Ce n’est peut-être pas la série du siècle qui opposait en 1972 l’équipe du Canada à celle de l’Union soviétique, mais le match qui opposera le Screaming Eagles du Cap-Breton au Phoenix de Sherbrooke le 10 février prochain, au Palais des sports Léopold-Drolet, promet un grand intérêt pour la communauté de Cookshire-Eaton. Et pour cause, les frères Sacha et Ugo Roy, du secteur Cookshire, croiseront le fer pour la première fois.
Des rumeurs persistantes circulent voulant qu’une délégation de Cookshire-Eaton se présente au Palais des sports pour encourager les deux jeunes hommes. En bons parents, Élyse Champigny et Gilles Roy refusent de dire s’ils encourageront une équipe plus qu’une autre. Dans ce genre de rencontre, l’important pour le couple n’est pas d’encourager l’équipe, mais leurs fils. « C’est sûr qu’on va être nerveux, mais on espère que les deux vont jouer un bon match », d’exprimer le père, Gilles Roy.
Âgé de 17 ans, Sacha en est à sa première année dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec (LHJMQ) alors que son aîné Hugo, âgé de 19 ans, complète sa deuxième saison pour le Phœnix. Le 10 février prochain sera la première occasion où les deux jeunes hommes auront la chance de jouer l’un contre l’autre. Rejoints au téléphone, tous deux se promettent d’avoir bien du plaisir à tenter de se supplanter mutuellement. Sacha, se qualifiant de défenseur robuste du haut de ses 6’ 1’’ et 195 livres, promet « je le laisserai pas passer. » Quant au joueur de centre et capitaine du Phœnix, Hugo rétorque « il va me faire la vie dure. Je vais essayer d’y aller de finesse et j’utiliserai ma vitesse pour le contourner. »
Rivalité amicale
« Depuis que le calendrier est sorti, on avait spotté la date. Ça va être de quoi de spécial. On a une rivalité qui date », d’exprimer Hugo. Tout jeunes et encore aujourd’hui, lorsqu’ils s’entraînent ensemble l’été, c’est celui qui court le plus vite, celui qui lève le plus de poids, etc., de mentionner Hugo. Cette rivalité amicale pousse chacun à se dépasser et il semblerait que ça perdure. Pendant la période des fêtes, Sacha et Hugo admettent s’être mutuellement provoqués en se lançant « tu seras pas capable de m’arrêter, ça va jouer physique. Des jokes entre frères » d’exprimer Sacha. « Je pense quand on va approcher, on va se faire une petite gageure pour le résultat et le perdant va payer le resto », de lancer Hugo. Tous deux admettent que la rencontre sera spéciale. « Ça reste une game, mais ça sera un plus de jouer devant ta famille et des personnes que tu connais », mentionne Sacha. Hugo anticipe une belle délégation de son patelin. « Je vais à l’épicerie et j’entends des gens qui disent on va y aller. Je pense qu’il y a quelque chose qui s’organise. » Interrogé à savoir qui les parents appuieraient, Ugo mentionne « on leur a donné des vêtements de chaque équipe, mais je sais pas s’ils vont les mettre. »
Rencontre familiale
Les parents ont déjà pris la journée de congé pour le vendredi 10 février. Les occasions sont rares d’être en famille et pour les parents, ils profiteront de ce moment pour aller dîner avec leurs deux fils. Ils souhaitent également passer du temps avec leurs enfants après le match. Avec la période des fêtes, Sacha en sera à son deuxième passage en région depuis le début de la saison. « L’équipe est au Québec pour deux matchs. On joue le vendredi à Sherbrooke et dimanche à Victoriaville. On va essayer de prendre le plus de temps possible en famille. On a gros de joueurs du Québec dans l’équipe, une dizaine, peut-être on pourrait nous libérer pour le samedi, » d’espérer le jeune homme de 17 ans.
À sa première année dans la LHJMQ et loin de chez lui, Sacha admet que l’adaptation n’a pas été facile au début, mais que tout était rentré dans l’ordre. « Là, le bout le plus le fun s’en vient, les séries. On est cinquième au classement général », d’exprimer tout enjoué le jeune hockeyeur. Par contre, l’accès aux séries est moins évident pour le capitaine du Phoenix. Sur le plan individuel, Hugo est fier de sa saison jusqu’à présent. « Ça va super bien, j’ai une très bonne saison. » Au moment de l’entrevue, le jeune homme de Cookshire-Eaton affichait 27 buts et 22 aides en 49 matchs. « Mon objectif était d’avoir un point par match », d’exprimer le jeune homme.
La rencontre de ce vendredi représente une opportunité pour les frères Roy de se mesurer dans un esprit amical, mais plus encore c’est l’occasion de se retrouver en famille.
Les frères Roy de Cookshire-Eaton s’affrontent
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