La collaboration entre la Société d’Histoire de Weedon et le Centre culturel de la municipalité a permis de plonger le public dans le passé. Un documentaire relatant divers témoignages ainsi qu’une vitrine a été dédié récemment à la présentation de souvenirs d’époque, à même le Centre culturel.
Une poignée de collaborateurs a participé au projet. Devant une salle comble, Gaston Lacroix, ex-enseignant à l’Université de Sherbrooke, a présenté un documentaire dont le titre Les écoles vécues par les institutrices de jadis, relate le vécu d’enseignantes du secteur, maintenant retraitées. Très vite, nous sommes passées de la petite école de rang sans eau, ni électricité, au vingtième siècle et ses tableaux interactifs. Bien que la nostalgie fût palpable, plusieurs anecdotes racontées par les figurantes de la programmation ont fait éclater de rire la foule à maintes reprises.
Monique Boucher Binette, Thérèse Denis Lavertu, Lise Lebrun Fréchette et Marie-Ève Péloquin faisaient partie des enseignantes dans le documentaire. Elles ont livré maintes anecdotes et histoires. Autrefois, la maîtresse, ainsi appelée, recevait la visite annuelle angoissante de monsieur l’inspecteur. Les femmes qui venaient de se marier étaient rarement engagées, de peur qu’elles ne puissent se consacrer à leur profession.
Parmi les différents témoignages, Mme Lavertu raconte avoir enseigné dans une petite école de rang de 14 élèves à Fontainebleau. À cette époque, elle devait, une fois par mois, aller chercher sa paie elle-même au bureau du commissaire. « Je gagnais 20 $ par semaine, imaginez ! », exprime-t-elle. Suivant la visite de l’inspecteur, d’après l’évaluation faite, les enseignantes courraient la chance de gagner une prime annuelle de 20 $ qui représentait une semaine de salaire. Les temps ont bien changé, « aujourd’hui, je trouve que les enseignantes ont bien du mérite », raconte Mme Lavertu. La programmation s’est conclue par la présentation de la classe de Mme Péloquin, à l’école Notre-Dame-du-Sacré-Cœur, en date d’aujourd’hui. L’évolution du siècle dernier à aujourd’hui a surpris l’ensemble des gens présents.
Robert Scalabrini, directeur général du Centre culturel, explique que chaque année la Société d’Histoire et le Centre culturel collaborent et s’associent sur un thème particulier. « On essaie toujours de laisser une place importante à la Société d’Histoire », exprime M. Scalabrini. Les grilles de la petite salle d’exposition pittoresque s’ouvrirent, suivant la programmation et le public ébahi admirait les photos disposées. Plusieurs images de la traditionnelle photo prise sur le perron de l’école avec l’enseignante et ses élèves peignaient les murs.