Plusieurs organismes et partenaires du milieu désireux d’améliorer le sort des enfants et des jeunes adultes viennent de créer Énergie jeunesse Haut-Saint-François. L’idée est née à partir de la réflexion portant sur plusieurs problématiques relevées sur le territoire et de l’engagement solidaire de différents participants lors d’une grande rencontre tenue au Centre culturel d’East Angus.
Des suites de la conclusion de la Table jeunesse, un comité de vigies s’est créé afin de réfléchir sur une nouvelle formule de concertation visant la résolution de diverses problématiques vécues sur le territoire. « L’exercice était de ressortir les enjeux de la jeunesse », explique Sylvain Lessard, du Carrefour jeunesse-emploi (CJE). Depuis les deux dernières années, le comité composé de huit membres s’est penché sur différents thèmes se retrouvant défavorablement, en tête de liste des dernières statistiques. De leur résultat, ils ont convié les différents partenaires et organisations dans le but de prendre décisions sur les prochaines actions à entreprendre. Outre plusieurs organismes du milieu, notons la présence du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, de la communauté anglophone d’Eastern Townships ainsi que Robert Roy, préfet à la MRC du HSF, et Dominic Provost, directeur général de la MRC et du CLD.
L’étude a permis de faire ressortir quatre problématiques importantes sur le territoire. Les agressions à caractères sexuels, la maltraitance et la négligence, la santé mentale et le suicide ainsi que la consommation de drogue et d’alcool. « Aujourd’hui ce qu’on demande, c’est de délibérer », mentionne M. Lessard. Entretemps, les membres du comité dont Renée-Claude Leroux de la Commission scolaire des Hauts-Cantons, Sylvain Lessard du CJE, Myrthô Ouellette de Haut-Saint-François fou de ses enfants, Marilyne Martel du CIUSSS de l’Estrie – CHUS, Jinny Mailhot de la CDC, Éric Martineau de Projet PRÉE, Jean-Guy Tessier du Collectif territorial ainsi que Sébastien Tison du Comité loisir de la MRC, ont pris parole à tour de rôle et livré des faits et statistiques surprenants sur chacun des enjeux retenus. « Ce sont des sujets assez alarmants, ce n’est pas des petits cas, ce sont des trucs assez lourds. Il faut travailler ensemble de manière très serrée », mentionne Mme Mailhot de la CDC. L’objectif étant de mettre en ordre de priorité les grandes problématiques et les placer dans un calendrier dont la première rencontre sera en octobre 2017 et la suivante en janvier 2018. Une tâche dont l’ensemble des gens réunis a eu du mal à délibérer puisque tous les sujets amenés sont importants et lourds de conséquences. Deux sont finalement sortis du lot et seront les premiers thèmes de la prochaine rencontre, soit la santé mentale et le suicide ainsi que les agressions à caractères sexuels.
Ensemble, le comité souhaite que les acteurs du milieu travaillent en collaboration sur de petites actions afin d’en faire naître des grosses, à la hauteur de leurs moyens. Robert Roy, préfet, sensible au sujet se rapportant à la jeunesse et inquiet de l’ampleur de la tâche lance « je trouve ça tellement gros, je suis avec les jeunes tous les jours et j’essaie de tout voir. Comment allez-vous faire pour faire un suivi qui va donner quelque chose de concret ? » Renée-Claude Leroux a rapidement répondu « c’est la raison d’être du fait qu’on est là. Il faut se réunir et regarder ce qui se passe. On ne pourra pas tous les sauver, mais le premier pas est important », conclut-elle.
Entretemps, le comité de vigie va ramasser l’information sur la thématique choisie pour arriver préparé à la rencontre d’octobre et pouvoir bâtir quelque chose de concret.