Débordements des lits au CHSLD d’East Angus

CHSLD

La crise des lits de courte et de longue durée au CIUSSS de l’Estrie – CHUS semble se stabiliser bien que la situation demeure préoccupante et fragile, mais stable, d’indiquer un court communiqué de presse émis vendredi passé. Au CHSLD d’East Angus, le nombre de lits occupés a diminué passant de 69 au pire de la crise à 65.
« Tout le monde a sa chambre », d’exprimer Annie-Andrée Émond, adjointe au directeur et responsable des communications au CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Les deux salons de famille transformés pour accueillir quatre patients sont fermés. « Il reste neuf personnes qui sont hébergées en attendant d’avoir une chambre à Sherbrooke. Parmi eux, il y en a deux qui souhaitent rester à East Angus », de mentionner Mme Émond. Mentionnons que le CHSLD possède un permis pour 55 lits et que présentement 65 sont occupés avec chambre individuelle.
Rappelons que la crise a connu son apogée pour le CHSLD d’East Angus le 20 janvier dernier alors qu’on y accueillait huit patients dans la même journée. Sylvie Moreault, directrice des programmes de soutien à l’autonomie des personnes âgées du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, mentionnait lors d’un point de presse, tenu en janvier dernier, être confrontée à une situation sans précédent concernant la gestion de lits ce qui a amené la prise de décision d’ouvrir des lits de surcapacité dans les CHSLD. « Nous n’admettons jamais huit personnes dans une seule journée au même endroit. Il s’agit d’une situation de crise. On s’attendait à ce genre d’impacts et nous les avons minimisés le plus possible. » Par ailleurs, Claude-Gilles Gagné du Comité de citoyens pour la survie du CLSC et du CHSLD de Weedon, interpellait les autorités pour dire que le CHSLD de Weedon était en mesure d’accueillir des patients et que des lits étaient disponibles. Les autorités responsables confirmaient qu’aucun transfert n’avait été effectué à Weedon, et ce par respect pour les patients et leur famille, tous de Sherbrooke. Dans des situations semblables, on essaie de déplacer les patients le plus près possible de leur lieu de résidence, explique-t-on. Toutefois, l’hypothèse de déplacer des personnes à Weedon n’est pas exclue si jamais la situation empirait.
Travailleurs
Michelle Routhier, déléguée syndicale membre de la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) pour le Haut-Saint-François, admet que la situation s’est améliorée, mais demeure précaire. Elle reconnaît que la direction du CIUSSS de l’Estrie – CHUS a délégué des ressources additionnelles, mais le problème, selon elle, demeure entier et réside dans le manque d’effectifs pour la structure de base. « Nous avons eu 16 admissions du 9 au 31 janvier. Ça demande beaucoup d’adaptation de nos gens. On a appris le jeudi que huit personnes entraient le lendemain. Il faut prendre le temps d’évaluer les dossiers, prendre en note les spécificités de chacun des clients, les besoins d’assistance. » L’équipe de base était déjà incomplète, d’ajouter la déléguée syndicale. Malgré la fatigue et l’épuisement du personnel, Mme Routhier assure « je ne suis pas inquiète pour les soins, le personnel se donne à 100 %. »
Les résidants du CHSLD d’East Angus ont aménagé dans un nouveau bâtiment appelé Centre multiservices de santé et de services sociaux, en novembre dernier. Mme Routhier mentionne que l’adaptation aux nouveaux espaces tant de la part des résidants que du personnel demande un certain temps et que l’ajout de lits faisait beaucoup en même temps. « Ça fait beaucoup de tension sur les épaules et l’atmosphère de travail n’est pas idéale. Les travailleurs portent sur leurs épaules les choix de la gestion qui n’est pas toujours idéale. Ce que l’on veut, c’est du recrutement, de l’attraction, rétention et bonification des postes. »
Comité des résidants
Le journal a appris qu’une réunion incluant les membres des familles des résidants et représentants de la direction du CHSLD et du CIUSSS de l’Estrie – CHUS s’était déroulée la semaine dernière. Participant à la rencontre, Monique Bibeau, présidente du Comité des usagers, mentionne qu’une foule de questions nourrissant plusieurs inquiétudes ont été posées et que les gens semblaient satisfaits des réponses obtenues au terme de la réunion. « Je fais le tour des chambres et je n’ai rien vu de croche. Je ne suis pas là tous les jours, mais quand j’y suis, je fais le tour de tous les résidants. Je ne fais pas juste pousser des chaises roulantes, je discute et les gens et tout me semblaient corrects », d’exprimer Mme Bibeau.

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Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
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