Maintenant qu’elle a en main les cinq enjeux déposés par l’Observatoire estrien des communautés, l’équipe de développement du Haut-Saint-François est en mesure de passer à la dernière phase soit leur réalisation dans un plan d’action qui reste à définir. Amorcée, il y a maintenant deux ans, la démarche vise à améliorer la qualité de vie sur l’ensemble du territoire.
C’est à la suite de plusieurs consultations publiques que l’équipe de développement du HSF en est arrivée à établir une liste de 18 constats touchant divers champs d’activité du territoire. Le fruit de ce travail, complété en octobre dernier lors d’une assemblée publique de consultation, a été remis à l’Observatoire estrien des communautés pour qu’il en fasse une étude objective débouchant sur des enjeux précis. L’organisme a déposé cinq enjeux sans déterminer un ordre de priorité. Parmi ceux-ci, on remarque « le renforcement du niveau d’éducation de la main- d’œuvre locale, en termes de scolarisation, de qualification et de compétence. » Un autre enjeu touche « le développement du pouvoir d’attraction et de rétention du territoire (notamment de qualité) et d’expertise afin de contrer l’exode des populations et en vue d’attirer de nouveaux résidents. » L’autre concerne « l’optimisation de la zone verte sous-exploitée à des fins agricoles (agriculture et foresterie). Notamment se servir de la zone verte pour attirer de nouveaux exploitants agricoles (résidents aussi) et utiliser une partie du territoire pour développer des entreprises ou des activités complémentaires à l’agriculture ou la foresterie afin de vitaliser les communautés rurales. » Toujours au chapitre des enjeux, on remarque « l’amélioration de la cohésion sociale notamment entre d’une part, les populations féminine et masculine, d’autre part, les municipalités dans l’ouest et celles dans l’est du territoire en favorisant les relations interpersonnelles ainsi que l’intégration sociale et économique de la population. » Enfin, « l’optimisation d’une offre de services et de ressources de proximité en adéquation avec les besoins de la population locale, notamment pour de l’intervention précoce auprès des enfants de 0 à 5 ans ainsi que de la prévention et du curatif auprès de toutes les franges de la population », constitue le dernier enjeu.
Satisfait
Richard Tanguay, président de la SADC et de l’équipe de développement, est satisfait du résultat. « Les cinq enjeux vont chercher les principaux éléments de la réflexion. Les enjeux sont très larges, mais satisfaisants. Les objectifs de travail sont intersectoriels. On ne voulait pas d’enjeux pointus. On visait plus l’intersectoriel et de créer une nouvelle façon de faire. Si on est plusieurs à regarder un problème, on va apporter différents angles. »
Mise en œuvre
Lors de la dernière rencontre publique de travail, en octobre dernier, les intervenants parlaient de tenir une nouvelle consultation à la suite du dévoilement des enjeux. Mais les choses évoluent, d’exprimer M. Tanguay et les membres de l’équipe ne voient pas pour l’instant l’intérêt de tenir ce genre d’exercice. « On va voir comment ça va évoluer. Il est possible qu’on retourne peut-être voir les gens pour faire une présentation des résultats, voir où on en est et où on s’en va », d’ajouter M. Tanguay. Mais pour l’instant, l’équipe de développement est à élaborer la façon de faire. « L’équipe va définir de grandes orientations avec des indicateurs d’objectifs; après, on va inviter des gens à se joindre à des comités de travail », de préciser le président. Ce dernier souhaite que des actions puissent être entreprises dès le printemps prochain. Il précise néanmoins que certaines choses sont en marche. « Déjà, des organisations ont modifié leur intervention en tenant compte de ce qui se passait. D’autres organismes ont intégré dans leur plan d’action certains aspects qui auront un impact sur les orientations. » M. Tanguay convient qu’il y a beaucoup de pain sur la planche, de quoi s’occuper pour au moins les cinq prochaines années. Il précise que chaque action contribuera à remplir l’objectif étant d’améliorer la qualité de vie dans le Haut-Saint-François.
Mentionnons que l’équipe de développement du HSF se compose de 14 personnes provenant de divers organismes de développement socioéconomique, de l’emploi, de la santé, du communautaire et des municipalités.