Marc-André Skelling peut maintenant songer à l’avenir

Skelling

Marc-André Skelling et tous les membres de sa famille ont passé des fêtes détendues sans stress, libérés d’un énorme poids. La nouvelle, tombée juste avant la période des réjouissances, à l’effet qu’il n’y avait plus de trace de la maladie de Hodgkin dans le corps du jeune homme d’East Angus, a eu un effet libérateur. Bien qu’il soit tôt dans le processus de réhabilitation, Marc-André songe déjà à reprendre une vie dite normale avec un travail. « Mon médecin m’a dit d’attendre, il m’a dit: ce n’est pas une grippe que tu as eue et ça fait cinq ans que ça dure. » Évidemment heureux des résultats, Marc-André a de la difficulté à se rappeler exactement les propos de son médecin, le Dr Jean-François Castilloux. « Quand je vais là pour avoir mes résultats d’examens, une semaine avant je dors pas. J’essaie de m’attendre à rien pour ne pas être déçu. Quand j’y suis allé, le médecin m’a dit: j’ai des supers de bonnes nouvelles, de très bonnes nouvelles, c’est au-delà de nos espérances. On détecte aucune cellule aucune masse, il n’y a plus de trace de la maladie. » Est-ce que cela signifie que la maladie est endormie ou complètement disparue ? Marc-André ne peut le dire avec précision. « Quand j’ai entendu le résultat, j’ai arrêté de suivre », d’exprimer Marc-André. Rappelons qu’il subit depuis un an et demi un traitement expérimental par molécule provenant des États-Unis et qu’il n’est pas question pour l’instant de changer quoi que ce soit. « Le médecin m’a dit: on ne change pas une formule gagnante. Je sais pas s’ils vont être espacés ou si ça va se poursuivre aux deux semaines. »
Reconnaissant envers Dr Castilloux, Marc-André mentionne: « c’est plus qu’un médecin, c’est mon ange gardien, un bon ami. Il m’a jamais lâché, c’est mon sauveur, j’y dois la vie. C’est le seul qui a suivi la formation pour donner le traitement. Il est retourné à l’école avec moi. Il y a une grosse équipe qui l’entoure, il me lâche pas. » Pour l’instant, Marc-André poursuit son traitement. « Je vais prendre mon CC aux deux semaines et je continue », de dire sourire aux lèvres le jeune homme. Sa mère Muguette précise que le CC, c’est l’équivalent d’une boisson qui était bien appréciée de son fils, soit le Canadian Club. « Il dit CC à la blague », précise-t-elle.
Celui qui a reçu une forte dose d’amour de l’ensemble du public essaie de rendre au suivant. « L’épreuve m’a fait apprendre plein de trucs. Elle m’a fait grandir. Il n’y a pas juste du négatif. En janvier, je vais rencontrer des jeunes de la polyvalente et le conseil des élèves. Je vais voir les jeunes de la classe ressource. Quand je les rencontre, c’est capotant, les jeunes écoutent. On entendrait une mouche voler. Je leur parle de mon expérience, ça les intéresse. J’ai dérapé pas mal, mais si ça peut aider deux ou trois jeunes par année, c’est pas pire. » À cela, Marc-André poursuit son travail au sein de sa fondation et invite les gens à contribuer. L’argent recueilli, précise ses parents, ne va pas à Marc-André, mais sert à venir en aide aux jeunes étudiants dans le besoin de la Cité-école Louis-Saint-Laurent.
Visiblement heureux des résultats, les parents de Marc-André n’osent crier victoire. Son père André préfère parler de maladie endormie. « On était confiant, mais on avait peur. C’est l’enfer d’attendre. Tout comme Marc-André, les parents, frères et proches vivaient des moments pénibles depuis cinq ans. Ils ont tous célébré la bonne nouvelle en faisant éclater des feux d’artifice le 24 décembre au soir. Confiants dans l’avenir, les parents et Marc-André remercient la population pour leurs encouragements. On s’est rendu compte que l’appui des gens ça nous donne de l’espoir. »

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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