Je ne vous dévoilerai pas l’âge de Mme Judy Smith et je vous mets au défi de le découvrir. Cette petite dame, dont j’avais l’impression d’être une géante du haut de mes 5,2 pieds, est vive d’esprit, animée et jeune de cœur. Elle détrompe les pronostics, par sa personnalité pleine de vie.
Mme Smith, maintenant retraitée, n’a jamais cessé de s’impliquer, de l’époque où elle était maître de poste au village de Bishopton, secteur Dudswell, à aujourd’hui. Elle n’a jamais arrêté d’aider son prochain, qui pour elle est juste de la normalité. « Je viens d’une époque où on aidait notre voisin, aujourd’hui, on le salue une fois sur deux », lance la dame.
Terre à terre, elle s’exclame: « Je ne vois pas pourquoi on en ferait une histoire. Il y a des gens que j’admire et qui en font dix fois comme moi », lance-t-elle humblement. Pour montrer au public que ce n’est pas parce qu’on est âgée qu’on ne peut rien faire et pour leur donner le goût d’aider son prochain, lui dis-je. Lorsqu’elle était maître de poste, c’est par son métier que le bénévolat a été confirmé. « Mon travail me permettait d’être à l’écoute des gens. » Mme Smith prêtait une bonne oreille aux citoyens, on a donc considéré par le biais de son travail, qu’elle était impliquée. Au sein de l’organisme La Joie de vivre, la dame donne de son temps. « On aide les gens qui sont seuls, qui s’ennuient ou qui sont malades, on leur rend visite ou on leur téléphone ». Mme Smith explique que le Centre d’action bénévole (CAB) du Haut-Saint-François aide grandement les bénévoles, « une chance qu’on les a », dit-elle. « Il nous aide beaucoup à comprendre les personnes, la maladie et offre des conférences. » Elle souligne l’implication de Johanna Dumont, coordonnatrice de bénévole en maintien à domicile, qui est responsable de leur groupe au CAB. « Elle travaille fort et elle est bien documentée ».
Mme Smith explique que le bénévolat, ce n’est pas toujours facile. Cela apporte son lot d’angoisse et c’est parfois dur émotionnellement, laisse entendre la dame. Elle raconte entre autres qu’elle prend soin d’un vieil homme qui ne lui a pas toujours rendu la vie facile, mais Mme Smith n’a jamais cessé de l’aider parce qu’elle sait, au fond, qu’il a besoin. En autres, elle l’apporte à la poste et à son magasin, qui est au fait le dépanneur du coin. « Moi je ne considère pas ça comme du bénévolat », lance-t-elle.
« Le retour qu’on reçoit d’être bénévole est extraordinaire. Avant Noël, j’ai visité une dame qui juste avant son arrivée, se disait qu’elle aimerait donc ça avoir de la visite. J’ai bien choisi mon moment sans le savoir. Des fois, ce n’est pas grand-chose, un sourire, une petite tape sur l’épaule, ça fait la différence. Moi je reçois ce que je donne, juste les yeux des gens, à quel point ils apprécient le petit geste qu’on peut faire », déclare Mme Jydy Smith.
À votre âge, vous n’êtes pas fatiguée ? « On a l’âge de nos projets, c’est ça qui nous tient et si on s’implique. J’ai l’âge de mon cœur ! », conclut-elle.
Judy Smith n’a pas l’intention d’arrêter
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