Les mères de famille, thème de la journée nationale du travail invisible et l’avenir du mouvement de l’AFEAS, retenaient l’essentiel des discussions lors du récent brunch annuel qui se déroulait à la salle des Chevaliers de Colomb à East Angus.
Près d’une centaine de personnes incluant de nombreux dignitaires, Robert Roy, préfet de la MRC du Haut-Saint-François, Lyne Boulanger, mairesse d’East Angus, Marc Boudreau, attaché politique de Marie-Claude Bibeau, ministre du Développement international et de la Francophonie et députée de Compton-Stanstead, France Lebrun, directrice générale du CAB du HSF, ainsi que le curé Daniel Gilbert de la paroisse Saint-François de Laval participaient à cette 17e édition. Émilienne Mampuya, présidente d’honneur, pour l’occasion, et présidente régionale pour l’AFEAS, a présenté un bref survol des nombreuses réalisations de l’organisme depuis sa création. Que ce soit les luttes pour l’équité hommes-femmes, la dignité pour les femmes, la conciliation travail-famille, l’assurance parentale et bien d’autres ont contribué à améliorer la situation des femmes et de la communauté au sens large.
« Le mouvement a apporté tant de changements dans la vie des femmes. Les jeunes ne se rendent pas compte. Ils croient que les droits sont acquis. » Mme Mampuya reconnaît que le mouvement perd des membres au fil des années. Elle lance un cri d’alarme pour recruter les jeunes. Elle soulève différentes idées comme aller dans les écoles. « On attend les idées pour trouver comment ce mouvement peut continuer à desservir. » Dans un autre ordre d’idée, la présidente d’honneur félicite l’AFEAS d’East Angus pour ses 50 années d’implication et réitère l’importance de reconnaître le travail invisible.
Mères de famille
Le mouvement local a profité de l’occasion pour rendre hommage à trois mères de famille de différentes générations. Sylvianne Lagueux, mère de quatre enfants, Jocelyne Monty ainsi que Hélène Laflotte, mères de six enfants, ont reçu un certificat pour le travail qu’elles accomplissent au sein de leur famille et de la communauté.
Le curé Daniel Gilbert mentionne « le travail invisible, on le voit tous les jours chez les gens qui aident, apportent de l’amour et de l’espoir aux autres. » Le préfet Robert Roy ajoute « merci pour le temps que vous prenez à nous soigner et celui que vous donnez en dehors de la famille. » Lyne Boulanger souligne les valeurs profondes véhiculées et défendues par l’organisme alors que France Lebrun mentionne que le travail invisible est porteur d’espoir et de vie.
Carole Blais, présidente de l’AFEAS d’East Angus, souligne l’implication sociale du mouvement au cours des 50 dernières années à améliorer la condition féminine ainsi qu’à promouvoir l’égalité homme/femme. Jacqueline Ponton, présidente de l’Entourlaine, rappelle l’importance de cette journée qui est de « sensibiliser nos gouvernements à la valeur sociale et économique du travail invisible, c’est-à-dire non rémunéré, et à la nécessité d’en tenir compte lors du calcul de notre richesse nationale, le produit intérieur brut (PIB). » Mme Ponton mentionne « dans une étude américaine conduite en 2013, le travail d’une mère au foyer se chiffrait à 94 heures par semaine et le salaire qu’elle devrait recevoir serait de 126 866 $, soit environ 26 $ par heure travaillée. Si le montant total vous paraît astronomique, rappelez-vous que la mère est pluricompétente; elle a plusieurs métiers, qu’elle n’a ni congé payé, ni chômage. »