-même, il est aujourd’hui aux prises avec un « beau problème ». L’entreprise devra procéder à l’achat de machinerie et à l’embauche de main-d’œuvre supplémentaire pour affronter l’année 2020. M. Bureau l’admet : « Ça aura été payant d’attendre finalement. »


Bureau Pompes et Traitements d’Eau a débuté ses activités en avril 2013 en offrant les services de systèmes de pompage ainsi que l’analyse et le traitement d’eau. Rapidement, l’entreprise s’est mise à faire l’installation, la réparation et l’entretien de puits artésiens et de surface, autant pour des clients résidentiels, que commerciaux et agricoles. En gros, on y fait tout ce qui entoure l’eau potable.


Le bateau prend l’eau
Suite à des différends avec la direction de l’entreprise qui l’employait depuis presque 10 ans, Tommy profita de la venue de son premier enfant pour prendre du recul. Il envisage même un changement de carrière, tant les systèmes de pompage et les traitements d’eau ne l’interpellent plus. C’est alors qu’il se rend demander de l’aide au Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François.


Le conseiller aux entreprises de l’époque, Simon Bhérer, avait alors vu que Tommy n’avait pas nécessairement perdu le feu sacré, mais était plutôt mûr pour un changement. Il lui a alors suggéré le cours Lancement d’une entreprise, du Centre de formation professionnelle du Haut-Saint-François.
M. Bureau s’inscrit, bien que n’étant pas convaincu. « J’étais en doute un peu. Je savais pas si je voulais vraiment me lancer là-dedans. Finalement, en faisant le cours, je me suis rendu compte que le gout revenait, puis que c’était même plus fort qu’avant. »


Gonflé à bloc
Fort de ses nouvelles connaissances, Tommy décide de se lancer à l’aventure. Il n’est pas seul puisque le CLD continue de l’épauler en lui offrant de l’aide technique, par exemple pour la rédaction de son plan d’affaires, et financière. Le jeune entrepreneur bénéficie du Fonds jeune entreprise ainsi que de la mesure de Soutien au travail autonome. Ce coup de pouce vient cimenter la volonté de M. Bureau. « Ça a été très apprécié au départ quand on ne sait pas nécessairement où se diriger. »


Dans le domaine des puits et des systèmes de pompage, la grande partie du chiffre d’affaires s’effectue entre le début du printemps et la fin de l’automne. Pouvoir rapidement se bâtir une clientèle fidèle revêt donc une importance capitale lors du démarrage d’un tel type d’entreprise saisonnière. Après l’essai de diverses tactiques, Bureau Pompes et Traitements d’Eau trouve le moyen de faire parler d’elle. « Nous, ça a été un carton que j’ai envoyé par la poste. C’est ça qui a fait vraiment plus démarrer », se remémore M. Bureau.


Innover et s’entourer
Une fois cette première étape franchie, on ne perd pas de temps à diversifier et bonifier la liste des services offerts. « La deuxième année d’opérations, je me suis fabriqué une machine pour nettoyer les puits artésiens », poursuit Tommy. « On nous l’avait dit dans le cours de lancement d’entreprise : les cinq premières années, c’est ça qui est le plus dur. Étrangement, après ce cinq ans, j’ai remarqué une très grosse augmentation. C’est le jour puis la nuit au niveau du bouche-à-oreille. »
Bureau Pompes et Traitements d’Eau compte aujourd’hui trois employés. Son offre de services se démarque beaucoup de la compétition, entre autres du côté de la machinerie utilisée pour creuser les puits. Bien que plus lente, celle-ci nécessite moins d’aller en profondeur pour avoir accès à un débit d’eau satisfaisant.


Avec la liste de clients qui s’étire, M. Bureau aimerait avoir plus de temps pour, par exemple, s’impliquer plus activement au sein de la Chambre de commerce du Haut-Saint-François. En tant que membre, Bureau Pompes et Traitements d’Eau bénéficie des avantages du regroupement de gens d’affaires, que ce soit par le biais de formations ou d’activités de réseautage avec les autres entrepreneurs de la région.

Façoteck souhaite aussi façonner la région

Marc-Olivier Désilets est à l’emploi de l’entreprise familiale depuis huit ans. Après un transfert effectué ces derniers mois, il dirige aujourd’hui Emballages Façoteck en compagnie de ses deux cousins Sébastien et Maxime. Leur grand-père Léo avait démarré la compagnie qui porte son nom en 1974.

Si Scotstown a vécu son lot de fermetures d’usines et d’entreprises au fil des ans, quelques-unes d’entre elles ont su perdurer et prospérer jusqu’à aujourd’hui. C’est le cas des Emballages Façoteck, entreprise issue de Léo Désilets maitre herboriste, et qui constitue une entité à part entière depuis 2005. Située en plein cœur de la ville, elle occupe même les entrepôts de 30 000 pi2 laissés vacants par la fermeture de Aux mille et une saisons en 2015.


Emballages Façoteck se spécialise dans le conditionnement de produits pharmaceutiques, naturels et cosmétiques en plusieurs types d’emballages et de formes posologiques. Le site de fabrication au coin des rues Victoria et du Parc comprend 22 salles de production et emploie une soixantaine de personnes. Annuellement, ce sont 12 millions de plaquettes et 400 millions de capsules qui y sont produites et emballées.


Fondée en 1974, l’entreprise en est à sa troisième génération de Désilets à la direction. Aujourd’hui, ce sont les cousins Marc-Olivier, Sébastien et Maxime qui ont repris les rênes de leur père Sylvain et Gérald ainsi que de Benoit Fortin. Marc-Olivier et Sébastien sont arrivés au début des années 2010, alors qu’Emballages Façoteck ne comptait qu’une vingtaine d’employés et avait le vent dans les voiles.

Voir grand, loin des grands centres
Marc-Olivier, qui occupait un emploi ailleurs, se souvient de la demande de son père Sylvain. « Il m’a dit : “Ça te tente-tu ? On essaye de partir un nouveau département.” C’est comme ça que j’ai commencé. » Le fils a réuni quatre nouveaux employés et mis en branle le nouveau secteur, avant de répéter l’expérience encore et encore pour tripler les effectifs. Tout ça dans un petit centre éloigné de 500 habitants.


« En région, tout le monde dit que c’est toujours plus compliqué, mais on a du personnel qui est assez incroyable », s’empresse de préciser Marc-Olivier. « C’est ce qui nous aide à faire croitre l’entreprise depuis une quarantaine d’années. » Sur la soixante de membres du personnel, les deux tiers vivent à même la ville alors que les autres viennent autant de Sherbrooke que de Lambton.


Non seulement les Désilets se disent-ils fiers d’être en région, mais ils occupent une place de choix en plein cœur de la ville de Scotstown. Si le patriarche Léo Désilets s’était tout d’abord implanté sur la rue du Parc, face à la rivière au Saumon, l’incendie de l’hôtel Scotstown en 2010 a permis à l’entreprise de s’étaler dans le quadrilatère pour établir ses bureaux administratifs modernes à même la rue Victoria.


« On a du bon personnel. Ils croient en notre compagnie et on croit en eux », poursuit le responsable du développement des affaires et de la production. Malgré la pénurie de main-d’œuvre généralisée, « on veut accompagner nos employés dans un plan de croissance, les aider à se développer pour arriver au maximum de leurs capacités. » C’est ainsi qu’Emballages Façoteck mise sur la qualité de vie de l’équipe et les horaires flexibles pour favoriser le bonheur de tous.


Coups de main et coup d’œil vers l’avenir
Pour mener à bien la transition entre les deuxième et troisième générations de dirigeants, l’entreprise s’est adjoint les services du Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François. L’organisme « a été là du début à la fin du projet de relève », détaille Marc-Olivier Désilets. « Comment on va le faire, jusqu’où on va aller, etc. On s’est assuré de bien faire toutes les étapes pour que, à la fin, il y ait une relève qui soit intéressante autant pour la partie qui sort que celle qui rentre. »


Après s’être assuré que la nouvelle direction soit bien en place, Emballages Façoteck aimerait éventuellement se spécialiser dans le domaine de l’innovation. « On est en train de développer des nouveaux produits qui n’existent pas dans le monde », confie M. Désilets. Pour ce faire, l’entreprise ne souhaite pas faire cavalier seul. « On veut que la région se développe. On ne veut pas être tout seul dans la région. On veut que les gens du domaine de l’innovation viennent s’établir. »


D’où l’importance d’être membre d’un réseau comme celui de la Chambre de commerce du Haut-Saint-François. Le regroupement de gens d’affaires a à cœur le développement socio-économique de la MRC et s’implique aux différents paliers de gouvernement pour aider la communauté. En tant que membre, Emballages Façoteck, par le biais du directeur aux opérations Marc-Olivier Désilets, assurait d’ailleurs la présidence d’honneur du tournoi de golf annuel de la Chambre à l’été 2018.

Rien ne se perd, tout se fume !

Josianne Viau et Frédérick Martel-Leech sont les copropriétaires des As du Fumoir. Les installations de l’entreprise sont situées, pour le moment, à même le domicile familial de Bury, situation qui pourrait changer au fil de la croissance.

Cela fait deux ans que les As du Fumoir sont établis à Bury et certains résidents du Haut-Saint-François s’étonnent encore d’apprendre que l’entreprise spécialisée dans les assaisonnements fumés soit située tout près. N’empêche qu’il sera de plus en plus difficile de passer à côté des As du Fumoir alors que leurs produits s’apprêtent à faire leur entrée dans les grandes surfaces avec un tout nouvel emballage.


Quand sel et santé peuvent rimer
Fondée au printemps 2017, l’entreprise débute avec une offre exclusive de sel fumé. Durant la première année d’existence qui servait de test, la demande se montre concluante. « On a sorti cinq fois les chiffres de vente qu’on prévoyait », se remémore Frédérick Martel-Leech, copropriétaire. Accompagné de sa conjointe Josianne Viau, l’entrepreneur élargit rapidement la gamme de produits fumés pour inclure des poivres, des mélanges d’épices, des sucres (incluant un miel) et une huile d’olive.


La méthode de fumage se veut traditionnelle et la plus naturelle possible. Elle s’opère au-dessus d’un feu de bois ou de granules sans aucun recours à des agents synthétiques. Non seulement le procédé se veut sain, mais on porte également une attention particulière à la provenance des ingrédients de base. Ainsi, le sel utilisé aux As du Fumoir provient de l’Himalaya. Il est l’un des plus purs qui soit, avec son absence d’agents de conservation, de remplissage ou d’anti-agglomérants.


Bien que le sel en général ait mauvaise presse, les différentes variétés qu’on retrouve aux As du Fumoir demeurent un choix judicieux. Frédérick poursuit : « Dans le pré préparé qu’on retrouve dans l’industrie, il y a beaucoup de sel et de moindre qualité. »


Simplicité et écologie
S’il demeure incontournable de se tourner vers le marché international pour s’approvisionner en sel et en poivre, le reste des ingrédients qu’on retrouve aux As du Fumoir proviennent de producteurs locaux. Les copropriétaires donnent en exemple le Mélange du printemps qui est un amalgame de poivre et sel fumés auxquels on a ajouté de la fleur d’ail de la Ferme du Coq à l’Âne, à Bury, ainsi que du sucre d’érable de l’Érablière LPDG de Dudswell.


Une liste d’ingrédients simples n’est pas le seul souci de Josianne et Frédérick. Leurs emballages témoignent aussi d’un souci environnemental. La plus récente mouture d’étiquetage a recours à des encres végétales, moins nocives pour la planète. Les contenants de bois des petits formats sont compostables, alors que les nouveaux grands formats viennent dans une enveloppe biodégradable. « On essaie de faire notre part », résume M. Martel-Leech.


Collaborer avec la communauté
Ce nouvel habillage des produits des As du Fumoir n’est pas étranger au fait que l’entreprise vise désormais le marché des grandes surfaces. Pour ce faire, elle s’est adjoint les services d’une représentante-distributrice. Toujours dans le but de diversifier son offre, les As du Fumoir se sont associés à d’autres entreprises pour offrir des produits fumés uniques. L’Érablière Millebois de Compton possède désormais son sirop d’érable fumé au bois d’érable, tandis que MysTea propose de son côté des mélanges d’épices au thé.


Toute cette expansion n’aurait pas été possible sans l’aide de joueurs extérieurs. À la suite de la perte de son emploi, Frédérick a décidé de se consacrer à temps plein à son entreprise. Le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François l’a accompagné dans la rédaction et la mise en place de son plan d’affaires.


De même, la Chambre de commerce du Haut-Saint-François a récemment accueilli les As du Fumoir en tant que nouveaux membres. « Ça va nous permettre de nous impliquer et de nous intégrer au niveau du Haut-Saint-François avec les autres entrepreneurs qui dynamisent notre région », conclut Frédérick.

Du coin, d’ici, de chez vous ? Non, La Brasserie d’icitte !

Carl Gaudette et Jessica Lambert se sont lancés en affaires en juillet 2018. Depuis, leur entreprise La Brasserie d’icitte s’est bâtie une solide base de clients réguliers qui ne se lassent pas des spécialités de l’établissement, les grillades et fruits de mer.

La Brasserie d’icitte fêtera sa première année d’existence à la fin du mois. C’est en effet le 29 juillet 2018 que Jessica Lambert et Carl Gaudette ont ouvert les portes de leur établissement. Le couple n’a, depuis, pas regardé derrière.

Carl et Jessica se souviendront longtemps de cette première soirée, supposée être au départ un exercice de rodage réservé aux proches. « Ça a très, très, très bien parti », se rappelle Carl, qui était alors derrière les fourneaux. Voyant qu’il y avait de l’activité à l’intérieur du restaurant, après des semaines de préparation, les passants se sont mis à affluer. À un point tel que Jessica, qui était au service, ne fournissait pas à la demande. « Ça s’est tellement mis à se remplir que j’avais même pas le temps d’aller voir les gens pour leur dire que c’était une soirée de rodage. »

Une vision bien à eux
La soirée d’ouverture s’est terminée aux petites heures du matin et fut à l’image des premiers mois de l’entreprise. On servait de 150 à 200 repas par journée, alors que les propriétaires travaillaient 18 h par jour, souvent pour ne finir par faire que des siestes sur place.

N’empêche que Carl et Jessica ne regrettent pas leur choix de se partir en affaires. Après des années à œuvrer dans le domaine de la restauration à Sherbrooke, le couple a développé son intérêt pour la formule brasserie. « On a voulu créer la nôtre. Il y en avait pas à Cookshire, il y en avait pas en région. On voulait apporter quelque chose de différent de ce qu’il y avait déjà », d’exprimer Jessica.

C’est ainsi que les copropriétaires ont créé un endroit à leur goût, doté d’une ambiance rétro et garage. La décoration, faite par eux, se veut chaleureuse avec ses nombreuses touches de bois. « On voulait que les gens se sentent bien ici », résume celle qui est autant serveuse, cuisinière que gérante.

Originalité et qualité
Une autre particularité appréciée des visiteurs est la touche humoristique des menus. À La Brasserie d’icitte, « on broute nos salades » et la section des poissons a été rebaptisée Le Coin des menteurs et des histoires de pêche ! Jessica peut ainsi savoir si des clients en sont à leur première visite. « J’entends rire les gens aux tables » quand ils prennent connaissance du menu.

La Brasserie d’icitte peut se targuer d’avoir un menu complet et varié pour un établissement en région. Toutes les viandes de bœuf utilisées sont de catégorie Angus AAA. Il n’est donc pas surprenant que les meilleurs vendeurs demeurent le steak pétillant et l’assiette de viande hachée, sur l’heure du midi.

Les pièces de bœuf sont achetées entières et découpées sur place par un employé formé en boucherie. Outre un goût et une qualité supérieure, « ça nous a permis de faire des prix compétitifs », indique Jessica. C’est dans cet esprit qu’un plat différent est offert à 9,95 $ du dimanche au jeudi, comme les burgers, les côtes levées, la brochette de poulet ou encore les crevettes à l’ail.

Coup de main local
En démarrant leur entreprise, Carl et Jessica ont fait une demande d’aide financière auprès du Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François. Après une présentation de La Brasserie d’icitte, le couple a pu bénéficier d’une somme de 5000 $ en plus de précieux conseils offerts par un conseiller. Carl s’est rapidement aperçu de leur utilité dans la gestion quotidienne des opérations. « Dans le fond, ils nous ont donné des outils de travail. » Ceux-ci ont également bénéficié de la mesure Soutien au travail autonome (STA), en collaboration avec Emploi-Québec.

Les entrepreneurs de la région sont invités à rejoindre la Chambre de commerce du Haut-Saint-François, qui travaille en étroite collaboration avec les divers organismes du milieu au bénéfice de ses membres. Activités de réseautage, séances d’information, assurances collectives, cartes rabais et autres font partie des avantages que procure le regroupement.

Des contraintes qui mènent à se lancer en affaires

Ghyslain Grondin et Lyne Parent sont les propriétaires d’Élévaction, qui offre des produits d’aide à la mobilité. Avec de nouveaux locaux situés à Ascot Corner, il s’agit en quelque sorte d’un retour au bercail pour M. Grondin, qui a grandi dans la municipalité.

Élévaction vient tout juste d’intégrer ses nouveaux locaux de la route 112 à Ascot Corner. En plus de ses produits d’aide à la mobilité, l’entreprise offre aussi un support technique 24/7. Se déplaçant en fauteuil roulant motorisé depuis 18 ans, Lyne Parent, la copropriétaire, en compagnie de son conjoint Ghyslain Grondin, connait mieux que quiconque les besoins des personnes à mobilité réduite.

« On est arrivé au bon moment, au bon endroit, avec les bons produits. » C’est de cette manière que Mme Parent explique la forte demande envers les chaises d’escalier, ascenseurs et plates-formes élévatrices offerts par Élévaction. M. Grondin complète en disant que, bien que la population se fait vieillissante, les gens sont mieux informés de leurs droits ainsi que des possibilités technologiques qui s’offrent à eux. « Les gens ne veulent plus rester chez eux. Ils veulent sortir, ils veulent continuer de vivre, même s’ils ont perdu leur autonomie. Ils ne veulent pas perdre leur liberté. »

Encore du travail à faire
La réalité était tout autre si on recule de quelques décennies. Une perte de mobilité pouvait alors signifier de rester, en quelque sorte, prisonnier de son domicile. Ce n’est pas pour rien que le slogan d’Élévaction est «Libre chez soi». Que ce soit un lève-personne ou un ouvre-porte automatique, les différents produits d’aide à la mobilité visent une autonomie et le maintien à domicile du plus grand nombre.

Après être devenue mère, Lyne Parent a souhaité effectuer un retour sur le marché du travail après quelques années passées en enseignement. Voulant cette fois œuvrer dans le milieu communautaire, elle fut convoquée à huit entrevues. Or, cinq des lieux étaient inaccessibles aux fauteuils roulants.
Pendant cette pause forcée, Ghyslain Grondin installa une première chaise d’escalier à la résidence familiale pour sa tendre moitié. Il approcha cet épisode avec philosophie avec sa conjointe. « Pour te trouver un travail, d’être en fauteuil, c’est un inconvénient. Mais comment on pourrait faire pour tourner cet inconvénient-là en avantage ? » Quelques semaines plus tard, Mme Parent retournait à l’école pour suivre un cours en lancement d’entreprise.

Ça roule
Depuis plus de trois ans, Élévaction facilite le quotidien de sa clientèle résidentielle et commerciale. Elle compte maintenant parmi ses clients plusieurs municipalités, commerces, ainsi que plusieurs écoles, dont l’Université de Sherbrooke et Bishop.

Les nouvelles installations offrent plusieurs possibilités. L’une d’elles sera la mise sur pied prochaine d’une salle de montre unique au Québec. « Comme c’est là, ce n’est pas possible pour une personne en fauteuil d’aller à une place et d’essayer tout », explique Mme Parent. M. Grondin complète : « On a une demande de la clientèle qui veut essayer les produits. » C’est cet éventail de produits en démonstration qui viendra faire du commerce de la route 112 un incontournable pour les gens présentant une situation de handicap.

La future salle de montre n’est pas la seule particularité d’Élévaction. « Notre grosse marque de commerce, c’est notre service. On est présent et on est toujours joignable. C’est important. C’est une valeur de dire «On est accessible» en tout temps », conclut Lyne Parent.

De l’aide appréciée
Élévaction a reçu une aide de l’ordre de 50 000 $ de la part du Centre local de développement du Haut-Saint-François lors de sa relocalisation à Ascot Corner. Que ce soit pour démarrer une entreprise, prendre de l’expansion ou acheter de l’équipement, le CLD est là pour épauler les entrepreneurs porteurs de projets.
De son côté, la Chambre de commerce du Haut-Saint-François travaille en étroite collaboration avec les divers organismes du milieu pour le bénéfice de ses membres. Activités de réseautage, séances d’information, assurances collectives, cartes rabais et autres font partie des avantages à être membre de l’organisme régional.

Pascal Lafond y va à fond la caisse

Un projet n’attend pas l’autre pour Pascal Lafond. Après avoir fondé Ascenseur de l’Estrie en 2008, il rénovait il y a deux ans les locaux du 102, Angus Nord à East Angus pour y installer les bureaux de l’entreprise. Il s’attaque désormais à l’ouverture du Square Victoria, une maison hôtelière qui fonctionnera par réservations électroniques. Que ce soit en amour ou au travail, on retrouve aux côtés de l’entrepreneur sa conjointe et partenaire d’affaires, Josiane Rondeau.

Tombé dans la marmite
Pascal Lafond a connu deux constantes en grandissant : le sport et l’entrepreneuriat. Il s’initie tôt au lancer du javelot tout en observant sa mère mener de front le restaurant La Bolduc dans l’arrondissement Saint-Élie, à Sherbrooke. À 18 ans, au moment de choisir une carrière, il opte pour la mécanique d’ascenseur et part s’établir à Montréal quelques années. « Je voulais que ce soit quelque chose pour l’avenir. Donc mobilité réduite, personnes âgées; on savait qu’éventuellement, ils auraient besoin d’ascenseurs. »

Lors de son retour en région, il décide éventuellement de fonder sa propre entreprise, en suivant l’exemple de ses proches. « J’ai eu l’idée de partir à mon compte parce que j’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs », reconnait-il. Nous sommes alors en 2008 et le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François l’aide financièrement dans ce démarrage. Ascenseur de l’Estrie devient par la suite membre de la Chambre de commerce du Haut-Saint-François.

Derrière chaque grand homme
« Josiane est à l’administration, moi je suis plus à l’effectif avec les hommes », détaille M. Lafond à propos de sa conjointe. « On a développé une complicité l’un et l’autre, autant en amour qu’en business. » Cette complicité dépasse même les simples aspects du travail et de la vie personnelle. Le couple Rondeau-Lafond partage également une passion pour le sport. Josiane est entre autres la fondatrice du Club de course à pied d’East Angus.

Fort de cet intérêt commun, le duo a participé aux Championnats du monde vétérans d’athlétisme à Malaga, en Espagne, à l’été 2018. M. Lafond s’est classé sixième dans la catégorie des 45-50 ans au lancer du javelot. Il voit son expérience dans le sport d’élite comme un avantage dans sa vie professionnelle. « Ça m’a aidé au niveau de l’entreprise parce que je me retrouve souvent avec des multinationales. Que ce soit des gros ou des petits, ça me fait pas peur. On fonce ! »

Le futur de l’hôtellerie
C’est lors de ce séjour en Europe que le couple en affaires a eu l’idée de son prochain projet : la maison hôtelière Square Victoria. En ayant réservé des hébergements sur des plateformes en ligne du type Airbnb, les deux touche-à-tout ont pu gouter à une nouvelle forme d’expérience hôtelière où le client n’est plus assisté par un agent et reçoit toutes les informations dont il a besoin de manière électronique.

Le site de East Angus comprendra huit unités de logement dont les tailles varieront de la suite au 3 ½ en passant par la chambre conventionnelle. Une terrasse ainsi qu’un foyer seront installés dans l’immeuble au coin des rues Angus Nord et Saint-Jacques. L’ouverture est prévue d’ici le mois de juin. Après l’année 2019, Pascal Lafond se voit déjà participer aux Championnats du monde vétérans d’athlétisme qui se tiendront à Toronto en 2020.

Charcuterie Scotstown – Deux frères dans un concert de saveurs

Depuis le printemps dernier, la Charcuterie Scotstown est officiellement entre les mains des frères Pierre-Jean et Charles Désilets. Les deux jeunes hommes représentent la quatrième génération de la même famille à diriger ce qui était au départ un magasin général dans les années 1940. Trois quarts de siècle plus tard, le commerce rayonne à travers toute la province avec plus de 250 points de vente.

Apprendre sur le tas
Les frères Désilets ne se destinaient pas à reprendre les rênes de l’entreprise de leur père. Pierre-Jean, l’ainé, était technicien forestier de métier et avait vécu le début de sa vie adulte dans l’Ouest canadien. Charles étudiait comme conseiller agricole à La Pocatière, lorsqu’il est revenu dans la région pour effectuer un stage. Il avoue candidement qu’il ne se voyait pas devenir épicier ou charcutier au début de la vingtaine.

« On se prend à aimer ça être entrepreneur », poursuit Charles. « On a un cadre, puis après ça, on a une marge de manœuvre qui nous appartient. C’est ça qui est intéressant aussi. » Les deux copropriétaires actuels ont su miser sur leurs forces respectives pour former une équipe complémentaire. Pierre-Jean parle de « valeur ajoutée l’un pour l’autre. » Charles approuve : « Ensemble, ça pouvait amener quelque chose de plus à l’entreprise. »

Le plus jeune est superviseur de la production, tandis que le premier est directeur des ventes. Les deux fils ne peuvent passer sous silence le rôle de mentor qu’a tenu leur père Jean, après 35 années passées dans l’entreprise. Une des nombreuses leçons qu’en tire Pierre-Jean est de « toujours foncer, mais avec prudence. »

D’hier à aujourd’hui
Le site de la Charcuterie a débuté comme magasin général dans les années 1940. Les grands-parents des frères Désilets ont repris le commerce pendant 37 ans pour le transformer en marché d’alimentation. Le couple vivait d’ailleurs au deuxième étage de l’immeuble. Le fils Jean a éventuellement pris la relève, aidé d’un employé de longue date dans les années 1990.

Avec la fermeture de Shermag en 2006 et de celle de Bois Beauchesne en 2011, M. Désilets a fait le choix de diversifier l’entreprise lorsqu’il a constaté une baisse d’affluence du côté de l’épicerie.

« Il a commencé ça dans une petite salle grosse comme un garde-robe », relate Charles Désilets. « Ça a été le coup de cœur avec les clients. Ça a fait que les gens ont continué de faire le détour par Scotstown. Ça a maintenu l’épicerie en vie. Tranquillement, la Charcuterie s’est développée puis c’est devenu ce que c’est aujourd’hui. »

Des produits d’ici
L’entreprise embauche présentement une dizaine d’employés et son comptoir dispose d’une cinquantaine de produits faits maison. Ceux-ci portent des noms rendant hommage à la ville et à ses atouts géographiques, que ce soit les saucissons Franceville ou Victoria, nommés en l’honneur de monts avoisinants, ou le Scott, inspiré par John Scott, premier gérant de la Glasgow Canadian Land and Trust Company.

C’est Jean, le paternel, qui a instauré l’idée de ces noms de produits à saveur locale. Il est aussi derrière le slogan de la Charcuterie qui est Artisans d’émotions gustatives, envolée poétique qui fait bien rire ses garçons. Ces derniers ont tout de même beaucoup de projets en tête pour poursuivre et faire grandir la vision de leur père.

« Ce que Jean a toujours voulu faire, c’est d’avoir un produit de grande qualité », rappelle Charles. Cet aspect étant en partie maitrisé, les deux frères comptent éventuellement mettre au gout du jour le logo et l’emballage de leurs produits en plus de se doter d’un site web. Avec la multiplication de l’offre sur les tablettes des supermarchés, Charcuterie Scotstown entend se démarquer. Ce genre de tâches n’effraient pas les Désilets qui carburent aux défis. « Ça fait partie de notre mandat en tant que propriétaires et entrepreneurs », résume Charles.

Pour les épauler dans leurs démarches, les deux frères ont bénéficié de plusieurs interventions financières offertes par le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François, depuis 2014. Leur entreprise reçoit également le soutien de la Chambre de commerce du Haut-Saint-François en tant que nouveau membre de l’organisation.

Boulangerie Des Pains et des Roses

Cela fait maintenant six mois que la Boulangerie Des Pains et des Roses est en activité sur la 2e Avenue à Weedon. La demande pour des produits frais n’a pas ralenti depuis le 28 avril dernier, moment que Nathalie Meynard Sallanon a choisi pour inaugurer son commerce. Tout n’était pas prêt sur le coup, mais la Française d’origine ne pouvait manquer la journée de la Fête du croissant pour se lancer en affaires.
« L’accueil de la population de Weedon a été vraiment exceptionnel. Je m’attendais vraiment pas à ça », avoue la boulangère. « Ce qui a fait que je me suis rendu compte que j’avais fait le bon choix, c’est l’accueil de la population. »

Le tout pour le tout
Malgré ce succès populaire, aucune banque n’avait voulu financer le projet lors de sa mise sur pied. Mme Meynard Sallanon a tout de même pu bénéficier de l’aide du CLD et de la SADC du Haut-Saint-François, en plus d’une participation de la Caisse Desjardins. Du côté du Centre local de développement, elle a reçu de l’accompagnement dans le cadre du programme Soutien au travail autonome, en plus d’un prêt pour l’achat d’équipements.

« C’est vraiment parce que le CLD et la SADC ont cru au projet que j’ai pu démarrer. Sinon, je pouvais pas », raconte l’artisane. Celle-ci a d’ailleurs investi toutes ses économies pour pouvoir être à son compte.
Pourtant, les signes avant-coureurs étaient favorables à l’établissement d’une boulangerie à Weedon. Avant Des Pains et des Roses, quelqu’un qui voulait du pain frais et local devait faire une trentaine de kilomètres en direction de Sherbrooke ou de Thetford Mines. « Ça donne un potentiel de clientèle important », reconnait Nathalie Meynard Sallanon. Si on ajoute à cela le développement de Weedon suivant l’arrivée de MYM et de ses serres de cannabis, l’opportunité devient plus qu’alléchante.

Le fruit du hasard
Toutefois, Mme Meynard Sallanon n’était pas au courant de tous ces faits lorsqu’elle est passée devant le futur local de la boulangerie. À ce moment, celle-ci en était à visiter des endroits potentiels à Notre-Dame-des-Bois et Disraeli. « C’est en passant sur la 112, vraiment par hasard, que j’ai vu qu’il y avait un local. » L’emplacement jouit en plus d’une grande fenestration qui donne aujourd’hui directement sur la cuisine.
« Mon idée dès le départ, c’était que les gens me voient travailler », soutient Mme Meynard Sallanon. « Les gens sont de plus en plus curieux de savoir ce qu’ils mangent, ce qu’ils achètent, comment s’est fabriqué. » Celle-ci avait aussi assez donné dans des aires de travail situées sous terre, loin de la lumière, dans son ancienne vie de boulangère outre-mer.

L’attrait de la nouveauté conjugué à l’arrivée de la belle saison et des gens de l’extérieur aura poussé l’entrepreneure à travailler jusqu’à 90 heures certaines semaines. Mais la principale intéressée ne s’en plaint pas. « C’est exactement ce que je voulais. Je voulais pas me retrouver à faire toujours les mêmes pains tous les jours. Je me serais ennuyée. Je suis vraiment contente de la tournure que ça prend. »
Non seulement la réponse du public a été favorable jusqu’à présent, mais les clients affichent une grande curiosité pour les produits Des Pains et des Roses. Nathalie Meynard Sallanon aime savoir qu’elle apporte une différence dans la communauté. Elle trime dur « pour que les gens de Weedon aient la possibilité de gouter autre chose. C’est pas parce qu’on vit à la campagne qu’on doit être restreint. Puis c’est pas parce qu’on vit à la campagne qu’on doit payer plus cher. »

« Ce que j’aime le plus dans mon métier, c’est que c’est vivant. À chaque jour, c’est un travail différent. On s’ennuie pas », conclut-elle.

Fromagerie P’tit Plaisir

La Fromagerie P’tit Plaisir fait partie du paysage du secteur St-Gérard, à Weedon, depuis maintenant plus de 20 ans. L’entreprise est récemment passée entre les mains des quatre enfants Grenier et s’apprête à agrandir ses installations du coin de la route 112 et du chemin du Barrage au printemps 2019.

Mélanie Grenier, l’une des quatre copropriétaires actuels, ne se destinait pas à travailler pour l’entreprise familiale lorsqu’elle était jeune. Celle-ci y avait mis les pieds, au départ, pour amasser de l’argent avant d’aller poursuivre ses études en techniques policières à Alma. Elle est aujourd’hui responsable de la fromagerie. « C’est l’entreprise qui m’a fait rester. On travaille beaucoup, oui, mais ça devient une passion. Quand t’aimes ça, t’aimes ça ! »

Une histoire de famille
Le transfert de l’entreprise aux quatre enfants Grenier s’est fait en douceur, chacun ayant à sa charge son département. La seconde fille s’occupe du restaurant et du bar laitier, tandis que les deux frères travaillent à la ferme située de l’autre côté de la rue. La Ferme du Barrage sert aujourd’hui à approvisionner le commerce et la fromagerie en ingrédients frais. Elle existait toutefois bien avant eux, alors que le patriarche l’avait acquise de son grand-père. L’exploitation agricole tire d’ailleurs son nom du barrage Aylmer situé tout près.

Pour Gaétan Grenier, il était important que « ça reste dans la famille ». Sa fille Mélanie parle d’une sorte de patrimoine. « Pour ses enfants et ses petits-enfants, il veut que ça reste toujours comme ça. Le but, c’est pas d’avoir un commerce et de le vendre dans 15, 20 ans. C’est de le référer à nos petits-enfants, s’ils en veulent comme de raison. »

Malgré que son nom ne figure plus sur les documents légaux, M. Grenier continue de s’impliquer un peu partout. « Quand il nous manque du personnel à la ferme, à la fromagerie ou s’il y a quelque chose qui brise, il est partout. Il vient toujours nous dépanner », confie Mélanie.
La répartition des tâches quotidiennes est aujourd’hui bien définie, les deux garçons s’affairant à la production laitière, aux champs et à la machinerie. « Ça va très bien parce qu’on a chacun notre département », poursuit Mélanie. « Quand quelqu’un rushe un peu, on est tous là pour s’entraider. On a de plus en plus de demandes, donc il faut croire que chacun fait bien ses tâches. »

P’tit plaisir deviendra grand
C’est cette demande croissante pour leurs produits qui a poussé les enfants Grenier à vouloir agrandir les installations. Les sections restaurant et fromagerie bénéficieront des changements à venir. « On travaille très fort physiquement. Ça va vraiment nous faciliter la tâche, puis je vais être capable de produire quatre fois plus, mais avec le même nombre de personnel que j’ai là », s’enthousiasme la responsable de l’usine de production. « Ça va être vraiment plus productif, plus facile, puis on va faire plus de fromage. On va pouvoir en créer de nouveaux. Ça va nous faire de l’espace aussi. C’est un gros plus pour nous autres. »

La baisse des couts de production et le recours à l’automatisation changeront pour le mieux le quotidien de Mélanie Grenier. « Dans la nouvelle fromagerie, je voudrais commencer à faire des fromages à croute lavée. Ce serait une autre belle catégorie de fromages que je pourrais créer et développer de plus en plus. » L’installation d’un fumoir créera aussi de nouvelles possibilités. « Il y a une demande là-dedans aussi. Il y a des gens qui adorent les fromages fumés. »
Ce projet d’agrandissement doit se mettre en branle au printemps 2019. Les couts totaux avoisineront les 4,8 M$. Dans cette aventure, la Fromagerie P’tit Plaisir reçoit un accompagnement technique de la part du Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François. Par le biais d’un conseiller en entreprise, Daniel Bérubé, la famille Grenier bénéficie d’un plan stratégique de développement qui les guidera dans leurs projets.

 

La Ferme Côté et Fils investit 3 millions $

La Ferme Côté et Fils à Cookshire-Eaton est résolument tournée vers l’avenir et pour l’affronter avec succès elle a investi quelque 3 millions $. Nouvelle étable, nouveaux équipements de pointe, acquisition de quotas, l’entreprise entreprend un important virage technologique qui lui permettra de bien se positionner pour la suite des choses.

Un peu plus de deux mois après que les bêtes soient installées dans leur nouvel habitat, les copropriétaires Gérald et Germain Côté ainsi que son fils Guillaume commencent déjà à voir et sentir les résultats. « Ça dégage trois heures par jour. Ça nous donne du temps pour faire autre chose », d’exprimer les frères Côté. Mais ce qu’ils semblent déjà apprécier est le temps que ça libère surtout pour le souper. Maintenant, ils peuvent prendre le temps de souper en famille à une heure décente, ce qui n’était pas possible avant. « On soupe et on va faire un tour après pour voir si tout est correct. Ça se fait automatiquement », de mentionner les copropriétaires, sourire aux lèvres.

Si les frères Côté et Guillaume profitent des avantages de l’investissement, faut dire qu’ils ne l’ont pas volé. Les journées ont été longues, les fins de semaine à peu près inexistantes le temps de compléter le projet. Ce rêve, réalisé, est le fruit d’une minutieuse réflexion. « Ça fait quatre ans qu’on y pensait. On en a été visité des fermes. On a commencé le projet le 22 juin 2017 et les bêtes sont entrées le 20 juin 2018 », d’exprimer Germain Côté.

Projet
La nouvelle étable a presque triplé de superficie comparativement à l’ancienne qui sera démolie au cours des prochaines semaines. Le nouveau bâtiment, hautement fonctionnel, est passé de 36 x 245 pieds à 116 x 282 pieds. Présentement, on compte 85 vaches, 70 taures (la relève) et une dizaine de veaux. Toutefois, on prévoit augmenter en raison d’acquisition de nouveaux quotas. On pourra accueillir 106 vaches pour la traite.

Le nouveau bâtiment respecte toutes les normes en la matière. Soucieux du confort des bêtes, les copropriétaires ont choisi d’installer une ventilation transversale sur la largeur. « C’est de ventiler sur le sens des vaches », d’expliquer M. Côté. D’un côté, l’étable est munie de toile qui monte et descend selon la température et de l’autre ce sont des ventilateurs qui aspirent l’air. On en compte 21 longeant le mur. « Avec l’été chaud qu’on a eu, on a vu une différence. Les vaches ont eu moins chaud », d’exprimer un des copropriétaires. Comparativement à l’ancienne étable, les bêtes ne sont pas attachées ou entravées, elles sont libres de mouvement ce qui les rend plus calmes. Ajoutant à leur confort, elles peuvent se reposer sur une litière composée de chaux et de paille. À cela, se sont ajouté deux robots de traite. Les vaches peuvent aller librement se faire traire, plusieurs fois par jour, sans aucune contrainte. Toujours pour le bien-être des animaux, un robot de type Juno circule toutes les heures dans les allées afin de pousser le mélange alimentaire à la portée des bêtes puisqu’elles se nourrissent en tout temps. Dans un souci d’augmenter l’efficacité et de bien adapter l’alimentation, les copropriétaires se sont dotés d’un mélangeur qui ajuste le dosage des ingrédients afin de procurer une alimentation selon le besoin des bêtes. Enfin, deux raclettes, une dans chaque allée, circulent régulièrement visant également le confort des vaches. Parmi les nouvelles constructions, mentionnons un silo de 20 pieds de diamètre et 100 pieds de hauteur.

Adaptation
Tout ça est bien beau, mais avant de bénéficier des avantages des nouvelles installations et de la technologie cela a nécessité une période d’adaptation autant pour les Côtés que pour les bêtes. « L’adaptation ça été long. Ça a pris un gros deux mois. Ça a été long pour habituer les bêtes à passer la tête dans les carcans pour manger. Il fallait les prendre par le cou, les attirer avec de l’ensilage pour qu’elles passent la tête. Ça a pris une à deux semaines. Pour les robots de traite, pour certaines, ça a été assez rapide, d’autres ça a pris deux à trois mois », d’exprimer les producteurs. Ils ajoutent que ça n’a pas été simple de les sortir des logettes à l’intérieur desquelles elles étaient dans l’ancienne étable. « Elles ne s’étaient pas habituées à reculer et être libres », précisent-ils. Pour Guillaume, le plus jeune, c’est lui qui a hérité d’apprivoiser tout l’appareillage automatique. « Que ce soit les panneaux de ventilation, l’ensilage ou autres, tout est sur écran tactile, il a fallu que j’apprenne tout ça », d’exprimer le jeune homme.
Malgré une période intense d’adaptation, les Côté sont heureux et satisfaits de leur investissement. Déjà, ils voient les retombées et avantages que cela leur procure. Les nouvelles installations devraient favoriser une production accrue des bêtes. Présentement, les vaches donnent en moyenne 28 kilos de lait par jour. Les copropriétaires sont confiants d’atteindre l’objectif de 35 kilos quotidiennement.

Place 112 Sonic; plus que du gaz et des gratteux

Il y a quatre ans, Charles Boulanger devenait copropriétaire de la Place 112 Sonic dans le secteur Bishopton à Dudswell. Aujourd’hui, l’entreprise est conduite exclusivement par le jeune père de famille, qui élève ses trois enfants dans la maison voisine en compagnie de sa conjointe.

En aout 2014, Charles Boulanger se lançait en affaires en compagnie du conjoint de sa cousine qui l’avait approché et offert l’opportunité. « Il voyait que j’avais des compétences dans le commerce de détail et un peu d’expérience là-dedans. » L’entente de départ prévoyait que les deux hommes géreraient l’endroit en tant que partenaires. Quelques mois plus tard, M. Boulanger amassait les fonds nécessaires pour reprendre l’entièreté du commerce situé à l’intersection des routes 112 et 255.

Il a, à ce moment, reçu l’aide de la SADC du Haut-Saint-François, de même que du service aux entreprises de Desjardins. La bannière Sonic s’est aussi mise de la partie. « Ça a quand même bien adonné parce que, dans le fond, on était à la signature des contrats [avec Sonic], donc c’est pour ça qu’ils ont réussi à donner un certain montant. »

Changements de voie
Le site de la station-service contenant une maison adjacente, la famille Boulanger s’est départie de sa maison de Westbury pour aménager sur la route 112. « Ça aide d’être près du commerce pour aider au roulement », estime le propriétaire. N’empêche que pendant une année, sa conjointe, Nadia Béland, apportait son aide au commerce tout en conservant son emploi d’infirmière auxiliaire à Sherbrooke. Éventuellement, celle-ci est tombée enceinte de leur troisième enfant et a décidé de se consacrer à l’entreprise et à sa famille. Elle a donc délaissé sa carrière dans le domaine de la santé et s’occupe aujourd’hui de la comptabilité de Place 112.

Quatre autres employés viennent compléter l’équipe. Dans un contexte de rareté de la main-d’œuvre, Charles Boulanger admet mettre une bonne somme d’énergie dans la formation de personnel, bien que la rétention est difficile par moment. « On essaie d’être des employeurs conciliants. On travaille fort pour que les horaires marchent avec tout le monde. » L’équipe interne bénéficie aussi de rabais employés sur la marchandise.

Carburer au vert
En 2016, la station-service se dote de nouvelles pompes à essence et remplace ses anciens réservoirs vieux de plusieurs années. En même temps, Charles Boulanger en profite pour faire décontaminer le site et adapter son éclairage pour respecter les normes de la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic. L’entreprise bénéficie alors du Fonds local d’investissement du Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François pour réaliser l’ensemble des travaux.

Étant situé à plus d’une quinzaine de kilomètres des marchés d’alimentation de Weedon et East Angus, M. Boulanger est conscient du rôle que joue son commerce auprès de la communauté. « J’ai un petit peu de légumes, un petit coin épicerie. Donc, j’essaie de desservir les clients le plus que je peux. Puis, j’essaie d’être à l’écoute de leurs besoins. Je rentre les produits que j’entends le plus souvent. Je peux pas tout rentrer, mais ceux qu’on me dit le plus. Souvent, ça accommode tout le monde. »
Place 112 Sonic est nouvellement membre de la Chambre de commerce du Haut-Saint-François.

Le Manoir de l’EAU VIVE, comme un long fleuve tranquille

Le Manoir de l’EAU VIVE fait partie du paysage de Cookshire-Eaton depuis maintenant cinq ans. La résidence pour personnes retraitées autonomes et semi-autonomes a atteint son erre d’aller, ce qui lui permet d’offrir des services de qualité autant à sa centaine de locataires qu’à la population en général.

Macgills Brault est directeur adjoint et chef exécutif de l’établissement depuis le 1er décembre dernier. Originaire de Cookshire-Eaton, il effectue un retour en région, après avoir vécu une dizaine d’années à l’extérieur. Après avoir complété sa formation culinaire en 2001, il a acquis de l’expérience dans des résidences pour personnes âgées de Sherbrooke et Victoriaville.

En compagnie de la directrice générale, Sylvie Lapointe, M. Brault forme une paire efficace. « Y a comme pas de limites. On a une belle équipe. C’est des gens motivés qui sont avec nous. » Cela transparait également du côté des résidents. Johnny Frisina, qui est entré au Manoir au même moment que M. Brault, n’a que de bons mots pour la vingtaine d’employés. « Le service est bien. Avec le personnel, on est toujours bien reçu. »

Il faut dire que les locataires n’ont pas le temps de s’ennuyer. Salles de cinéma et de billard, mini gymnase, piscine intérieure, bibliothèque et séance d’artisanat viennent égayer le quotidien des ainés. Johnny Frisina, 89 ans, en était à se pratiquer à interpréter des airs country à la guitare en vue de la prestation, prévue quelques jours plus tard, soulignant les anniversaires du mois.

« Pour ces gens-là qui ont travaillé si fort et qui sont rendus là, c’est un minimum pour nos générations, si on est capable de leur faire vivre de beaux petits moments », mentionne Macgills Brault. « C’est ça qu’ils apprécient, puis ce qui fait la qualité de notre résidence. »

Lorsqu’il a mis les pieds au Manoir de l’EAU VIVE pour la première fois, le chef cuisinier n’en revenait tout simplement pas. « J’ai découvert un hôtel de luxe. Honnêtement, pour en avoir vu plusieurs dans mon parcours, Cookshire, c’est un petit diamant qui mérite d’être exploité encore davantage. »

C’est dans cette optique que la direction ouvre de plus en plus les portes de la résidence à la population en général. La salle à manger de l’établissement, d’une capacité de 80 places, accueille de plus en plus de réceptions de particuliers, tels des partys de bureau ou des services funéraires. À ce moment, les gens rencontrent le chef et élaborent un menu en sa compagnie en fonction d’un budget. Il est même permis d’apporter son alcool.

Cet apport extérieur représente en même temps un bénéfice ou une forme de contact pour certains résidents moins mobiles. « Nos gens, on veut justement qu’ils restent encore dans la société, qu’ils restent impliqués », rappelle le directeur adjoint. « C’est le mandat qu’on a ici : impliquer nos résidents le plus possible dans la vie communautaire. »
Macgills Brault a à cœur la clientèle. « C’est une passion pour moi de servir ces gens-là. M’impliquer dans cette région, c’est un beau défi. » Le chef de formation fait d’ailleurs remarquer qu’on ne gère pas une résidence comme un restaurant. La planification et l’élaboration des menus sont un art en soi où la variété est la clé. M. Brault a même reçu l’approbation de Johnny Frisina, lui qui a œuvré une trentaine d’années en restauration avant de prendre sa retraite.
Avant la construction du Manoir, le CLD a participé financièrement au lever du projet.

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