Amély Poulin Champagne, de East Angus, fait partie des 60 candidates qui tenteront de décrocher le titre de Miss Univers Canada au début du mois d’octobre, à Toronto.
Cette participation à la finale nationale d’un des plus prestigieux concours de beauté au monde vient clore une année plus que chargée pour la jeune femme de 22 ans. En plus d’avoir appris au printemps que sa candidature avait été retenue, celle-ci en était à terminer un baccalauréat en communication à l’Université de Sherbrooke. Comme si ce n’était pas assez, Amély a raflé deux bourses à ce moment: la première pour son excellence académique, la seconde pour son engagement communautaire.
L’implication auprès de la communauté est d’ailleurs l’un des principaux critères d’évaluation des candidates Miss Univers Canada. Amély le répète: « Cette compétition va bien au-delà d’un concours de beauté. Le titre de Miss Univers Canada se base aussi sur la personnalité, l’enthousiasme, le charisme, le travail humanitaire et bien d’autres critères. » À titre d’exemple, les participantes récoltent des points pour les dons qu’elles amassent au profit de l’organisme Operation Smile, qui offre des chirurgies aux enfants ayant une fente labio-palatine, communément appelée bec-de-lièvre.
Comme une téléréalité
Bien que la finale officielle n’ait lieu qu’à partir du 29 septembre, la compétition est déjà bel et bien entamée pour les candidates. Outre les collectes de fonds, les jeunes femmes sont invitées à assister à des pratiques et des formations à Toronto. Suite au dévoilement des finalistes au printemps, leur fréquence était d’une chaque deux semaines, mais depuis le début du mois, c’en est une par semaine ! Pas évident lorsqu’on vit à sept heures de route de là, mais cela n’arrête pas Amély, qui n’hésite pas à faire le trajet en voiture. « Les pratiques ne sont pas obligatoires. Il y a même des candidates qui n’étaient pas au courant qu’il y en avait ! Mais en bout de ligne, ça compte dans notre note finale », témoigne l’Angussienne. C’est au fil de ces rencontres préparatoires qu’Amély s’est lié d’amitié avec une autre candidate qui en est à sa cinquième participation au concours. « Elle m’aide beaucoup. Elle m’a donné plusieurs trucs pour favoriser mes chances. » Toutes ne sont malheureusement pas à l’image de la mentore d’Amély, alors que certaines sont résolument plus compétitives et n’interagissent pas vraiment avec les autres participantes. Mais comme le concours en est un de personnalité et d’entraide, Mme Poulin Champagne mise plutôt sur l’enrichissement personnel qu’elle tirera de l’expérience. Cela ne l’empêche pas de se fixer des objectifs: « J’aimerais faire partie des 20 premières. »
Cela est d’autant plus réalisable qu’une partie de l’évaluation proviendra d’un vote du public qui se fera en ligne. C’est ainsi qu’à partir du 10 septembre, les intéressés pourront voter jusqu’à quatre fois par jour pour leur candidate préférée. Amély partagera le lien à partir de sa page Facebook officielle Amély Poulin – Miss Universe Canada 2017 delegate. Il est également possible de participer au financement de sa campagne pour Operation Smile et même de la commanditer par l’entremise de cette page. L’objectif de notre déléguée locale est de remettre un montant de 1 000 $.
La fin d’un long processus
Les prochaines semaines seront chargées pour Amély Poulin Champagne. Celle qui, au départ, avait soumis sa candidature un peu par hasard mettra les bouchées doubles d’ici la fin du mois de septembre. Après avoir organisé soirées et lave-auto, avoir déniché des commanditaires et avoir vendu bracelets et stylos, la candidate de East Angus continuera de pratiquer, entre autres son anglais. La compétition se tiendra dans la langue de Shakespeare et Amély devra se prêter à une séance de questions et réponses sur des sujets délicats, par exemple: « Que pensez-vous du travail du premier ministre Justin Trudeau ? » ou encore « Pour ou contre l’homosexualité ? » En parallèle, elle peaufine sa démarche de défilé, où chaque mouvement et déplacement est chorégraphié, en plus de poursuivre l’entrainement physique.
Question de mettre le paquet, Amély s’offrira le trajet en avion vers Toronto pour se rendre à la compétition. Elle explique son choix par le fait que tout est évalué dans le cadre du concours. Cela lui permettra également de souffler un peu, comme elle aura déjà complété plus d’une dizaine d’allers-retours Toronto-East Angus en voiture, cumulant ainsi plusieurs milliers de kilomètres au compteur.
Cet investissement en temps, en argent et en efforts n’est pas étranger au fait qu’Amély demeure l’une des rares Québécoises à participer à la compétition. La culture des concours de beauté est plus ancrée dans les provinces anglophones. Cela encourage d’autant plus la native de East Angus à aller jusqu’au bout du processus. Elle souhaite ainsi être un modèle positif pour les autres jeunes femmes.