Le plan de développement de la zone agricole (PDZA) se concrétise et les différents acteurs impliqués dans le projet sont maintenant en mesure de mettre en place des interventions concrètes. Accompagner la relève et guider les cédants sont au centre des préoccupations.
Le nouveau comité, composé d’une quinzaine de personnes représentant les gens du milieu et de la foresterie, a permis de préciser les orientations et actions à prioriser. Marc-Sylvain Pouliot, conseiller en développement agroforestier au CLD du Haut-Saint-François, nouvellement en charge du dossier, explique les premières actions.
En avant-plan, émettre une structure pour accompagner la relève en leur offrant de l’information et des outils de référence en vue de développer les capacités entrepreneuriales agricoles et forestières, notamment par des formations adaptées. « On a tous ce qu’il faut, il reste à l’officialiser », mentionne M. Pouliot. En se basant sur la problématique du secteur, la stratégie est de travailler avec la relève en lien avec les futurs cédants. « Il faut sensibiliser les cédants à trouver une relève plutôt que de diminuer l’entreprise », souligne le conseiller. Une des problématiques constatées sur le territoire est que les entrepreneurs agricoles qui avancent en âge semblent faire l’erreur de diminuer l’inventaire ou de cesser certaines activités. Le tout a pour effet de faire perdre de la valeur à l’entreprise ou la rendre désuète. L’objectif du PDZA est de les accompagner dans une démarche optimale en trouvant une relève.
« On commence tout de suite, localement à répertorier les propriétaires qui souhaitent transférer leurs terres ou en louer une partie », transmet M. Pouliot. Dans le secteur, l’âge médian de la population est de plus de 58 ans, dont plus des trois quarts n’ont pas de relève et aucune mesure n’est en place pour céder leur entreprise. « Tout va être à transférer bientôt, d’où l’importance de travailler cet aspect », rappelle le conseiller. Le PDZA souhaite agir comme première ressource pour aider, guider, offrir des stratégies aux futurs et aux cédants, en toute confidentialité. « On souhaite être la première ressource pour accompagner les gens en agriculture, foresterie et agroalimentaire », précise le conseiller.
Actuellement, 2213 hectares de terre sont en friche et pourraient être exploités ou mieux utilisés. Le PDZA est à l’étape d’analyser le tout afin d’identifier les cultures qui seraient les plus appropriées et rentables. De ces hectares disponibles, un bon nombre a un potentiel d’être amené en agriculture, détaille Marc-Sylvain Pouliot.
Le plan œuvra également sur le maintien et la bonification du répertoire agrotouristique, au soutien du développement de productions émergentes. « On reste à l’affût de tout ce qui bouge à ce niveau. On travaille avec le PFNL et d’autres partenaires pour approfondir le potentiel de récoltes et de cultures sur le territoire comme exemple la culture du champignon », explique le responsable au dossier. Les actions prioritaires en continu pour les prochaines années sont entre autres de connaître le poids économique de l’agriculture, de la foresterie et de l’agroalimentaire, former et informer les élus, les citoyens et les producteurs concernant le PDZA, valoriser, faire connaître les produits et les métiers agricoles, forestiers et bien plus.