Le festival Musique aux Sommets à Chartierville poursuit sur sa lancée amorcée l’année dernière. L’engouement de la population et des visiteurs se maintient et s’est même accru au cours de la deuxième édition, avec une évaluation de 3 000 personnes.
Jean Bellehumeur, membre du comité organisateur, est fort satisfait, particulièrement des nouveautés qui ont bien fonctionné. La deuxième édition présentait, entre autres, trois spectacles différents sur autant de soirées avec l’artiste Kim Richardson, l’Orchestre symphonique de Sherbrooke (OSS) avec les artistes Rick Hughes et Sylvain Cossette ainsi que Marie-Onile, participante à La Voix. « On a réussi à attirer plus de monde pour les spectacles », de préciser M. Bellehumeur. Les organisateurs avaient installé un chapiteau plus grand que l’année dernière et rempli au maximum soit 1 000 personnes pour la représentation du samedi soir avec l’OSS et les deux artistes invités sur la musique thématique des Beatles.
Cette prestation a été appréciée de plusieurs. « J’ai adoré, j’ai pleuré sur Hey Jude. Pour moi, c’est la plus belle époque », d’exprimer Ginette Djinn Bertrand, de Scotstown. « J’ai trouvé ça original, entraînant. C’est de la musique pour tout le monde », de dire en cœur Jeanne D’Arc Simard et Robert Boudreau de Sherbrooke. « C’est super excellent, très tien », de lancer Gisèle Martin de Brossard, mais originaire de Chartierville, qui était accompagnée pour l’occasion d’une amie de Cannes, en France, Thauh Mai Giovannetti. Outre les spectacles, le méchoui a affiché complet avec 225 personnes tandis que la danse sous l’abri-bois a attiré plusieurs amateurs.
Parade
Autre volet, la parade a attiré son lot de visiteurs. Bien que le nombre de municipalités participantes ait diminué, le défilé s’est allongé. « On a eu moins de municipalités, mais on a eu des chars allégoriques de privés, de fermes. On a eu un forgeron sur un char allégorique et des autos antiques. La parade était une fois et demie plus longue que l’an passé », d’exprimer avec fierté M. Bellehumeur. Ce dernier ajoute que les organisateurs ont centralisé l’ensemble des activités, jeux gonflables, jeux forains, le village allemand avec une douzaine d’exposants et autres sur la rue Principale ou dans le stationnement de l’église, facilitant ainsi l’accès aux visiteurs.
Satisfait de l’achalandage, M. Bellehumeur croit que les responsables atteindront les objectifs financiers prévus. Les prévisions budgétaires frôlent les 100 000 $. Les intervenants ont récolté davantage de commanditaires et plus de revenus dans l’ensemble, de mentionner le membre du comité organisateur. La municipalité pour sa part injecte 25 000 $ dans l’aventure. Le maire Denis Dion est d’avis que c’est de l’argent bien investi. « Oui, je suis satisfait. Ç’a été à la hauteur de nos attentes. Je pense que les gens croient au festival. L’an passé, ça nous a amené un promoteur de Sherbrooke qui a acheté 600 acres dans la montagne pour faire «Lauz Altitude». Il a engagé trois personnes. Un autre promoteur de Chartierville qui avait des terres veut faire des lots. Le Domaine des sentiers frontaliers ça pourrait créer 20 résidences. La volonté pour la municipalité c’est d’amener plus de résidents. On a un beau coin de pays à couper le souffle. Un investissement, c’est rare que ça paye la première année », précise le maire Dion.
En ajoutant que la décision de faire une troisième édition incombait aux membres du conseil municipal et des bénévoles disponibles, le maire se montre confiant en l’avenir. « Si c’était juste de moi, il y aurait une troisième édition. La troisième année va ouvrir la porte aux nouveaux commanditaires qui attendent après la deuxième année pour s’impliquer. » Effectivement, M. Bellehumeur mentionne que des géants comme Loto-Québec attendent quelques années avant d’appuyer un festival.
Magie
Pour le maire Dion et M. Bellehumeur, la magie était encore là cette année. Les citoyens de Chartierville se sont impliqués à fond. « Les sous, c’est important, mais les bénévoles, c’est l’huile de bras et c’est important ça aussi », de souligner le maire. Outre tout cet aspect, M. Bellehumeur mentionne que le festival permet de développer « une belle camaraderie dans le village et ça, ça ne s’achète pas. »
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