Salle communautaire et développement domiciliaire à Johnville

UNE-Johnville

Plus de 70 personnes dont la très forte majorité des citoyens de Johnville ont envahi la salle du conseil de Cookshire-Eaton, lors de la dernière séance régulière, pour appuyer les élus dans leur projet de construction d’une salle communautaire et de développement domiciliaire dans ce secteur.

« Les citoyens demandent de mettre tout votre poids politique pour travailler au développement de Johnville. Nous sommes venus vous appuyer et dire d’accélérer », d’exprimer Jean Tremblay aux élus. Le maire, Noël Landry, mentionne que la municipalité avait obtenu un délai de 30 jours conduisant jusqu’à la fin du mois pour l’obtention d’une autorisation nécessaire permettant le début des travaux tout en conservant le plus bas soumissionnaire. Visiblement satisfait de l’appui des électeurs de son secteur, le conseiller Yvan Tremblay laisse tomber: « ça nous donne de l’air pas mal. » M. Landry laisse entendre que les travaux devraient se mettre en branle dès juin prochain. Rappelons que le projet évalué à 1,14 M$ devrait nécessiter un investissement approximatif de 350 000 $ pour la municipalité, le reste ferait l’objet d’une subvention du gouvernement du Québec.

Malgré le soutien massif de résidents du secteur concerné, quelques citoyens ont fait entendre leur dissidence. Certains ont fait part de leur crainte que la nouvelle salle ne fasse pas ses frais et se traduise par une augmentation de leur compte de taxes. M. Tremblay soutient que la salle devrait nécessiter moins de frais d’entretien du fait qu’elle soit neuve. Le maire Landry ajoute « une salle de ce genre fait ses frais. Elle ne fait pas de gains. »

Simultanément avec la construction de la nouvelle salle communautaire, desservie par une fosse scellée, se dessine un plan de développement domiciliaire en deux phases pouvant accueillir une cinquantaine de résidences. D’abord, la démolition de l’ancienne salle avec la disparition du terrain de balle et de la patinoire, jointe à l’acquisition de terrains additionnels par la municipalité, aura pour effet de libérer l’espace pour une vingtaine de terrains permettant d’accueillir de nouvelles familles. Déjà, un puits a été creusé et permet de répondre à la demande. D’autre part, le secteur communément appelé le «banc Maheux» devrait selon le maire Landry permettre l’aménagement de 25 à 30 terrains. Le développement domiciliaire de ce secteur suscite un intérêt. Présente à l’assemblée du conseil, une jeune femme originaire de Johnville et domiciliée à Sherbrooke demandait à qui s’adresser pour acheter un terrain et comment se fera la répartition des lots. « Est-ce que vous allez donner préférence aux gens de la place ? », lance-t-elle. Le maire réplique qu’il est encore trop tôt pour répondre à ces questions.

Traitement des eaux

Tous ces projets de développement domiciliaire sont, pour ainsi dire conditionnels, à l’aménagement d’une station d’épuration des eaux usées. Celle qui est présentement en fonction ne répond plus aux normes environnementales et doit être remplacée. Le conseil municipal travaille à obtenir des subventions pour financer dans une très large part la réalisation du projet. Le conseiller Yvan Tremblay mentionne que les démarches sont avancées. Tant qu’à devoir se conformer, les élus travaillent sur une station d’épuration de bassins aérés qui pourrait évidemment desservir les quelque 60 résidences déjà raccordées, mais capables d’accueillir plus de 85 autres résidences. M. Tremblay mentionne qu’il s’agit d’un projet visant le moyen et long terme. « On ne veut pas recommencer dans dix ans. » Pour l’instant, on ignore le coût total du projet. Selon les chiffres préliminaires, ça pourrait osciller entre 1,4 et 1,9 M$, de prétendre le conseiller Tremblay. Ce dernier mentionne que le conseil est en marche accélérée pour la réalisation. Dans un scénario idéal, le conseiller souhaiterait que les travaux s’amorcent l’automne prochain pour une mise en opération en 2018, permettant ainsi d’aller de l’avant avec le développement domiciliaire. Certains contribuables ont manifesté leurs craintes que le projet se traduise par un alourdissement de leur fardeau fiscal. Le conseiller Tremblay laisse entendre que c’est le grand Cookshire-Eaton qui va en profiter et le développement domiciliaire amènera de nouveaux payeurs.

Article précédentArticle suivant
Pierre Hébert
Pierre a été le directeur général du Journal pendant plus de 30 ans. Il a pris sa retraite en 2023.
©2024 Journal Le Haut-Saint-François