Construction d’une microbrasserie à Cookshire-Eaton

Microbrasserie

Deux fondateurs du Boquébière de Sherbrooke, Martin St-Pierre et Sébastien Authier, avec deux autres collaborateurs, Émilie Fontaine et un autre dont l’identité sera dévoilée ultérieurement, sont en marge de construire une microbrasserie à Cookshire-Eaton. L’investissement de 3 millions $ permettra la création de six emplois pour la première année. La construction devrait s’amorcer au printemps et l’ouverture est prévue vers la fin du mois d’août prochain.
Originaire de Weedon, Émilie Fontaine y demeure avec son conjoint Sébastien Authier depuis une dizaine d’années. Pour le couple, c’était essentiel que le projet voie le jour dans le Haut-Saint-François. « On ne voulait pas appeler ça Boquébière 2. Ici, c’est une autre entreprise. C’est une autre histoire qu’on veut créer. Le concept est différent. Ici, on a un permis industriel qui permet de commercialiser la bière. Ici, c’est une usine à bière, ce n’est pas un bar, pas un restaurant. Le but est de faire de la bière », d’exprimer à l’unisson les deux copropriétaires.
Habitués à faire le trajet Weedon Sherbrooke avec une halte à la garderie, il leur semblait pratique de s’établir à Cookshire-Eaton. La microbrasserie d’une superficie de 6 000 pieds carrés sera érigée au 225, rue Pope, pratiquement en face de la caserne d’incendie. Pour les promoteurs, l’endroit est stratégique, la facilité d’accès et le fort volume de circulation sur la route 108 constituent un atout. L’usine produira et embouteillera de la bière, une dizaine de nouvelles recettes pour la première année avec certaines bières spécialisées et vieillies en fût de chai. M. Authier mentionne qu’il s’agit dans le domaine d’une petite microbrasserie. « Nous allons produire 1 200 hectolitres soit 120 000 litres. Nous préférons partir lentement, mais sûrement. »
Concept
« Le concept n’est pas complètement défini, mais nous avons une ligne de départ », d’exprimer M. Authier. L’idée s’inspire un peu des microbrasseries américaines, d’expliquer le couple. En plus de produire de la bière, les propriétaires souhaitent attirer le public. Pour ce faire, on prévoit aménager une boutique au centre de l’usine où les gens pourront s’y arrêter et se procurer des bières sur place. « La boutique sera au cœur de l’usine. Ça sera à aire ouverte. Les gens seront plongés dans la fabrication et pourront voir comment on fait la bière, mais ils ne pourront pas se promener dans l’usine », précise Mme Fontaine. Les visiteurs pourront faire des dégustations, choisir leurs bières et celles en fût. Ils pourront même remplir sur place leur cruchon. Pour les propriétaires, le milieu rural est fort important. La présentation du concept à commencer par le style du bâtiment doit se fondre et respecter le patrimoine bâti. Pour ce faire, la structure aura la forme d’une grange. Les promoteurs souhaitent également mettre le milieu à contribution pour développer leurs recettes. « On veut s’inspirer du Haut-Saint-François, trouver des producteurs agricoles qui produisent des céréales, du sarrasin, des fruits, du sirop d’érable. Il y a plein de richesse; c’est incroyable », d’expliquer le couple. D’ailleurs, le nom de microbrasserie 11 comtés s’inspire d’une expression autrefois utilisée pour nommer les Cantons-de-l’Est, expliquent-ils. Pour les promoteurs, c’est une façon de souligner l’importance à la région et à ce qui a façonné son image comme l’histoire agricole.
Négociations
Les discussions avec les autorités municipales de Cookshire-Eaton quant à la faisabilité du projet se sont amorcées en 2014. L’initiative a été mise sur la glace à la suite de l’incendie du Boquébière à Sherbrooke, survenu au cours de cette même année. Toutefois, les discussions ont repris par la suite. L’implication de la nouvelle Corporation de développement Cookshire-Eaton Innovation a permis la réalisation du projet. Cette dernière assumera les frais de construction du bâtiment avec un bail de location incluant une option d’achat. D’autres partenaires comme la Capital Financière agricole, le CLD et la SADC du Haut-Saint-François ainsi que Desjardins Entreprises-Estrie ont contribué à la réalisation du projet. Les promoteurs sont heureux du dénouement et confiants en l’avenir.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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