La volonté du député de Mégantic, Ghislain Bolduc, d’intervenir auprès du ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MÉES) pour obtenir l’agrandissement de l’école primaire de la Source-Vive à Ascot Corner fait en sorte que la Commission scolaire de la région de Sherbrooke (CSRS) adressera une demande au ministère en ce sens.
Le président de la CSRS rappelle que les commissions scolaires sont tenues de respecter les règles du ministère en matière d’agrandissement. Toutefois, « l’intérêt du député à aller voir plus loin fait en sorte qu’on va déposer la demande. Le député a un effet de levier pour aller plus loin dans le dossier », de préciser M. Normand.
La Source-Vive, unique école sur le territoire d’Ascot Corner, est pratiquement au maximum de sa capacité. On compte près de 300 élèves et ce nombre pourrait augmenter pour la rentrée de septembre prochain. Les prévisions du ministère annoncent une augmentation d’une cinquantaine d’élèves sur un horizon de cinq ans. Ce nombre pourrait augmenter d’une quarantaine si le développement urbain annoncé se concrétise. Dans l’hypothèse d’un agrandissement, M. Normand croit que cela pourrait se traduire par une, deux ou quatre classes additionnelles.
Rappelons qu’en fonction des règles établies par le ministère, la CSRS prévoyait déplacer des élèves dans d’autres écoles ayant des espaces libres dans le secteur, soit à l’école des Avenues, dans l’est de Sherbrooke ou à Notre-Dame-des-Champs à Stoke. Cette possibilité a soulevé l’ire de la municipalité qui réclame depuis un agrandissement de l’école actuelle.
Député
Le député de Mégantic, Ghislain Bolduc, semble déterminé à pousser le dossier. Le fait de se confronter à une grosse machine qu’est le ministère et de modifier les règles établies ne semble pas l’intimider. « On va faire le possible et l’impossible. Je n’en suis pas à ma première difficulté. » Le député met en exemple la tragédie de Mégantic où il a fallu trouver de nouvelles façons de faire. M. Bolduc est d’avis qu’il faut défendre les institutions en ruralité sinon « on ne leur permettra pas de se développer. » Ce dernier croit que dans certaines situations, la réglementation doit être revue. « Ce que j’essaie de dire, c’est que dans la gestion, il faut ouvrir les yeux et c’est possible d’ajuster les règles. » M. Bolduc mentionne avoir déjà effectué des approches auprès du ministère « l’écoute est là. La question est: comment on s’y prend ? »
Mairesse
La mairesse d’Ascot Corner, Nathalie Bresse, manifeste une grande confiance envers le député Bolduc. « Il comprend bien les problématiques de la ruralité », précise-t-elle. Quant à la décision de la CSRS de déposer une demande d’agrandissement, Mme Bresse s’en réjouit. « C’est sûr qu’on est content, mais ça aurait pu être fait il y a six mois », laisse-t-elle tomber. « En octobre, on nous donnait jusqu’en juin pour trouver une solution. On leur disait: faites une demande; nous, on va pousser le politique. M. Bolduc était avec nous dès le départ », d’exprimer Mme Bresse. Toutefois, elle semble confiante que le député réussira à changer la donne dans ce dossier.