Une vitrine pour le terroir du ciel étoilé

Le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François prépare un projet de vitrine promotionnelle et de distribution des produits agroalimentaires de la région. L’objectif serait d’en concrétiser une première mouture cette année, d’ici l’automne si tout va bien. Les produits du terroir ainsi mis de l’avant auraient pour dénominateur commun la Réserve internationale de ciel étoilé du Mont-Mégantic (RICEMM).

Une réserve de produits étoilés
La MRC du Haut-Saint-François possède son Plan de développement de la zone agricole (PDZA), tout comme celles de Sherbrooke et du Granit. Un de leurs objectifs communs demeure de faciliter la mise en marché des produits agroalimentaires locaux. Dans la région, l’importante circulation automobile sur les routes 108 et 112 et la proximité du territoire de Sherbrooke présentent d’excellentes occasions de visibilité. L’association était donc toute naturelle avec la RICEMM vu l’étendue et la situation géographique du secteur.

L’idée est d’implanter un espace promotionnel à l’intérieur d’un magasin existant. On vise alors autant la clientèle des résidents locaux que celle des touristes et passants. Dans cet espace serait mis de l’avant le tourisme gourmand. En ce sens, il s’inspirerait des Espaces boutiques de la certification Créateurs de saveurs Cantons-de-l’Est développés par le Conseil de l’industrie bioalimentaire de l’Estrie (CIBLE).

Au gout du jour
Sur place, on proposerait les produits selon quatre moyens de mise en marché possibles. Les producteurs auraient le choix de laisser leurs items en consigne dans l’espace promotionnel ou sur les étalages du magasin déjà existant. Une carte interactive indiquera par géolocalisation les établissements agroalimentaires qui effectuent de la vente directement à la ferme. Autrement, la vitrine prépare un site web transactionnel qui permettra une demande de livraison vers un point de chute prédéterminé.

« On touche quelque chose de nécessaire et d’utile pour les producteurs de la région », d’indiquer le conseiller en développement agroforestier, Marc-Sylvain Pouliot. « Ça peut servir de projet-pilote pour d’autres MRC qui pourraient vouloir implanter ça dans leur région. »
Parallèlement, la vitrine promotionnelle vanterait les attraits de la Réserve de ciel étoilé. Les producteurs agroalimentaires seront mis en lumière grâce à des médias interactifs tels que des vidéos promotionnelles ou encore des baladodécouvertes.
Une demande de subvention a été faite auprès du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ). La réponse, attendue sous peu, déterminera la vitesse de déploiement du projet.

Terres en friche, territoire plus riche

En 2016, le Plan de développement de la zone agricole (PDZA) mettait en lumière que 2213 hectares de terres étaient en friche dans la MRC, alors que 24 500 ha étaient utilisés à des fins agricoles. Son Plan d’action 2017-2022 a pour objectif de remettre en culture le plus possible ces terres à l’abandon. Pour arriver à ces fins, on aura recours à une approche collective fonctionnant par secteur.

Les municipalités ayant les plus grandes superficies en friche sont Dudswell, Cookshire-Eaton et La Patrie. Le but ici est de maximiser l’exploitation des terres existantes et de tirer le plein potentiel du Haut-Saint-François.

Nouvelle approche, nouvel essai
À la suite d’un grand recensement, 900 parcelles de terre ont été identifiées comme étant en friche sur le territoire. De ce lot, 700 possèdent un potentiel agricole, tandis que le reste a été classé comme friche forestière. C’est sur les premières que s’attarde Marc-Sylvain Pouliot, conseiller en développement agroforestier au Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François.

Dans ses analyses, M. Pouliot constate qu’une grande majorité de ces 700 parcelles font moins de 3 ha. Toutefois, certaines possèdent une superficie pouvant aller jusqu’à 10 ha et représentent une offre intéressante. C’est sur cette force du nombre que compte s’appuyer l’approche collective préconisée par le PDZA. En regroupant les parcelles disparates d’un secteur et en les proposant en lot, on pense être en mesure d’attirer l’œil de producteurs potentiels.
Le conseiller en développement agroforestier reste tout de même réaliste. Il est conscient qu’un propriétaire ayant une parcelle en friche risque d’avoir déjà tenté de la céder à des voisins. La différence de l’approche du PDZA est cette fois-ci de créer une masse critique en liant les parcelles isolées. « Ça peut faire quelque chose de potentiellement intéressant pour un producteur qui trouvera un intérêt à les remettre en culture », espère M. Pouliot.

L’union fait la force
Le travail ici en est un délicat puisque le temps presse et qu’il s’agit d’un projet sur le long terme. Suite à l’identification des friches, on en fait l’analyse pour évaluer s’il s’agit d’une terre favorable ou non à l’agriculture, tous les sols de la région n’ayant pas les mêmes aptitudes à la production. Ensuite s’en suivrait un contact avec le propriétaire pour évaluer sa motivation à céder une parcelle de son terrain.

De l’autre côté, plus une terre est à l’abandon longtemps et plus sa remise en état de culture s’avère ardue. Sans entretien, la nature reprend le dessus au fil du temps et il en coute plus cher pour retrouver un statut exploitable. Malgré ces contraintes, Marc-Sylvain Pouliot est confiant de pouvoir maximiser les terres du Haut. L’approche collective permet même d’entrevoir le partage ou la location des ressources, voire même la fondation d’une coopérative.
Le conseiller du PDZA invite d’ailleurs tous les propriétaires possédant des parcelles de terre en friche et souhaitant s’en départir à le contacter au mspouliot.cld@hsfqc.ca ou au 819 560-8500 poste 2210.

Des jeunes agriculteurs en quête d’avenir

Une petite délégation de sept aspirants producteurs agricoles ont participé au récent séjour exploratoire Agro dans le Haut afin de vérifier de visu si le territoire pouvait devenir une terre d’accueil pour leur projet de développer une coopérative de culture maraichère.

Un groupe d’amis, dont la majorité est diplômée du Cégep de Victoriaville en agriculture, ont passé une fin de semaine à rencontrer divers intervenants et producteurs. Le vendredi était consacré à la rencontre des intervenants comme Marc-Sylvain Pouliot, conseiller en développement agroforestier au CLD, et Yolande Lemire, agente de maillage, Isabelle Couture de la SADC, Henri Lemelin, président du Syndicat local de l’UPA du Haut-Saint-François, Daniel Martel de Lancement d’une entreprise et quelques producteurs locaux dont Maude Fontaine de Fontabel et Maxime Lafond, président du Syndicat de la relève agricole de l’Estrie.

« Nous sommes des agriculteurs et on cherche une manière d’accéder à la terre, on explore la région », d’exprimer le groupe. Certains travaillent déjà dans le Haut-Saint-François à Lingwick et Bury et ont décidé d’inviter leurs amis à venir faire un tour. « Nous, on a décidé de travailler en agriculture et on a vu qu’il y avait beaucoup d’opportunités dans la région pour la culture biomaraichère. » « On a décidé de venir ici parce qu’on sait qu’il allait y avoir des opportunités en emploi pis on est tombé comme en amour avec la région et on trouve ça cool le mélange campagne ville », d’exprimer celles qui œuvrent déjà sur le territoire. « Nos amis ont dit oui, nous aussi, on veut s’en venir ici pour découvrir. Nos ambitions seraient de partir une production. » Tous favorisent la culture maraichère biologique. Au terme de leur première journée, les participants semblaient satisfaits des rencontres. « C’est super accueillant et on se rend compte que les acteurs dans la classe bio se parlent entre eux, ça, c’est le fun à constater. »

« C’est un beau groupe de jeunes. Ils sont structurés, savent ce qu’ils veulent. Ils ont un désir réel de s’installer et ils sont formés du Cégep de Victoriaville », commente Henri Lemelin, du Syndicat local de l’UPA du Haut-Saint-François. Ce dernier se réjouit de l’initiative de consacrer un séjour exploratoire exclusivement à l’agriculture. « Il pourrait en avoir d’autres. Il y a des possibilités de développement à plusieurs endroits et dans différents secteurs », précise M. Lemelin.
Olivier Jean, agent de migration Place aux jeunes du Carrefour jeunesse-emploi du Haut-Saint-François, mentionne que d’autres séjours exploratoires à caractère agricole se dérouleront éventuellement. Outre, les intervenants, les participants ont visité la Ferme La Généreuse, Les jardins d’etc, la Ferme du Coq à l’Âne ainsi que la propriétaire d’une terre agricole, Louise Touchette.

L’Haut à la bouche

Le Plan de développement de la zone agricole (PDZA) tiendra une tablée qui réunira décideurs politiques et acteurs socio-économiques, le 20 septembre prochain. Le comité organisateur tient à souligner les deux années passées depuis le début de la mise en œuvre du Plan. La tablée consistera en un souper-conférence mettant en vedette les produits locaux.

Les présentations auront pour sujet les domaines agricole et forestier. Le natif du Haut-Saint-François et aujourd’hui professeur en économie agricole à l’Université Laval, Maurice Doyon, prendra la parole pour explorer des pistes d’accélérateurs de développement. Pour les participants, la soirée sera une occasion de réseautage en plus de favoriser une prise en charge encore plus grande du milieu. Chacune des municipalités participantes sera invitée à présenter ses enjeux et projets actuels aux gens présents dans un but d’entraide.

Ça bouge en région
L’activité servira donc de constat aux deux premières années d’activités du PDZA. Marc-Sylvain Pouliot, conseiller en développement agroforestier pour le Plan, n’a, en quelque sorte, pas vu le temps passer. « C’est toujours très actif depuis le début. Je trouve que ça n’a pas lâché. Ça s’essouffle pas. Les discussions sont alimentées au comité. Il y a des pistes de solutions qui sont avancées. Il y en a de l’ouvrage ! Les gens sont motivés, c’est intéressant. »

À peine le premier séjour exploratoire à saveur agro du Carrefour jeunesse-emploi vient-il de se terminer qu’on songe au second à l’automne prochain, afin d’attirer de potentiels producteurs résidents. M. Pouliot dit s’attendre à voir le nombre de cédants d’entreprises agricoles augmenter d’ici là, d’où la tenue d’un séjour spécifique au domaine agricole. « Ça facilite le lien entre les jeunes qui veulent couvrir le territoire. Ça le met en valeur et ça active les chances de jumelage potentielles », résume Marc-Sylvain Pouliot.

Le recrutement de cédants d’entreprises agricoles passe en partie par le service de maillage ARTERRE, qui vient de fêter sa première année de mise en service. Là-dessus, l’Estrie se démarque en étant la seule région de la province à avoir une agente régionale qui fait un premier lien entre les aspirants-agriculteurs et les propriétaires. Cela a été rendu possible après que les sept MRC estriennes se soient concertées dans le cadre de l’Action sectorielle de développement agroalimentaire, dont le Haut-Saint-François a la responsabilité pendant les trois années du projet.

Qui dit printemps, dit inscriptions aux paniers de légumes de nos fermiers de famille locaux. M. Pouliot constate que la profession de maraicher est en vogue et attire son lot de gens de l’extérieur dans la région. « On sent beaucoup d’intérêt des jeunes de venir s’établir en production maraichère. »
Après quelques délais, l’étude sur les besoins d’abattage dans le Haut-Saint-François et en Estrie, suite à l’incendie de l’Abattoir Rousseau, à Lingwick, a débuté. La MRC s’est alliée à l’Union des producteurs agricoles (UPA) dans ce projet afin d’enquêter auprès des producteurs et de vérifier leurs besoins. Le rapport est attendu aux alentours de juin.

 

Un club de chasse et pêche qui prend soin de sa forêt depuis 40 ans

Le Club de chasse et pêche du comté de Compton, situé à Newport, subit ces temps-ci sa quatrième coupe d’éclaircie en 40 ans, un cas rarissime dans le domaine sylvicole régional. Depuis 1978, Aménagement forestier et agricole (AFA) des Sommets s’occupe de l’immense domaine naturel du club, l’un de ses employés suivant même l’évolution des peuplements depuis 20 ans.

Lorsque le club de chasse et pêche centenaire a contacté l’AFA des Sommets en 1978, l’organisation sylvicole venait tout juste d’être fondée. Depuis ce moment, environ une fois aux dix ans, l’AFA se rend sur le territoire qui rejoint les routes 212, 210 et 257 pour effectuer des coupes d’éclaircie. Lors de ces interventions, de 25 à 30 % des arbres d’une zone identifiée sont sélectionnés puis récoltés.

Du jardinage bénéfique
En prenant en compte cette quatrième coupe en cours depuis début janvier, on en arrive à avoir exploité plus de 100 % de la forêt. Pourtant, sur place, rien ne laisse présager que l’entièreté du boisé a pu être prélevée. Des arbres de différentes tailles et essences s’étendent à perte de vue.
C’est là le but de l’aménagement forestier, nous explique Sylvain Rajotte, ingénieur forestier et directeur de l’AFA des Sommets. Selon les gouts du propriétaire terrien, la nature des travaux sylvicoles variera, mais la qualité des arbres demeure l’ultime objectif.
Dans les années 70, la première intervention au Club de chasse et pêche du comté de Compton visait un nettoyage. À la fin des années 80, le bois de qualité commençait déjà à se faire présent. La troisième coupe dans les années 90 a permis d’en sortir une bonne quantité, alors que l’éclaircie actuelle confirme le travail fait antérieurement. Ces neuf semaines de labeur produiront 5000 mètres cubes apparents dont près de 50 % destinés au sciage.

Des gens d’ici
S’il en est un qui est bien au fait du dossier, c’est le gestionnaire du projet, Jean Tremblay. Le technicien forestier en est à sa troisième présence sur les lieux en 20 ans. Comme il s’agit d’un travail sur le long terme, M. Tremblay parle déjà de la cinquième coupe qui devrait aller vers 2030. Il ne penserait pas être de la partie cette fois-là, comme il songe à la retraite éventuellement.

Il y a dix ans, Jean Tremblay avait fait appel à un jeune sous-traitant pour la troisième coupe. Il s’agissait de Philippe Vallée, petit-fils du fondateur de la Scierie Paul Vallée à Saint-Isidore-de-Clifton, qui opérait l’abatteuse lors de notre passage. « C’était dans nos tout débuts. Quand on a commencé, Jean m’avait appelé pour faire le chantier ici. C’était dans les premiers temps qu’il y avait de la mécanisation. »

Le nerf de la guerre
La machinerie est désormais un incontournable dans le milieu forestier. Elle permet à la fois la production en volume et de qualité. Sylvain Rajotte, le directeur de l’AFA, a vu un changement pour le mieux avec l’arrivée de celle-ci. Auparavant, la récolte manuelle était l’affaire d’hommes de 55 ans et plus. Maintenant, la technologie a réintéressé les jeunes au domaine. De là à ramener la moyenne d’âge sous les 40 ans, à l’instar de Philippe Vallée.
Cette technologie couplée à l’informatique permet des avenues nouvelles. « Ça aide à faire de meilleures opérations et de moins faire d’erreurs », explique M. Vallée. C’est ainsi que de son bureau, Jean Tremblay peut suivre l’évolution du travail de Philippe en temps réel et ainsi mieux planifier la suite des opérations. Un avantage indéniable quand on gère simultanément d’autres équipes situées sur d’autres chantiers.

De plus, la technologie GPS fournit aux opérateurs de machinerie des cartes géographiques des environs qui recensent les ruisseaux à contourner ou les sentiers déjà tracés, ce qui limite les impacts sur la forêt.

Des avantages à long terme
Une fois le bois coupé, celui-ci est acheminé à l’usine Champeau de Saint-Malo ou à la Domtar. Le site éclairci du club de chasse et pêche s’en trouve alors dans un meilleur état. « Les travaux qu’on fait améliorent la qualité de la chasse », résume Jean Tremblay. Dans le cas du club de Newport, l’objectif était de favoriser la présence de gibier en lui offrant un environnement propice. Bien sûr, les travaux d’aménagement varient au gré des objectifs des propriétaires.

La relation qui perdure depuis 40 ans entre l’AFA des Sommets et le Club de chasse et pêche du comté de Compton constitue l’exception à l’heure actuelle. Toutefois, selon le directeur Sylvain Rajotte, de telles habitudes d’entretien forestier deviendront coutume, voire la norme, dans le futur.

Un ravage de cerfs qui cause des ravages

L’hiver, une partie de la faune s’invite chez Mario Bourgoin contre son gré. Depuis 2010, le producteur laitier est aux prises avec des hordes de cerfs de Virginie qui viennent brouter son foin durant la saison froide. Cette forme de déprédation lui coute quelques milliers de dollars annuellement.
Plutôt solitaires en été, les chevreuils se regroupent en troupeaux de plusieurs dizaines l’hiver venu, dans des espaces d’une forêt qu’on appelle ravages. À partir de ces points, les groupes forment des réseaux de sentiers menant à des points de nourriture. La ferme de Mario Bourgoin et ses balles de foin entreposées à l’extérieur constituent l’une de ces destinations prisées pour les cervidés, quelque part sur le chemin Flanders entre Cookshire-Eaton et Newport.

À la suggestion de représentants du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, M. Bourgoin s’est construit un parc clôturé d’une hauteur de 2,5 m (8 pi) pour protéger une partie de ses balles rondes de foin. « J’ai d’affaire à attacher la porte de la clôture en fin de la journée, puis pas juste l’accrocher. L’attacher ! Ils sont fouineux en tabarnic. Il y en a qui se sont déjà glissés en dessous et qui ont décroché la broche. Ils savent que c’est là. »

Plusieurs désagréments
Outre l’argent et le temps perdu à nettoyer les balles de foin éventrées, la présence de cerfs amène d’autres inquiétudes à Mario Bourgoin. « L’année passée, c’est huit carcasses que j’ai ramassées dans la prairie. » Suite à la découverte d’un cas de maladie débilitante chronique des cervidés dans les Laurentides en octobre dernier, l’agriculteur craint d’incorporer par mégarde des restes ou des excréments infectés lors d’un fauchage. D’autant plus que la maladie s’apparente à l’encéphalopathie spongiforme bovine (maladie de la vache folle).

Le passage quotidien de plusieurs dizaines de bêtes laisse aussi des sentiers bien visibles dans les champs. M. Bourgoin affirme que, une fois le beau temps de retour, ces sillons demeurent des endroits où rien ne pousse après avoir été piétinés tout l’hiver. Le producteur laitier possède aussi 150 acres de forêt où il fait de l’aménagement et de la récolte de sirop d’érable. Malheureusement, toutes les jeunes pousses d’arbres se font dévorer avant d’atteindre la maturité à l’heure actuelle, ce qui ne permet pas la régénération de la végétation.

Optimal aux yeux du ministère
Au fil des ans, Mario Bourgoin a contacté à plusieurs reprises le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour signaler ce qui est à ses yeux une surpopulation de cerfs de Virginie dans son secteur. Chaque fois, ses interlocuteurs lui disaient qu’il n’y avait rien à faire ou que les choses seraient prises en main prochainement. « Il faudrait qu’ils commencent à nous écouter puis voir qu’on a vraiment un problème », se désole le producteur laitier qui ne sait plus sur quel pied danser.

Du côté du ministère, on considère la densité de cervidés comme optimale avec 4 cerfs/km2 à l’heure actuelle. Dans son dernier Plan de gestion du cerf de Virginie au Québec, on stipule que « la capacité de support biologique est respectée dans cette zone. Les cerfs sont en bonne santé alors que l’habitat forestier estival ne semble pas être dégradé. L’habitat hivernal (ravages) est, par contre, très utilisé et la biodiversité végétale est altérée par le surbroutage. Les cultures et les forêts sont gravement endommagées. »

« Les appels, les plaintes et les constatations des citoyens démontrent que les propriétés privées subissent aussi de graves dommages. Bien sûr, certaines autres productions pourraient justifier l’emploi de clôtures. Mais nous ne pouvons pas clôturer toutes les forêts, productions agricoles de grandes surfaces et propriétés privées. C’est d’abord une question d’efficacité, ensuite de non-rentabilité et, finalement, d’esthétisme pour les propriétaires et les producteurs. Mais, finalement, le cerf lui-même ne saurait survivre dans un habitat totalement clôturé, donc divisé. Le cerf disparaîtrait d’un tel habitat subdivisé, et ce, au grand dam des chasseurs. »

En attendant, Mario Bourgoin souhaite au moins éduquer la population à cesser de nourrir les cervidés, comme ceux-ci s’acclimatent à la présence humaine et s’aventurent toujours de plus en plus loin sur les propriétés.

Un roc, un pic, un cap ? Non, une péninsule forestière !

Faire de la forêt une priorité est un combat de tous les jours pour Jean-Paul Gendron, président de l’Agence de mise en valeur de la forêt privée de l’Estrie. « Il faut que la culture forestière imprègne le discours politique et les aspirations sociales. Il faut que les gens soient fiers de leur forêt. »

Qu’on se le dise, aux niveaux technique et économique, la forêt se porte passablement bien dans le Haut-Saint-François. La MRC est la deuxième région estrienne en termes de production et de superficie boisées, après sa voisine du Granit. Des entrepreneurs, transporteurs et transformateurs des produits du bois ont leurs installations à même la région ou tout près. Néanmoins, il manquerait la «petite coche» de plus. Que la forêt devienne un enjeu stratégique porté par nos élus.

En faire une priorité
Depuis l’abolition des Conférences régionales des élus (CRÉ) en 2016, M. Gendron n’a pas retrouvé la préoccupation de mettre la forêt de l’avant. Il constate que, même du côté de la Table des MRC de l’Estrie, la question ne fait pas partie des enjeux stratégiques de la région au niveau des ressources naturelles. Il estime que les producteurs, agriculteurs et forestiers pouvaient faire valoir leurs points à l’époque des CRÉ. Aujourd’hui, seule une poignée d’élus locaux sont sensibles à la cause.

« Comment ça se fait que le bois comme matériau et que la forêt qui le produit ne reçoivent pas plus de reconnaissance et de noblesse ? », se désole Jean-Paul Gendron. Celui-ci s’étonne toujours que le matériau ne soit pas systématiquement inclus dans la construction des nouveaux bâtiments publics, comme le Centre communautaire de Johnville. Même étant une région forestière, le Haut-Saint-François traine de la patte face à d’autres endroits de la province et d’outre-mer. Bien qu’en retard, même la Ville de Sherbrooke s’apprête à mettre en application la Charte du bois du ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour accroitre l’utilisation du bois dans la construction.

Outre ses avantages esthétiques et même psychologiques, les intérieurs et structures en bois contribuent à la lutte aux gaz à effet de serre en séquestrant, ou conservant, une grande quantité de carbone. Il s’agirait simplement d’une mentalité ou d’un réflexe à adopter.

À la hausse
Cette meilleure intégration du bois dans notre quotidien passe aussi par un meilleur accès à la matière. Aux yeux de M. Gendron, il y a un dysfonctionnement de la gestion de la forêt privée. À l’heure actuelle, une forme d’embourgeoisement prend place dans les campagnes. On note une augmentation du nombre de retraités qui s’achètent un lot, se construisent une propriété et font augmenter la valeur foncière des environs.

Bien que l’occupation du territoire et la revitalisation des régions sont loin d’être mauvaises en soi, il demeure qu’une pression supplémentaire est mise sur les jeunes qui aimeraient également être propriétaires terriens. Un lot boisé de qualité passable débute aux environs de 1000 $ par acre. Un jeune sortant des bancs d’école ne peut envisager sérieusement d’acheter de grandes superficies et de vivre de l’exploitation forestière.

C’est pourquoi se dessine la tendance des petites superficies dans le domaine agroforestier. On peut penser au Jardinier déchainé à Cookshire-Eaton ou encore aux Maraîchers de l’or vert à Sawyerville comme exploitations sur petites surfaces à succès.

Pas juste pour bucher
Sinon, parmi les propriétaires de petits lots boisés, une majorité en possède par pur plaisir, pour raisons récréatives. L’exploitation ou la rentabilisation de leurs terres ne viennent qu’en bout de ligne de leurs valeurs et intérêts. Il n’en demeure pas moins que le bois récolté à l’heure actuelle ne représente que la moitié du volume qui pousse annuellement dans les forêts estriennes. Une grande part de capital dort en quelque sorte au lieu d’être utilisée comme levier économique.

Les débouchés se font aussi de plus en plus nombreux. Si l’on pense à la forêt «mécanique» qui produit du bois destiné aux scieries, la forêt agricole, et même chimique, commence à poindre le bout de son nez. Un récent inventaire réalisé par Cultur’Innov démontre que le Haut-Saint-François possède un potentiel fort intéressant en termes de produits forestiers non ligneux (PFNL) comme les champignons, noix et fougères. De même, des entreprises comme Enerkem à Westbury développent des biocarburants à partir de poteaux usagés et de matières résiduelles.

La danse country : Plus qu’une passion, une façon d’être

Autrefois décrié, le monde country a obtenu ses lettres de noblesse. Ils sont plusieurs milliers de personnes au Québec, de tous âges, de toutes professions à vivre à ce rythme que ce soit entre autres par l’équitation ou la danse. Ces deux façons de faire sont populaires dans le Haut-Saint-François. Plusieurs personnes enseignent notamment l’art de cette danse sur notre territoire. Le journal a voulu en savoir davantage en visitant l’École de danse Country Pop de Marie-Pier Verret à Cookshire-Eaton.

La jeune trentenaire danse le country depuis l’âge de 10 ans et possède son école depuis 4 ans et demi, dont un peu plus d’un an à Cookshire-Eaton. Outre son travail régulier, cette passionnée courrait jusqu’à tout récemment quatre soirs/semaine de Coaticook, Sherbrooke, Cookshire-Eaton et Magog pour transmettre sa passion, et ce sans compter les soirées country qu’elle organise régulièrement. Admettant que cela en faisait beaucoup, elle confie avoir remis la section de Coaticook à une collègue, histoire de respirer un peu.

Sa motivation dans ce rythme effréné est évidemment la danse. « Pour moi, danser, c’est vivre en général. » Le country, explique-t-elle, est le reflet de la vie au quotidien. Au cours d’une journée, on accumule diverses sortes de stress, des frustrations et la danse libère de tout cela. « L’effet de groupe, c’est bénéfique. Il arrive que des gens me disent : ce soir, ça me tentait pas, ils ne sont pas de bonne humeur. Mais ce n’est pas long, la bonne humeur revient. L’effet du country sur le groupe, c’est puissant. Ici, on est solidaire, c’est comme une famille. Les gens s’intègrent bien que tu sois bon ou non. Les élèves s’entraident entre eux. Il n’y a pas de bonne façon de danser le country. Moi, je leur enseigne à atteindre leur plein potentiel. Chacun trouve sa couleur, son rythme, il n’y a pas de stress », insiste l’enseignante. La danse country est accessible à tous, assure Mme Verret, il suffit de persévérer. « En moyenne après trois cours (de 2 heures), les gens commencent à atteindre la fluidité. »

Mme Verret fait bouger son monde sur des airs de country américain et populaire. Sans parler d’association d’enseignants, elle parle d’une certaine confrérie où les enseignants se respectent et s’entraident. « Il y a beaucoup de chorégraphes dans le monde en général qui font des chorégraphies. Celles qui sortent du lot souvent, on les enseigne. Partout au Québec, il y a plusieurs professeurs de danse, on se consulte à savoir lesquelles on enseigne chez nous, comme ça les gens peuvent danser partout pareil. »

Couple
Luc Vachon et sa conjointe Guylaine Beaulieu font de la danse country depuis près de 8 ans maintenant. « Quand j’ai pris ma retraite du hockey, je me cherchais autre chose à faire. Ma femme aimait danser, elle faisait de la danse sociale. On voulait faire de quoi en couple ». « Lui, il aimait voir les couples danser, mais il ne dansait pas. Ç’a été plus difficile pour lui au début, mais c’est devenu une passion », d’exprimer Mme Beaulieu. « On aime ça, on a du plaisir et ça développe le côté social. Ça fait une belle expérience », ajoute-t-elle. Le couple aime danser, mais ne le fait pas aussi souvent qu’il le souhaiterait. « Les premières années, on en faisait beaucoup », de mentionner le couple, mais avec les enfants et petits-enfants, les occasions se font plus rares. Ce duo, considéré de niveau intermédiaire, adore leur loisir et souhaite bien saisir les occasions de danser lorsque leur horaire le permet.
L’école de Mme Verret compte approximativement 400 élèves, dont 80 % sont des femmes réparties à divers endroits. Plus d’une quarantaine de personnes se présentent régulièrement aux cours à Cookshire-Eaton. La moyenne d’âge des participants, estime l’enseignante, serait de 20 à 38 ans, mais on en a jusqu’à 60 ans et plus. L’engouement pour la danse country semble indéniable. D’ailleurs, le couple champion mondial de danse country, Marc Davidson et Sylvie Raymond, a fait une prestation de leur talent lors du récent Week-end 100 % country qui se déroulait à Ayer’s Cliff.

Faire du bénévolat, une satisfaction pour soi et pour les autres

Retraité depuis janvier 2013, Normand Jubinville a décidé de changer d’horizon. Cet ex-employé de Revenu Québec, sur la rive sud de Montréal, a eu un coup de cœur pour la maison qu’il occupe avec son conjoint à Dudswell. Arrivé en 2015 et débordant d’énergie, il avoue « je voulais connaître de nouvelles personnes. Je voulais être actif et quand même ne pas regarder la télévision et boire de la liqueur toute la journée. Mon but était de m’impliquer dans la communauté. Je voulais un engagement social à des causes. Je voulais m’impliquer auprès des personnes âgées parce que j’ai plus d’affinité avec elles », exprime-t-il avec enthousiasme. La meilleure façon qu’il a trouvé et semble lui avoir réussi est de faire du bénévolat.

M. Jubinville est impliqué au sein de plusieurs organismes que ce soit à l’échelle locale, régionale et estrienne. Au départ, admet-il, son implication bénévole était un peu éparpillée. Mais graduellement, il a choisi ses causes. Il est président du comité Les Étoiles d’argent à Marbleton et membre de Joie de vivre à Bishopton. Ne cherchant pas les honneurs ou le prestige, il s’empresse à dire que son titre de président n’est pas important, c’est l’action de l’organisme qui l’est. Également membre du Centre d’action bénévole (CAB) du Haut-Saint-François, il donne de son temps et met ses connaissances au service des plus démunis en participant aux cliniques d’impôt, offertes gratuitement par l’organisme régional. À une plus grande échelle, il participe à DIRA-Estrie, l’organisme d’aide aux aînés victimes de maltraitance. Comme si ce n’était pas suffisant, il consacre tous les samedis matin à la Maison Aube-Lumière en faisant bénévolement le service de repas aux chambres.
Ses implications sont variées et chacune d’entre elles apporte une satisfaction différente, explique-t-il. À titre d’exemple, il mentionne que sa plus grande satisfaction au sein du comité Joie de vivre comme membre bénévole est le plaisir de communiquer avec les gens, de préparer les repas avec l’équipe de bénévoles. « On se respecte tous et on fait ça dans la joie. » L’organisme prépare quatre repas par année auxquels se joint en moyenne une quarantaine de personnes. Souvent, les rencontres sont bonifiées d’activités ou de conférenciers. Le retraité fait également des téléphones, appels amicaux auprès de personnes seules et va également livrer des repas. « J’ai même été joué aux cartes avec une dame », lance-t-il en riant.

Sa participation aux cliniques d’impôt se veut ponctuelle. À tous les mercredis tout au long du mois de mars, il prépare les rapports d’impôt pour la clientèle démunie. « J’aime faire les rapports d’impôt. Les gens sont nerveux quand ils arrivent. J’aime leur rendre service. » Au niveau estrien, M. Jubinville aime bien son implication au sein de DIRA-Estrie. « Je suis bénévole, je vais assister au volet maltraitance et intimidation. Je participe aux tournées d’information, je fais des présentations, je fais des jeux de rôle, je participe à de petites saynètes. » Son implication l’amène à rencontrer des personnes aînées aux quatre coins de l’Estrie. De son implication au sein de la Maison Aube-Lumière, M. Jubinville retient le contact humain. « Je me sens utile à cette cliente qui est si généreuse en mercis. Ça me fait prendre conscience de la réalité. »

De son implication, M. Jubinville en retire plein d’avantages. D’abord, il éprouve du plaisir à le faire et dit souhaiter en procurer aux autres. « Ça élargit mes horizons. Ça m’apprend à ne pas juger les autres. En travaillant avec des groupes, ça m’apprend à se respecter. Il me semble que je participe au mieux-être des autres et pour moi, ça fait une différence dans ma vie. Pour moi, faire du bénévolat, ça améliore ma qualité de vie et je vais continuer à en faire tant que je serai capable », d’affirmer sans équivoque M. Jubinville.

Deux octogénaires en or

Les réunions du Club de l’âge d’or de Bulwer ne seraient pas les mêmes sans l’implication de Keith et Margaret Vintinner. Alors que plusieurs regroupements locaux peinent à recruter des membres et des bénévoles, celui de Bulwer a vu ses rangs doubler au cours des dernières années. Le couple Vintinner fait aujourd’hui la différence dans la vie de quelque 90 ainés de la communauté anglophone de la région.

Keith Vintinner détaille ses fonctions de président du Bulwer Golden Age Club : prendre soin des ainés en s’ajustant à leurs besoins. C’est ainsi que, chaque deux semaines, le club se réunit au Centre des loisirs de Bulwer sur le chemin Jordan Hill, à Cookshire-Eaton. L’après-midi débute avec quelques jeux de cartes (crib, whist) ou des séances de boulingrin (pétanque intérieure). S’ensuit un repas préparé par Peggy et Leigh Grapes.

Celle qui est capitaine du club complète à son tour : « Je prends soin de mes petites vieilles », souligne en riant Margaret Vintinner, née Dupuis. Entre les rencontres, elle récolte les réservations des membres et s’occupe de la répartition des places les mardis de réunion. Lors du plus récent repas, Mme Vintinner avait accueilli 74 convives répartis sur 8 tables de 12 places.

Ensemble, le couple Vintinner égaye le quotidien parfois monotone de leurs semblables. Lorsqu’un membre ne peut assister à la rencontre bimensuelle à cause d’un souci de santé, le Club de l’âge d’or lui fait parvenir une carte. Ces petites attentions font toute la différence selon Mme Vintinner. « C’est toutes des petites affaires qui comptent pour pas grand-chose, mais pour eux, ah !… » Le club de Bulwer a aussi instauré la tradition des plaques, ou certificats honorifiques, lorsqu’un de ses membres atteint la barre des 90 ans.

Après avoir vécu et travaillé en Ontario pendant 20 ans, Keith Vintinner a rejoint le club à son retour à East Angus pour pouvoir jouer aux cartes et socialiser. Lorsqu’il en est devenu président en 2014, ils étaient 45 membres âgés de 65 et plus à se réunir régulièrement. Depuis, le cercle a grossi pour atteindre 90 personnes qui viennent des municipalités environnantes de Lennoxville, Bury et East Angus. Des comptes-rendus de chaque rencontre sont publiés dans les pages du journal The Record.

S’ils continuent ainsi, les jeunes octogénaires que sont Keith et Margaret Vintinner recevront à leur tour le certificat des membres honoraires de plus de 90 ans du Club de l’âge d’or de Bulwer. Pour l’instant, ils entameront au printemps leur 62e année de mariage, leurs noces d’ivoire.

Two Golden Octogenarians

The meetings of the Bulwer Golden Age Club would not be the same without the involvement of Keith and Margaret Vintinner. While many local groups struggle to recruit members and volunteers, the Bulwer group has seen its numbers double during the past few years. Today, the Vintinner couple makes a difference in the life of some 90 seniors in the English-speaking community of the region.

Keith Vintinner described his role as president of the Bulwer Golden Age Club as taking care of seniors by adapting to their needs. Thus it is that every two weeks the club meets at the Bulwer Community Centre on Jordan Hill Road in Cookshire-Eaton. The afternoon begins with several card games (crib, whist) or a session of carpet bowling. Then a meal is served, prepared by Peggy and Leigh Grapes.

She who captains the club continues, laughing: «I take care of my little old ladies,» said Margaret Vintinner, née Dupuis. Between the meetings, she collects the reservations of members and takes care of the seating plans for the Tuesday events. During the most recent meal, Mrs. Vintinner welcomed 74 participants, divided among eight tables of 12 places each.

Together, the Vintinner couple brightens up what is sometimes the daily monotony of their peers. When a member cannot attend the bi-monthly gathering because of a health concern, the Golden Age Club sends them a card. Such special touches make all the difference, according to Mrs. Vintinner. «It’s all these small gestures that count for very little, but for them, oh!…» The Bulwer Club also introduced the tradition of giving plaques or honorary certificates when one of its members reaches the age of 90.

After having lived and worked in Ontario for 20 years, Keith Vintinner joined the club upon his return to East Angus, in order to play cards and socialize. When he became president in 2014, 45 members aged 65 older were meeting regularly. Since then, the circle has grown to 90 persons, many of whom come from the neighbouring municipalities of Lennoxville, Bury and East Angus. Reports of each meeting are published in the pages of The Record.
If they continue on this path, the young octogenarians who are Keith and Margaret Vintinner will, in their turn, receive a certificate of honorary membership in the 90-plus league of the Bulwer Golden Age Club. For the moment, they are undertaking their 62nd year of marriage as of this spring, their ivory anniversary.

Saint-Valentin : conseils pour choisir le parfait cadeau

Vous désirez offrir autre chose que des fleurs ou des chocolats à votre douce moitié pour la Saint-Valentin ? Voici quelques conseils pour trouver le cadeau idéal !
Pensez à l’autre : prenez en considération ce que votre partenaire aime et quelles sont ses passions (sport, cuisine, musique, lecture, etc.). Garder cela en tête vous évitera d’offrir quelque chose qui ne serait pas apprécié.
Sachez écouter : votre âme sœur peut semer quelques indices. A-t-elle déjà mentionné quelque chose qu’elle aimerait acheter ? Vous gagnerez assurément des points pour avoir choisi un cadeau dont elle rêve depuis des mois !

Demandez de l’aide : vous avez beau chercher, mais vous ne trouvez pas ? Interrogez sa mère, son meilleur ami ou sa sœur, ils pourraient avoir de bonnes idées pour vous !
Rappelez-vous le destinataire : n’achetez pas des billets pour un spectacle que vous apprécierez davantage que votre partenaire. Si vous offrez une expérience en cadeau, assurez-vous qu’elle plaît réellement à l’autre.
En respectant ces quelques règles, vous saurez combler la personne qui fait battre votre cœur !

Pénurie de main-d’œuvre dans le Haut-Saint-François; Le pire est à venir

C’est bien connu, la pénurie de main-d’œuvre se fait sentir un peu partout au Québec et le Haut-Saint-François n’y échappe pas. La situation n’est pas encore dramatique, mais pourrait devenir plus difficile d’ici un an et demi, d’exprimer Bernard Ricard, directeur adjoint au CLD du Haut-Saint-François.

M. Ricard l’admet, le recrutement de la main-d’œuvre est plus difficile qu’avant, mais pas pire qu’ailleurs en région. Selon lui, le pire de la crise est à venir et c’est la raison pour laquelle les employeurs doivent se préparer. Le territoire du Haut-Saint-François compte 120 entreprises industrielles regroupant quelque 2 037 emplois. De façon générale, explique M. Ricard, les intervenants du monde de l’emploi soutiennent qu’un taux de chômage de 5 % est considéré comme le plein emploi. Or, le Haut-Saint-François serait présentement légèrement sous ce pourcentage. Toutefois, ce portrait pourrait changer d’ici 10 ans alors qu’on prévoit que certaines entreprises vont bien tirer leur épingle du jeu, d’autres disparaîtront tandis que de nouvelles émergeront, de laisser entendre M. Ricard. Plus de 90 % des entreprises du secteur industriel sur le territoire comptent moins de 50 employés. L’impact de la pénurie de main-d’œuvre a déjà commencé sournoisement à faire son œuvre. M. Ricard mentionne que certaines mettent des projets de croissance sur la glace faute de main-d’œuvre et préfèrent se concentrer sur ce qu’elles font de bien pour l’instant. Plusieurs ont commencé à prendre des mesures en prévision des prochaines années et les autres devraient le faire rapidement, de laisser entendre l’intervenant en développement.

Le secteur le plus affecté, précise-t-il, est celui de la technologie de l’information. « Tout ce qui est informatique est plus touché, que ce soit électromécanicien, tout ce qui touche à l’automatisme, les opérateurs de CNC. Ç’a commencé aussi à des postes de manœuvre et de technicien de premier niveau. » Dans un contexte semblable et particulièrement en région, les entreprises se doivent d’être plus attractives. Les employeurs, d’expliquer M. Ricard, doivent travailler sur les conditions de travail, l’environnement au travail, la flexibilité des horaires, la conciliation travail/famille et l’environnement au sens large. Évidemment, l’aspect salarial constitue un élément, mais n’est pas suffisant à lui seul. « Il n’y a pas une solution, c’est un ensemble de solutions », insiste-t-il.

Le CLD, précise-t-il, peut analyser la situation et voir les investissements possibles pour augmenter la productivité de l’entreprise de façon à fonctionner avec moins de personnel. « Comment s’organiser pour être plus efficace ? », souligne M. Ricard. Services Québec est un intervenant qui peut donner un bon coup de pouce. Vincent Breton, de la direction des communications au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale mentionne que « sur le terrain, les conseillers aux entreprises accompagnent les entreprises pour leur permettre de trouver les solutions appropriées à leurs problèmes de gestion des ressources humaines, notamment en matière d’aide au recrutement, en gestion des ressources humaines et de développement des compétences de leur main-d’œuvre. Ils peuvent proposer à l’entreprise un plan d’intervention assorti d’un soutien financier. » Le ministère « offre différentes aides financières à l’embauche afin d’inciter les entreprises à recruter des nouveaux arrivants ou des personnes qui ont des difficultés à intégrer le marché du travail. Une aide financière peut être accordée pour soutenir l’entreprise pendant la période d’adaptation », souligne M. Breton

Ce dernier ajoute que le ministère peut également soutenir des projets de formation continue, permettant de développer les compétences de la main-d’œuvre en emploi. « La formation en emploi, précise-t-il, est un facteur d’attraction et de rétention du personnel. » M. Breton mentionne que la population en âge de travailler (15-64 ans) a déjà commencé à diminuer dans la MRC du Haut-Saint-François. Il ajoute que selon les perspectives démographiques de l’Institut de la statistique du Québec, la population en âge de travailler passera de 14 306 personnes en 2019 à 13 831 en 2025, soit une diminution de 475 personnes. « Il y a donc potentiellement moins de personnes pour occuper les postes disponibles », laisse-t-il entendre.

Formations
Parmi les coups de pouce disponibles, la Commission scolaire des Hauts-Cantons offrira en février, exclusivement pour les employeurs et chefs d’équipe du Haut-Saint-François, deux formations. D’abord une intitulée Attraction et rétention de la main-d’œuvre. Cette formation qui s’adresse aux dirigeants se fera en sept ateliers et un accompagnement personnalisé de 3 heures. Les divers aspects abordés seront attractivité et recrutement, que cherchent les employés ? gestion de la diversité, accueil et intégration des nouveaux employés, formation et développement des compétences, stratégies de rémunération et fidélisation ainsi que le codéveloppement. Un café-rencontre gratuit est prévu le 1er février de 8 h 30 à 10 à la salle B de la MRC du HSF, située à Cookshire-Eaton. Une seconde formation Développement des compétences en supervision Améliorez vos pratiques pour mieux superviser est également prévue en février. L’information ou l’inscription pour cette formation doit se faire avant le 13 février auprès de la conseillère au Service aux entreprises de la CSHC Jessica Mackey 819 832-3637 poste 1106 ou jessica.mackey @cshc.qc.ca.

Un parcours qui va en s’accélérant pour Usinage RM

« Cette année, on attaque la partie contrôle numérique. » C’est en ces mots que Richard Matteau, PDG d’Usinage RM à East Angus, entrevoit son année 2019. Celui qui a démarré l’atelier en 1982 n’entend pas prendre sa retraite de sitôt, même si un processus de transfert est enclenché.

L’entreprise a connu des débuts bien modestes alors que M. Matteau était le seul employé, avant d’être rejoint par son frère. C’est en 1985 qu’Usinage RM s’installe dans ses locaux actuels du 189, rue Angus Sud. Depuis, les lieux ont subi quatre agrandissements et un cinquième est peut-être dans l’air. « Mettons qu’on est très, très serré », concède le président.

Cela sera peut-être le projet des trois nouveaux actionnaires que sont Louis et Charles Matteau, les deux fils, accompagnés de Philippe Laroche, un employé de longue date. Ceux-ci seront éventuellement à la tête de l’atelier d’usinage lorsque le fondateur et sa conjointe, Carole Tardif, à l’administration, jugeront bon de ralentir la cadence.

Il faut dire que l’entreprise, qui conçoit pièces industrielles et équipements spécialisés, semble même accélérer le rythme ces dernières années. « On a donné un bon coup à l’automne 2017 », se remémore Richard Matteau. « On a changé une partie de nos équipements pour essayer de faire des pièces plus grosses. On avait une flotte qui était quelque peu vieillissante. »

Pour accéder à de la nouvelle machinerie plus performante et dernier cri, Usinage RM a reçu de l’aide d’Investissement Québec. Le Centre local de développement (CLD) du Haut-Saint-François a aussi contribué au projet en octroyant une aide financière de base et en participant activement au montage des dossiers du programme gouvernemental.

L’année qui s’amorce sera marquée par la transition graduelle vers le contrôle numérique. La machinerie amenant avec elle une nouvelle façon de faire, une formation rigoureuse est requise de la part de la douzaine d’employés. Ceux-ci apprendront les plus récents rudiments autant en dessin qu’en programmation. « C’est une grosse année », concède M. Matteau.

Entre l’achat de nouvel équipement et l’intégration du contrôle numérique, Usinage RM a retenu les services d’un consultant qui n’est pas étranger au vent de renouveau qui souffle dans les locaux. « Ça a viré la compagnie de bout ! On s’est mis à rouler. Ça a été très bénéfique », témoigne, satisfait, celui qui avait commencé sa carrière à la Domtar. Dans la dernière année, la ressource extérieure est venue visiter l’équipe de manière quasi hebdomadaire pour veilleur à son développement.

« On n’était pas performant. La business grossissait, puis on avait bien de la misère à suivre. On travaillait trop fort pour rien. Ça nous a aidés bien gros. On a eu un consultant qui nous a remis dans le droit chemin », conclut Richard Matteau.

On passe le flambeau à la jeune relève pour Emballages Façoteck à Scotstown

Emballages Façoteck, entreprise indépendante découlant de Léo Désilets Maître herboriste, à Scotstown, a le vent dans les voiles. Les trois propriétaires, Benoit Fortin, Gérald et Sylvain Désilets, préparent depuis quelques années le changement de garde à la direction de l’entreprise. Trois jeunots, diront certains, dont la moyenne d’âge est de 30 ans, forment la 3e génération de dirigeants. Cette fougueuse relève a fait ses classes au fil des années et poursuit le travail amorcé par ses prédécesseurs de développer en continu l’entreprise.
Sébastien Désilets, 29 ans, responsable de la réception et logistique, Marc-Olivier Désilets, 29 ans, responsable aux ventes, développement des affaires et production, ainsi que Maxime Désilets, 31 ans, responsable de l’expédition, approvisionnement et logistique, forment la 3e génération de dirigeants, depuis leur grand-père fondateur de l’entreprise Léo Désilets Maître herboriste, toujours en activité.

Sébastien et Marc-Olivier sont au sein de l’entreprise depuis sept ans. « Les trois proprios actuels, qui sont en place, ce qu’ils ont fait, c’est qu’ils nous ont fait à peu près toucher à tout. On est parti à faire des capsules, faire de la mise en bouteille, on a appris la chaîne du début jusqu’à la fin », d’exprimer Marc-Olivier. Maxime est au sein de l’entreprise depuis près de deux ans à temps plein, mais a œuvré au sein de celle-ci pendant des étés. Ses forces, d’exprimer ses collègues, sont d’être bien méthodique. « On l’a mis à la place où faut que tout soit parfait et il fait une très bonne job là-dessus. On a réussi à prendre notre place. On est vraiment séparé pour pas que personne ne pile sur les pieds de personne, pour pouvoir vraiment aider l’entreprise à croître. Cela a été la force des trois propriétaires avant et c’est exactement notre force à nous », d’exprimer Marc-Olivier et Sébastien. « Chacun son coin d’entreprise pour couvrir le maximum », d’ajouter Sébastien. Tous trois précisent « c’est une business familiale. On mêle tout le temps toujours tout le monde sur tous les points. On n’est pas une entreprise où tout se gère par une personne et ça découle après ça. Tout le monde donne son point de vue, tout le monde prend ces décisions et c’est avec ça qu’on finit par avancer. Il y a le groupe de patrons, mais les employés sont impliqués dans la prise de décision. Est-ce qu’on avance dans ce projet-là, est-ce que c’est faisable ? C’est une culture d’entreprise. Nos employés, on les paye pas pour ce qu’ils font, mais pour leur intelligence, pour leur savoir-faire. C’était comme ça avant et on ne fait que continuer », d’exprimer Marc-Olivier et Sébastien. Conscients qu’ils ont encore des choses à apprendre, le jeune trio apprécie le transfert de connaissances transmis par les propriétaires dont deux sont en préretraite pour ainsi dire. « On a eu trois exemples formidables, Benoit Fortin, qui est un directeur général et un comptable formidable, m’a amené à apprendre sur le tas, je parle pour moi », d’exprimer Marc-Olivier. «  On a Sylvain, lui tout ce qui est mécanique, fonctionnement, réparation de machine, inventer une machine,voir à ce que les machines aillent bien, ça il nous l’a inculqué à tous les trois. On a Gérald qui s’est toujours occupé de la logistique, les deux (Sylvain et Gérald) sont manuels et on a appris depuis qu’on est jeune, à se débrouiller », d’exprimer les trois jeunes dirigeants. Loin d’être confinés à leur bureau, tous trois sont prêts à retourner sur le plancher. « Demain matin, s’il y a un gros boum de travail, on se retrousse les manches, comme on dit, et on va sur le plancher », expriment-ils.

Des gars de région
La jeune relève est attachée au milieu. « Nous, on croit en la région. Les gens disent qu’on est à la mauvaise place, totalement mal situé pour faire ce qu’on fait. Moi je dis: c’est le contraire, on est situé à la meilleure place qu’on peut. On a des employés qui sont fidèles, on a un emplacement quand même très proche des États-Unis, pis les frais de transport, ce n’est plus si vrai que ça qu’il y a des coûts énormes. On a des bons deal sur le transport », soutiennent Marc-Olivier et Sébastien.

Façoteck est en croissance constante. Elle a procédé à l’embauche de 14 employés au cours de la dernière année, passant à une soixantaine de travailleurs et permettant la mise sur pied d’un deuxième quart de travail. Les dirigeants n’ont pas de nombre établi quant au personnel. « L’objectif est avant tout de bien servir les clients tout en faisant de la croissance sur des produits de qualité, ça, c’est non négociable », d’insister Marc-Olivier avec l’approbation de ses collègues.

Loin de s’asseoir sur ses lauriers, l’entreprise s’engage dans un virage vers des produits pharmaceutiques. Déjà, des projets sont en marche. Présentement, 90 % de la production de l’entreprise touchent le secteur nutraceutique et 10 % le pharmaceutique. Les dirigeants aimeraient augmenter cette dernière portion à 25 % d’ici cinq ans. Emballages Façoteck distribue 60 % de sa production sur le marché canadien, 30 % aux États-Unis et le reste en Europe. Présente sur la scène mondiale, l’entreprise entend prendre une plus grande place au cours des prochaines années. Elle dispose de 70 000 pieds carrés soit 40 000 comprenant le siège social et le site de fabrication et 30 000 pieds carrés au site d’entreposage, situé à proximité.

Main-d’œuvre
À l’heure où la main-d’œuvre se fait de plus en plus rare, Emballages Façoteck réussit à conserver et même accroître son personnel. Les dirigeants admettent que le recrutement n’est pas facile, mais les efforts sont déployés pour répondre aux besoins du personnel. L’aspect rémunération n’est pas le seul, précisent-ils. L’ambiance de travail, l’horaire, la participation à la prise de décision sont autant d’aspects qu’il faut considérer. « On est flexibles dans la façon de faire pour garder nos gens le plus longtemps possible, les orienter. On essaie de prendre chaque personne, chaque individu et les mettre dans les bons souliers au bon moment, au bon temps de la vie. C’est une culture d’entreprise qui a toujours existé; on ne fait que continuer. » Les employés proviennent d’un peu partout en région, évidemment de Scotstown, La Patrie, Lac-Mégantic, Cookshire, East Angus, Dudswell sans compter l’équipe de recherche basée à Montréal. La jeune relève n’a pas l’intention de « surfer » sur le succès de leurs prédécesseurs. Ils ont l’intention de créer leur propre vague qui les amènera encore plus loin.

MSM Soudure Mécanique

Cela fera bientôt cinq mois que MSM Soudure Mécanique offre ses services mobiles sur le territoire estrien. L’entreprise établie à Ascot Corner compte poursuivre sa lancée pour la nouvelle année en élargissant sa clientèle.

Derrière MSM Soudure Mécanique se trouve Glenn Méthot et sa conjointe Élise Vanasse. Le couple a connu beaucoup de nouveautés ces derniers mois et acquérant une première maison dans le Haut-Saint-François en plus d’avoir un premier enfant. La mise sur pied d’une entreprise constituait un défi supplémentaire pour les deux amateurs de motocross et de mécanique.

Un début prometteur
Depuis les débuts de MSM le 1er septembre 2018, Mme Vanasse avoue ne pas avoir eu le temps de trop chômer. Elle a profité de l’accalmie suivant le temps des fêtes pour faire un petit bilan. « Ça roule super bien. Il y a de la demande. Les compagnies de mécanique diesel mobiles, il y en a pas énormément. »
L’entreprise effectue déjà l’entretien de la machinerie de quelques clients réguliers dans les domaines forestiers et de l’excavation. L’un d’eux est Excavation Steve Leblanc, situé aussi à Ascot Corner. « Ils nous ont donné un gros coup de main », concède celle qui s’occupe de la gestion et de la comptabilité.
Avec cette première référence et le récent lettrage du camion et de la remorque, MSM Soudure Mécanique a déjà pu constater un certain effet de bouche-à-oreille. Lorsque la saison reviendra à la normale au début février, le couple Méthot-Vanasse peut s’attendre à trois jours d’ouvrage par semaine.

Pourquoi se lancer ?
Glenn Méthot a grandi à Fermont en travaillant pour la compagnie de béton de son père. Dès son jeune âge, il a hérité de postes de gestion et de direction au sein de l’organisation. De son côté, Élise Vanasse est originaire de St-Élie-d’Orford. Après quelques années à travailler dans la région, elle part se ressourcer chez un ami rendu à Fermont. C’est là qu’elle rencontre son conjoint.

À son tour, M. Méthot éprouve un besoin de changement. C’est à ce moment qu’il suggère à sa douce de s’acheter une maison en Estrie. Le couple en trouve une à Ascot Corner à l’automne 2017. Après avoir été employé quelques mois, le nouveau père de famille éprouve le besoin de partir à son propre compte.
« On a tâté le terrain pour voir les besoins qu’il y avait, puis on a trouvé que c’était une bonne idée. Ça fait qu’on a fait go ! », se remémore Mme Vanasse. Les entrepreneurs s’inscrivent au cours Lancement d’entreprise du Centre de formation professionnelle du Haut-Saint-François.

Sans vouloir bruler les étapes, les deux partenaires d’affaires aimeraient éventuellement acquérir une maison dotée d’un garage pouvant accueillir des poids lourds nécessitant réparation. Et si les choses vont bien, l’ajout d’un second camion qui rendrait disponible une seconde équipe MSM sur la route serait la cerise sur le sundae.

Briser le silence pour sauver des vies

Sachant qu’il y a en moyenne trois suicides par jour au Québec, il est plus que jamais essentiel d’ouvrir le dialogue. « Parler du suicide sauve des vies » est le message clé qui rallie des milliers d’organismes et de citoyens engagés durant la Semaine de prévention du suicide, qui a lieu du 3 au 9 février 2019. Organisée par l’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS), cette campagne nationale vise à encourager la demande d’aide et la prise de parole chez ceux qui souffrent en silence. Ainsi, diverses activités ont lieu pour sensibiliser les Québécois au phénomène du suicide et faire connaître les ressources qui sont offertes partout dans la province.

Que vous soyez un travailleur, un employeur, un intervenant ou un simple citoyen souhaitant s’engager, l’AQPS met à votre disposition plusieurs outils dont vous pourriez avoir besoin pour favoriser le dialogue :
Le site commentparlerdusuicide.com : découvrez, entre autres choses, les actions positives que vous pouvez poser pour sauver une vie et les façons de parler à une personne ayant des idées suicidaires ou à ses proches;
La formation Agir en sentinelle pour la prévention du suicide : quel que soit votre milieu d’action ou d’intervention, cette formation d’une journée vous apprendra à reconnaître les signes de détresse chez une personne vulnérable;

La Ligne québécoise de prévention du suicide : si vous avez besoin d’aide ou de réconfort pour vous-même ou un proche, composez le 1 866 APPELLE (277-3553); on vous écoutera en tout temps, 7 jours sur 7.
Pour plus d’information sur les activités et les ressources offertes dans votre région, visitez le www.aqps.info.

Un comptoir entre amis

L’atmosphère chaleureuse, l’ambiance cordiale et familiale sont des valeurs essentielles qui font du Restaurant des Cantons ce qu’il est. Les propriétaires ont conservé et même renforcé ces valeurs dans le nouvel agrandissement. Un comptoir de 12 places est aménagé. « On voulait garder le côté familial, entre amis. C’est le côté pour tisser des liens, convivial », d’exprimer M. Roy. Outre le comptoir, des banquettes sont aménagées et disposées de façon à garder une intimité et créer une ambiance bistro. La partie comptoir est réputée pour être l’endroit, particulièrement où chaque matin, on y règle le sort du monde. Malheureusement ou heureusement, les gens doivent recommencer le lendemain.

Salle à manger spacieuse et confortable

Le Restaurant des Cantons, à Weedon, offre une magnifique salle à manger pouvant accueillir des groupes approximatifs de 25 personnes. Outre les tables, aménagées au centre, on retrouve de chaque côté de la salle à manger des banquettes doubles et quadruples ainsi que du côté bistro. Serge Roy, propriétaire avec sa conjointe Johanne Lisée, mentionne qu’une attention particulière a été apportée, côté salle à manger, pour que les clients soient confortables. « On aurait pu mettre plus de tables, mais on veut que ce soit aéré, dégagé, qu’on ne se pile pas sur les pieds. On veut que ce soit chaleureux, intime et convivial », d’exprimer M. Roy. La finition intérieure en boisure apporte une chaleur et crée une ambiance de détente. La salle à manger est également fenestrée de deux côtés, permettant d’inonder l’endroit de lumière en tout temps.

Plus grand, plus chaleureux, plus convivial et plus… plus…

Plus grand, plus spacieux, plus chaleureux et convivial, Le Restaurant des Cantons, situé sur la 2e Avenue à Weedon, a fait table rase pour ériger une nouvelle structure permettant de doubler sa capacité d’accueil, passant de 40 à 80 places. Tout ce qui a fait le succès du restaurant par le passé s’y retrouve dans le nouvel édifice, mais en version améliorée. Côté nourriture, on a préservé l’ensemble du menu fort apprécié de la clientèle. Que ce soit les déjeuners, les dîners, le volet casse-croûte, commande à apporter en passant par un repas plus relevé, les gens y retrouvent les saveurs auxquelles ils sont habitués. Par ailleurs, les amateurs de bière en fût sont servis à souhait puisque le restaurant est l’un des rares à offrir six variétés, dont la rousse, la blonde et l’IPA, sans oublier les bières populaires. D’autre part, en saison, la clientèle aura la chance de profiter de la terrasse extérieure. L’agrandissement procure l’avantage de protéger la clientèle du vent et des intempéries. Les passants et habitués auront plaisir à découvrir et redécouvrir Le Restaurant des Cantons ainsi que le charmant personnel.

Compte à rebours pour planifier le grand jour

Un mariage se planifie longtemps d’avance avec la complicité de ses proches. Pour vous aider à ne rien oublier, voici un aide-mémoire des principaux préparatifs avant le jour J.

12 mois
• Vérifiez les dates où vos proches seront disponibles et choisissez celle qui convient au plus grand nombre.
• Prenez rendez-vous avec un célébrant ou avec un ministre du culte autorisé à célébrer un mariage.
• Fixez-vous un budget selon le style de mariage et le nombre d’invités souhaités à la réception (le cas échéant, considérez la possibilité d’installer une corbeille nuptiale pour recevoir des contributions le jour du mariage).
• Visitez différents lieux de réception avant de réserver et vérifiez ce qui est inclus ou non (services de bar et de traiteur, DJ et système de son, éclairage, écran de projection, vestiaire, stationnement, service de valet, etc.). Prévoyez certaines clauses dans votre contrat, par exemple pour changer de salle si le nombre d’invités le justifie ou en cas d’annulation ou de report du mariage.

10 mois
• Choisissez vos témoins et les membres du cortège, dont la dame d’honneur qui vous aidera à organiser votre mariage.
• Prévoyez assez de temps avec les demoiselles d’honneur pour essayer différentes tenues et pour faire les ajustements requis.
• Informez-vous des prix et des forfaits offerts par différents fournisseurs (fleuriste, traiteur, pâtissier, photographe ou vidéographe, DJ, etc.) et faites vos réservations.

7 mois
• Commandez vos alliances chez un bijoutier de confiance.
• Achetez ou louez l’habit du marié et faites faire les ajustements nécessaires.
• Établissez et enregistrez votre liste de mariage.
• Rédigez vos faire-part et vos cartes-réponses, et passez la commande à un imprimeur.
• Magasinez et réservez un forfait pour votre voyage de noces.
• Planifiez le thème et les éléments décoratifs des lieux de cérémonie et de réception.

4 mois
• Envoyez vos faire-part par courrier postal.
• Prenez rendez-vous chez un notaire pour votre contrat de mariage ou d’union civile.
• Établissez le menu et choisissez les boissons pour la réception.
• Commandez votre gâteau de noces.
• Réservez les voitures de cérémonie.
• Rédigez vos vœux pour la cérémonie.

2 mois
• Prévoyez la répétition de la cérémonie avec le célébrant.
• Réservez votre coiffeur et votre maquilleur.
• Choisissez un proche pour prononcer un discours lors du vin d’honneur ou de la réception.
• Achetez un cadeau pour les membres du cortège.

1 mois
• Choisissez votre musique et envoyez une liste au DJ.
• Établissez le plan de la salle et assignez les tables.

2 semaines
• Confirmez le nombre d’invités au traiteur et relancez les retardataires.
• Faites une répétition de la cérémonie avec le célébrant et les membres du cortège.
• Célébrez l’enterrement de votre vie de célibataire avec vos filles ou garçons d’honneur.

1 semaine
• Validez les rendez-vous et la livraison du matériel pour le grand jour (fleuriste, coiffeur, maquilleur, musique, photographe, etc.).
La veille
• veillez à ce que les fleurs et les décorations soient placées aux endroits voulus.
• Préparez les chèques pour les fournisseurs.

Bonne planification !

©2024 Journal Le Haut-Saint-François